Formation et apprentissage en ligne
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À propos de ce livre

À l'Ăšre numĂ©rique, les nombreuses percĂ©es et avancĂ©es en technologies Ă©ducatives permettent aux professionnels de l'Ă©ducation Ă©voluant dans le domaine de l'enseignement supĂ©rieur d'explorer la formation Ă  distance (FAD) et l'apprentissage en ligne, et de les concevoir comme des options flexibles et durables offrant la possibilitĂ© de relever certains dĂ©fis majeurs. C'est dans le but de rĂ©pondre aux divers besoins de formation des apprenants et d'amĂ©liorer l'accessibilitĂ© universelle Ă  un enseignement de qualitĂ© que le prĂ©sent ouvrage a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©.ConstituĂ© de textes d'auteurs quĂ©bĂ©cois, ontariens et europĂ©ens, ce collectif s'inscrit dans la continuitĂ© du Plan d'action numĂ©rique en Ă©ducation et en enseignement supĂ©rieur, publiĂ© en 2018 par le gouvernement du QuĂ©bec. Ses chapitres sont organisĂ©s selon deux grandes thĂ©matiques?: le partage rĂ©flexif au sujet de l'enseignement Ă  distance ainsi que ses thĂ©ories et pratiques?; les potentialitĂ©s pĂ©dagogiques et mĂ©thodologiques de ce type de formation.En proposant des rĂ©flexions mĂ©thodologiques et thĂ©oriques de mĂȘme que des observations et des rĂ©sultats tirĂ©s de la pratique et de la recherche, les auteurs approfondissent la comprĂ©hension de cette importante mutation qu'est l'intĂ©gration du numĂ©rique dans le systĂšme Ă©ducatif et la façon dont elle prend forme dans le contexte de l'enseignement Ă  distance. Ils abordent des problĂ©matiques diversifiĂ©es qui, progressivement, entrent en rĂ©sonance et construisent une vision des dĂ©fis et des besoins.Ce livre, qui dĂ©masque les effets ainsi que les limites de l'hybridation et de l'apprentissage en ligne, donne une nouvelle vitrine Ă  la FAD en contexte d'enseignement supĂ©rieur et intĂ©ressera tout professionnel de ce domaine.

Foire aux questions

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Informations

Année
2019
ISBN
9782760550896
PARTIE B
PotentialitĂ©s pĂ©dagogiques et mĂ©thodologiques de l’enseignement Ă  distance
CHAPITRE 6
Les enquĂȘtes sur l’efficacitĂ© et l’apprĂ©ciation de la visioconfĂ©rence en enseignement supĂ©rieur
Résultats empiriques nord-américains et mondiaux
Vincent GRENON, François LAROSE et Guillaume BOLDUC
Lors d’une prĂ©cĂ©dente contribution, nous avions fait Ă©tat de l’accroissement considĂ©rable de l’offre de formations Ă  distance dans les universitĂ©s quĂ©bĂ©coises (Grenon et Larose, 2017). Loin de s’arrĂȘter, les avancĂ©es technologiques permettent d’accroĂźtre les possibilitĂ©s de soutien des formateurs dans ce type de formation. Mondialement, les pressions financiĂšres exercĂ©es sur les universitĂ©s par les gouvernements amĂšnent celles-ci Ă  considĂ©rer la formation Ă  distance attrayante « dans la mesure oĂč elle pourrait rĂ©duire les coĂ»ts de formation tant pour les Ă©tablissements que pour les Ă©tudiants » (Conseil supĂ©rieur de l’éducation [CSE], 2015, p. 15) et elle doit permettre le recrutement de nouvelles clientĂšles, haussant ainsi les revenus. Dans un contexte de dĂ©mocratisation de l’éducation, diffĂ©rents projets de formation et d’accompagnement offerts par des universitĂ©s nord-amĂ©ricaines ont permis d’offrir de la formation dans les pays Ă©mergents (Karsenti et al., 2013). Bien que les formations universitaires puissent permettre une plus grande accessibilitĂ© aux Ă©tudes universitaires et qu’elles permettent de constituer des groupes viables financiĂšrement dans les universitĂ©s de plus petite taille, il est justifiĂ© de se questionner sur la qualitĂ© des formations offertes en mode synchrone. Le tout, dans un contexte oĂč de nombreux acteurs du monde Ă©ducatif Ă©mettent des doutes quant Ă  la qualitĂ© des formations ayant recours Ă  ce type de modalitĂ© (CSE, 2015). Ainsi, le questionnement quant aux effets, perceptions et Ă  l’apprĂ©ciation que peuvent faire les Ă©tudiants de ces formations Ă  distance est lĂ©gitime. Nous ciblons plus prĂ©cisĂ©ment dans ce chapitre le recours Ă  la visioconfĂ©rence en enseignement supĂ©rieur.
Dans un premier temps, Ă  partir de la documentation scientifique disponible, nous prĂ©sentons une recension des principaux textes qui abordent la question des effets de la visioconfĂ©rence sur l’apprentissage des Ă©tudiants. Nous prĂ©sentons ensuite des textes reprĂ©sentatifs qui abordent les perceptions de l’apprĂ©ciation des formations ayant recours Ă  la visioconfĂ©rence en enseignement supĂ©rieur. Nous prĂ©sentons enfin les principaux rĂ©sultats de ces Ă©tudes et nous nous permettons de discuter des propriĂ©tĂ©s mĂ©thodologiques de ces Ă©tudes.
1. POUR QUELLE RAISON CIBLER LA VISIOCONFÉRENCE ?
D’entrĂ©e de jeu, il importe de dĂ©finir ce que nous entendons par la visioconfĂ©rence. Sol (2001, p. 60) la dĂ©finissait en ces termes:
Le service de visioconfĂ©rence est un service de tĂ©lĂ©confĂ©rence audiovisuel en mode dialogue assurant le transfert bidirectionnel, en temps rĂ©el, du son et de l’image animĂ©e en couleur entre des groupes d’usagers situĂ©s en deux ou plusieurs emplacements distincts. Il faut au moins que, dans les conditions normales, la qualitĂ© de l’image transmise soit suffisante pour bien reproduire les mouvements fluides de deux ou plusieurs personnes se trouvant dans une situation typique de rĂ©union.
Parmi les caractĂ©ristiques de cette dĂ©finition, nous retenons des Ă©lĂ©ments importants: transmission synchrone de la voix et de l’image, elle est bidirectionnelle (contrairement Ă  une webdiffusion qui pourrait ĂȘtre unidirectionnelle) et elle se fait entre des groupes de personnes dans des lieux diffĂ©rents. Directement reliĂ©e Ă  la capacitĂ© de transfert entre les diffĂ©rents sites de visioconfĂ©rence, la fluiditĂ© des mouvements s’est grandement amĂ©liorĂ©e depuis le dĂ©but des annĂ©es 2000. Nous sommes du mĂȘme avis que Poellhuber, Racette et Chirchi (2012, p. 65) qui Ă©noncent qu’au « cours des derniĂšres annĂ©es, l’accroissement de la capacitĂ© de la bande passante a permis aux technologies de communication synchrones (Ă©changes en temps rĂ©el) audio-vidĂ©o et de visioconfĂ©rence [...] de connaĂźtre de grands dĂ©veloppements ». L’augmentation de la bande passante combinĂ©e Ă  des investissements majeurs sur le plan des Ă©quipements soutenant les activitĂ©s de visioconfĂ©rence dans les universitĂ©s ont contribuĂ© Ă  faire augmenter le nombre de cours bĂ©nĂ©ficiant de ce mode de formation. De plus, l’augmentation de la qualitĂ© du son et des images projetĂ©es contribue Ă  rendre les sĂ©ances de visioconfĂ©rence plus agrĂ©ables aux utilisateurs. Nous remarquons que le nombre de salles dotĂ©es de tels Ă©quipements s’est considĂ©rablement accru dans les derniĂšres annĂ©es. Tout n’est pas parfait, loin de lĂ , puisque la pression sur les salles de visioconfĂ©rence est grandissante, ce qui diminue leur accessibilitĂ© et complexifie la gestion des horaires. Par ailleurs, une plus grande facilitĂ© d’utilisation des outils informatiques a menĂ© certaines universitĂ©s Ă  offrir moins de soutien technique direct lors des activitĂ©s de visioconfĂ©rence. En fonction de nos expĂ©riences de formateurs universitaires, cela fait en sorte que les coupures de connexion ou les problĂšmes techniques prennent parfois plus de temps Ă  ĂȘtre rĂ©glĂ©s, ce qui entraĂźne nĂ©cessairement des effets sur ces activitĂ©s synchrones.
Dans le cadre d’une enquĂȘte par questionnaire menĂ©e dans trois universitĂ©s quĂ©bĂ©coises, soit l’UniversitĂ© du QuĂ©bec Ă  MontrĂ©al, l’UniversitĂ© du QuĂ©bec en Outaouais et la TÉLUQ, auprĂšs de 172 rĂ©pondants Ɠuvrant dans le milieu universitaire, prĂšs de 77,2% des rĂ©pondants affirment utiliser des technologies qui permettent des communications en temps rĂ©el (Lepage et al., 2015). Parmi les rĂ©pondants, ce sont les professeurs qui utilisent le plus d’outils de communication en visioconfĂ©rence, puisqu’ils sont utiles pour l’enseignement ou pour la recherche. Ces nouvelles possibilitĂ©s techniques et cet engouement pour la visioconfĂ©rence nous invitent Ă  examiner de plus prĂšs les Ă©tudes portant sur l’efficacitĂ© au regard des apprentissages et sur l’apprĂ©ciation que les Ă©tudiants en enseignement supĂ©rieur font des pĂ©riodes de visioconfĂ©rence.
2. LES ÉTUDES PORTANT SUR L’EFFICACITÉ POUR LES APPRENTISSAGES
Dans le but de dĂ©crire les effets de la visioconfĂ©rence sur les Ă©tudiants universitaires, nous avons ciblĂ© les Ă©tudes quantitatives portant spĂ©cifiquement sur ce sujet. Les mots-clĂ©s utilisĂ©s sont visioconfĂ©rence, vidĂ©oconfĂ©rence, et leurs Ă©quivalents anglo-saxons. Nous avons consultĂ© les banques de donnĂ©es Érudit et ERIC (EBSCOhost) entre 1990 et 2018.
L’une des principales mĂ©ta-analyses effectuĂ©es pour distinguer l’efficacitĂ© des activitĂ©s en ligne par rapport aux activitĂ©s en prĂ©sentiel est celle de Means et al. (2010). Cette recension systĂ©matique de la documentation scientifique effectuĂ©e entre 1996 et 2008 a permis d’identifier plus de 500 Ă©tudes empiriques sur l’apprentissage en ligne. Parmi ces Ă©tudes, seules celles qui comparaient les activitĂ©s en ligne avec celles en prĂ©sentiel, qui ont rĂ©ellement mesurĂ© l’effet sur les apprentissages, qui utilisaient des « designs » de recherche rigoureux (expĂ©rimentaux ou quasi expĂ©rimentaux) (Shadish, Cook et Campbell, 2002) et qui fournissaient suffisamment d’informations pour calculer la taille de l’effet, ont Ă©tĂ© conservĂ©es. Au final, 99 Ă©tudes ont Ă©tĂ© retenues pour l’analyse. Contrairement aux rĂ©sultats antĂ©rieurs de la mĂ©taanalyse de Bernard et al. (2004), qui montraient un effet nĂ©gatif (taille de –0,10) de l’enseignement synchrone en visioconfĂ©rence multipoints, l’étude de Means et al. (2010) conclut que les classes enseignĂ©es exclusivement en ligne produisent des effets de taille moyens de 0,20 (p < 0,001) lorsqu’on considĂšre le contraste avec 50 autres variables. À titre de rappel, Cohen (1992) a proposĂ© des balises pour dĂ©finir la taille de l’effet (faible = 0,2, mĂ©dium = 0,5 et large = 0,8 et plus). En fonction de ces balises, nous pouvons qualifier la taille de l’effet, comme prĂ©sentĂ©e dans les Ă©tudes sur l’enseignement synchrone, comme Ă©tant faiblement positive jusqu’à trĂšs faiblement nĂ©gative pour les apprentissages. Il est Ă  noter que la visioconfĂ©rence multipoints (reliant deux campus ou plus gĂ©nĂ©ralement du mĂȘme Ă©tablissement), telle qu’étudiĂ©e par Bernard et al. (2004), correspond plus au dĂ©but de la visioconfĂ©rence, tan-dis que les rĂ©sultats de Means et al. (2010) intĂšgrent plus largement l’apprentissage en ligne, ce qui n’est pas sans consĂ©quence pour les rĂ©sultats.
Cette exploration de la documentation scientifique nous permet de constater que la tendance actuelle dans les Ă©tudes vise plutĂŽt Ă  considĂ©rer la visioconfĂ©rence au sein du dispositif d’enseignement en ligne et Ă  moins tenter de distinguer un effet particulier de celle-ci comparativement aux autres outils informatiques intĂ©grĂ©s au dispositif. Cela explique la difficultĂ© de retrouver des Ă©tudes effectuĂ©es spĂ©cifiquement pour distinguer l’effet de la visioconfĂ©rence sur les apprentissages par rapport Ă  un enseignement en prĂ©sentiel. La popularitĂ© des formations de type blended learning (Ă  distance et en prĂ©sence en format hybride) contribue Ă©galement Ă  rendre plus difficile l’identification d’effets particuliers d’élĂ©ments intĂ©grĂ©s au dispositif de formation Ă  distance. Cela constitue un dĂ©fi sur le plan des « designs » mĂ©thodologiques en recherche et rend difficile l’interprĂ©tation des rĂ©sultats des chercheurs lorsqu’ils indiquent que ce type de formation a un effet sur les apprentissages, mais qu’il est impossible de dĂ©terminer quel Ă©lĂ©ment du dispositif est prĂ©pondĂ©rant.
3. LES ÉTUDES PORTANT SUR LES PERCEPTIONS À L’ÉGARD DES FORMATIONS
Contrairement Ă  ce que nous avions anticipĂ©, le nombre d’études qui ont ciblĂ© exclusivement l’apprĂ©ciation de la visioconfĂ©rence en contexte d’enseignement universitaire multicampus est assez limitĂ©.
3.1 L’apprĂ©ciation de la visioconfĂ©rence en contexte universitaire
Aux États-Unis, une Ă©tude de Doggett (2008) s’est penchĂ©e sur la question suivante : est-ce que les Ă©tudiants choisiraient la visioconfĂ©rence multipoints au lieu de l’enseignement en prĂ©sentiel ? Une enquĂȘte par questionnaire d’une vingtaine de questions avec des modalitĂ©s de rĂ©ponse de type Likert (5 points: « fortement en dĂ©saccord » Ă  « fortement en accord ») a Ă©tĂ© menĂ©e auprĂšs de 86 Ă©tudiants dans deux groupes randomisĂ©s (un en prĂ©sence et l’autre Ă  distance). Des statistiques infĂ©rentielles ont permis de confirmer qu’il n’y avait pas de diffĂ©rence significative de rendements dans les Ă©valuations des participants. La prĂ©occupation premiĂšre des Ă©tudiants Ă©tait la perception que la visioconfĂ©rence Ă©tait une barriĂšre Ă  l’interaction avec le formateur (57 % des rĂ©pondants). La vaste majoritĂ© (80%) des rĂ©pondants du groupe Ă  distance a mentionnĂ© qu’elle aurait prĂ©fĂ©rĂ© ĂȘtre dans le groupe en prĂ©sence. Un Ă©lĂ©ment intĂ©ressant de cette Ă©tude est qu’elle s’est aussi dĂ©roulĂ©e dans le temps. Plus tard dans la session, une seconde collecte de donnĂ©es a permis de constater que cette perception nĂ©gative de la visioconfĂ©rence pour le groupe Ă  distance s’était accentuĂ©e. Finalement, les Ă©tudiants ont Ă©tĂ© satisfaits du cours donnĂ©, mais des attitudes particuliĂšres du formateur Ă©taient requises (capacitĂ© Ă  conserver son calme malgrĂ© les problĂšmes techniques et avoir un bon sens de l’humour) pour rĂ©ussir Ă  faire dĂ©velopper une opinion positive de la visioconfĂ©rence chez les apprenants.
Dans le cadre d’un design expĂ©rimental (deux groupes tĂ©moins et deux groupes expĂ©rimentaux), Fillion, Limayem et Bouchard (1999) ont Ă©tudiĂ© si la visioconfĂ©rence en formation en ligne Ă©tait plus appropriĂ©e que les lectures en prĂ©sentiel pour des Ă©tudiants en informatique. RĂ©alisĂ©e auprĂšs de plus de 150 participants, l’étude a permis de mettre en lumiĂšre que les participants des groupes Ă  distance Ă©taient nettement moins satisfaits que ceux des groupes en prĂ©sentiel. Ce sont les difficultĂ©s techniques qui ont contribuĂ© Ă  ce moindre niveau de satisfaction, et plusieurs ne souhaitaient pas rĂ©pĂ©ter l’expĂ©rience d’ĂȘtre dans le groupe Ă  distance. NĂ©anmoins, les participants des groupes Ă  distance ont semblĂ© dĂ©velopper une plus grande autonomie et de plus grandes aptitudes Ă  la collaboration entre les apprenants que celles des groupes en prĂ©sentiel.
L’étude de Stephenson, Brown et Griffin (2008), menĂ©e auprĂšs de 58 participants, concluait que les Ă©tudiants avaient une prĂ©fĂ©rence marquĂ©e pour les cours en prĂ©sence, comparativement Ă  d’autres moyens de diffusion de cours recourant Ă  la vidĂ©o. La collecte s’est effectuĂ©e par l’entremise d’un questionnaire de 13 questions avec des modalitĂ©s de rĂ©ponse de type Likert (5 points: « fortement en dĂ©saccord » Ă  « fortement en accord »).
Sur le plan mĂ©thodologique, nous relevons que plusieurs Ă©tudes utilisent des questionnaires avec des modalitĂ©s de rĂ©ponse de type Likert Ă  cinq modalitĂ©s de rĂ©ponse. GĂ©nĂ©ralement, la description des donnĂ©es revient Ă  prĂ©senter les statistiques descriptives (pourcentages pour les diffĂ©rentes modalitĂ©s de rĂ©ponse). TrĂšs peu d’informations sur la validation des questionnaires sont disponibles. Les conclusions sont Ă©mises sur la base des statistiques frĂ©quentielles. D’autres statistiques telles que les mesures d’association ou les statistiques infĂ©rentielles sont rarement utilisĂ©es pour soutenir ces conclusions.
Dans un contexte de formation entiĂšrement en ligne, l’importance pour les apprenants de conserver un lien avec le formateur universitaire est reprise par Barak (2012). Ce lien peut s’effectuer de diffĂ©rentes façons (courriel, clavardage, etc.) et non seulement en prĂ©sentiel. En fait, plusieurs auteurs (Dessus et Marquet, 2003; Jacquinot, 1993; JĂ©zĂ©gou, 2007; Moore, 1993) s’intĂ©ressent Ă  la question de combler la distance dans les formations Ă  distance. La prochaine section prĂ©sente deux auteurs s’étant intĂ©ressĂ©s Ă  cette question.
3.2 Combler la distance
Nous le savons, un intĂ©rĂȘt principal de la visioconfĂ©rence est de pouvoir combler la distance entre enseignants et apprenants. Cette question de la distance a Ă©tĂ© abordĂ©e par diffĂ©rents auteurs europĂ©ens, dont Macedo-Rouet (2009, p. 66), qui Ă©crit que « la distance dans l’enseignement ne se rĂ©duit pas Ă  la dimension physique, comme l’ont dĂ©jĂ  soulignĂ© plusieurs auteurs [...] C’est l’ensemble des relations entre enseignants et apprenants qui est affectĂ© lorsqu’ils sont sĂ©parĂ©s dans l’espace et/ou dans le temps ». Une Ă©tude, menĂ©e en contexte quĂ©bĂ©cois, reprend la question de la distance transactionnelle en contexte de visioconfĂ©rence (Poellhuber et al., 2012). Cette Ă©tude abordait la question de la prĂ©sence transactionnelle, de la perception de la valeur dans une Ă©tude de type « design based research » itĂ©rative. Elle a Ă©tĂ© menĂ©e auprĂšs de 347 Ă©tudiants du CĂ©gep Ă  distance et de 122 Ă©tudiants universitaires (UniversitĂ© de MontrĂ©al et TÉLUQ). Les visioconfĂ©rences ciblaient des activitĂ©s de dĂ©marrage et des activitĂ©s thĂ©matiques. L’enquĂȘte par questionnaire a rĂ©vĂ©lĂ© que prĂšs de la moitiĂ© des Ă©tudiants Ă©taient « intĂ©ressĂ©s » ou « trĂšs intĂ©ressĂ©s » Ă  participer aux rencontres de visioconfĂ©rence. De son cĂŽtĂ©, l’utilitĂ© se situe Ă  prĂšs de 40% des rĂ©ponses des...

Table des matiĂšres

  1. Couverture
  2. Page de titre
  3. Copyright
  4. Table des matiĂšres
  5. Préface Daniel Peraya
  6. Remerciements
  7. Liste des figures et tableaux
  8. Liste des sigles
  9. Introduction Ghislain Samson et France Lafleur
  10. PARTIE A
  11. PARTIE B
  12. Conclusion générale France Lafleur et Ghislain Samson
  13. Postface René Villemure
  14. Notices biographiques