Oser le retour
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Oser le retour

  1. 120 pages
  2. French
  3. ePUB (adapté aux mobiles)
  4. Disponible sur iOS et Android
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Oser le retour

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Citations

À propos de ce livre

"Oser le retour": un retour au royaume d'enfance, un retour au pays natal commediraient les poÚtes Léopold Sédar SENGHOR et Aimé CESAIRE. "Oser": le mot est bienchoisi par l'auteur. Il traduit un sentiment de peur et d'incertitude.
Un sentiment certes justifiĂ© par les raisons du dĂ©part qui sont toujours lĂ . Maisl'auteur, tel un thĂ©rapeute, un pĂ©dagogue suggĂšre une mĂ©thodologie et une dĂ©marchepour rĂ©ussir le retour. Aussi, tel un expert, l'auteur fait des propositions pertinentesd'accompagnement des candidats au retour sur le plan Ă©conomique, institutionnel,technique et administratif. Une belle rĂ©flexion qui peut ĂȘtre versĂ©e dans la corbeille despolitiques publiques de dĂ©veloppement.
A travers ce livre, Mr Karounga Camara se révÚle et allie dans une aisance remarquableun style de narration digne du genre romanesque et un style technique qui renseignesur son profil d'expert. Je lui souhaite un plein succÚs.

Babacar NGOM, Magistrat - Ecrivain, Senegal.

Foire aux questions

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Informations

Éditeur
Celid
Année
2018
ISBN
9788867891337

2. Pourquoi faut-il envisager le retour ?

Si tu veux enlever Ă  un Homme
sa dignité et son humanité,
donne-lui chaque jour de quoi se nourrir.
À la longue tu feras de lui un animal.
Kocc Barma Fall

Aujourd’hui, en occident le systĂšme est Ă  bout de souffle. Nombre des États europĂ©ens ne veulent ni ne peuvent rembourser leurs dettes ; il paraĂźt que les banques centrales ont injectĂ© plus de monnaies dans le systĂšme qu’elles n’en avaient crĂ©Ă© en un siĂšcle ; l’édifice tout entier est au bord de la rupture. Selon certains spĂ©cialistes pessimistes, tĂŽt ou tard, le socle fragile sur lequel repose cette pyramide de dettes, la valeur des monnaies, va cĂ©der et emporter avec lui non seulement la dette des États, mais aussi le systĂšme bancaire, les capacitĂ©s de financement des Ă©conomies et l’épargne de quelques millions de citoyens europĂ©ens. L’occident, paraĂźt-il, est au bord d’un gouffre abyssal.
Qu’importe, quoi qu’il en soit, la rĂ©cente crise Ă©conomique a dĂ©jĂ  fait assez de dĂ©gĂąts. Pour les expatriĂ©s africains en occident, bon nombre d’entre eux n’arrivent plus Ă  trouver un emploi, donc n’envoient plus d’argent. Certains ont de plus en plus du mal Ă  supporter les charges des loyers, des factures et des dĂ©penses quotidiennes. Jamais il n’y a eu autant de sans-abri et de mendiants d’origine africaine en Europe.
MĂȘme pour ceux qui ont un travail rĂ©gulier, la vie n’est pas simple, car ils n’arrivent plus Ă  subvenir Ă  tous leurs besoins comme avant, encore moins Ă©pargner un peu d’argent pour le futur. Ils sont obligĂ©s de faire beaucoup d’efforts pour payer leurs charges, tout en continuant Ă  transfĂ©rer de l’argent en Afrique. Ils souffrent de ce manque d’équilibre entre leur vie professionnelle et leur vie personnelle, gagnĂ©s de plus en plus par ces maux qu’on appelle stress, fatigue, dĂ©couragement, anxiĂ©tĂ©, dĂ©sespoir, et mĂȘme radicalisation.
À cela, il faut ajouter un autre phĂ©nomĂšne qui prend de plus en plus de l’ampleur : la montĂ© de l’extrĂ©misme en Europe. Ce sont ces groupuscules qui inquiĂštent les dĂ©mocraties occidentales et qui sont une des consĂ©quences de la crise Ă©conomique et du chĂŽmage. Cette vague dĂ©ferle sur toute l’Europe et la mode est devenue : «les immigrĂ©s nous prennent nos emplois».
Ainsi des immigrĂ©s sont stigmatisĂ©s, agressĂ©s et mĂȘme assassinĂ©s. Des SĂ©nĂ©galais ont Ă©tĂ© froidement abattus Ă  Florence en Italie en 2011 par un nĂ©o-nazi, d’autres ont perdu la vie en Espagne dans des conditions presque semblables.
Partout en Europe, exceptĂ© l’Espagne et le Portugal qui ont encore en mĂ©moire les rĂ©gimes dictatoriaux, l’extrĂȘme droite a fait une percĂ©e considĂ©rable aux Ă©lections. Les discours xĂ©nophobes et racistes prennent de plus en plus d’ampleur et de plus en plus de jeunes EuropĂ©ens y adhĂšrent. Ce n’est pas forcĂ©ment de leur faute, car les chefs de ces partis utilisent la crise et la fibre patriotique pour raconter des contrevĂ©ritĂ©s sur l’immigration, ce qui mĂšne forcĂ©ment parfois Ă  des dĂ©rives.
Ce phĂ©nomĂšne a rendu encore plus difficile l’intĂ©gration des expatriĂ©s, surtout ces enfants d’expatriĂ©s africains qui sont nĂ©s sur place et qui ne s’y retrouvent plus, car ne se sentant pas acceptĂ©s comme cela se devait.
En 2013, alors que je vivais encore Ă  Milan, le journal italien Metro a publiĂ© un article intitulĂ© : «l’UniversitĂ© uniquement pour certains» dans lequel il faisait allusion aux frais des Ă©tudes universitaires qui devenaient de plus en plus chĂšres, et sur le fait que l’obtention d’un diplĂŽme supĂ©rieur Ă©tait de plus en plus une aspiration rĂ©servĂ©e aux riches. En effet, selon toujours le mĂȘme journal, les frais d’inscription avaient encore augmentĂ© en Italie. Les fils d’ouvriers, de chĂŽmeurs, les fils des plus nantis doivent s’acquitter de la mĂȘme somme.
Si les Ă©tudes supĂ©rieures deviennent de plus en plus chĂšres, comment les expatriĂ©s africains, qui pour la plupart, vivent dans des conditions modestes, s’y prendront-ils pour financer celles de leurs enfants ? Cela veut dire tout simplement, que beaucoup de jeunes, fils d’immigrĂ©s, seront obligĂ©s d’arrĂȘter leurs Ă©tudes plus tĂŽt pour trouver un travail qui demandera moins de qualifications. De ce fait, ils seront dans les mĂȘmes conditions de vie que leurs parents, pour ne pas dire dans des conditions encore plus difficiles. Cet Ă©tat de fait n’est pas seulement rĂ©servĂ© Ă  l’Italie. Dans tous les pays d’Europe, les Ă©carts continuent de se creuser entre les Ă©trangers et les populations autochtones, mĂȘme si ces derniĂšres ne sont pas non plus dans une situation reluisante.
Sur les dĂ©combres de cette crise qui s’intensifie, crise Ă©conomique et crise des valeurs, nous sommes amenĂ©s en tant qu’Africains Ă  choisir dans quel type de monde nous souhaitons vivre. Contrairement Ă  ce que l’on veut nous faire croire, il y a bel et bien une alternative : l’Afrique.
Kocc Barma Fall, de son vrai nom Birima MakhourĂ©dia Demba KholĂ© Fall, Ă©tait un philosophe et un grand penseur sĂ©nĂ©galais, certainement l’un des plus grands en Afrique. Ce sage utilisait des maximes mĂ©taphoriques qui font partie de la culture Wolof (ethnie majoritaire au SĂ©nĂ©gal). Parmi ses cĂ©lĂšbres citations, il y avait celle-ci : «Si un peuple pense qu’il doit quĂ©mander tout ce qui le nourrit Ă  l’extĂ©rieur et qu’il en prenne l’habitude, toutes les gĂ©nĂ©rations de ce peuple ne connaĂźtront qu’un seul mot dans leur langage. Ce mot est : Merci».
Il pose ici effectivement le problĂšme de la dĂ©pendance de l’Afrique envers l’occident. Ce qui a fait q...

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