Les Géorgiques (Version intégrale - 4 Tomes)
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Les Géorgiques (Version intégrale - 4 Tomes)

Le chef-d'œuvre de la littérature latine

  1. 62 pages
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Les Géorgiques (Version intégrale - 4 Tomes)

Le chef-d'œuvre de la littérature latine

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À propos de ce livre

Les Géorgiques, écrit par l'auteur renommé Virgile, est une œuvre majeure de la littérature latine. Divisé en quatre tomes, ce poème didactique explore les aspects de l'agriculture, de l'élevage, de la foresterie et de la météorologie. L'écriture de Virgile se caractérise par sa richesse symbolique et sa prose poétique, reflétant l'influence de l'époque Augustéenne sur la littérature romaine. Les Géorgiques sont empreintes de beauté et de sagesse, offrant au lecteur une immersion fascinante dans le monde rural de l'Antiquité. Virgile, grand poète de l'époque romaine, aurait été inspiré par le désir de célébrer la nature et de transmettre ses connaissances agricoles à ses contemporains. Son expertise en tant que propriétaire terrien se reflète dans les détails précis de ses descriptions, enrichissant ainsi l'authenticité de son poème. Sa passion pour la campagne et sa maîtrise de la poésie ont fait des Géorgiques une œuvre incontournable de la littérature classique. Je recommande vivement Les Géorgiques à ceux qui apprécient la poésie classique et l'exploration des thèmes de la nature et de l'agriculture. Cette œuvre intemporelle de Virgile offre une immersion profonde dans la vie rurale de l'Antiquité, tout en offrant une réflexion précieuse sur l'harmonie entre l'homme et la terre.

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Informations

Année
2017
ISBN
9788075836687

Vigne et olivier

Table des matières
J’ai chanté les guérets et le cours des saisons ;
Soyez à votre tour l’objet de mes leçons,
Beaux vergers, sombres bois, et vous, riches vendanges.
Viens ! Tout répète ici ton nom et tes louanges ;
Viens, Bacchus ! De tes dons ces coteaux sont couverts ;
L’automne a sur son front tressé tes pampres verts ;
Et déjà sur les bords de la cuve fumante
S’élève en bouillonnant la vendange écumante :
Descends de tes coteaux, mets bas ton brodequin,
Et rougissons nos pieds dans des ruisseaux de vin.
Et toi, de qui la main vint m’ouvrir la barrière,
Mécène, soutiens-moi dans ma longue carrière.
Que d’autres de la fable empruntent les atours ;
Que leur muse s’égare en de vagues détours :
Le vrai seul est mon but, et toi seul es mon guide.
Sur la fleur des objets glissons d’un pas rapide :
Pour tout approfondir, tout peindre dans mes vers,
La nature est trop vaste, et tes moments trop chers.
Les arbres, de la terre agréable parure,
Sortent diversement des mains de la nature.
Les uns, sans implorer des soins infructueux,
Dans les champs, sur les bords des fleuves tortueux,
Naissent indépendants de l’industrie humaine :
Ainsi le souple osier se reproduit sans peine ;
Tels sont l’humble genêt, les saules demi-verts,
Et ces blancs peupliers balancés dans les airs.
D’autres furent semés ; ainsi croissent l’yeuse,
Qui redouble des bois l’horreur religieuse ;
Le châtaignier couvert de ses fruits épineux,
Et le chêne, à Dodone interprète des dieux.
Plusieurs sont entourés de rejetons sans nombre :
Ainsi le cerisier aime à voir sous son ombre
S’élever ses enfants ; ainsi ces vieux ormeaux
Sur leur jeune famille étendent leurs rameaux ;
Et même le laurier, que le Pinde révère,
Lève son front timide à l’abri de son père.
Tels, sans les soins de l’art, d’elle-même autrefois
La nature enfanta les vergers et les bois,
Et les humbles taillis, et les forêts sacrées.
Depuis, l’art, se frayant des routes ignorées,
Par des moyens nouveaux créa de nouveaux plants.
Là d’un arbre fécond les rejetons naissants,
Par le tranchant acier séparés de leur père,
Vont recevoir ailleurs une sève étrangère ;
Ici des souches d’arbre, ou des rameaux fendus,
Ou des pieux aiguisés, à nos champs sont rendus :
Celui-ci courbe en arc la branche obéissante,
Et dans le sol natal l’ensevelit vivante ;
Cet autre émonde un arbre, et plante ses rameaux,
Qui dans son champ surpris deviennent arbrisseaux.
Un aride olivier, surpassant ces prodiges,
Des éclats d’un vieux tronc pousse de jeunes tiges.
De rameaux étrangers un arbre s’embellit,
D’un fruit qu’il ignorait son tronc s’enorgueillit ;
Le poirier sur son front voit des pommes éclore,
Et sur le cornouiller la prune se colore.
Connais donc chaque espèce, et soigne sa beauté ;
D’un fruit sauvage encore adoucis l’âpreté :
Point d’arbres négligés, point de terres oisives ;
Couvrons de pampre Ismare, et Taburne d’olives.
L’arbre né de lui-même étale fièrement
De ses rameaux pompeux le stérile ornement ;
La nature se plut à parer son ouvrage :
Mais qu’on prête à sa tige un rameau moins sauvage,
Ou qu’il soit transplanté dans un sol plus heureux ;
Dompté par la culture, il comblera tes vœux.
Tels encor, si tu veux les ranger dans la plaine,
Ces faibles rejetons paieront un jour ta peine ;
Par l’ombre de leur père étouffé aujourd’hui,
Stériles avortons, ils languissent sous lui.
L’arbre qu’on a semé, croissant pour un autre âge,
À nos derniers neveux réserve son ombrage ;
Sa tige même enfante un fruit décoloré ;
Le pommier méconnaît son suc dénaturé ;
La grappe est des oiseaux la honteuse pâture.
Tous ces arbres enfin ont besoin de culture ;
Que tous soient transplantés, rangés dans les sillons,
Et qu’à force de soins on achète leurs dons.
Mais chacun d’eux exige un art qu’il faut connaître.
De tronçons enfouis l’olivier veut renaître :
D’un rameau sort un myrte agréable à Vénus ;
Et les ceps provignés sont plus chers à Bacchus.
Avec plus de succès on transplante le frêne,
L’arbre de Jupiter, celui du fils d’Alcmène,
Le coudrier noueux, les palmiers toujours verts,
Et le sapin, qui croît pour affronter les mers.
D’autres seront greffés : sur les plaines stériles
On porte du pommier les rejetons fertiles :
Le hêtre avec plaisir s’allie au châtaignier ;
La pierre abat la noix sur l’aride arboisier ;
Le poirier de sa fleur blanchit souvent le frêne ;
Et le porc, sous l’ormeau, broya le fruit du chêne.
Cet art a deux secrets dont l’effet est pareil :
Tantôt, dans l’endroit même où le bouton vermeil
Déjà laisse échapper sa feuille prisonnière,
On fait avec l’acier une fente légère :
Là d’un arbre fertile on insère un bouton,
De l’arbre qui l’adopte utile nourrisson :
Tantôt des coins aigus entrouvrent avec force
Un tronc dont aucun nœud ne hérisse l’écorce :
À ces branches succède un rameau plus heureux.
Bientôt ce tronc s’élève en arbre vigoureux ;
Et, se couvrant des fruits d’une race étrangère,
Admire ces enfants dont il n’est pas le père.
Le même arbre d’ailleurs, diversement produit,
Voit changer son feuillage et varier son fruit.
La terre, dans les bois, nourrit sous plusieurs formes
La race des lotos, des cyprès et des ormes ;
Les saules ne sont pas les mêmes en tous lieux :
L’olive, ainsi qu’au goût, est différente aux yeux :
En des moules divers la nature la jette,
En globe l’arrondit, ou l’allonge en navette.
La poire est distinguée, ici par sa grosseur ;
Là, par son coloris ; plus loin, par sa douceur.
L’une mûrit l’été, l’autre tombe en automne ;
Celle-ci dans l’hiver à la main s’abandonne.
Notre vigne fleurit suspendue aux ormeaux ;
La grappe de Lesbos rampe sur les coteaux ;
Les raisins sont tardifs, ou se pressent d’éclore ;
Le pourpre les rougit, ou le safran les dore :
Ceux-ci sur les rochers se cuiront lentement,
Ceux-là s’amolliront dans l’airain écumant.
Ici d’un jus vermeil la sève généreuse
Dans nos veines répand une chaleur heureuse ;
Là les esprits fumeux de ce vin sans couleur
Enchaîneront la langue et les pas du buveur.
Vois les vins blancs de Thase et de Maréotide :
L’un veut un terrain gras, et l’autre un sol aride.
Rhétie, on vante au loin tes vins délicieux ;
Mais Hébé verserait notre Falerne aux dieux.
Veut-on boire un vin fort ? On choisit l’Aminée,
Vainqueur heureux du Tmole, et même du Phanée.
Argos est renommé par ses vins bienfaisants,
Dont la sève résiste à l’injure des ans.
Et toi, divin nectar que Rhodes nous envoie,
Du convive assoupi viens réveiller la joie.
Puis-je encore oublier ces énormes raisins…
Mais qui pourrait compter et nommer tous ces vins ?
On compterait plutôt sur les mers courroucées
Les vagues, vers les bords par l’aquilon poussées ;
On compterait plutôt, dans les brûlants déserts,
Les sables que les vents emportent dans les airs.
Tout sol enfin n’est pas propice à toute plante :
Le saule aime une eau vive, et l’aune une eau dormante ;
Le frêne veut plonger dans un coteau pierreux :
Au bord riant des eaux les myrtes sont heureux.
Le soleil sur les monts cuit la grappe dorée ;
Et l’if s’épanouit au souffle de Borée.
De l’aurore au couchant parcourons l’univers.
Les différents climats ont des arbres divers :
Chez l’arabe l’encens embaume au loin la plaine ;
Sur les rives du Gange on voit noircir l’ébène.
Là d’un tendre duvet les arbres sont blanchis,
Ici d’un fil doré les bois sont enrichis ;
Le Nil du vert acanthe admire les feuillages ;
Le baume, heureux Jourdain, parfume tes rivages ;
Et l’Inde au bord des mers voit monter ses forêts
Plus haut que ses archers ne font voler leurs traits.
Vois les arbres du Mède et son orange amère,
Qui, lorsque la marâtre aux fils d’une autre mère
Verse le noir poison d’un breuvage enchanté,
Dans leur corps expirant rappelle la santé.
L’arbre égale en beauté celui que Phébus aime ;
S’il en avait l’odeur, c’est le laurier lui-même.
Sa feuille sans effort ne se peut arracher ;
Sa fleur résiste au doigt qui la veut détacher,
Et son suc, du vieillard qui respire avec peine,
Raffermit les poumons et parfume l’haleine.
Mais l’Inde et ses forêts, et leur riche trésor,
Et le Gange, et l’Hermus qui roule un limon d’or,
Et les riches parfums que l’Arabie exhale,
À l’antique Ausonie ont-ils rien qui s’égale ?
Colchos, pour labourer tes vallons fabuleux,
Mets au joug des taureaux étincelants de feux ;
Que des dents d’un dragon les fatales semences
Hérissent tes guérets d’une moisson de lances.
Le blé pare nos champs, le raisin nos coteaux ;
J’y vois mûrir l’olive, et bondir nos troupeaux.
Ici l’ardent coursier s’échappe au loin sur l’herbe :
Là paissent la génisse et le taureau superbe,
Qui, baignés d’une eau pure, et couronnés de fleurs,
Conduisent aux autels nos fiers triomphateurs.
Deux fois nos fruits sont mûrs, deux fois nos brebis pleines ;
Même au sein des hivers, l’été luit dans nos plaines :
Mais ce sol ne nourrit ni le tigre inhumain,
Ni le poison qui trompe une imprudente main.
Nul lion n’y rugit, et jamais sur l’arène
Une hydre épouvantable à longs plis ne s’y traîne :
Partout sont de beaux champs qu’éclairent de beaux cieux,
Où la nature est riche, et l’art industrieux.
Vois ces forts suspendus sur ces rochers sauvages,
Ces fleuves dont nos murs couronnent les rivages :
La mer de deux côtés nous présente son sein ;
Vingt lacs autour de nous ont creusé leur bassin.
Ici le Lare étend son enceinte profonde ;
Là, tel qu’un océan, le Bénac s’enfle et gronde.
Peindrai-je ces beaux ports, ce hardi monument
Qui maîtrise l’orgueil d’un fougueux élément ;
Et, dans les lacs voisins lui laissant un passage,
Présente à nos vaisseaux une mer sans orage ?
Fouille ces champs féconds : le fer, l’argent, l’airain,
L’or même, en longs ruisseaux circulent dans leur sein ;
Ces champs ont vu fleurir cent peuples redoutables,
Les Sabins belliqueux, les Marses indomptables,
Et ces Liguriens qu’indigne le repos,
Et ces Volsques, armés d’énormes javelots.
Ces champs ont enfanté les Dèces, les Emiles,
Les braves Scipions, les généreux Camilles ;
Toi surtout, toi César, qui sur des bords lointains
Soumets l’Inde tremblante à l’aigle des Romains.
Terre féconde en fruits, en conquérants fertile,
Salut ! Je chante un art à ta grandeur utile ;
Du Permesse pour toi les canaux sont rouverts,
Hésiode aux Romains va parler dans mes vers.
Maintenant des terrains distinguent la nature,
Leur force et leur couleur, leurs fruits et leur culture.
D’abord le sol pierreux de ces arides monts,
D’argiles entremêlées, hérissés de buissons,
De l’arbre de Pallas aime l’utile ombrage :
En veux-tu des garants ? Vois l’olivier sauvage
Sur ces coteaux chéris croître de toutes parts,
Et sur la terre au loin semer ses fruits épars.
Mais ces terrains féconds que la nature engraisse,
Qui regorgen...

Table des matières

  1. Les Géorgiques (Version intégrale - 4 Tomes)
  2. Table des matières
  3. Blé et saison du laboureur
  4. Vigne et olivier
  5. Élevage du bétail
  6. Le rucher