Aménager des espaces favorables au loisir, au sport et au tourisme
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Aménager des espaces favorables au loisir, au sport et au tourisme

Perspectives théoriques, pragmatiques et réglementaires

  1. 382 pages
  2. French
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  4. Disponible sur iOS et Android
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Aménager des espaces favorables au loisir, au sport et au tourisme

Perspectives théoriques, pragmatiques et réglementaires

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À propos de ce livre

EN QUOI ET COMMENT l'aménagement des espaces et des équipements de loisir peut-il contribuer au bien-être de la société et de ses populations? Qu'il s'agisse d'équipements sportifs d'envergure ou de proximité, d'espaces culturels, patrimoniaux, de plein air ou touristiques, situés en milieu urbain, périurbain ou rural, leur aménagement n'est pas une mince affaire. Il faut en effet prendre en compte l'intégration durable et responsable des structures, l'accessibilité et la sécurité des aménagements, la promotion de saines habitudes de vie auprès des populations, bref, il faut être en mesure de concevoir tous les usages possibles d'un aménagement, du plus formel et normé au plus informel et créatif.Cet ouvrage, l'un des seuls en langue française sur le sujet, pose les bases théoriques, pragmatiques et réglementaires pour envisager, concevoir, analyser et mettre en application l'aménagement du territoire sous l'angle du loisir. Il met à contribution plus d'une quinzaine de chercheurs de plusieurs disciplines (études urbaines, sociologie, tourisme, géographie, études culturelles, etc.) qui se basent sur différents exemples québécois et internationaux pour montrer comment le loisir tire son essence, et tout son sens, des divers milieux de vie où il gravite.

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Informations

1

Le contexte québécois en matière de planification et d’aménagement du territoire
Évolution et enjeux
Sous la coordination de Sylvie Miaux

Introduction de la première partie

Lorsqu’on s’intéresse à l’organisation des loisirs, du sport et du tourisme d’un point de vue spatial, il faut élargir notre champ d’expertise aux domaines de l’urbanisme, de l’aménagement du territoire ainsi que du politique afin de mieux saisir les stratégies sous-jacentes à l’agencement d’un espace de loisir. Pour ce faire, Geneviève Cloutier, dans un premier chapitre, s’attarde sur les théories de la planification du territoire développées au Québec, les différents courants qui se sont développés ainsi que leurs effets afin de mieux saisir la portée de l’action planificatrice depuis l’approche rationaliste en passant par l’approche communicationnelle pour aboutir à la notion de projet urbain. Le tout étant présenté dans la perspective d’initier les futurs professionnels en loisir aux enjeux et défis de la planification.
Par la suite, Sylvain Lefebvre, dans un deuxième chapitre, développe le processus d’aménagement dans le cas du territoire québécois à travers une présentation synthétique de l’historique de la mise en place du cadre normatif en aménagement et en urbanisme. Plus spécifiquement, il détaille les politiques et les instruments mis en place par l’État pour penser l’organisation de son territoire. Enfin, il aborde l’utilisation des outils mis en place pour aménager le territoire au Québec à partir de deux cas: un premier milieu urbain (le PPU du Quartier des spectacles) et un second en milieu rural (le PPU du noyau villageois de la municipalité Val-des-Lacs).
Enfin, Julie Fortier et Sylvie Miaux s’attardent dans un troisième chapitre sur la concertation citoyenne et la participation publique qui deviennent des incontournables dans le processus de planification au Québec depuis quelques décennies. La visée de ce texte est d’informer les élus, les professionnels responsables de la mise en place du processus de participation sur les potentialités et les limites de la concertation. La réflexion dans le domaine s’enrichit des expériences passées essayant de déjouer les pièges de la mise en oeuvre de la concertation perçue comme un frein par bon nombre de décideurs. L’exemple de la concertation citoyenne en urbanisme conclut ce chapitre en donnant des pistes de réflexion sur l’avenir de la concertation publique.
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Objectifs du chapitre

1Présenter les grandes intentions, les méthodes de travail et les mécanismes d’application et de suivi ayant marqué la planification du territoire depuis cent ans, au Québec comme ailleurs.
2Introduire les grands courants de planification issus des théories de la planification ayant marqué la planification de l’aménagement durant le XXe siècle et alimentant la réflexion contemporaine sur les façons d’organiser l’espace dans un horizon temporel défini.
3Mettre en perspective les distinctions des théories et de la pratique selon le contexte géographique, culturel et historique.
4Souligner le caractère évolutif du projet politique et social que constitue l’aménagement, et le caractère tout aussi évolutif du rôle et de la position des professionnels de l’aménagement.

Mots clès

planification
intention
méthode de travail
mécanismes d’application
théories de la planification
courant rationnel
advocacy planning
mouvements sociaux
courant communicationnel
1

La planification du territoire au Québec

Survol de quelques grandes étapes et transitions, des années 1960 à aujourd’hui
Geneviève Cloutier
La planification est un dispositif visant à anticiper et à orienter les actions, publiques et privées, pour assurer leur cohérence, suivant un échéancier. En matière d’aménagement du territoire, les gouvernements, locaux et supérieurs, planifient pour développer les espaces et renouveler les territoires, habituellement dans un souci d’équité sociale, de rentabilité financière et de compétitivité entre les secteurs économiques actifs dans les villes et les villages. La planification d’aujourd’hui est, comme celle d’hier, teintée des valeurs de son époque et par une certaine définition du «bon territoire» ou de la «bonne ville», qui varie en fonction des situations, des contextes, des acteurs responsables de la planification. Pour simplifier, disons que la planification peut être comprise comme le dispositif permettant de réaliser l’aménagement de ce territoire, auquel tous les acteurs de l’aménagement doivent se conformer, quel que soit leur statut et leurs ressources. Les composantes de ce dispositif seront détaillées dans la mise en contexte et serviront de fil directeur à la structure du chapitre.
Après une brève mise en contexte dans la première section, la deuxième section du chapitre fait un retour sur le courant moderniste ou rationaliste et permet d’éclairer l’intention de contrôle des activités et des populations qui caractérisait le plan d’aménagement durant la première moitié du XXe siècle. Dans la troisième section, l’attention se porte sur la remise en question de ce contrôle par les groupes et les mouvements sociaux au cours des années 1970 et sur ce qu’elle induit comme nouvelles manières d’aborder l’organisation locale et la planification. La quatrième section aborde les théories dites communicationnelles et ce que ces propositions méthodologiques fortes induisent comme transformation du rôle du professionnel et de son lien avec ceux et celles qui occupent et vivent le territoire. La dernière section s’ouvre sur une distinction entre la planification et l’approche par projets, avant de conclure sur la portée et l’utilité de la planification.

1/Une mise en contexte

Aborder la planification comme le dispositif permettant de réaliser l’aménagement du territoire amène à constater que ce dispositif prend appui sur trois éléments importants: 1) une intention; 2) une méthode de travail; et 3) des mécanismes d’application et de suivi (figure 1.1).
FIGURE 1.1 / Les trois fondements traditionnels de la planification de l’aménagement
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L’intention (1) renvoie au sens qu’on veut donner à l’aménagement, à la vision qu’on en a et à la conscience de l’objet à aménager, qui peut être un lieu, un paysage ou le territoire dans son ensemble. Elle répond à la question: quel est le projet politique, social et territorial qui gouverne l’aménagement? Cette intention peut être explicite et nommée. C’est le cas, par exemple, dans l’introduction du schéma d’aménagement et de développement de la municipalité régionale de comté (MRC) des Laurentides: «[À] ce titre, le schéma révisé offre à ses municipalités un cadre de planification du territoire favorisant “le maillage des entreprises municipales”» (Municipalité régionale de comté des Laurentides, 2000, p. 1-2). Pour cette MRC, le projet qui gouverne l’aménagement du territoire régional est celui de l’arrimage et de la mise en commun des efforts mis en place dans les localités. L’intention peut aussi être plus tacite, non explicite, et trouver forme dans les objectifs poursuivis tout au long du plan. La méthode de travail (2), pour sa part, a trait à la façon de faire qui est appliquée pour réaliser la planification. Comme on le verra dans ce chapitre, depuis les années 1970, les méthodes font une place de plus en plus importante à la participation des représentants de la société civile dans l’élaboration de la planification, à un moment ou à un autre. Les mécanismes d’application et de suivi (3), quant à eux, renvoient aux mesures de contrôle, aux règlements d’urbanisme entre autres, qui permettent aux décideurs (élus, professionnels de l’aménagement) d’établir si les implantations projetées ou faites sur le territoire par les promoteurs, particuliers, organisations, municipalités, etc., sont en conformité avec l’intention. Ces trois éléments clés peuvent varier dans le temps, suivant le contexte politique et social, mais aussi suivant les apprentissages et les remises en question qui peuvent découler de leur mise en oeuvre.

2/Le plan comme outil de rationalisation sociale et spatiale, du début du XXe siècle aux années 1960

Au tournant du XXe siècle, les avancées techniques et technologiques transforment le paysage: la ville grandit en hauteur, les zones d’activité sont de plus en plus distinctes dans l’espace. Au fil du siècle, la trame urbaine a été façonnée par l’usage de la voiture (LeGates et Stout, 2011; Mumford, 1945). Inspirés par cette époque de progrès, les professionnels de l’aménagement, qui étaient alors surtout formés en architecture, en travail social, en santé communautaire et en génie, se dévouent à la planification d’une ville fonctionnelle, efficace, tournée vers le futur et qui peut assurer le bien-être de ses résidents (Gold, 1997). Dans un contexte fortement marqué par la promiscuité, les mauvaises conditions d’hygiène des logements et la pollution, on valorise l’idée que la planification urbaine, qui deviendra bientôt «l’urbanisme», est un moyen technique approprié pour aider l’humain à satisfaire ses besoins physiques et psychologiques. Ces professionnels sont influencés par les idées des architectes penseurs que sont Le Corbusier, Daniel Burnham, Frank Lloyd Wright, etc., eux-mêmes souvent inspirés des utopistes1, et selon lesquels l’habitat, le travail, la récréation et la circulation sont les grandes priorités à satisfaire (Le Corbusier, 1957).
La méthode de travail valorisée par le courant rationaliste est en adéquation avec l’intention d’ordre et d’efficacité: architectes, ingénieurs et urbanistes s’inspirent des principes économiques, de la mécanique ou de la physiologie pour prendre des décisions «rationnelles» et définir les coûts et les bénéfices de diverses options d’aménagement. La prise en compte de toutes les options offertes, l’évaluation des conséquences éventuelles de la réalisation de ces options et la sélection de l’option associée aux conséquences les plus acceptables en fonction des buts recherchés sont les principes directeurs de cette planification (Banfield, 1955). Cet emprunt de principes à des disciplines reconnues pour leur rigueur est une façon de légitimer et valider le projet de planification. L’objectif, rappelons-le, est d’organiser le territoire – les pratiques et usages sociaux dans l’espace donc – et de le faire de la façon la plus rationnelle et scientifique qui soit (figure 1.2).
FIGURE 1.2 / Le plan City Beautiful de Burnham pour Chicago
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Les professionnels de la planification cherchent à favoriser le développement cohérent des différentes activités ou fonctions (résidentielle, commerciale, industrielle, récréative, etc.) composant le territoire. Des cibles à atteindre sont fixées à l’aide d’études prospectives menées par les administrations municipales, permettant de «déterminer» la répartition des populations et des activités dans l’espace (Merlin et Choay, 2015).
Le contexte d’après-guerre fournit, en Europe comme en Amérique du Nord, l’occasion de mettre à profit l’intention et la méthode rationnelle, moderniste, aussi appelée fonctionnaliste pour sa valorisation de la ségrégation des fonctions (Randet, 1981). Le projet rationaliste s’incarne particulièrement à travers la rénovation urbaine ou urban renewal. Cette rénovation prend différents visages selon le contexte, mais elle implique, dans la plupart des cas, de démolir les immeubles existants pour en construire de nouveaux.
En Europe, la fin des années 1940 et les années 1950 sont marquées par une crise du logement, la présence d’immeubles insalubres et, tout comme en Amérique du Nord, par la démocratisation de l’automobile, qui devient l’élément structurant de l’organisation spatiale. Dans plusieurs villes européennes, des quartiers résidentiels sont aménagés en périphérie des centres, dont les unités sont conçues pour offrir aux ménages qui habitaient jusqu’alors dans les centres des conditions de vie à la fine pointe de la technique. Le projet français de rénovation des quartiers anciens de la fin des années 1950, par exemple, vise à reloger les habitants des taudis dans des logements modernes, suffisamment grands pour les familles avec des enfants, comptant une salle de bain dans le logement et un chauffage central (Guerrand, 1967). Ces logements sont localisés en dehors des quartiers populaires où vivaient jusqu’alors les habitants, mais les décideurs voient en ce «déracinement» le prix à payer pour avoir de meilleures conditions de vie (Coing, 1966).
En Amérique du Nord, le contexte est sensiblement le même, à la différence que l’écart entre centre-ville et périphérie est plus prononcé et il ne s’exprime pas de la même façon. Dans les villes du Canada et des États-Unis, les années d’après-guerre sont marquées par un phénomène simultané d’amélioration des conditions de logement des ménages qui choisissent la banlieue et de dégradation des conditions de ceux qui sont confinés au centre-ville. Les multiples besoins en assistance de ces derniers exercent une pression importante sur le système public, ce qui pousse les gouvernements à réagir (Comité consultatif pour l’élimination des taudis et pour l’habitation à loyer modique, 1954; Dansereau et L’Écuyer, 1987) par la mise en p...

Table des matières

  1. Couverture
  2. Page légale
  3. Table des matières
  4. Préface
  5. Liste des figures
  6. Liste des tableaux
  7. Liste des sigles
  8. Introduction générale
  9. Partie 1/ LE CONTEXTE QUÉBÉCOIS EN MATIÈRE DE PLANIFICATION ET D’AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE: ÉVOLUTION ET ENJEUX
  10. Partie 2/ PENSER L’AMÉNAGEMENT DANS DIFFÉRENTS CONTEXTES DE LOISIR: SPORTIF, CULTUREL ET TOURISTIQUE
  11. Partie 3/ PENSER L’AMÉNAGEMENT EN FAVEUR DU LOISIR, DE LA SANTÉ ET DU BIEN-ÊTRE DE LA POPULATION
  12. Conclusion et perspectives
  13. Notices biographiques
  14. Quatrième de couverture