Les conséquences du capitalisme
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Les conséquences du capitalisme

Du mécontentement à la résistance

  1. 461 pages
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Les conséquences du capitalisme

Du mécontentement à la résistance

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Si nous voulons ébranler, voire abolir, les structures capitalistes qui menacent aujourd'hui toute vie sur la planète, Noam Chomsky et Marv Waterstone affirment avec force qu'il faut commencer par réévaluer les outils que nous utilisons pour interpréter le monde. C'est ce qu'ils démontrent dans ce livre tiré d'un cours qu'ils ont donné ensemble à l'université de l'Arizona, en faisant ressortir les liens souvent imperceptibles entre la fabrique du sens commun et le pouvoir. Cet ouvrage didactique et incisif est une véritable leçon d'autodéfense contre l'hégémonie contemporaine, le réalisme capitaliste.

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Informations

Chapitre 1 Le sens commun, le tenu-pour-acquis et le pouvoir

Exposé de Marv Waterstone 15 janvier 2019

COMMENT SAVONS-NOUS ce que nous croyons savoir sur le monde? Comment menons-nous nos vies quotidiennes, et comment réagissons-nous à des situations inédites? Dans ce premier chapitre, nous aimerions étudier les mécanismes à l’œuvre dans la fabrication, le renforcement, voire l’altération, des processus interprétatifs grâce auxquels les gens aboutissent à des conclusions (parfois exactes, mais souvent inexactes ou imprécises) sur: 1) la façon réelle dont le monde fonctionne dans des circonstances particulières et 2) la façon dont le monde pourrait ou devrait fonctionner. Quoique nous entamions cette discussion sur une base quelque peu générale et abstraite, nous tenons tout au long à situer ces questions dans les contextes qui nous intéressent en premier lieu; autrement dit les contextes social, politique et économique, plutôt que dans des domaines essentiellement privés de pensée et d’activité. En guise de raccourci introductif, nous désignerons par le terme de «sens commun» l’ensemble des opinions de la majorité en un lieu et une époque donnés.

La notion de sens commun

«La notion de sens commun repose sur le fait que ses vérités n’exigent aucune sophistication pour être comprises, aucune preuve pour être acceptées. Sa vérité est admise par l’ensemble du corps social et est directement apparente pour toute personne d’intelligence normale[1].» Tirée d’un ouvrage de Kate Crehan, cette définition comprend un certain nombre de concepts ambigus, des formulations qui devraient nous interpeller dès qu’elles sont employées, notamment l’«ensemble du corps social», «toute personne d’intelligence normale» et des notions ou des idées que nous prenons pour argent comptant en l’absence de la moindre preuve. Toutes ces choses devraient nous alerter. Elles constituent pourtant des éléments qui illustrent bien ce que nous croyons savoir du sens commun. C’est d’ailleurs en partie ainsi que celui-ci fonctionne: par le biais de ce type de mécanismes acceptés et tenus pour acquis.
Il existe plusieurs acceptions du sens commun. Aristote le voit comme un véritable sixième sens qui, en coordonnant les cinq autres, nous aide à comprendre le monde. Autrement dit, nous sommes exposés à une multitude de signaux sensoriels par le biais de l’ouïe, de la vue, de l’odorat, du toucher ou du goût, mais d’après Aristote, seul un sixième sens permet à notre cerveau d’extraire de la signification de tous ces signaux. Il s’agit d’une conception quelque peu sommaire du sens commun.
Il y a ensuite ce que des personnes en un lieu et une époque donnés connaissent du monde et de son fonctionnement. L’échelle est ici importante; en effet, plus notre proximité avec d’autres gens est grande, plus notre sens commun tend à ressembler au leur (du moins selon cette interprétation) et à se distinguer de celui de lointains inconnus. On prononce alors des phrases comme: «Cela tombe sous le sens. Ainsi vont les choses.» Il s’agit d’une seconde notion du sens commun.
Une troisième notion donne lieu à un consensus normatif sur le sens commun et lui confère une connotation positive. Cette notion du sens commun l’assimile au bon sens. Cette variante est parfois qualifiée de sagesse populaire, par opposition aux arguties des intellectuels. On réagit avec nos tripes. De nombreuses personnes se conduisent de la sorte en société. Une phrase comme «Se fier à son jugement» est employée dans ce contexte. En d’autres mots: «Vous savez comment marche le monde, faites donc preuve de bon sens.»
Passons maintenant à une caractérisation quelque peu différente: le concept de conscience pratique du sociologue et théoricien britannique Anthony Giddens. Ce concept est lié au sens commun. Les deux premières des interprétations du sens commun que nous venons de décrire (la notion aristotélicienne et celle où chacun sait à peu près comment marche le monde) correspondent chez Giddens à la conscience pratique, qu’il décrit comme une somme de comportements acquis en vue de gérer les situations auxquelles nous sommes confrontés au quotidien. Il distingue cette conscience pratique de ce qu’il appelle la conscience discursive[2].
L’usage de la conscience discursive exige de chacun qu’il mène une conversation intérieure quant à sa façon d’agir dans le monde. On doit prendre le temps de réfléchir. La conscience pratique fonctionne autrement. On sait intuitivement, dans nombre de circonstances, comment se conduire, à quoi s’attendre et ce qui se passera si l’on agit d’une certaine manière. Voilà pourquoi l’an dernier, pour le démontrer par l’absurde, j’ai commencé le cours en criant après les étudiants: parce que ce comportement va à l’encontre de l’idée que l’on se fait d’une situation comme celle-ci. Il s’agit d’un comportement inattendu, qui heurte les convenances.
La conscience pratique, en revanche, suscite rarement ce type de conversation intérieure. Voilà qui est essentiel. Être dispensé de réfléchir au moindre de nos actes et à notre façon de nous conduire dans le monde est une très bonne chose. Sans quoi nous serions pour ainsi dire paralysés. S’il nous fallait réapprendre chaque jour et en toutes circonstances les comportements adéquats, nous serions dans l’incapacité d’agir. Il est donc salutaire qu’une grande partie de ce qui constitue nos interactions soit normalisée de la sorte; que cela procède en fait d’une conscience pratique et non discursive.
Certaines circonstances nous rappellent que nous agissons en fonction de règles établies. C’est le cas lorsque nous nous trouvons dans une situation inédite, par exemple lors d’un voyage, quand nous arrivons dans un contexte où nous ne connaissons pas les règles. Il se produit alors plusieurs choses. Qui a vécu cette expérience sait de quoi je parle. On se demande d’abord comment se conduire, quel comportement adopter, comment demeurer en sécurité et éviter les situations délicates. On se met alors à réfléchir à la façon dont les choses fonctionnent dans ce contexte peu familier. Si cette façon de faire diffère de celle que nous connaissons de notre contexte habituel, eh bien, peut-être chercherons-nous comment pallier cette méconnaissance. Voilà pour la première chose.
Ensuite, pour autant que l’on soit conscient de ce processus, nous commençons à comprendre qu’une grande partie de nos comportements obéissent en réalité à des règles. Ils sont régis par des règles, même si dans la plupart des situations nous n’avons pas à penser à ces règles ou même au fait qu’elles existent.
Reconnaître le fait que nombre de nos comportements suivent des règles est une étape très importante. Tel est précisément le sentiment de Giddens lorsqu’il affirme que, si la conscience pratique s’avère efficace dans la plupart des situations quotidiennes, il est des circonstances dans lesquelles nous nous rendons compte que nous avons assimilé toute une série de comportements régis par des règles inconscientes. En réalité, pour employer une phrase sur laquelle je tiens à insister, nous tenons les choses pour acquises.
Le passage de la conscience pratique à la conscience discursive peut en outre s’opérer dans des situations dont nous pensons maîtriser les règles, mais où un événement inattendu se produit. Quelque chose d’imprévisible survient ou les conséquences d’une action nous déplaisent. Mais là encore, ce type de situation introduit en nous la notion selon laquelle la vie est le plus souvent régie par des règles, et qu’il nous faut comprendre comment fonctionnent les choses.
Giddens pose à ce sujet une question importante, que nous serons amenés à examiner en détail: d’où viennent ces règles? Comment se manifestent-elles dans nos comportements? J’y reviendrai plus longuement, mais pour le moment, j’aimerais évoquer un terme pour le moins maladroit dont on doit l’invention à Giddens. Il s’agit d’un processus qu’il nomme «structuration».
Giddens entend par là que les gens établissent et renforcent les règles à travers leurs usages, mais oublient ensuite qu’ils en sont eux-mêmes les créateurs. Les règles revêtent alors un aspect qui laisse penser qu’elles existent indépendamment de la société. Ce problème, notre amnésie quant à la véritable origine des règles, est dans une certaine mesure ce qui rend le statu quo si tenace. Nous tenons les règles de la vie quotidienne pour acquises. Les choses fonctionnent ainsi qu’elles devraient fonctionner. Simple sens commun. Je reviendrai sur ce point. J’aimerais aussi préciser, à ce stade, que nous ne sommes pas tous égaux lorsqu’il s’agit de fixer ces règles et de les instituer, ce dont il sera également question plus loin.
D’où vient notre sens commun? Comment assimile-t-on ces règles? Pour citer à nouveau Kate Crehan: «D’une certaine manière, nous possédons tous notre propre réserve de sens commun. Celui-ci sera largement partagé par d’autres personnes dans notre environnement immédiat [le facteur de la proximité] et divergera à mesure qu’augmentera la distance qui nous sépare de ces autres personnes. Nous comprenons ces règles par le biais d’un processus d’acculturation.»
Nos premières influences sont tout simplement nos parents et notre famille proche. Une notion veut qu’une partie de cet apprentissage se déroule en fait dans l’utérus, mais laissons pour l’heure ce sujet de côté. Après notre famille immédiate viennent notre famille élargie, nos amis, le système éducatif, notamment l’éducation religieuse si elle fait partie de notre parcours, les médias, les mécanismes culturels au sens le plus large, le genre de choses qui retiennent notre attention et, enfin, notre propre expérience.
J’aimerais placer ici un léger bémol, sur lequel je reviendrai aussi plus loin. Notre propre expérience tend à se consolider avec le temps. Ainsi, nous commençons à penser que nous savons comment marche le monde, et nous assimilons avec beaucoup plus de facilité les choses qui s’accordent avec ce point de vue en évolution que celles qui paraissent le contredire. Cette évolution est un processus constant, dans la mesure où il nous faut sans cesse approfondir notre compréhension de la façon dont marche le monde.
Il convient de distinguer ici le savoir et la compréhension issus de l’expérience directe de l’information de deuxième ou troisième main que nous obtenons auprès de différents médias, soit de l’information ayant subi un traitement, comme il est de plus en plus courant. En d’autres termes, notre connaissance du monde se fonde désormais moins sur l’expérience directe que sur l’information que nous transmettent des sources tierces.
Il est en outre essentiel de souligner que rien n’entre sans filtre dans notre cerveau ou notre esprit. Pour en revenir à l’idée d’Aristote, la première définition du sens commun (soit le sixième sens qui nous permet de tirer de la signification de ce que nos autres sens nous disent sur le monde) élude la question fondamentale de la construction de ce sixième sens lui-même. Je suggère donc que notre acculturation, l’acquisition de notre notion du commun, consiste en partie à développer un ensemble de filtres qui nous permettent de distinguer ce qui est important de ce qui ne l’est pas et d’interpréter les stimulus que nous recevons. Ces indications peuvent se révéler tantôt correctes, tantôt erronées.
La question de ce que l’on tient pour acquis et du renforcement du sens commun met en évidence un phénomène très important. Il s’agit, comme je viens de l’expliquer, de filtrer les idées qui s’accordent mal avec notre vision du monde, et de rejeter parmi celles-ci les plus contradictoires. À mon avis, ce phénomène s’illustre avant tout, et de façon croissante, dans le cadre de ce qu’on appelle l’effet de «bulle» ou de «silo». Ce terme désigne la manière dont nous sommes orientés, dans nombre de nos interactions médiatiques, vers des idées que nous tenons déjà pour acquises.
Par conséquent, lorsqu’on voit apparaître la mention «Si vous avez aimé cela, vous aimerez aussi…», il faut savoir que cette tactique fonctionne selon des algorithmes générant cet effet de silo. Le phénomène se produit de toutes sortes de façons sur les médias sociaux et même dans les médias traditionnels. On assimile les gens au public de CNN, de MSNBC ou de Fox News. Nous sommes donc encouragés à nous enfermer dans ces silos ou ces bulles, et cette tendance va en s’aggravant.
Voici maintenant une question importante: parle-t-on d’un seul ou de plusieurs sens communs? Bien souvent, ce qu’une personne rationnelle tient pour évident paraîtra discutable, voire complètement faux, à une autre. Il existe plus d’un sens commun, et même des faits à première vue incontestables ont tendance à changer au fil du temps. Pour peu que l’on soit ouvert d’esprit, nous pourrions être les premiers à revoir notre opinion sur certains sujets en vieillissant. Mais il semble évident que plusieurs sens communs sont à l’œuvre simultanément. Ils sont source de controverse et de débats.
La notion d’un sens commun unique, «que tous les hommes possèdent en commun dans une civilisation donnée est pour le moins étrangère à l’esprit des Cahiers [de prison de Gramsci]. Pour Gramsci comme pour Marx, n’importe quelle civilisation est à ce point divisée par l’inégalité qu’il est nécessaire pour la comprendre de partir de cette inégalité. Ces choses pourtant fondamentales sont les plus faciles à oublier, comme le fait qu’il existe bel et bien des gouvernants et des gouvernés, des maîtres et des sujets. Le sens commun, dans toute son infinie confusion, est le produit d’un monde divisé[3]».
Il existe en effet, en chaque lieu et époque, une multitude de sens communs. Des sens communs concurrents sont sans cesse à l’œuvre, ce qui nous indique plusieurs choses. Tout d’abord, le sens commun est instable. Il se transforme au fil du temps. Il change selon l’endroit, le groupe (par exemple, notre classe sociale), le contexte, etc. Ensuite, le sens commun est à la fois malléable et sujet à la manipulation. Il ne s’agit pas de quelque chose de stable. Le sens commun peut évoluer.
Essayons maintenant de relier ces conceptions du sens commun à l’action politique. En définitive, soutient Kate Crehan, «Gramsci s’intéresse aux connaissances susceptibles de mobiliser des mouvements politiques à même de provoquer des changements radicaux». Voilà ce qui inspirait de l’intérêt à Gramsci. Comprendre ce qui avait poussé le peuple italien à accepter Mussolini et le fascisme constituait pour lui une question centrale, qu’il tenait absolument à résoudre.
Les connaissances les plus importantes semblent précisément celles qui, lorsqu’elles s’incarnent dans des collectivités conscientes d’elles-mêmes, ont le potentiel d’agir sur le monde. En bon marxiste, Gramsci considérait la classe sociale comme la première de ces collectivités. Il s’intéressait à la lutte des classes. «Les réseaux d’intelligibilité dans lesquels notre socialisation nous plonge dès notre naissance forment la réalité dans laquelle chacun débute. Nous sommes tous, à un certain degré, des produits de l’opinion populaire. Pourtant, certains moments de l’histoire donnent lieu à de profonds changements sociaux. Quand et pourquoi cela se produit-il? Une question récurrente ressort des Cahiers de Gramsci: quelle est la relation entre l’opinion populaire [synonyme du sens commun], et le changement social? Comment ces choses sont-elles liées, si tant est qu’elles le soient?» Il s’agissait pour Gramsci d’une question fondamentale, à laquelle Marx n’a guère accordé d’importance. Gramsci est donc perçu à bien des égards comme un théoricien culturel de Marx.
«Malgré toutes ses critiques» du sens commun – et Gramsci n’était pas avare de critiques à ce sujet, lui qui voyait dans le sens commun une sorte de fourre-tout pour le moins simpliste –, «Gramsci n’en rejetait pas entièrement l’idée. Intégré à l’incroyable confusion du sens commun qui sert à la fois de refuge et de prison, il distingue ce qu’il appelle le buon senso [bon sens]». En somme, notre notion du sens commun nous rassure autant qu’elle nous enferme. Voilà, en l’occurrence, le refuge et la prison. Tout sens commun possède au demeurant un fond de bon sens.
L’expression «prendre les choses avec philosophie», outre le fait qu’elle suggère la patience ou la résignation, peut ...

Table des matières

  1. Couverture
  2. Page de titre
  3. Crédits
  4. Préface
  5. 1. Le sens commun, le tenu-pour-acquis et le pouvoir
  6. 2. Le réalisme capitaliste ou le sens commun dominant
  7. 3. Capitalisme et militarisme
  8. 4. Le capitalisme contre l’environnement
  9. 5. Néolibéralisme, mondialisation et financiarisation
  10. 6. Résistance et réaction
  11. 7. Le changement social
  12. Capitalisme et COVID-19: une conclusion provisoire
  13. Ressources supplémentaires
  14. Déjà parus dans la collection «Futur proche»
  15. Quatrième de couverture