Le médecin quantique

Un docteur en physique quantique explique l'efficacité thérapeutique de la médecine intégrale

Amit Goswami

• Éditeur: Éditions AdA
• Année: 2013
• ISBN:
  9782896839605
• Sujet: Psychology
• Sous-sujet: Clinical Psychology

Dans cette nouvelle édition de son populaire ouvrage, Amit Goswami, Ph.D, vedette du film beaucoup vu et louangé Que sait-on vraiment de la réalité, réinterprète avec audace les principales méthodes de la médecine douce — homéopathie, médecine chinoise, acuponcture et ayurvédisme — et la médecine conventionnelle du point de vue de la physique quantique. Il démontre comment ces modèles apparemment différents peuvent se combiner en un tout nouveau système de médecine intégrative.

Deuxième partie

Médecine du corps vital

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Le corps vital

Il y a plusieurs années, j’assistais à une conférence de recherche sur le yoga à Bangalore, en Inde, et j’ai eu l’heureuse occasion d’observer une guérisseuse pranique à l’œuvre. La meilleure traduction du mot sanscrit prana est « énergie vitale », un concept que la médecine occidentale a écarté, mais qui est important non seulement dans l’Ayurvéda indien, mais aussi en médecine traditionnelle chinoise où elle est appelée qi. La guérisseuse pranique fait le geste de balayer le corps du patient afin de rééquilibrer les mouve-ments de son énergie vitale et de guérir son corps physique. Or, dans la majorité des cas, l’opération réussit. Quel est le secret ?

Il ne faut pas croire que le prana est un concept oriental inconnu de l’esprit occidental. Le poète romantique du XVIIIe siècle William Blake a écrit :

L’homme n’a pas un corps distinct de son âme,

car ce qu’on appelle corps est une partie de l’âme perçue par les cinq sens,

principales entrées de l’âme dans cette période de vie.

L’énergie est la seule vie ; elle procède du corps,

et la Raison est la borne de l’encerclement de l’énergie.

Énergie est Éternel délice.

L’« énergie » que Blake a découvert, cet éternel délice, n’est pas l’énergie dont parlent les physiciens (le concept d’énergie n’est pas intervenu en physique avant les années 1830), mais bien le prana de la tradition indienne et le qi des Chinois.

Corps vital et parallélisme psychophysique

J’ai déjà introduit le corps vital dans des chapitres précédents (3 et 4) ; il s’agit ici d’une récapitulation accompagnée d’autres considérations sur le sujet.

En Occident, le concept d’énergie vitale a été écarté en biologie et en médecine en raison de son dualisme implicite et aussi à cause de l’avènement de la biologie moléculaire, alors qu’on a cru pouvoir tout comprendre à propos du corps grâce à la chimie de l’ADN et le reste. Or, l’ADN ne peut en soi expliquer la guérison. Comme tout médecin et tout patient le savent, la guérison exige de la vitalité, de l’énergie vitale. L’énergie vitale n’est pas un produit de la chimie de l’organisme. La chimie est locale, mais les sensations de l’énergie vitale, la sensation d’être en vie, est tout à fait non locale. Dans ce cas, d’où vient l’énergie vitale ?

La régénération est une composante fondamentale de la guérison. Même après une blessure grave et la destruction d’un nombre important de cellules, l’organisme a la capacité de régénérer ces cellules précisément différenciées pour accomplir au besoin une fonction particulière. Avant d’affirmer que c’est grâce à la division cellulaire des cellules adjacentes, repensez-y. Les cellules adjacentes sont souvent différenciées autrement.

Comme le biologiste Rupert Sheldrake l’a souligné, la régéné­ration est possible uniquement parce que les modèles formels proviennent des champs morphogénétiques non locaux et non physiques et qu’ils fournissent la configuration additionnelle nécessaire à la régénération. Les champs morphogénétiques comprennent le corps vital. L’énergie vitale que nous sentons traduit le mouvement du corps vital.

Les molécules obéissent aux lois de la physique, mais elles ne savent rien des contextes d’existence qui nous occupent la plupart du temps, comme l’entretien et la survie, pour ne rien dire de l’amour ou de la jalousie. Le corps vital appartient à un monde subtil distinct et contient les modèles de configuration, les formes qui exécutent les fonctions vitales fondamentales — les contextes d’existence. Autrement dit, le corps vital fournit les plans des organes du corps physique qui sont chargés des fonctions vitales dans l’espace-temps.

Mon point est le suivant : les objets physiques obéissant aux lois causales, c’est tout ce que nous avons besoin de savoir pour analyser leur comportement ; je dis que leur comportement équivaut à la loi. Les systèmes biologiques obéissent aux lois de la physique, mais poursuivent aussi certaines fonctions intentionnelles : reproduction, survie, maintien de l’intégrité personnelle par rapport à l’environnement, expression de soi, évolution et connaissance de soi.

Vous reconnaîtrez certaines de ces fonctions comme des instincts que nous partageons avec les animaux. Ainsi, la peur est une émotion reliée à notre instinct de survie, mais pouvez-vous imaginer un agrégat de molécules saisies d’effroi ? Le comportement moléculaire peut être entièrement expliqué par les lois de la physique, sans que la peur lui soit attribuée. La peur est un mouvement de notre corps vital que nous ressentons ; or, de façon concomitante, un programme régit les cellules de l’organisme physique afin qu’elles accomplissent les fonctions vitales qui s’imposent en réponse à un stimulus induisant la peur.

Le comportement des systèmes biologiques est intéressant parce que les programmes qui gouvernent leurs fonctions n’ont pas de lien avec les lois causales de la physique qui régissent le mouvement de leur substrat moléculaire. Selon moi, ce comportement est analogue à un programme (Goswami, 1994).

La grande contribution de Rupert Sheldrake à la biologie est de reconnaître la source de ce comportement comparable à un programme. Sheldrake a introduit les champs morphogénétiques non locaux et non physiques en biologie pour expliquer les programmes gouvernant la morphogenèse biologique, c’est-à-dire la configuration physique des créatures biologiques.

Je le répète, le corps vital est le réservoir des champs morphogénétiques, c’est-à-dire des modèles de configuration. Le travail du corps physique consiste à créer les représentations des champs morphogénétiques du corps vital. Le travail des représentations consiste à accomplir les fonctions de la vie, du maintien de l’existence et de la reproduction. Le travail du corps vital consiste à fournir les modèles pour la création de ces représentations.

C’est logique. Si les formes vivantes sont régies par des logiciels, il faut que les programmes sortent de quelque part, des modèles créés par un programmeur. Bien sûr, les modèles sont maintenant intégrés à l’équipement en tant que forme, et le comportement programmé de la forme biologique est automatique. Il est d’ailleurs facile d’oublier l’origine du comportement ainsi que le programme. Mais que se passe-t-il quand les fonctions de la forme intégrée font défaillance ?

C’est là l’importance du corps vital. Il accueille les modèles originaux des fonctions biologiques, c’est-à-dire les champs morphogénétiques représentés par les organes du corps physique. Une fois les représentations créées, les organes exécutent les programmes qui accomplissent les fonctions biologiques. Le créateur des représentations, le programmeur, c’est la conscience. La conscience utilise les modèles du vital pour créer des représentations physiques de ses fonctions vitales dont les archétypes sont codifiés dans le corps supramental, le corps des lois et des archétypes (figure 11). Quand la conscience effondre les possibilités quantiques...

Table des matières

• Avant-propos
• Préface
• Première partie - Présentation du médecin quantique
• Deuxième partie - Médecine du corps vital
• Troisième partie - Médecine psychosomatique
• Quatrième partie - Le chemin de la guérison vers l’intelligence supramentale
• Épilogue
• Bibliographie
• À propos de l’auteur