Libéré par la grâce de Dieu
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Libéré par la grâce de Dieu

2017 – 500 ans de Réformation

  1. 344 pages
  2. French
  3. ePUB (adapté aux mobiles)
  4. Disponible sur iOS et Android
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Libéré par la grâce de Dieu

2017 – 500 ans de Réformation

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Table des matières
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À propos de ce livre

Dans ces quatre livrets, des théologiens et des théologiennes du monde entier ont réfléchi sur le thème principal et sur les trois sous-thèmes (Libres par la grâce de Dieu: Le salut n'est pas à vendre; Les êtres humains ne sont pas à vendre; La création n'est pas à vendre) de la commémoration du 500e anniversaire de la Réformation par la Fédération luthérienne mondiale.Cette collection d'essais propose une intense réflexion sur des questions cruciales et des défis quotidiens auxquels font face les membres de la Communion luthérienne mondiale, dans leurs divers contextes. Le concept théologique de la justification par la grâce de Dieu et ses conséquences sur les différents aspects de la vie, forme le premier principe directeur de ces essais, chacun étant accompagné par trois questions qui ouvrent vers une réflexion contextuelle sur le sujet.

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Informations

Année
2017
ISBN
9783374045013
Les prises de positions exprimées dans la présente publication sont celles des auteurs et ne reflètent pas nécessairement la position officielle de la Fédération luthérienne mondiale.
LIBRES PAR LA GRÂCE DE DIEU
SOUS LA DIRECTION D’ANNE BURGHARDT
Informations bibliographiques publiées par la Bibliothèque nationale d’Allemagne
La présente publication est inscrite au catalogue de la Bibliothèque nationale d’Allemagne sous l’intitulé Deutsche Nationalbibliografie ; les données bibliographiques détaillées sont disponibles sur internet à l’adresse dnd.dnd.de
© Fédération luthérienne mondiale, 2017
Cette œuvre et chacune de ses parties sont protégées par les droits d’auteur.
Toute utilisation contraire à la législation en vigueur sur la propriété intellectuelle et sans autorisation préalable de l’éditeur est illicite et passible de poursuites judiciaires.
Assistance rédactionnelle : Département de théologie et de témoignage public
Mise en page : Département de théologie et de témoignage public
Conception : Bureau des services de communication de la FLM
É-Book-fabrication : Zeilenwert GmbH 2017
Publié par Evangelische Verlangsanstalt GmbH, Leipzig, Allemagne, sous les auspices de
La Fédération luthérienne mondiale
150, route de Ferney, BP 2100
CH-1211 Genève 2, Suisse
Éditions parallèles en anglais, allemand et espagnol
ISBN 978-3-374-04501-3

TABLE DES MATIÈRES

Cover
Libres par la grâce de Dieu
Empreinte
Préface
Martin Junge
Introduction
Anne Burghardt
Libres par la grâce de Dieu… mais libéré-e-s de quoi et pour quoi ?
Gottfried Brakemeier
L’Église et l’espace public : une interprétation luthérienne
Kjell Nordstokke
La Parole libératrice de Dieu. Considérations sur la compréhension luthérienne de l’Écriture Sainte
Hans-Peter Grosshans
Pour une application de la justice de genre : une perspective asiatique
Au Sze Ngui
L’éducation et la Réforme
Elżbieta Byrtek
Libérée par l’amour de Dieu pour changer le monde : le point de vue d’une jeune
Monica M. Villarreal
Libres par la grâce de Dieu : grâce et paix – une perspective anglicane
Timothy J. Harris
Étude biblique : Ésaïe 55,1-2
Zephania Kameeta
Liste des contributeurs et contributrices
Renvois

PRÉFACE

Martin Junge
L’année 2017 marque le 500e anniversaire de la Réforme. Pour la tradition luthérienne, le 31 octobre 1517 est le point de départ de la Réforme. On dit qu’à cette date, sur la porte de l’église de la Toussaint à Wittenberg, en Allemagne, Martin Luther aurait cloué ses 95 thèses contre la vente des indulgences et contre ce qu’il percevait comme des abus du clergé liés à cette pratique. La Réforme a depuis cette date parcouru un chemin impressionnant. Les Églises luthériennes sont aujourd’hui présentes aux quatre coins du monde, avec un nombre toujours croissant de luthérienne-s dans l’hémisphère sud. La Fédération luthérienne mondiale (FLM) est une communion internationale de 144 Églises qui représente aujourd’hui plus de 70 millions de luthérien-ne-s dans 79 pays.
Les expériences formatrices variées de ces Églises, leurs contextes sociaux et culturels divers, font qu’il est virtuellement impossible de parler d’ « une » identité luthérienne. Pour certaines Églises qui font débuter la Réforme à d’autres dates, l’année 1517 n’a pas vraiment de signification particulière. Ainsi, pour plusieurs Églises membres de la FLM, c’est l’introduction du christianisme dans leur milieu qui représente la date de référence commémorée comme constitutive de leur identité et de la manière dont elles se perçoivent. Cependant, la commémoration de ce 500e anniversaire offre à toutes les Églises luthériennes l’occasion merveilleuse de réfléchir à la pertinence toujours actuelle des questions qui ont déclenché la Réforme, et de discerner l’impact sociétal de cette Réforme.
Cette collection de quatre recueils entend contribuer à une telle réflexion approfondie. La discussion est construite autour du thème central du 500e anniversaire de la Réforme et de la douzième Assemblée de la FLM : « Libres par la grâce de Dieu ». Trois sous-thèmes nous aident à explorer ce thème central : « Le salut n’est pas à vendre » ; « Les êtres humains ne sont pas à vendre » ; « La création n’est pas à vendre ». Les recueils contiennent des essais écrits par des évêques, des pasteur-e-s, des universitaires, des membres du Conseil de la FLM, et des représentant-e-s de divers réseaux et partenaires œcuméniques présents dans toutes les régions de la FLM. Grâce à la grande diversité des auteurs et des sujets, le lecteur gagne un aperçu de la grande diversité existant au sein de la communion et de certains aspects du travail du programme de la FLM. Chaque essai se conclue par trois questions, pour encourager à davantage de réflexion et de discussion.
Nous espérons que ces publications seront utilisées dans le cade de discussions bilatérales entre Églises partenaires, afin de susciter un dialogue sur le message et le rôle des Églises dans différents contextes. Nous espérons aussi que ces recueils donneront un élan notable pour nos délibérations, alors que nous nous préparons pour notre douzième Assemblée qui se tiendra en 2017 à Windhoek, en Namibie.
Dernier point, mais non des moindres, je souhaite exprimer ma reconnaissance à toutes celles et tous ceux qui ont rédigé un essai pour cette collection, la rendant ainsi détaillée et d’une satisfaisante diversité. J’aimerais encourager les lectrices et les lecteurs à une étude attentive de ces recueils, et espère que ces ressources les conduiront à des échanges utiles et valables sur leur contenu.

INTRODUCTION

Anne Burghardt
« Libres par la grâce de Dieu » : le thème principal choisi pour la commémoration du 500e anniversaire de la Réforme est étroitement lié à la doctrine de la justification par la foi. Dans la tradition luthérienne, cette doctrine a aussi été désignée comme « l’article sur lequel repose l’Église et sans lequel elle s’écroule » (articulus stantis et cadentis ecclesiae). La notion centrale de cette doctrine, à savoir qu’en Christ la grâce de Dieu nous est donnée comme un don gratuit et inconditionnel, appelle une réponse de gratitude, qui s’exprime dans un engagement d’amour et de compassion avec les êtres humains et l’ensemble de la création. Cette compréhension est aussi pertinente aujourd’hui qu’à l’époque de Luther, et elle a toujours des répercussions sur la théologie, dans chacun de ses aspects. À partir de différentes perspectives, les essais de ce recueil explorent en quoi cette notion de la Réforme est toujours d’actualité et quelle est son influence.
Dans son article « Libres par la grâce de Dieu… mais libres de quoi et pour quoi ? », Gottfried Brakemeier souligne que le concept de la grâce/ miséricorde devient de plus en plus suspect dans le monde d’aujourd’hui. Mais un monde sans grâce finirait par devenir un monde inhumain. Et une théologie centrée sur la justification par la grâce au moyen de la foi est une théologie fidèle au concept de la grâce, car, selon les termes de la Bible, la justification promet l’acceptation inconditionnelle des êtres humains par Dieu. En faisant preuve d’amour, on répond à l’amour de Dieu, mais sans chercher à « gagner » son amour par de « bonnes actions ». Se référant à l’écrit de Luther La liberté du chrétien (1520), Brakemeier montre la grande proximité de deux affirmations du réformateur : « Un chrétien est libre seigneur de toute chose, et il n’est soumis à personne » et « Un chrétien est un serf corvéable en toute chose et il est soumis à tout le monde »1. Il écrit :
« Un chrétien est libre seigneur de toute chose, et il n’est soumis à personne »2. C’est la première affirmation de Luther. Celui qui a Dieu pour seigneur ne peut servir d’autres seigneurs (cf. Mt 6,24). Le service rendu à Dieu nous délivre du service à rendre aux humains. Dès qu’on s’en remet dans la foi à la grâce de Dieu, toutes les contraintes disparaissent. Cependant, cette liberté pourrait être profondément incomprise comme étant arbitraire. C’est pourquoi Luther ajoute : « Un chrétien est un serf corvéable en toute chose et il est soumis à tout le monde »3. Sans la diaconie, la foi devient fausse, toute foi « chrétienne » se réalisant dans l’amour (cf. Ga 5,6). Voilà sa deuxième affirmation. Les deux affirmations vont de pair. La liberté s’autodétruit si elle n’est pas en mesure d’assumer des obligations. Mais surtout, l’amour est trahi. L’amour est avant tout le « service rendu au prochain ». Sans la diaconie, la foi devient artificielle, car il ne saurait être de foi « chrétienne » qui ne se concrétise par des actes d’amour (cf. Ga 5,6).4
La redécouverte du message libérateur de l’Évangile, qu’a faite Luther à travers son étude approfondie des Écritures Saintes, était au cœur de la Réforme. Ce puissant message de libération doit être entendu de nouveau à différentes époques et dans différentes réalités. Dans son essai, Hans-Peter Grosshans, membre du réseau d’herméneutique de la FLM, souligne la diversité de la vie humaine et le fait que, par l’entremise des Saintes Écritures, Dieu parle aux vies concrètes des individus et des sociétés.
L’écoute de la Parole de Dieu n’est donc pas réalisée par obéissance à un quelconque système impérial qui veut taire toute individualité, mais par une louange de la grâce de Dieu, variée en ses effets (cf. 1 P 4,10), qui s’exprime dans les vies riches et plurielles des chrétien-ne-s et des Églises, dans « la liberté et […] la gloire des enfants de Dieu » (Rm 8,21).5
L’importance de l’écoute et de la compréhension de la Parole de Dieu a souvent été soulignée depuis les débuts de la Réforme, ce qui a donné naissance à de nombreuses traductions de la Bible, qui ont souvent influencé le développement de certaines langues nationales. La compréhension du sens véritable d’un texte est liée de très près à la clef herméneutique utilisée. Elżbieta Byrtek décrit l’importance de l’éducation dans les Églises luthériennes à travers les siècles. Cette importance de la formation trouve son origine dans le désir de mieux comprendre les Écritures. Une étude active des Écritures suppose de poser des questions, d’écouter différentes « lectures » et d’exprimer ses préoccupations et ses doutes.
La foi qui n’a pas peur de poser des questions, de chercher des réponses et de maintenir le dialogue avec ceux qui ne partagent pas la même opinion est une foi vivante, une foi à même de survivre dans notre monde actuel, multilatéral et complexe, où les « bonnes » réponses données par des autorités extérieures ne répondent pas forcément aux attentes des gens, mais où les chrétien-ne-s, libérée-s par la grâce de Dieu, ont la responsabilité de parler de cette grâce aux autres et doivent être capables de s’investir dans des discussions difficiles.6
La Réforme a précipité un regard nouveau sur le rôle de l’Église dans la société. Luther valorisait le travail de tous les jours, à l’intérieur comme à l’extérieur de la maison. Le travail quotidien doit donc être considéré comme une partie essentielle du service envers Dieu et le prochain. Cette perception a posé des bases fructueuses pour les notions ultérieures de la citoyenneté active. Dans son article sur l’appel de l’Église dans la société, Kjell Nordstokke souligne que, selon Luther, Dieu a appelé l’Église à être une « parole vivante » dans le monde.
L’appel à être « une parole vivante » est une exhortation à la citoyenneté active. Luther a radicalement changé la compréhension de la vocation chrétienne : l’accent n’est plus sur la vie interne de l’Église, mais sur le service dans le monde. Il s’agit donc d’être des citoyen-ne-s chrétien-ne-s qui aiment et qui prennent soin de leur prochain.7
Prenant la Norvège pour exemple, Norstokke identifie quatre domaines d’action pour la diaconie : l’amour du prochain, la création de communautés inclusives, le soin de la création et la lutte pour la justice.
En 2013, la FLM a approuvé une réglementation sur la justice entre les sexes. Ce document a pour objectif de sensibiliser aux questions portant sur l’inclusion et les rôles des genres dans les Églises. Prenant comme exemple les Muruts de l’État de Sabah en Malaisie, Au Sze Ngui explique comment la puissance libératrice de l’Évangile a entraîné un changement dans la perception des rôles des sexes au sein de cette ethnie. Dans son article, elle s’appuie sur l’argumentation théologique et la méthodologie présentées dans la réglementation sur la justice entre les sexes. Ngui explique comment la compréhension chrétienne de l’égalité devant Dieu de tous les êtres humains a permis aux femmes muruts dans l’Église de prendre des responsabilités qui étaient traditionnellement attribuées aux hommes. Elle mentionne la puissance libératrice de l’Évangile qui permet la remise en question de certaines traditions, qui, malgré une rhétorique parfois utilisée, ne correspond pas au véritable message de l’Évangile.
C’est avec la libération de la servitude du péché que commence notre lutte pour la justice : nous sommes libres ; nous sommes pardonné-e-s ; nous sommes les réceptacles de la grâce de Dieu. Nous sommes libres de changer et de changer le monde. Le christianisme a souvent été un vecteur de changement qui a permis de réformer des pratiques « traditionnelles »8.
« Libéré-e-s par l’amour de Dieu pour changer le monde » : c’est la devise du Réseau mondial des jeunes réformatrices et réformateurs de la FLM, qui fut organisé dans le cadre de la commémoration du 500e anniversaire de la Réforme. Inspirée par cette devise, Monica Villarreal reprend la question de la puissance libératrice de la foi, du point de vue des jeunes. Être libéré-e par Dieu : la question qui se pose ici, c’est de quoi sommesnous libéré-e-s, et pour quoi ? Villarreal cite Carolina Huth, une Argentine membre du groupe de pilotage du Réseau mon...

Table des matières

  1. Cover
  2. LIBRES PAR LA GRÂCE DE DIEU
  3. LA CRÉATION N’EST PAS À VENDRE
  4. LES ÊTRES HUMAINS NE SONT PAS À VENDRE
  5. LE SALUT N’EST PAS À VENDRE
  6. Renvois