L’explosion
de la vidéo
en ligne
De la télévision analogique aux programmes sur smartphones et tablettes ; du Manège enchanté aux vidéos sur YouTube : les frontières toujours repoussées de la publicité sur Internet
1. La publicité sur internet aujourd'hui
Selon le plus récent rapport traitant des recettes publicitaires sur Internet publié par l’
IAB, aux États-Unis, le chiffre d’affaires global de la publicité sur Internet s’élevait à 36,6 milliards $ en 2012, en hausse de 15 % par rapport à 2011.
1.1 Randall Rothenberg, le Président de l’
IAB, déclarait que la hausse constante dans l’investissement numérique est la preuve que les publicitaires ont compris le potentiel qu’il représente (surtout depuis l’arrivée du téléphone portable) et sont plus enclins à choisir la communication en ligne pour toucher leur public.
Le Search, le Display et la vidéo offrent aux marques intéressées par le numérique des débouchés intéressants grâce à un mix marketing qui devient de plus en plus sophistiqué et riche, ce qui lui permet donc d’être plus efficace.
1.2 #BUDGET
#MARCHÉ
#INVESTISSEMENT
Il semble bien que les bénéfices ne sont pas prêts de baisser : la vérité, c’est que 90 % de l’investissement provient des 50 plus grosses sociétés en termes de chiffre d’affaires. Cependant, même les petites et moyennes entreprises commencent à comprendre l’importance du numérique et, après quelques expériences, elles ont commencé à affecter des budgets de plus en plus importants à leur développement en ligne. En particulier, les modes d’achat de la publicité digitale s’orientent vers la performance, ce qui signifie que, non seulement les outils eux-mêmes sont meilleurs, mais que les publicitaires se sont aussi familiarisés avec le média, qu’ils le comprennent et commencent à proposer des mesures plus précises et calculées à partir des résultats
La part d’Internet, en termes de chiffre d’affaires, a dépassé la presse écrite et la télévision par câble, et arrive en seconde position après la télévision numérique. Les États-Unis sont les premiers dans le domaine de la publicité en ligne avec 154,9 milliards $ dépensés en 2011 ; le top 10 des plus gros investissements étant complété par le Japon, la Chine, l’Allemagne, la Grande-Bretagne, le Brésil, la France, l’Australie, le Canada et l’Italie.
Les secteurs annonceurs les plus actifs dans le digital sont : la vente au détail (qui représente 23 % de la dépense globale pour la publicité en ligne), les télécommunications (14 %), les services financiers (13 %) et la technologie (10 %).
Le rapport Nielsen Global AdView Pulse pour le premier trimestre 2012 confirme que, en dépit des difficultés économiques internationales, l’activité d’Internet a considérablement progressé. Les dépenses publicitaires sur Internet ont augmenté de 12 % en glissement annuel : c’est le seul média qui a réalisé une croissance à deux chiffres.
Mais quel est le « poids » du digital dans les dépenses publicitaires globales ? Selon une étude de GroupM (qui fait partie du Groupe WPP) publiée en avril 2012, l’ensemble des investissements dans Internet devrait atteindre 16 % des dépenses globales. Si l’on tient compte de la jeunesse du média, ce chiffre est remarquable.
#TÉLÉVISION
#VIDÉO
#SMARTPHONE
2. De la télévision à YouTube
La télévision joue depuis longtemps un rôle important dans les pays occidentaux, en particulier dans les pays latins, où c’est la télévision, et non la presse écrite ou la radio, qui a favorisé l’alphabétisation de masse. Selon une étude de l’Istat (l’Institut national italien des statistiques), 94 % des Italiens regardaient la télévision en 2011. Mais même pour un pays aussi traditionaliste que l’Italie, les habitudes changent rapidement. La télévision traditionnelle n’a pas seulement complètement abandonné l’analogique, elle a aussi transféré une partie de son programme vers les smartphones et les tablettes. La télévision est en train de se réinventer. Aux États-Unis, de nombreux téléspectateurs ont cessé d’être passifs pour devenir des utilisateurs actifs grâce à la
télévision connectée, aux écrans interactifs, à la
Vo
D et à la connexion permanente à Internet. De la même façon, les formats vidéo continuent à attirer les annonceurs autant que les consommateurs.
1.3 L’innovation technologique et l’évolution du paysage de la diffusion médiatique ont débouché, selon le Nielsen Economic And Media Outlook de juin 2012, sur un énorme changement dans les habitudes de consommation de contenu vidéo : aujourd’hui, visionner du contenu sur un ordinateur est devenu aussi populaire (voire plus) que de le regarder sur un écran de télévision.
C’est pourquoi on peut dire que la vidéo a trouvé son second souffle en ligne.
1.4 À ses débuts, Internet était considéré par les annonceurs simplement comme un autre moyen de montrer les spots publicitaires de la télévision : aujourd’hui, ce n’est plus le cas. Il est devenu plus distinct du média télévisuel, il a trouvé sa place et offre des solutions interactives qui divergent de plus en plus des annonces traditionnelles, ainsi que des outils de mesure qui s’éloignent sans cesse des impressions les plus simples.
Par conséquent, il n’est pas surprenant que, selon une étude publiée par eMarketer,
1 les perspectives de croissance pour la vidéo en ligne soient impressionnantes. +54,7 % en 2012 par rapport à 2011, +46 % en 2013, +40,2 % en 2014.
1.marketingcharts.com
Les dépenses publicitaires en ligne aux États-Unis devraient augmenter de 23,3 % en 2012
3. Le phénomène des vidéos virales
D’abord, évitons toute ambiguïté.
Une vidéo n’est pas « virale » au sens strict du terme. Une vidéo est appelée « virale » quand elle réussit à accumuler un nombre élevé de vues grâce au bouche-à-oreille d’un utilisateur à l’autre. Ainsi brillamment défini par le guide ReelSEO - Le Projet de vidéo sociale :
« Une vidéo virale est plus un but...