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Une Pupille Genante
À propos de ce livre
Biographie: Roger Dombre est né en France en 1859 et mort en 1914...Roger Dombre, de son vrai nom Mme Andrée Sisson, est l'un des auteurs populaires les plus prolifiques. La critique qualifiait la multitude de nouvelles et romans qu'elle a écrits, d'attachants, originaux et pétillants d'esprit. Roger Dombre, de son vrai nom Mme Andrée Sisson, est l'un des auteurs populaires les plus prolifiques. Ses principaux romans sont, en dehors des livres pour enfants: Folla (1889), Une pupille gênante (1890), Nounou histoire d'une moucheronne (1890). Roger Dombre a écrit, une centaine de romans, pièces ou recueils de nouvelles, pour les enfants ou pour les jeunes filles. Elle fut très lue, jusqu'aux années quarante, bien longtemps après sa mort. Certains de ses romans furent traduits en langues étrangères. Les commentateurs de l'époque soulignent une oeuvre qui "réunit tout ensemble le dramatique, le sentimental et l'amusant". Mais elle est oubliée aujourd'hui. Frondeuse, Pas banale, La petite Don Quichotte font à peine sourire aujourd'hui. Cependant quelques romans méritent de subsister; leurs héroïnes: Gilberte (Une pupille gênante), Folla (Folla), la Moucheronne (Nounou), Odette (Un tuteur embarrassé) sont des fillettes ou des jeunes filles fières et courageuses...Roger Dombre est une des auteures populaires les plus prolifiques. Ses principaux romans sont, en dehors des livres pour enfants: Folla (1889), Une pupille gênante (1890), Nounou histoire d'une moucheronne (1890, Un tuteur embarrassé (1914)...Extrait: Mon brave Lazare, je crois, ma parole, qu'on m'a changé ma pupille. Quel petit démon! Je ne la connaissais pas sous ce nouvel aspect. As-tu vu comme elle a lancé son assiette à terre? Ça m'a rappelé mon jeune temps, lorsque je faisais de même avec ma soupe. Ah! ah! ah! et de quel air elle a déposé sa serviette sans réclamer son dessert! Voilà ce que j'appelle montrer du caractère; au moins elle a du sang dans les veines et ainsi ne ressemble plus à son père, mon pauvre neveu, qui ne savait pas résister en face à qui que ce fût...Gilberte ne répondit pas et alla chercher sa poupée délaissée sur letapis.Son oncle était bien peu apte, hélas! à comprendre cette nature fine etaimante qui, avec une éducation chrétienne, fût devenue exquise. Le malheureuxvoulait, selon son expression, façonner à sa manière le caractèreet l'esprit de la fillette, en faire une philosophe, une libre penseuse, et Dieusait que cette oeuvre satanique lui était facile, car l'enfant était jeune etson intelligence aimait à fouiller tous les mystères, à savoir tout ce qu'elleignorait.Néanmoins, Gilberte n'avait pas fait un grand pas dans le coeur deSimiès: il n'admirait encore en elle que sa beauté qui le flattait; il étaitfier quand il la montrait à ses amis ou, s'il sortait avec elle, d'entendremurmurer autour de lui: « La ravissante fillette! »Seulement le sérieux et la mélancolie de ses neuf ans l'ennuyaient.« Bah! se disait-il, sous peu de jours elle va entrer en pension et queldébarras. Je ne l'en retirerai que pour la marier, et vive la joie! ma tutellene m'aura pas trop pesé! »En attendant, il pesait assez durement sur la vie de l'enfant et se montraitparfois dur jusqu'à l'exagération.Un matin, à déjeuner, on servit des oeufs brouillés, la bête noire deGilberte!Résumé: .Mon brave Lazare, je crois, ma parole, qu'on m'a changé ma pupille. Quel petit démon! Je ne la connaissais pas sous ce nouvel aspect. As-tu vu comme elle a lancé son assiette à terre? Ça m'a rappelé mon jeune temps, lorsque je faisais de même avec ma soupe. Ah! ah! ah! et de quel air elle a déposé sa serviette sans réclamer son dessert! Voilà ce que j'appelle montrer du caractère; au moins elle a du sang dans les veines et ainsi ne ressemble plus à son père, mon pauvre neveu, qui ne savait pas résister en face à qui que ce fût...