L'exorcisme et la possession démoniaque
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L'exorcisme et la possession démoniaque

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L'exorcisme et la possession démoniaque

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À propos de ce livre

Lorsque l'on traite d'un sujet aussi grave que la possession démoniaque, la question est de savoir comment l'aborder. Entre les théologiens modernes qui nient l'existence de Satan et ses adeptes, où est la vérité? Pour beaucoup de chrétiens, de théologiens, de scientifiques… le démon n'existe pas. Il ne serait que la personnalisation symbolique de phénomènes psychiatriques ou naturels. Pour d'autres, le démon suscite la fascination, fascination qui est croissante et qui se vérifie avec la multiplication des sectes diaboliques partout dans le monde. Qui est le diable? Qu'est-ce que la possession diabolique? Qu'est-ce qu'un exorcisme? Ce livre essaie de trouver des explications à ces trois questions.

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Informations

Année
2018
ISBN
9782378460051

VI) S’en défendre

6.1) L’exorcisme

« Ceux qui auront cru : en mon Nom ils chasseront les démons… » (MC 16,17)
Voici le pouvoir que Jésus a donné à tous ceux qui croient en lui : chasser les démons. C’est un pouvoir général fondé sur la foi et la prière. Mais, pour chasser les démons, il faut de l’expérience, c’est pourquoi il est dangereux de le faire soi-même, même si vous avez une foi inébranlable en Jésus-Christ. Il vaut mieux s’adresser à un prêtre-exorciste ou à un pasteur qui va vous guider.
L’Église, pour protéger les fidèles contre les charlatans et autres magiciens qui se prétendaient exorcistes et pour renforcer l’efficacité de ce pouvoir donné par le Christ, a institué un sacramental reposant sur de puissantes prières. C’est ce que le Droit Canon prescrit en rappelant que ce sacramental ne peut être administré que par des évêques ou des prêtres ayant reçu une licence de leur évêque.
C’est pourquoi le terme exorciste ne s’applique qu’aux évêques et aux prêtres autorisés à réaliser un exorcisme. Le pasteur réalise aussi des exorcismes, récitent les mêmes prières (à peu de choses près), mais dans ce cas, il faudra parler de prières de délivrance, qui sont aussi très efficaces.
Donc, il faut bien différencier l’exorcisme, qui est un terme réservé à l’Église catholique et la prière de délivrance qui est le terme que l’on doit utiliser pour désigner l’exorcisme chez les protestants par exemple.
Les prières de délivrance peuvent être administrées par tous. C’est pourquoi un pasteur peut faire des prières de délivrance et exorciser une victime, à la différence du prêtre-exorciste qui devra demander une autorisation spéciale pour le faire. Il existe aussi des communautés de prières délivrant ce genre de prières et qui se montrent très efficaces pour lutter contre les démons. Ces prières se font dès que le doute d’une possession, d’une vexation, d’une obsession ou d’une infestation est acquis.
À la différence de l’Église catholique où les exorcismes ne sont autorisés qu’en cas de possession diabolique véritable, donc vérifiée et prouvée. Or, le démon est fourbe et sa plus grande force est de faire en sorte que l’on ne croit pas en lui.
Prenons un exemple : un patient souffrant de maux divers (surtout au niveau de l’abdomen) qui n’est pas soulagé par les différents traitements que le médecin a mis en place. Eh bien, on s’acharnera sur ce patient, on le gavera de médicaments pour soulager ses douleurs, alors que le problème est ailleurs. Dans ce cas, on ne pensera pas au démon, car le patient ne lévite pas, ne parle pas une langue inconnue, se comporte normalement. Et pourtant, il se peut qu’il soit possédé. Le seul moyen de le vérifier est de pratiquer un exorcisme, car seul l’exorcisme forcera le démon à se montrer.
Prenons un deuxième exemple : un patient étiqueté schizophrène, souffrant d’accès de colère, entendant des voix, disant qu’on veut le tuer. Ce patient sera dirigé vers un psychiatre qui le gavera de médicaments sans pouvoir calmer les crises. Ce patient ne donnera aucun signe évident d’une possession diabolique. Pour le soulager, sans vraiment y parvenir, on lui donnera des psychotropes, qui à terme vont détériorer son cerveau et d’autres organes comme les reins. Là encore, un exorcisme forcera le démon à se montrer et s’il n’y en a pas, alors, on peut continuer le traitement médical.
Ce que je veux vous prouver par ces deux exemples, c’est que le démon ne se montre pleinement que contraint par l’exorcisme. Sinon, un homme peut vivre toute sa vie en étant possédé du démon, sans qu’il le sache. Il dira simplement être poursuivi par la malchance, être un raté ou un incapable, verra se détruire autour de lui toutes les choses qu’il entreprend. Et dans notre société, cela est devenu banal. On n’y prête pas attention, on subit cela comme une sorte de fatalité. Alors qu’il suffirait de réaliser un exorcisme pour confirmer ou infirmer que cette personne est possédée et ainsi lui apporter un vrai remède.
L’exorcisme a donc un effet diagnostique, c’est-à-dire qu’il permet de vérifier si les troubles dont souffre une personne sont d’origine maléfique. Chronologiquement, c’est le premier objectif à atteindre et ensuite on pourra parler du traitement. L’Église catholique demande des preuves avant de donner son accord pour réaliser un exorcisme. Ce qui est une aberration. Déjà, le démon se montre que lors de l’exorcisme, donc si l’on ne le réalise pas, on ne peut présenter des preuves de sa présence, sauf dans les cas les plus graves. Ensuite, un exorcisme n’a jamais fait de mal à personne, au contraire. Un exorcisme apaise, un exorcisme calme les esprits, un exorcisme permet de se recentrer sur sa spiritualité et donc d’obtenir une aide spirituelle pour nous donner la force de guérir, de combattre la maladie ou de l’accepter, de continuer d’avancer malgré les difficultés de la vie.
Bien sûr, toutes les embûches de la vie, toutes les maladies ne sont pas dues au démon. Tous ceux souffrant de maux divers ne sont pas possédés. Tous les schizophrènes ou tous ceux qui souffrent de troubles mentaux ne sont pas possédés. Seule une petite poignée de gens le sont. Mais ceux-là sont perdus dans la masse des autres, et on ne les remarque pas.
D’ailleurs, le démon ne veut pas qu’on les remarque, car, au moment de la délivrance, le démon est contraint de quitter le corps de sa victime et est précipité à une mort définitive. On imagine bien qu’il a tout intérêt à se cacher.
Il faut savoir que beaucoup de cas de possession diaboliques, d’obsessions ou encore de vexations diaboliques peuvent trouver une fin salvatrice avec des moyens de grâces ordinaires, comme la prière, les sacrements, la charité, le pardon des offenses, la confession...
Les protestants évangéliques ont fait quelque chose de bien dans ce domaine. Non seulement ils n’ont pas peur de pratiquer un exorcisme, mais il existe aussi, au sein des communautés, des groupes de prières à qui l’on peut s’adresser. Ces groupes de prières, très efficaces, s’uniront à nos prières personnelles.
Dans les cas de possessions diaboliques très graves ou très ancrés par des années d’une vie de péché ou issus d’un maléfice très fort, l’exorcisme est la seule façon de libérer une victime.
Et j’insiste sur le fait que tout le monde croyant à Jésus-Christ et évoquant son nom peut réaliser des prières de libération. Mais, je défends de le faire sans protection, sans avoir à côté de vous quelqu’un qui connaisse ce domaine, qui a déjà réalisé des prières de libération, car le mal peut se retourner contre vous. Cela peut s’avérer très dangereux, car toute la colère du démon peut se retourner contre vous. Il attaquera sur vos points faibles, donc il faut être sûr d’être en parfaite adéquation avec sa pensée, de n’avoir pas fait quelque chose de terrible dans sa vie ou si c’est le cas de s’être confessé, de ne pas ressentir de ressentiment ni de colère… bref, il faut être clean. Et surtout, avoir une foi inébranlable, car le démon cherchera à la détruire.
Par contre, l’exorciste doit connaître les maladies mentales afin de faire intervenir un psychiatre au besoin. Mais, on ne peut demander à un exorciste d’être aussi instruit qu’un psychiatre dans le domaine des maladies mentales.
Les chefs charismatiques, les voyants, les médiums, les pranothérapeutes, les guérisseurs, les Tsiganes… disent pouvoir favoriser la délivrance. Dans la plupart des cas, ils arrivent à soulager la personne sans jamais la délivrer. Et le mal revient, car le démon est la source des maux, de la douleur.
Le charismatique est quelqu’un qui a reçu un don de l’Esprit-Saint, non pas pour que ce don serve à elle-même ou qu’elle en tire un quelconque profit, mais bien pour qu’elle se mette au service des autres. La personne qui reçoit le don est choisie par Dieu, non pas en fonction de sa sainteté, mais parce que Dieu l’a décidé ainsi. Par contre, il existe de nombreux charlatans dans ce domaine qui possèdent aussi un don reçu du démon ou qui ne possèdent aucun don et qui font croire le contraire.
Lorsqu’il s’agit d’un véritable charismatique, la plupart du temps, la personne vit intensément en se conformant aux Évangiles, est désintéressée, ne demande pas d’argent, n’a pas le désir de devenir millionnaire ou de s’enrichir grâce à son don, fait appel à des prières et non à des formules magiques, aux signes de la croix, à l’imposition des mains… et surtout, les résultats doivent être bénéfiques. C’est ainsi que l’on reconnaît le charlatan et le vrai charismatique.
Le charismatique peut guérir, même des maladies maléfiques. Lors de la guérison, le charismatique ne perd pas d’énergie, au contraire du guérisseur, car il n’est qu’un intermédiaire actif de la grâce. De même, il ne subit aucune réaction physique. Il n’est pas fatigué. De nos jours, on se méfie de ce genre de personnes. Elles sont même devenues gênantes. Donc, on préfère s’en éloigner.
Parlons un peu des voyants et des médiums, qui eux aussi ont reçu des dons. Les premiers voient les choses, les deuxièmes les sentent. Il arrive souvent que les exorcistes fassent appel à eux pour sentir une influence maléfique ou demander qu’ils s’unissent à lui dans la prière.
Certains voyants ou médiums, lorsqu’ils voient un possédé ou un vexé, éprouvent de suite un malaise. Dans certains cas, ils sentent le mal. Dans d’autres, ils décrivent le malheur qui a frappé la victime. Parfois, une photographie ou un objet appartenant à la victime permet d’obtenir le même résultat. Parfois, même, il leur suffit d’entendre la voix de la personne supposée possédée pour dire s’il y a bien une présence diabolique en elle.
Les voyants ou les médiums sont capables de dire, en entrant dans une maison, si elle est maléficiée ou sont capables de reconnaître un objet maléfique sous l’emprise d’un sort. Ils peuvent désigner dans quel oreiller se cache l’objet du sort. Ils parviennent, aussi, à dire avec une certaine précision l’âge auquel la personne a été frappée et la manière dont le maléfice a été exécuté. Et parfois, ils réussissent à en découvrir l’auteur.
Mais, le médium doit être quelqu’un de pieux. S’il fait payer son service, c’est qu’il a reçu son don de Satan. S’il est désintéressé, c’est qu’il a reçu son don de Dieu.
Les guérisseurs relèvent du paranormal. Par l’imposition des mains, ils réalisent un transfert d’énergie permettant de guérir le malade, au même titre que les médecins. Et tout comme eux, ils n’ont aucune influence sur les maux de nature maléfique. Leur nombre s’est multiplié ces dernières années, donc faites attention aux charlatans !
Le pranothérapeute, aussi appelé magnétiseur dans le langage courant, est une profession, car c’est ainsi qu’elle est décrite aujourd’hui, qui s’est aussi multipliée. Les magnétiseurs ont des cabinets sur rue et font payer des consultations. Sauf que beaucoup ne le sont pas ! Il n’existe que quelques pranothérapeutes qui sont désintéressés, qui ne recherchent pas le profit, qui ont la foi et mettent leur don au service des autres dans un esprit de charité pure. Il existe, aussi, une poignée de pranothérapeutes qui ont un don, c’est certain, mais reçu du démon, même à leur insu !
Parlons à présent des magiciens. Jésus nous a mis en garde contre ces personnes : « Car il s’élèvera de faux Christs et de faux prophètes et ils feront de grands prodiges et des choses extraordinaires jusqu’à séduire, s’il se pouvait, les élus mêmes. » (Mt 24,24)
Nous comprenons alors qu’il existe des magiciens qui ont reçu des dons démoniaques et qui s’en servent ! Ceux-là sont encore plus dangereux que la foule de faux magiciens, qui sont en fait des escrocs, dont le seul pouvoir est de vous soutirer de l’argent.
J’aimerais aussi vous parler des Tsiganes, car leur magie est puissante et j’ai beaucoup entendu dire, sans pouvoir le vérifier, que beaucoup ont des pouvoirs paranormaux. Ce sont surtout les femmes qui ont ces pouvoirs qu’elles se transmettent, de mère en fille, et cela depuis des siècles. Mais, cela reste des cas rares. Je ne sais pas grand-chose sur la magie tsigane, mais je sais qu’elle peut faire autant le bien que le mal. La Tsigane peut tout aussi bien délivrer une personne du mal ou lui jeter une malédiction.
Et je conclurai ce chapitre en disant que les charismatiques, les médiums ou les exorcistes sont souvent attirés par les solutions de guérison les plus rapides, surtout s’ils manquent d’expérience. C’est le propre de l’humain de choisir toujours les solutions les plus faciles qui s’offrent à lui. Mais, en faisant cela, ils laissent de côté les moyens habituels sacrés et tombent plus ou moins involontairement dans le piège de la magie. Il y a des prêtres qui exercent des méthodes à succès pour délivrer une personne de ses démons, mais qui sans le savoir, accomplissent des rituels magiques.
N’oubliez pas que le démon est malin et toujours prêt à promettre monts et merveilles si nous nous prosternons devant lui ! Et comme il est plus facile de faire le mal que le bien, il est donc facile de succomber au démon.

6.1.1) Le Rituel

Rien n’est plus fort que le pouvoir de la confession, car la confession arrache les âmes au démon lui-même. La confession est même plus forte que l’exorcisme qui est l’action de soustraire les corps au démon. Et l’on accroît encore plus la colère du démon en prêchant, car la foi naît de la parole de Dieu.
C’est pourquoi un prêtre qui a le courage de prêcher et de confesser ne doit pas avoir peur d’exorciser.
Léon Bloy dans son livre ″Il Diavolo″ nous dit que : « Les prêtres n’utilisent presque jamais leur pouvoir d’exorcistes, car ils manquent de foi et ont peur de se brouiller avec le Diable. ». Et cette phrase est d’autant plus vraie aujourd’hui. Peu de prêtres réalisent des exorcismes, car ils craignent les représailles du démon et oublient que le Malin nous fait déjà tout le mal dont il est capable de nous faire. De plus, ils réalisent une trahison directe du commandement du Christ, ce qui les plonge dans le péché et donc en fait des personnes qui peuvent être possédées.
Parlons un peu du Rituel. Comme vous vous en doutez, ce Rituel est tenu secret. Seuls certains prêtres ont accès à ce manuel. Par contre, vous pouvez trouver des prières de délivrance dans des ouvrages divers, comme ″Le Livre Secret des Grands Exorcismes ses formules et ses applications″ de l’Abbé Julio. Ce livre est en deux tomes et donne de bonnes indications pour lutter contre le Malin. On y trouve des prières, des psaumes, des indications pour purifier une habitation infestée, l’exorcisme de Léon XIII… et le grand exorcisme Rituel de l’Église Romaine.
L’Abbé Julio nous a livré un ouvrage d’une rare beauté. Les prières sont faites pour être dites et même si l’Église met le Rituel sous clé et défend aux prêtres de s’en servir pour éviter les abus, on peut les réciter, car les prières du Rituel sont sacrées et toutes puissantes. Toutefois,...

Table des matières

  1. Préambule
  2. Introduction
  3. I) La naissance du Malin
  4. II) La hiérarchie Infernale
  5. III) L’exorcisme
  6. IV) Pourquoi et comment le démon nous possède-t-il ?
  7. V) La possession démoniaque
  8. VI) S’en défendre
  9. VII) La science et la psychiatrie
  10. VIII) Quelques cas réels de possession démoniaque
  11. Conclusion
  12. Bibliographie
  13. Du même auteur