Aimer sans perdre sa liberté
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Aimer sans perdre sa liberté

  1. 236 pages
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Aimer sans perdre sa liberté

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Citations

À propos de ce livre

«Toute vie affective, quelle qu'elle soit, repose essentiellement sur la sa- tisfaction des besoins d'amour et de liberté, sans quoi la relation dégénère progressivement et ne connaît jamais l'accomplissement. Ces deux besoins fondamentaux et siamois sont à la relation ce que la lumière et l'eau sont à la fleur. Ils en assurent la vie, la durée et l'épanouissement. »Ce livre a été écrit spécialement pour tous les amoureux du monde, pour les couples, pour ceux qui éprouvent un grand besoin d'amour et une soif énorme de liberté. Il s'adresse particulièrement à tou- tes ces personnes qui hésitent à s'engager dans une vie amoureuse par crainte de perdre leur précieuse liberté d'être ce qu'elles sont, cette liberté de vivre en accord avec leurs valeurs et leurs priorités.Le présent ouvrage contient des éléments susceptibles de guider concrètement et efficacement ceux qui veulent vivre intensément sans se perdre dans l'être aimé. Le lire, c'est se donner la possibilité d'accéder à un amour profond, durable et authentique sans sacrifier sa liberté.« Je crois qu'il y a au cœur de chaque être vivant une énergie créatrice puis- sante, un principe de vie immatériel, une force illimitée que nous pouvons appeler du nom qui nous convient, Dieu, Amour, Soi ou Présence, et qui agit de l'intérieur quand nous entrons en contact avec elle. »

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Informations

Année
2012
ISBN
9782897210229

Chapitre 1

Amour, liberté, relation

Toute vie affective, quelle qu’elle soit, repose essentiellement sur la satisfaction des besoins d’amour et de liberté, sans quoi la relation dégénère progressivement et ne connaît jamais l’accomplissement. Ces deux besoins fondamentaux et siamois sont à la relation ce que la lumière et l’eau sont à la fleur. Ils en assurent la vie, la durée et l’épanouissement.
Amour, liberté, relation : trois réalités humaines indissociables et tellement profondes qu’il apparaît impossible de les définir sans réduire leur essence même et sans les priver de la totalité de leur nature véritable. Aussi, dans ce chapitre, pour situer le lecteur, je tenterai de leur donner le sens qui correspond au cadre de cet ouvrage, en demeurant consciente des limites des mots à rendre justice à l’illimité, à l’infini, à l’impénétrable qu’ils représentent.
Amour
Avant de donner une définition de l’amour, j’ai choisi de parler d’amour à partir de questions que se pose un jour ou l’autre toute personne impliquée dans une relation affective :
  • Est-ce que j’aime vraiment ?
  • Comment savoir si mon amour est profond ou superficiel, authentique ou artificiel, réel ou illusoire ?
Pour répondre à ces questions, je comparerai l’amour véritable à un soleil. Pour communiquer son ardeur, il a nécessairement besoin des rayons de l’affection, de la tendresse, de l’attachement, de l’engagement, de la passion, du dévouement, de l’authenticité et de la complicité. Dans toute relation amoureuse et affective réussie, l’amour véritable repose toujours sur deux volets incontournables et aussi importants l’un que l’autre : l’amour de l’autre et l’amour de soi. La personne uniquement centrée sur elle-même ne connaîtra jamais le véritable amour. Par contre, celle qui s’oublie constamment pour satisfaire les besoins de l’être aimé se verra toujours privée du sentiment réel d’amour vrai et épanouissant.
Aimer vraiment, c’est donc apprendre, par l’expérience de la vie, à conjuguer harmonieusement, dans une relation amoureuse, l’amour de soi et l’amour de l’autre dans un contexte où sont inlassablement nourris et entretenus l’attachement, l’affection, la tendresse, l’engagement, la passion, le dévouement, l’authenticité et la complicité.
Seul un tel amour peut ouvrir les portes de la prison psychique dans laquelle sont enfermés ceux dont l’expérience affective a été source d’insatisfaction par manque de liberté.
Liberté et relation
Adolescente, j’étais convaincue que la véritable liberté résidait dans le fait de faire tout ce que je voulais, quand je voulais, où je voulais et avec qui je voulais. Inutile de dire que ma conviction m’a causé de nombreux affrontements avec mes parents, qui ne partageaient pas mon point de vue. Aussi, lorsqu’ils m’ont appris qu’ils m’avaient inscrite au pensionnat, j’ai réagi intensément. Je me suis retirée dans ma chambre et j’ai refusé de manger pendant trois jours. J’espérais ainsi qu’ils reviendraient sur leur décision. Ils n’ont pas bougé. J’ai dû me conformer à leur volonté. J’avais quatorze ans. J’ai été pensionnaire pendant six. À cette époque de ma vie, j’étais loin de me douter que je remercierais un jour mes parents pour leur ténacité.
De nombreuses personnes sont malheureuses dans leurs relations amoureuses parce qu’elles conçoivent la liberté comme moi lorsque j’étais adolescente. Elles veulent « faire » ce qu’elles veulent. Une telle conception conduit inévitablement à la déception et à la souffrance parce qu’elle est illusoire, en ce sens qu’elle ne tient pas compte de l’autre.
En fait, si, dans une relation amoureuse, chacun « fait » tout ce qu’il veut sans considérer aussi les besoins de l’être aimé, la relation n’existe tout simplement pas.
C’est d’ailleurs à cette forme extérieure de la liberté que donnent priorité la plupart des dictionnaires, où on l’associe à l’absence de contrainte, de dépendance et d’engagement.
Quand le Petit Robert définit la relation comme « un lien de dépendance ou d’influence réciproque entre des personnes », on pourrait déduire que la liberté et la relation sont incompatibles.
Cela signifierait donc que la mère qui est en lien affectif avec son enfant, que l’homme qui vit une relation amoureuse et que celui qui s’attache à un ami ne sont pas libres. Il deviendrait donc impossible de parler de liberté dans ce contexte de relations affectives limité à la liberté extérieure, cette forme de liberté qui, comme le souligne Krisnamurti, consiste à « agir selon notre fantaisie1».
Bien sûr, cet aspect de la liberté n’est pas négligeable. Il est important, voire essentiel, dans le cadre de nos relations amoureuses, de jouir d’une certaine liberté d’action dans nos loisirs, nos comportements, notre vie personnelle et relationnelle. Cependant, si nous limitons notre conception de la liberté à ce seul aspect, s’ensuivra la croyance que la liberté dans une relation consiste à faire tout ce que nous voulons, quand nous le voulons et comme nous le voulons. Absolument irréaliste, cette conception de la liberté exclut toute possibilité de relation véritable. Elle devient l’expression d’un ego hypertrophié qui fait complètement abstraction des autres et de la réalité de la relation amoureuse, laquelle n’existe pas sans contraintes, sans interdépendance et sans engagement.
Liberté et contrainte sont-elles incompatibles ?
Pour comprendre ce qu’est la réalité de la relation amoureuse au sens où je l’entends, il faut savoir que la relation est l’établissement d’un lien entre deux personnes et qu’un lien sert précisément à unir, à rapprocher, à attacher. La relation amoureuse se caractérise donc par l’union, le rapprochement et l’attachement. En fait, elle est le pont qui relie deux rives, c’est à-dire deux personnes différentes. Ces deux personnes doivent s’engager dans la construction et l’entretien de ce même pont, sans lequel chacune d’elles ne pourrait rencontrer l’autre en profondeur.
La relation affective comporte donc une contrainte fondamentale sans laquelle elle n’existerait pas. Cette contrainte consiste à créer de part et d’autre un lien, à le maintenir et à l’entretenir par l’investissement personnel réciproque. Les personnes concernées par ce processus relationnel doivent prendre cet engagement, sinon leur relation est destinée à l’insatisfaction, aux conflits ou à l’échec. Aucune liberté n’existe donc sans cette contrainte d’investissement réciproque.
C’est donc irréaliste et utopique de définir la liberté par l’absence de contrainte, d’investissement et d’engagement. Une relation affective ne peut être empreinte de bonheur s’il n’y a qu’une seule personne qui s’occupe du pont, qui participe, s’engage et s’attache. Entrer dans une véritable relation, c’est emprunter un chemin sur lequel existent trois composantes indispensables qui ont toutes les trois besoin d’être constamment nourries : soi-même, l’autre et la relation. Sans cette dernière composante, symbolisée par le pont, il n’existerait que deux individus isolés chacun sur sa rive et entretenant l’illusion d’une plus grande liberté. Cette forme de liberté est fausse parce qu’elle est l’expression des peurs qui maintiennent en esclavage les protagonistes sur leur propre rive et les empêchent de satisfaire pleinement leur besoin, souvent inconscient, d’attachement.
Toutefois, si la relation amoureuse n’existe pas sans contraintes, sans attachement et sans engagement, comment pouvons-nous y satisfaire le besoin profond de liberté qui nous habite tous ?
Le besoin vital de liberté
La liberté est, chez l’être humain, un besoin psychique fondamental, un besoin normal aussi fort et puissant que le besoin d’amour, de reconnaissance et de sécurité.
Pour être aimés, reconnus, sécurisés et libres, nous développons un fonctionnement qui exerce un impact sur toutes nos relations amoureuses. Nous sommes d’ailleurs souvent déchirés entre tous nos besoins. Ces conflits internes nous font adopter, à notre insu, des comportements contradictoires et incohérents. Ceux-ci nous entraînent parfois vers des difficultés relationnelles chroniques. Nous cherchons alors uniquement à l’extérieur de nous-mêmes les réponses à nos questionnements et les solutions à nos problèmes. Dans notre recherche de liberté, nous ne nous rendons pas compte que nous nous emprisonnons, car la véritable liberté, celle qui nous permet de nous engager sans nous sentir étouffés, réside à l’intérieur de nous.
La liberté dont il est question ici n’exclut cependant pas la peur et ne se limite pas à la seule dimension immatérielle. Il ne s’agit pas de cette sorte de liberté désincarnée dans laquelle la personne ne ressent plus ses émotions et ses besoins et se retrouve complètement détachée de la réalité pour se perdre dans la dépersonnalisation. Il ne s’agit pas non plus d’une liberté paradisiaque qui n’admet pas la souffrance et qui arrache l’être humain à sa vraie nature en lui retirant son corps, son cœur, son âme ou sa tête.
La vraie liberté
Quelle est alors cette sorte de liberté qui ne détrône pas le sentiment profond d’amour, mais qui, au contraire, l’entretient et le nourrit ? Que signifie l’expression « être libre » dans le contexte d’une relation amoureuse ?
Être libre dans une relation amoureuse, c’est :
  • être entièrement soi-même ;
  • assurer la totale responsabilité de sa vie ;
  • avoir le courage d’arrêter des choix, de prendre des décisions et d’en assumer les conséquences ;
  • écouter et composer harmonieusement avec son monde intérieur.
Il nous arrive tous, un jour ou l’autre, de croire que ce qui nous emprisonne dans nos relations amoureuses, ce sont les événements et surtout « l’autre ». En réalité, les véritables causes de notre sentiment de privation de liberté se situent ailleurs. Si nous nous sentons parfois limités, c’est d’abord parce que nous manquons d’authenticité et que nous donnons à l’être aimé tout le pouvoir sur notre vie en lui attribuant la responsabilité de nos besoins comme de nos problèmes, de nos malaises et de nos échecs.
Une autre cause de notre perte de liberté quand nous aimons se situe dans notre résistance à faire des choix. Nous laissons les autres choisir à notre place et il en résulte pour nous un sentiment constant d’impuissance. Dans le cas où nous arrivons à choisir, nous perdons parfois notre sentiment de liberté quand nous n’assumons pas les conséquences de nos choix. Aussi sommes-nous prêts à choisir de vivre une relation amoureuse faite exclusivement de moments de plaisir. Dès qu’une douleur naît ou que nous devons assumer la contrainte de l’investissement, nous réagissons par la fuite, le blâme, le rejet, la fermeture ou la culpabilisation.
Nous reconnaissons tous une partie de nous-mêmes dans ce portrait. Par ailleurs, si nous sommes honnêtes, nous pouvons admettre que, si nous choisissons la relation amoureuse, c’est souvent parce que nous assumons mal les conséquences de la solitude. Le problème majeur se situe dans le fait que nous ne sommes pas toujours conscients de ce qui motive nos choix et nos comportements.
Habitués, par l’éducation, à garder toujours le regard à l’extérieur de nous-mêmes, nous ne connaissons pas les mécanismes internes qui nous renvoient constamment d’un échec à un autre ou d’un conflit à un autre. Trop souvent, nos conditionnements nous privent de la liberté que nous recherchons avec tant d’ardeur. Le but de ce livre est précisément de vous offrir les moyens de trouver cette liberté aimante qui nous permet enfin de nous abandonner au véritable bonheur d’un amour tendre, engagé, passionné, authentique et complice. Trouver cette forme d’amour reste impossible sans accéder à la liberté fondamentale de rester toujours entièrement nous-mêmes. Tel sera l’objet du prochain chapitre.

Chapitre 2

La liberté d’être soi

Comme nous l’avons vu au chapitre précédent, beaucoup de personnes croient que ce qui les prive de leur sentiment de liberté dans leurs relations amoureuses et affectives, c’est l’impossibilité de faire ce qu’elles veulent. Elles se croient emprisonnées par les besoins des autres, par les contraintes de la vie à deux ou par les responsabilités qui leur incombent dans la vie amoureuse. La réalité est tout autre. Ces personnes cherchent la cause de leur sentiment d’emprisonnement à la mauvaise place.
En effet, ni les contraintes ni les responsabilités ne nous enlèvent notre liberté. Si c’était le cas, personne au monde ne serait libre puisqu’une vie sans contraintes et sans responsabilités, cela n’existe pas.
Nous perdons notre sentiment profond de liberté dans une relation affective quand, par peur de perdre, de blesser ou par peur du jugement, du rejet ou du conflit, nous ne nous donnons pas la liberté d’être nous-mêmes. Autrement dit, il n’y a pas de véritable liberté dans la vie amoureuse sans authenticité.
L’authenticité
Être authentique, c’est être entièrement soi-même et agir dans le respect de sa vérité profonde, c’est-à-dire de son ressenti, de ses besoins, de ses désirs, de ses valeurs, de ses goûts et de ses priorités.
L’enfant, lui, n’apprend pas à être authentique, il l’est naturellement. Spontanément il vit sa peine et exprime de manière intacte ce qu’il veut ou ne veut pas. Trop souvent jugé, rejeté ou réprimé par ses éducateurs dans l’expression de certaines émotions, de certains besoins, de certains intérêts et, comme il ne veut pas perdre leur amour, il devient progressivement un personnage qui agit en fonction de l’opinion des autres.
Évidemment une personne n’est jamais entièrement authentique ni jamais intégralement fausse. Tout dépend de son histoire personnelle, des circonstances dans lesquelles elle se trouve et des personnes qu’elle rencontre. Notre sentiment de liberté est toujours plus grand lorsque nous nous retrouvons en présence de ces gens avec qui nous nous permettons d’être davantage nous-mêmes et d’exprimer sans honte nos besoins, nos opinions, nos émotions sans peur d’être jugés. Autrement nous sommes limités par un personnage qui dépend du regard des autres et qui est emprisonné par ses peurs.
La peur, destructrice de liberté
La peur non accueillie nous empêche parfois d’être authentiques, d’écouter et d’exprimer nos émotions, nos besoins et nos opinions.
Nous craignons de souffrir, de blesser, de perdre, de déranger, d’être humiliés, jugés, critiqués. Nous avons aussi peur de l’inconnu qui nous habite, peur de découvrir en nous ce que nous rejetons chez les autres, peur de la réaction de la personne aimée si nous nous exprimons authentiquement et peur, surtout, de ne pas être en mesure de ressentir nos propres émotions désagréables.
Notre manque d’authenticité s’exprime par des mécanismes de défense qui nous protègent, à court terme, contre les émotions i...

Table des matières

  1. Couverture
  2. Faux Titre
  3. Autres ouvrages
  4. Titre
  5. Catalogage
  6. Table des matières
  7. Dédicaces
  8. Introduction
  9. Chapitre 1 - Amour, liberté, relation
  10. Chapitre 2 - La liberté d’être soi
  11. Chapitre 3 - La liberté sans le pouvoir sur les autres
  12. Chapitre 4 - La liberté par le pouvoir sur soi
  13. Chapitre 5 - La liberté et le besoin de l’autre
  14. Chapitre 6 - La liberté et l’engagement
  15. Chapitre 7 - La liberté, le plaisir et la discipline
  16. Chapitre 8 - La liberté de choisir
  17. Chapitre 9 - La liberté de composer avec ses émotions
  18. Conclusion
  19. Bibliographie
  20. Informations sur les écoles de Colette Portelance
  21. Quatrième de couverture