Anna Karénine
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Anna Karénine

  1. 597 pages
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Citations

À propos de ce livre

Anna Karénine est considéré comme un chef-d'œuvre de la littérature. Tolstoï y oppose le calme bonheur d'un ménage honnête formé par Lévine et Kitty Chtcherbatski aux humiliations et aux déboires qui accompagnent la passion coupable d'Alexis Vronski et d'Anna Karénine; les premiers brouillons étaient d'ailleurs intitulés "Deux mariages, deux couples". Anna Karénine met en scène la noblesse russe, sur laquelle Tolstoï porte un regard critique. Le personnage d'Anna Karénine aurait été en partie inspiré de Maria Hartung (1832–1919), la fille aînée du poète Alexandre Pouchkine.

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Informations

Éditeur
e-artnow
Année
2019
ISBN
9788027301904
Léon Tolstoï

Anna Karénine

Traducteur: J.-Wladimir Bienstock
e-artnow, 2019
Contact: [email protected]
ISBN 978-80-273-0190-4

Table des matières


Personnages
Anna Karénine I
PREMIÈRE PARTIE
I
II
III
IV
V
VI
VII
VIII
IX
X
XI
XII
XIII
XIV
XV
XVI
XVII
XVIII
XIX
XX
XXI
XXII
XXIII
XXIV
XXV
XXVI
XXVII
XXVIII
XXIX
XXX
XXXI
XXXII
XXXIII
XXXIV
DEUXIÈME PARTIE
I
II
III
IV
V
VI
VII
VIII
IX
X
XI
XII
XIII
XIV
XV
XVI
XVII
XVIII
XIX
XX
XXI
XXII
XXIII
XXIV
XXV
XXVI
XXVII
XXVIII
XXIX
XXX
XXXI
XXXII
XXXIII
XXXIV
XXXV
TROISIÈME PARTIE
I
II
III
IV
V
VI
VII
VIII
IX
X
XI
XII
XIII
XIV
XV
XVI
XVII
XVIII
XIX
XX
XXI
XXII
XXIII
XXIV
XXV
XXVI
XXVII
XXVIII
XXIX
XXX
XXXI
XXXII

Anna Karénine II
QUATRIÈME PARTIE
I
II
III
IV
V
VI
VII
VIII
IX
X
XI
XII
XIII
XIV
XV
XVI
XVII
XVIII
XIX
XX
XXI
XXII
XXIII
CINQUIÈME PARTIE
I
II
III
IV
V
VI
VII
VIII
IX
X
XI
XII
XIII
XIV
XV
XVI
XVII
XVIII
XIX
XX
XXI
XXII
XXIII
XXIV
XXV
XXVI
XXVII
XXVIII
XXIX
XXX
XXXI
XXXII
XXXIII
SIXIÈME PARTIE
I
II
III
IV
V
VI
VII
VIII
IX
X
XI
XII
XIII
XIV
XV
XVI
XVII
XVIII
XIX
XX
XXI
XXII
XXIII
XXIV
XXV
XXVI
XXVII
XXVIII
XXIX
XXX
XXXI
XXXII
SEPTIÈME PARTIE
I
II
III
IV
V
VI
VII
VIII
IX
X
XI
XII
XIII
XIV
XV
XV
XVII
XVIII
XIX
XX
XXI
XXII
XXIII
XXIV
XXV
XXVI
XXVII
XXVIII
XXIX
XXX
XXXI
HUITIÈME PARTIE
I
II
III
IV
V
VI
VII
VIII
IX
X
XI
XII
XIII
XIV
XV
XVI
XVII
XVIII
XIX

Personnages:

Table des matières

Agathe Mikhailovna, économe de Levine.
Filimonovna, Matrone, bonne des enfants Oblonski
Golénistchev, compatriote rencontré par Vronski et Anna durant leur séjour en Italie.
Grinévitch, Michel Stanislavitch, collègue d’Oblonski
Iachvine, officier, débauché ami de Vronski.
Levine, Constantin Dmitriévitch, trente deux ans, incarne la vision de Tolstoï : grand propriétaire terrien, il refuse la vie à Moscou et le Monde. Il se tient à l'écart et entreprend un traité d'agronomie, projet mis à mal par son mariage avec Kitty. Il refuse également de participer aux zemstvo, organes de l'administration locale qui regroupent les grands propriétaires.
Levine, Nicolas, frère aîné de Constantin, communiste, il meurt de la Tuberculose.
Loukitch, Vassili, percepteur de Serge Karénine après le départ d’Anna.
Lvov, mari de Nathalie Stcherbatski, ancien diplomate, beau-frère de Levine.
Karénine, Anna : le personnage témoigne de l'évolution de Tolstoï par rapport à son propre ouvrage. Incarnation du péché pendant une large partie de l'ouvrage, elle déteste son mari pour son caractère magnanime ; c'est une incrédule notoire, qui accepte de vivre avec Vronski sans demander le divorce à son mari quand bien même celui-ci l'aurait accepté. Néanmoins, Tolstoï évolue dans sa description puisqu'il en fait aussi une incarnation de la liberté et de la modernité, notamment lorsque sa belle-sœur et amie Dolly la rejoint et songe avec admiration aux choix d'Anna.
Karénine, Alexis Alexandrovitch, mari trompé d'Anna Karénine, incarne la droiture chrétienne. Membre éminent du ministère, il souhaite, lorsqu'il apprend la trahison d'Anna, sauver les apparences dans le Monde. Mais à l'occasion de la naissance de la fille illégitime d'Anna et Vronski, il va accorder son pardon à Anna. Si ce personnage est sans conteste une figure d'intégrité, Tolstoï en fait néanmoins un personnage double fait de sécheresse et d'autosatisfaction.
Karénine, Serge, fils d’Anna et d'Alexis.
Karénine, Annie, fille d’Anna et de Vronski.
Kouzma, valet de Levine.
Koznychev, Serge ivanovitch, demi-frère de Levine, écrivain connu.
Marie Nicolaïevna, compagne de Nicolas Levine, ancienne prostituée.
Mathieu, valet de Stépane.
Mikhaïlov, peintre russe installé en Italie.
Nikitine, Philippe Ivanovitch, collègue d’Oblonski.
Nordston, comtesse, amie de Kitty, n’apprécie pas Levine.
Oblonski : Stiva, trente quatre ans, frère d'Anna Karénine incarne l'oisiveté. Il dépense plus qu'il ne gagne. Parvenu à un poste de haut-fonctionnaire grâce à son caractère hâbleur, il trompe régulièrement sa femme Dolly avec l'ancienne institutrice de ses enfants, une danseuse du Bolchoï. il est également le meilleur ami de Lévine qui deviendra son beau-frère.
Oblonski, Daria Alexandrovna, Dolly, née Stcherbatski, femme d'Oblonski, trente trois ans, mère de sept enfants dont cinq vivants.
Oblonski, Gricha, fils cadet de Stépan et Daria,
Oblonski, Tania, fille ainée de Stépan et Daria
Pétriski, lieutenant, noceur endetté, ami de Vronski
Riabine, négociant, achète une forêt à Stépan Oblonski.
Serpoukhovskoï, général, ami d’Alexis Vronski
Snietkov, maréchal de la noblesse de la province de Kachine battu à l’élection.
Stcherbatski, Kitty, belle-sœur d’Oblonski, se marie avec Levine.
Stcherbatski, Dolly, voir à Oblonski, Daria
Stcherbatski, Nathalie, belle-sœur d’Oblonski, mariée à Lvov.
Stcherbatski, « le vieux prince », père des sœurs Stcherbatski.
Stcherbatski, Nicolas, cousins des sœurs Stcherbatski.
Sviajki, voisin de Levine, va être élu maréchal de la noblesse du district de Selezniev.
Tchirikov, témoin de Levine à son mariage, compagnon de chasse.
Tverskoï, Betsy, cousine de Vronski, princesse, entremetteuse entre Vronski et Anna.
Varenka, Melle, fille adoptive de Me Stahl. Amie de Kitty
Vronski, Alexis Kirillovitch, comte, amant d'Anna.
Vronski, Alexandre, frère d’Alexis, colonel
Vronski, comtesse, mère d’Alexis

Anna Karénine I

Table des matières

PREMIÈRE PARTIE

Table des matières
«Je me suis réservé à la vengeance.» dit le Seigneur.

I

Table des matières
Tous les bonheurs se ressemblent, mais chaque infortune a sa physionomie particulière.
La maison Oblonsky était bouleversée. La princesse, ayant appris que son mari entretenait une liaison avec une institutrice française qui venait d’être congédiée, déclarait ne plus vouloir vivre sous le même toit que lui. Cette situation se prolongeait et se faisait cruellement sentir depuis trois jours aux deux époux, ainsi qu’à tous les membres de la famille, aux domestiques eux-mêmes. Chacun sentait qu’il existait plus de liens entre des personnes réunies par le hasard dans une auberge, qu’entre celles qui habitaient en ce moment la maison Oblonsky. La femme ne quittait pas ses appartements; le mari ne rentrait pas de la journée; les enfants couraient abandonnés de chambre en chambre; l’Anglaise s’était querellée avec la femme de charge et venait d’écrire à une amie de lui chercher une autre place; le cuisinier était sorti la veille sans permission à l’heure du dîner; la fille de cuisine et le cocher demandaient leur compte.
Trois jours après la scène qu’il avait eue avec sa femme, le prince Stépane Arcadiévitch Oblonsky, Stiva, comme on l’appelait dans le monde, se réveilla à son heure habituelle, huit heures du matin, non pas dans sa chambre à coucher, mais dans son cabinet de travail sur un divan de cuir. Il se retourna sur les ressorts de son divan, cherchant à prolonger son sommeil, entoura son oreiller de ses deux bras, y appuya sa joue; puis, se redressant tout à coup, il s’assit et ouvrit les yeux.
«Oui, oui, comment était-ce donc? Pensa-t-il en cherchant à se rappeler son rêve. Comment était-ce? Oui, Alabine donnait un dîner à Darmstadt; non, ce n’était pas Darmstadt, mais quelque chose d’américain. Oui, là-bas, Darmstadt était en Amérique. Alabine donnait un dîner sur des tables de verre, et les tables chantaient: «Il mio tesoro», c’était même mieux que «Il mio tesoro», et il y avait là de petites carafes qui étaient des femmes.»
Les yeux de Stépane Arcadiévitch brillèrent gaiement et il se dit en souriant: «Oui, c’était agréable, très agréable, mais cela ne se raconte pas en paroles et ne s’explique même plus clairement quand on est réveillé.» Et, remarquant un rayon de jour qui pénétrait dans la chambre par l’entre-bâillement d’un store, il posa les pieds à terre, cherchant comme d’habitude ses pantoufles de maroquin brodé d’or, cadeau de sa femme pour son jour de naissance; puis, toujours sous l’empire d’une habitude de neuf années, il tendit la main sans se lever, pour prendre sa robe de chambre à la place où elle pendait d’ordinaire. Ce fut alors seulement qu’il se rappela comment et pourquoi il était dans son cabinet; le sourire disparut de ses lèvres et il fronça le sourcil. «Ah, ah, ah!» soupira-t-il en se souvenant de ce qui s’était passé. Et son imagination lui représenta tous les détails de sa scène avec sa femme et la situation sans issue où il se trouvait par sa propre faute.
«Non, elle ne pardonnera pas et ne peut pas pardonner. Et ce qu’il y a de plus terrible, c’est que je suis cause de tout, de tout, et que je ne suis pas coupable! Voilà le drame. Ah, ah, ah!…» répétait-il dans son désespoir en se rappelant toutes les impressions pénibles que lui avait laissées cette scène.
Le plus désagréable avait été le premier moment, quand, rentrant du spectacle, heureux et content, avec une énorme poire dans la main pour sa femme, il n’avait pas trouvé celle-ci au salon; étonné, il l’avait cherchée dans son cabinet et l’avait enfin découverte dans sa chambre à coucher, tenant entre ses mains le fatal billet qui lui avait tout appris.
Elle, cette Dolly toujours affairée et préoccupée des petits tracas du ménage, et selon lui si peu perspicace, était assise, le billet dans la main, le regardant avec une expression de terreur, de désespoir et d’indignation.
«Qu’est-ce que cela, cela?» demanda-t-elle en montrant le papier.
Comme il arrive souvent, ce n’était pas le fait en lui-même qui touchait le plus Stépane Arcadiévitch, mais la façon dont il avait répondu à sa femme. Semblable aux gens qui se trouvent impliqués dans une vilaine affaire sans s’y être attendus, il n’avait pas su prendre une physionomie conforme à sa situation. Au lieu de s’offenser, de nier, de se justifier, de demander pardon, de demeurer indifférent, tout aurait mieux valu, sa figure prit involontairement (action réflexe, pensa Stépane Arcadiévitch qui aimait la physiologie) – très involontairement – un air souriant; et ce sourire habituel, bonasse, devait nécessairement être niais.
C’était ce sourire niais qu’il ne pouvait se pardonner. Dolly, en le voyant, avait tressailli, comme blessée d’une douleur physique; puis, avec son emportement habituel, elle avait accablé son mari d’un flot de paroles amères et s’était sauvée dans sa chambre. Depuis lors, elle ne voulait plus le voir.
«La faute en est à ce bête de sourire, pensait Stépane Arcadiévitch, mais que faire, que faire?» répétait-il avec désespoir sans trouver de réponse.

II

Table des matières
Stépane Arcadiévitch était sincère avec lui-même et incapable de se faire illusion au point de se persuader qu’il éprouvait des remords de sa conduite. Comment un beau garçon de trente-quatre ans comme lui aurait-il pu se repentir de n’être plus amoureux de sa femme, la mère de sept enfants dont cinq vivants, et à peine plus jeune que lui d’une année. Il ne se repentait que d’une chose, de n’avoir pas su lui dissimuler la situation. Peut-être aurait-il mieux caché ses infidélités s’il avait pu prévoir l’effet qu’elles produiraient sur sa femme. Jamais il n’y avait sérieusement réfléchi. Il s’imaginait vaguement qu’elle s’en doutait, qu’elle fermait volontairement les yeux, et trouvait même que, par un sentiment de justice, elle aurait dû se montrer indulgente; n’était-elle pas fanée, vieillie, fatiguée? Tout le mérite de Dolly consistait à être une bonne mère de famille, fort ordinaire du reste, et sans aucune qualité qui la fit remarquer. L’erreur avait été grande! «C’est terrible, c’est terrible!» répétait Stépane Arcadiévitch sans trouver une idée consolante. «Et tout allait si bien, nous étions si heureux! Elle était contente, heureuse dans ses enfants, je ne la gênais en rien, et la laissais libre de faire ce que bon lui semblait dans son ménage. Il est certain qu’il est fâcheux qu’elle ait été institutrice chez nous. Ce n’est pas bien. Il y a quelque chose de vulgaire, de lâche à faire la cour à l’institutrice de ses enfants. Mais quelle institutrice! (il se rappela vivement les yeux noirs et fripons de MlleRoland et son sourire). Et tant qu’elle demeurait chez nous, je ne me suis rien permis. Ce qu’il y a de pire, c’est que… comme un fait exprès! Que faire, que faire?»… De réponse il n’y en avait pas, sinon cette réponse générale que la vie donne à toutes les questions les plus compliquées, les plus difficiles à résoudre: vivre au jour le jour, c’est-à-dire s’oublier; mais, ne pouvant plus retrouver l’oubli dans le sommeil, du moins jusqu’à la nuit suivante, il fallait s’étourdir dans le rêve de la vie.
«Nous verrons plus tard,» pensa Stépane Arcadiévitch, se décidant enfin à se lever.
Il endossa sa robe de chambre grise doublée de soie bleue, en noua la cordelière, aspira l’air à pleins poumons dans sa large poitrine, et d’un pas ferme qui lui était particulier, et qui ôtait toute apparence de lourdeur à son corps vigo...

Table des matières

  1. Anna Karénine