Le deuil, accepter, laisser partir et choisir la vie
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Le deuil, accepter, laisser partir et choisir la vie

  1. 180 pages
  2. French
  3. ePUB (adapté aux mobiles)
  4. Disponible sur iOS et Android
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Le deuil, accepter, laisser partir et choisir la vie

Détails du livre
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Table des matières
Citations

À propos de ce livre

Le deuil, accepter, laisser partir et choisir la vie est le second ouvrage d'une série de trois qui portent sur le processus du deuil (le premier évoquait la blessure relationnelle et le troisiè-me traitera de la renaissance, de créer sa vie). Il démontre com-ment, à travers un processus relationnel, c'est-à-dire à l'aide d'une personne signifiante – professionnel ou proche – l'endeuillé peut en venir à accepter la perte, faciliter le « laisser partir », à travers des rituels intimes ou publics, afin de résolument se tourner vers l'autre polarité du deuil, la lumière et la vie qui continue… Comment choisir la vie? L'auteure expose les différents mécanismes qui permettront à l'endeuillé de trouver un sens à sa nouvelle vie sans l'autre, et le bonheur qui est au bout du chemin. Émaillé de nombreuses « paroles d'endeuillé », de témoignages, de moments de réflexion et d'exercices pratiques, l'ouvrage, écrit avec beaucoup de chaleur et d'empathie par une spécialiste renommée du deuil, conduit l'endeuillé, à son rythme, vers l'ouverture et la création d'une nou-velle réalité, de laquelle jaillira la lumière, tout en conservant un sou-venir précieux mais non plus souffrant, du disparu.

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Informations

Chapitre 1

Accepter et choisir la vie

Accueil et acceptation
Accepter procure une paix profonde qui fait que votre deuil se guérit de l’intérieur, ce qui ouvre à l’inconnu et favorise le changement.
Dans le processus de guérison de votre deuil, accepter de ressentir votre perte plutôt que de la subir vous permettra de laisser partir et de choisir la vie. Et de renouer avec les moments de bonheur.
Exemple d’accueil de l’acceptation :
Je me souviens d’une période où je vivais une perte importante dans ma vie. Nous avions planifié un week-end d’amoureux mais je ne pouvais en profiter : je résistais à ma douleur, j’avais des gants de boxe et je me battais avec la vie ; je nageais à contre-courant avec elle et je nourrissais ma souffrance, je me débattais et j’entretenais la rancœur. Quelques jours auparavant, je m’étais procuré l’ouvrage de Colette Portelance La guérison intérieure, par l’acceptation et le lâcher-prise. Je l’ai dévoré durant ces deux jours. Instantanément, j’ai lâché mes gants de boxe et je les ai échangés contre l’accueil et l’acceptation. Mon corps est devenu détendu, mon intérieur en paix, mon ouverture à la relation avec mon amoureux a été magique et j’ai redécouvert tous mes sens dans la nature. La perte et le drame dans ma vie n’avaient pas disparu, mais cesser la lutte et le contrôle m’a amenée à accueillir ce qui était là, et l’accepter me permettait de retrouver la vie en moi.
À vous qui venez de perdre un proche et vécu une perte inacceptable ;
À vous qui travaillez dans l’industrie funéraire et qui avez à embaumer le corps d’un tout petit bébé ;
À vous qui célébrez les funérailles de plusieurs membres d’une même famille, suite à un drame ;
À vous qui écoutez des endeuillés par suicide ;
À vous qui avez été trompé par votre amoureux et avez perdu le rêve de la relation de couple pour la vie ;
À vous qui avez perdu le rêve de l’enfant idéal, parce que le vôtre n’est pas celui que vous attendiez ;
À vous qui venez de tout perdre dans une faillite ou un feu ;
À vous qui avez perdu votre rêve d’un projet professionnel suite à un accident, une maladie ou un handicap ;
À vous, la nouvelle maman, qui venez de perdre la liberté de votre vie de jeunesse ;
À vous qui avez perdu votre famille suite à une blessure de trahison ;
À vous qui avez perdu votre dignité suite à un procès en justice ;
À vous qui avez perdu un enfant qui est parti travailler ou suivre un conjoint à l’étranger ; (vous pouvez énumérer ici d’autres pertes que je n’ai pas nommées).
En ce moment, devant vos pertes, le seul mot accepter peut vous braquer : « Non je ne peux juste pas accepter ! » Je suis très sensible à vous, et je comprends parfaitement votre sentiment : il est difficile d’accepter l’inacceptable. Les choses doivent se faire à votre rythme.
Exemple professionnel :
Je pense à une mère qui avait perdu un enfant quelques années auparavant et que j’ai rencontrée lors d’un atelier intitulé « Vivre un deuil ». Lorsque je lui ai demandé d’apporter pour le lendemain un objet qui représentait ce sur quoi elle voulait lâcher prise, afin de favoriser l’acceptation et le laisser-partir, elle m’a dit : « Je ne peux pas encore accepter de laisser partir. Tout est encore intact dans la chambre de ma fille, depuis deux ans. » J’ai été touchée par la douleur du cœur d’une mère qui souffre. Et je lui ai tout simplement répondu : « C’est vrai que c’est très souffrant de laisser partir ta fille et j’y suis sensible. » Ce soir-là, elle a tranquillement fait le tour de la chambre de sa fille. Elle est arrivée le lendemain avec deux sacs verts remplis de vêtements et d’appareils médicaux (les tubes et respirateurs qui avaient maintenu sa fille en vie) et elle nous les a remis. Elle venait de commencer à laisser partir. Le laisser-partir dans des pertes inacceptables ne peut se faire que par petits pas, un objet à la fois. Certains laisser-partir prendront une vie complète à se faire. Faites-le à votre rythme.
Avant d’accepter, vous éprouverez probablement de la douleur dans le corps, dans le cœur et vous devrez apprendre à bouger au rythme de cette douleur. Vivre le moment présent, c’est accueillir la polarité de la souffrance en vous, mais aussi celle de la vie. Avant une acceptation réelle, vous passerez sans doute par la soumission : ressentiment, rancœur et blâme. Peut-être avez-vous déjà réalisé que la soumission, comme la résistance, vous entraîne parfois dans une plus grande douleur, vous porte à faire du surplace, à tourner en rond, à « porter des gants de boxe », vous privant ainsi de votre pouvoir.
Accepter, en revanche, vous amènera dans une énergie de vie. Sans nier votre douleur – mais en l’accueillant –, vous entrerez dans la confiance, dans vos ressources et dans une ouverture au changement. Ce paragraphe, qui parle de l’acceptation, comporte des mots nettement plus doux à l’oreille et dans le cœur, des mots qui favorisent l’ouverture, l’écoute, et qui semblent demander moins d’efforts. Ils sont une sorte de clin d’œil à la vie, une invitation à choisir la paix, une invitation à l’harmonisation des polarités de la mort et de la vie, à l’équilibre entre la souffrance et le plaisir.
Accueillir, ressentir et écouter son corps
Le corps est la porte d’entrée pour savoir ce que vous vivez, ce qui se passe en vous, quelle émotion vous habite ; il donne aussi accès au divin, au sacré en vous.
Observez comment l’émotion se manifeste d’abord par le corps : si vous êtes gêné, par exemple, vous ressentirez la chaleur dans votre visage, vos mains seront moites ; si vous avez peur, vous tremblerez, si vous êtes en colère, votre corps deviendra rigide. Chaque émotion se manifeste d’abord dans le corps. Face à votre perte, si vous vous coupez du corps pour ne pas souffrir, il n’y aura pas de possibilité de vous libérer de l’émotion.
Exemple personnel :
Dans la période sombre de l’été dernier, après m’être retrouvée seule suite à une séparation, je me suis beaucoup coupée de mon corps. Je ne ressentais pas la douleur physique, mon corps était froid, anesthésié. En me coupant du corps, je me coupais aussi de certaines émotions, ce qui m’amenait à m’isoler et à entretenir des idées suicidaires.
Pour reprendre contact avec mon corps, je me suis fait faire des massages en profondeur, j’ai consulté un ostéopathe et fait beaucoup d’exercices dans la piscine (trois à quatre séances par jour), des exercices intenses, exigeants sur le plan cardiovasculaire, qui me permettaient de sentir battre mon cœur.
Me sentir de nouveau vivante dans mon corps m’a amenée à ressentir mes émotions et à mettre des mots sur elles. Par l’écoute de mon corps, j’ai pu vivre mes émotions, mais aussi saisir de quoi mon corps avait besoin : du repos, de la détente, de la méditation, de l’exercice et une alimentation saine.
L’écoute de mon corps, dans ce processus, m’a amenée à développer de meilleures habitudes de vie.
Dans ce livre, je vous proposerai, à plusieurs reprises, de vous arrêter pour écouter ce qui se passe dans votre corps, et ce que cela vous dit.
L’écoute de votre corps, du ressenti, vous aidera
d’abord à demeurer dans le moment présent et à
retrouver du pouvoir sur votre vie, puis par la suite
à ressentir autant le vécu souffrant que les instants
de bonheur et finalement à développer et à ressentir vos besoins et vos limites.
Écoute du corps
Je vous invite maintenant à vous arrêter quelques minutes, le temps de bien ressentir le mouvement que fait la respiration dans votre ventre. Arrêtez-vous aussi à percevoir tout ce qui se passe dans votre corps.
Réflexion
Répondez aux questions suivantes :
a) Quelle place accordez-vous à l’écoute de votre corps, à ressentir ce qui se passe en lui ?
b)Quelle place accordez-vous à vos malaises, vos douleurs ?
c) Comment êtes-vous à l’écoute de vos sens ?
d)Voyez-vous des moyens que vous pourriez utiliser pour vous aider à être davantage à l’écoute ?
e)Qu’allez-vous prioriser ?
S’engager dans le processus de choisir la vie
Ce que je vous propose, choisir la vie, vous demandera peut-être un dépassement qui n’est possible qu’en vous engageant. Cet engagement sera important pour la suite du processus, car il est pris par vous, et envers vous. Cet engagement à choisir la vie sera la pierre angulaire de tout cet ouvrage.
« Dans nos relations, si nous avons toujours le pied dans
la porte, prêt à partir et à déserter, nous risquons de
nous fragiliser et de fragiliser la relation.
Choisir de s’engager à rester nous permettra de
contacter notre vécu souffrant, d’exprimer et
de satisfaire nos besoins, ce qui nous rend aussi plus solide. »3
Cette citation s’applique à toutes les dimensions de la vie, et ne pas choisir de vous engager envers vous, autant dans le vécu souffrant que dans le bonheur et la vie, vous fragilisera. Arrêtons-nous déjà à cette notion d’engagement envers soi-même. Si vous êtes tenté d’abandonner la lecture de ce livre dès que vous serez bousculé, ou qu’un exercice vous fera souffrir, demandez-vous si cette abdication n’est pas un comportement que vous reproduisez aussi dans d’autres domaines de votre vie. Si c’est le cas, avoir un pied dans la porte vers l’avant mais les yeux tournés vers l’arrière vous maintiendra dans le rôle de victime de ce passé et de votre perte. Ne pas faire le choix de s’engager aura des conséquences; vous resterez victime du passé en demeurant fusionnel avec la mort ou avec la personne décédée ; vous serez porté à vous isoler ; vous entretiendrez les drames et la souffrance ; votre vie deviendra une lutte, vous privant d’énergie vitale ; vous aurez de la difficulté à maintenir des relations stables et vous risquez de faire des choix insatisfaisants, de rester dans un emploi, un environnement, un lieu qui ne vous satisfont pas non plus, ce qui aura comme conséquence de priver votre vie d’une véritable direction, ces choix n’étant pas enracinés à l’intérieur de vous.
Exemple d’engagement à choisir la vie :
Je pense à cette cliente qui venait me voir suite au décès d’une amie. Tous les jours, depuis un an, elle retournait voir dans son agenda ce qu’elles avaient fait ensemble à la même date l’année précédente. Elle lui écrivait alors des lettres, qu’elle allait lui porter au cimetière. Elle gardait des objets, des photos près d’elle. Après un an, elle a pris tranquillement conscience que cette situation l’empêchait de créer de nouvelles relations, d’entretenir ses autres amitiés, de profiter de moments de bonheur avec son conjoint.
Un matin, elle arrive à sa thérapie avec un sac qui contenait son agenda, des écrits, des objets, et elle me dit : « Ce matin, j’accepte de la laisser partir. J’accepte de me défusionner de la mort. J’accepte de ne plus me laisser envahir par la mort. Je m’engage à me donner tous les moyens pour retrouver ma pulsion de vie, et pour redonner un sens à ma vie. Avec ce que mon amie Anne m’a laissé, je ne serai plus jamais la même personne, et c’est avec cette nouvelle personne, ce nouveau moi que je veux m’engager. »
Dans la nouvelle orientation qu’elle a donnée à sa vie, cette personne a découvert qu’elle avait toujours rêvé d’écouter les gens ; elle termine actuellement une formation de trois ans pour devenir thérapeute en relation d’aide.
Ce nouveau départ, cette nouvelle vie que l’endeuillé est appelé à se créer, fera l’objet d’un prochain livre, intitulé Le deuil, renaître et créer sa vie.
Vous avez été pendant des semaines, des mois ou des années, relié avec la personne décédée dans votre douleur, comme si une partie de vous-même était morte. Vous pouvez aussi avoir été dans des pertes qui vous maintenaient prisonnier du passé. Aujourd’hui je vous propose, en débutant ce second livre du coffret, un thème engageant, celui d’accepter, de laisser partir et de choisir la vie. Pour ce faire, je vous propose de prendre un moment d’arrêt pour faire le choix de vous engager. L’acceptation, le laisser-partir et le choix de la vie résulteront de cet engagement conscient et assumé.
Ce livre servira aussi à honorer votre relation avec la personne décédée, pour rendre hommage à ce passé, vous détacher de l’objet perdu, et donner toute la place à votre vie, tout en vous invitant à un passage à l’action. Dans le premier livre, je vous proposais des réflexions, des exercices et des moments de relation ; dans celui-ci, je vous propose un journal, que vous pourrez intituler : Choisir la vie.
Pourquoi un journal ?
À ce moment-ci de votre processus de guérison du deuil, l’écriture vous accompagnera dans votre recherche de sens. Il y a, au centre de chacun de nous, une pulsion de vie qui se nomme créativité. Afin qu’elle émerge, l’écriture servira de bougie d’allumage. La seule consigne sera de le faire en toute liberté, avec spontanéité et sans censure. C’est à ces conditions seulement que vous en sentirez les bienfaits : le rapprochement du cœur ; l’apaisement ; le bien-être ; un éclairage nouveau face à vos questionnements, vos remises en question ; une direction claire à votre vie ; un contact avec le divin en vous ; la guérison du cœur ; une inspiration à vous réaliser ; un ancrage dans la réalité ; un ressenti de la vie en vous et de l’enthousiasme à vivre vos passions ; une meilleure connaissance de vous-même ; une ouverture aux changements ; la découverte de votre plein potentiel, une transformation des blocages à votre créativité et une prise de conscience de votre dimension imaginaire.
Ce journal s’adresse autant à l’endeuillé qu’à ses proches et à tous les intervenants qui l’accompagnent. Être proche du deuil, de la mort ou de toute autre perte demande que l’on équilibre notre polarité de vie. Nous avons tous besoin de contacter cette pulsion en nous.
Pistes et exercices pour créer votre journal : Choisir la vie
Je vous propose maintenant de penser à vous-même, à ce qui pourrait vous être utile pour favoriser votre fidélité à ce journal.
  • considérez-le d’abord comme un engagement, un rendez-vous quotidien avec vous ;
  • prenez un moment de réfl...

Table des matières

  1. Couverture
  2. Faux titre
  3. Titre
  4. Catalogage
  5. Table des matières
  6. Dédicace
  7. À qui s'adresse ce livre ?
  8. Comment lire ce livre ?
  9. Introduction
  10. Chapitre 1 : Accepter et choisir la vie
  11. Chapitre 2 : Donner un sens à cet héritage et mieux revivre
  12. Chapitre 3 : Un passage à l'action créateur
  13. Chapitre 4 : Choisir la vie, c'est en assumer l'entière responsabilité
  14. Chapitre 5 : Accueillir et nourrir le beau
  15. Chapitre 6 : Humilité et vulnérabilité, conditions essentielles
  16. Conclusion
  17. Remerciements
  18. Bibliographie
  19. Notes
  20. Quatrième de couverture