Lysistrata
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Lysistrata

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Lysistrata

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Lysistrata est une comédie grecque antique d'Aristophane écrite en 411 av. J.-C., qui comporte un acte.
Alors qu’Athènes et Sparte sont en guerre, Lysistrata, une belle Athénienne, aussi rusée qu'audacieuse, convainc les femmes d'Athènes — Cléonice, Myrrhinè, Lampito — ainsi que celles de toutes les cités grecques, de déclencher et de poursuivre une grève du sexe, jusqu'à ce que les hommes reviennent à la raison et cessent le combat. Aristophane est un poète comique grec du ve siècle av. J.-C., né dans le dème de Cydathénéon vers 445 av. J.-C. et mort entre 385 et 375 av. J.-C..Son œuvre à elle seule représente ce qui nous reste de l'Ancienne Comédie, et coïncide avec les années glorieuses d'Athènes sous l'administration de Périclès et la longue et sombre période de la Guerre du Péloponnèse. Au tournant du ve et du ive siècle, alors qu'Athènes voit éclore des modes de pensée nouveaux dans tous les domaines, et que les mœurs politiques et sociales se transforment ou se dégradent, Aristophane cloue au pilori par de grands éclats de rire les politiciens démagogues et va-t-en-guerre, les citoyens en proie à une « judicardite» aiguë, cette pernicieuse manie des procès, ou les maîtres d'incivisme et de décadence. Traduction par Eugène Talbot.

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Informations

Éditeur
Passerino
Année
2019
ISBN
9788835323792
Sous-sujet
Classiques

LYSISTRATA

LYSISTRATA.
Ah! si on les avait convoquées au temple de Bakkhos, ou de Pan, ou de Kolias, ou de Génétyllis, il serait impossible de passer, à cause des tambourins. Aujourd'hui, il n'y a ici pas une femme, sauf ma voisine, qui sort de chez elle. Bonjour, Kalonikè.
KALONIKÈ.
Et à toi aussi, bonjour, Lysistrata. Qu'est-ce donc qui te tracasse? N'aie pas cet air sombre, chère enfant: cela ne te va pas de darder les sourcils.
LYSISTRATA.
Moi, Kalonikè, le coeur me bout, et je souffre mille maux, pour nous autres femmes, de voir nos maris nous regarder comme des êtres malfaisants.
KALONIKÈ.
Et nous le sommes, de par Zeus!
LYSISTRATA.
On leur avait dit de se trouver ici pour délibérer sur une affaire d'importance, elles dorment et ne viennent pas.
KALONIKÈ.
Mais, ma chère, elles viendront. Il n'est pas facile aux femmes de sortir. De nous, l'une est occupée auprès de son mari, l'autre éveille son esclave, celle-ci couche son enfant, celle-là le baigne, une autre lui donne à manger.
LYSISTRATA.
Mais il y a, pour elles, des affaires plus pressantes que celles-là.
KALONIKÈ.
Qu'est-ce donc, ma chère Lysistrata? Dans quelle intention convoques-tu les femmes? Pour quelle affaire? Est-elle grande?
LYSISTRATA.
Grande.
KALONIKÈ.
Est-elle grosse?
LYSISTRATA.
De par Zeus! elle est grosse.
KALONIKÈ.
Pourquoi alors ne venons-nous pas?
LYSISTRATA.
Ce n'est pas ce que tu crois, car nous nous serions pressées de venir. Mais il s'agit d'une affaire que j'ai méditée et retournée durant de nombreuses insomnies.
KALONIKÈ.
Il faut que ce soit mince pour avoir été tant retourné.
LYSISTRATA.
Si mince que des femmes dépend le salut de la Hellas tout entière.
KALONIKÈ.
Des femmes: il dépend donc de peu de chose.
LYSISTRATA.
Les affaires de la cité sont en notre pouvoir. Avant peu il n'y aura plus de Péloponésiens.
KALONIKÈ.
Voilà qui est au mieux, de par Zeus!
LYSISTRATA.
Les Boeotiens sont tous exterminés.
KALONIKÈ.
Non, pas tous: fais grâce aux anguilles!
LYSISTRATA.
Pour Athènes, je ne dirai rien de semblable. Imagine-moi autre chose. S'il y a union entre les femmes d'ici, celles de la Boeotia et celles du Péloponèsos, nous sauverons la Hellas.
KALONIKÈ.
Mais comment, nous autres les femmes, exécuterons-nous ce dessein sacré et glorieux, nous qui demeurons sédentaires, couronnées de fleurs, vêtues de robes jaunes, parées de kimbériques droites et de péribaris?
LYSISTRATA.
C'est précisément là ce qui nous sauvera, je l'espère, les robes jaunes, les parfums, les péribaris, l'orcanette et les tuniques diaphanes.
KALONIKÈ.
Comment cela?
LYSISTRATA.
Pas un homme maintenant ne s'armera de la lance contre les autres...
KALONIKÈ.
Alors, par les deux Dieux, je me fais teindre une robe en jaune.
LYSISTRATA.
Et ne prendra un bouclier...
KALONIKÈ.
J'endosserai une kimbérique.
LYSISTRATA.
Ni une épée.
KALONIKÈ.
J'achèterai des péribaris.
LYSISTRATA.
Eh bien, les femmes ne devraient-elles pas être arrivées?
KALONIKÈ.
Sans doute, de par Zeus! elles devraient s'être abattues ici depuis longtemps.
LYSISTRATA.
Hélas! ma pauvre amie, tu vas voir que, en vraies Athéniennes, elles feront toujours tout plus tard qu'il ne faut. Je ne vois venir aucune femme de la Paralia ou de Salamis.
KALONIKÈ.
Je sais pourtant que, dès la pointe du jour, elles se sont embarquées sur des bateaux légers.
LYSISTRATA.
Et celles que je prévoyais et que je supposais devoir arriver ici les premières, les Akharniennes, elles ne viennent pas.
KALONIKÈ.
Cependant la femme de Théagénès, pour savoir si elle devait venir, a consulté l'oracle d'Hékatè. Mais en voici qui nous arrivent, et d'autres encore, et puis encore d'autres. Iou! Iou! D'où sont-elles?
LYSISTRATA.
D'Anagyros.
KALONIKÈ.
De par Zeus! on dirait, ce me semble, un soulèvement d'Anagyros.
MYRRHINA.
Sommes-nous en retard, Lysistrata? Que dis-tu? Tu gardes le silence?
LYSISTRATA.
Je ne t'approuve pas, Myrrhina, d'arriver si tard pour une affaire d'importance.
MYRRHINA.
C'est que j'ai eu de la peine, dans l'obscurité, à trouver ma ceinture. Mais si la chose est pressante, parle à celles qui sont présentes.
LYSISTRATA.
Non, de par Zeus! attendons un peu que les Boeotiennes et les Péloponésiennes soient arrivées.
MYRRHINA.
Tu as tout à fait raison, et voici déjà Lampito qui s'avance. O chère Lakédæmonienne, salut, Lampito. Quelle beauté, ma très douce, brille en toi! Quel teint frais! Quelle sève dans toute ta personne! Tu étoufferais un taureau!
LAMPITO.
Je le crois bien, par les Gémeaux! Je fais de la gymnastique et je me donne des coups de talon dans le derrière.
LYSISTRATA.
Que tu as donc une belle gorge!
LAMPITO.
Vous me tâtez comme une victime.
LYSISTRATA.
Et d'où est cette autre jeune fille?
LAMPITO.
C'est, par les Gémeaux! une noble Boeotienne, qui vous arrive.
LYSISTRATA.
De par Zeus! la Boeotienne a un joli jardin.
KALONIKÈ.
Eh oui, de par Zeus! très soigné et gentiment épilé.
LYSISTRATA.
Et quelle est cette autre enfant?
LAMPITO.
Une fille de bonne maison, par les Gémeaux! une Korinthienne.
LYSISTRATA.
De bonne maison, de par Zeus! comme toutes celles qui nous viennent de là.
LAMPITO.
Mais enfin, qui est-ce qui a convoqué cette assemblée de femmes?
LYSISTRATA.
C'est moi.
LAMPITO.
Dis-moi donc ce que tu veux de nous.
MYRRHINA.
Oui, de par Zeus! ma chère amie.
KALONIKÈ.
Dis-nous l'affaire que tu regardes comme si importante.
LYSISTRATA.
Je vais vous la dire; mais, auparavant, laissez-moi vous faire une petite question.
MYRRHINA.
Comme tu voudras.
LYSISTRATA.
Ne regrettez-vous pas que les pères de vos enfants soient absents pour la guerre? Car je sais que nous avons toutes un mari là-bas.
MYRRHINA.
Mon mari, voyez le malheur, est depuis cinq mois en Thrakè à garder Eukratès.
KALONIKÈ.
Le mien, depuis plus de sept mois, est à Pylos.
LAMPITO.
Le mien revient à peine de l'armée, qu'il reprend son bouclier, sa route, son vol, et part.
LYSISTRATA.
Et il ne nous est pas resté le moindre tison de galant! Depuis que les Milèsiens nous ont trahis, je n'ai plus vu d'engin de huit doigts, dont le cuir nous vînt en aide. Voulez-vous donc, si je trouve un moyen, vous unir à moi pour mettre fin à la guerre?
MYRRHINA.
Oui, par les deux Déesses! dussé-je mettre cette robe en gage et en boire l'argent aujourd'hui même.
KALONIKÈ.
Moi, je serais prête à me partager en deux comme une sole, et à donner la moitié de moi-même.
LAMPITO.
Et moi, je gravirais jusqu'à la pointe du Taygéton, si je devais y voir la paix.
LYSISTRATA.
Je vais parler, je ne dois plus vous en faire mystère. Femmes, si nous voulons contraindre nos maris à faire la paix, il faut nous abstenir...
KALONIKÈ.
De quoi? Dis.
LYSISTRATA.
Le ferez-vous?
KALONIKÈ.
Nous le ferons, dussions-nous mourir.
LYSISTRATA.
Donc, il faut nous abstenir de la cohabitation... Pourquoi détournez-vous les yeux? Où allez-vous? Eh bien! Vous faites la moue, vous secouez la tête! Pourquoi changer de couleur? Pourquoi cette larme qui coule? Le ferez-vous ou ne le ferez-vous pas? Vous hésitez?
MYRRHINA.
Non, je ne le ferai pas! Que la guerre continue!
KALONIKÈ.
Ni moi non plus, de par Zeus! Que la guerre continue!
LYSISTRATA.
C'est toi qui dis cela, ma sole? Tout à l'heure tu disais que tu étais prête à donner la moitié de toi-même!
KALONIKÈ.
Oui, oui, t...

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