Le plan de communication
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Le plan de communication

Une approche pour agir en société

  1. 218 pages
  2. French
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Le plan de communication

Une approche pour agir en société

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Qu'il s'agisse de mousser les ventes d'un produit ou de présenter les avantages d'un service, la mise en place d'un plan de communication n'est pas une sinécure. Mais qu'en est-il de la mise sur pied de campagnes de communication visant l'adoption de gestes à portée sociale comme la prévention du VIH ou la démoustication?_x000D__x000D_Ce guide pratique, synthÚse de diverses théories et de la longue expérience de l'auteur, présente les assises de la communication sociale et décortique en 13 étapes le plan de communication en y intégrant les éléments particuliers à ce type de marketing.·De nombreux tableaux;·Des exemples pertinents; Une démarche étape par étape; Des aide-mémoires; ·Une bibliographie; ·Un guide de recherche fort utile en annexe.

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Informations

Année
2011
ISBN
9782760528239
LE PLAN DE COMMUNICATION
LA DÉMARCHE
ÉTAPE PAR ÉTAPE
Les questions prĂ©liminaires traitĂ©es dans les deux premiĂšres sections veulent mettre en relief l’étonnante complexitĂ© de la modification comportementale. L’intervention sur une seule dimension abordĂ©e antĂ©rieurement ne peut, Ă  elle seule, constituer une garantie de rĂ©ussite. L’intervention doit accompagner le public pressenti dans plusieurs dimensions, sur divers aspects de sa vie quotidienne. La mise en sĂ©quence de l’intervention en communication vise Ă  faciliter les choses, mais elle ne pourra jamais ĂȘtre suivie comme une simple recette ; il importe de relier les Ă©tapes entre elles.

ÉTAPE 1

Faire prĂ©ciser et accepter le mandat de l’intervention en indiquant clairement les collaborations et la chaĂźne de responsabilitĂ©s

Les raisons justifiant la mise en place d’un plan de communication sont multiples, pour ne pas dire illimitĂ©es. Les arguments le plus souvent invoquĂ©s sont l’implantation d’une nouvelle politique, des impĂ©ratifs de santĂ© publique, l’exigence d’une restructuration administrative, l’aboutissement d’une analyse de besoins, la survenue d’un incident majeur, des problĂšmes de fonctionnement, une prise de conscience sociale ou encore l’expression d’un problĂšme ou d’un malaise ressenti par une entitĂ© administrative ou opĂ©rationnelle. Par consĂ©quent, chaque nouvelle demande est reliĂ©e Ă  des conditions particuliĂšres.
Si le plan de communication est retenu Ă  la suite d’un audit de communication1, ce travail peut ĂȘtre largement rĂ©cupĂ©rĂ© Ă  diverses Ă©tapes du plan de communication. Cet audit aura en effet permis de cerner le sujet d’intervention ainsi que ses tenants et ses aboutissants. Dans d’autres situations, on sera en prĂ©sence de conditions scientifiques bien documentĂ©es et le cadre conceptuel s’en trouve achevĂ©. Il en ira tout autrement lorsque le communicateur devra, avec l’organisme concernĂ©, procĂ©der Ă  une analyse de besoins afin de mieux saisir la situation problĂ©matique. Donc, Ă  chaque nouveau plan de communication, le communicateur devra d’abord s’assurer de bien connaĂźtre le sujet traitĂ©, afin de ne pas compromettre le succĂšs de la mise en Ɠuvre de ce plan.
Assez curieusement, nombre des situations problĂ©matiques justifiant l’usage du plan de communication s’observent dans des milieux oĂč le communicateur n’est pas systĂ©matiquement intĂ©grĂ©. Seules les grandes institutions privĂ©es ou les agences gouvernementales comptent dans leurs rangs des spĂ©cialistes de la communication ; donc c’est un phĂ©nomĂšne marginal. L’envoi d’un simple curriculum vitae convaincra difficilement qui que ce soit de ses aptitudes Ă  rĂ©aliser un plan de communication. La prĂ©sence en sociĂ©tĂ©, l’appartenance Ă  des institutions citoyennes, Ă  des regroupements d’affaires, l’engagement auprĂšs d’organismes du milieu, l’association Ă  des causes communautaires, de prĂ©fĂ©rence en tant que professionnel de la communication, sont tous des moyens beaucoup plus efficaces pour capter l’information flottante concernant les emplois disponibles.
Cette prĂ©sence en sociĂ©tĂ© ne vise pas seulement Ă  accroĂźtre sa visibilitĂ© et Ă  recueillir de l’information ; l’action dans un milieu permet au communicateur de faire une analyse sociale beaucoup plus complĂšte. Cette action citoyenne aide en outre Ă  reconnaĂźtre les principaux courants idĂ©ologiques tout en permettant de mieux les Ă©valuer. De plus, cette implication assure le repĂ©rage des protagonistes et met au jour une quantitĂ© d’enjeux qui, autrement, ne sont pas toujours faciles Ă  percevoir. L’action en communication dĂ©limite le territoire d’intervention et permet de connaĂźtre les diffĂ©rents rĂ©seaux idĂ©ologiques primaires d’importance. En d’autres termes, le communicateur sera en mesure d’effectuer une analyse macrosociale selon les variables utilisĂ©es par Fossaert pour repĂ©rer les structures idĂ©ologiques qui fondent la sociĂ©tĂ© civile. Cette logique de dĂ©limitation des paramĂštres sociaux peut aussi ĂȘtre appliquĂ©e dans les grandes entreprises et organisations. Ainsi, certaines cultures organisationnelles sont trĂšs difficiles Ă  pĂ©nĂ©trer, l’histoire d’une organisation tout comme l’information contextuelle pour l’interprĂ©ter ne sont jamais inscrites sur les murs.
Toutes les considĂ©rations faites jusqu’ici plaident en faveur de la rĂ©alisation de dĂ©marches prĂ©liminaires afin d’avoir un portrait prĂ©cis de la situation. En rĂ©alitĂ©, les assises d’un plan de communication ne se nĂ©gocient pas car c’est sa crĂ©dibilitĂ© qui est en jeu. Comme toute action de communication entraĂźne des investissements considĂ©rables, il importe de bien dĂ©montrer sa justification. Tout communicateur professionnel se doit d’accompagner l’institution avec laquelle il s’associe ; en outre, c’est Ă  lui que revient la difficile tĂąche de convaincre une organisation, oĂč sĂ©vit un problĂšme, de la nĂ©cessitĂ© de prendre du recul afin de prendre des dĂ©cisions Ă©clairĂ©es. SuggĂ©rer de tenir un audit ou une analyse de besoins n’est jamais trĂšs populaire, car les gens veulent en gĂ©nĂ©ral des solutions immĂ©diates. Le communicateur doit alors dĂ©ployer tous ses talents de pĂ©dagogue.
Lorsque l’élaboration d’un plan de communication exige de soumettre une demande de financement interne ou externe, certaines formalitĂ©s doivent habituellement ĂȘtre remplies. C’est une bonne chose, car cela oblige les partenaires Ă  rĂ©diger, Ă  dĂ©battre et Ă  prĂ©ciser le programme qu’ils implanteront. La dimension rĂ©dactionnelle est particuliĂšrement importante, Ă©tant donnĂ© que la formulation des idĂ©es requiert une rĂ©flexion logique et qu’elle assure un partage des conceptions. Si aucun formulaire n’a Ă©tĂ© prĂ©vu, nous recommandons l’usage de la logique qui sous-tend la gestion axĂ©e sur les rĂ©sultats (GAR). Cette logique dĂ©finit le travail Ă  rĂ©aliser selon des paramĂštres qui favorisent sa rĂ©alisation, notamment en le divisant en Ă©tapes. Cette logique est intĂ©grante, dans la mesure oĂč elle aide non seulement Ă  la rĂ©daction du projet Ă©ventuel, mais en facilite l’évaluation constante en cours de processus. Les rapports d’évaluation, tout comme les rapports de mission, s’emboĂźtent dans une logique intĂ©grative et rĂ©ussissent Ă  se synthĂ©tiser de façon remarquable sans en compromettre la rigueur.
À l’aide du lexique de la page suivante (tableau 6), le lecteur pourra analyser un type de demande de financement qui fut acceptĂ©e.
Par exemple, un projet de tĂ©lĂ©romans (tĂ©lĂ©novelas) pour promouvoir la prĂ©vention en santĂ© publique, rĂ©alisĂ© Ă  Cuba au cours des annĂ©es 2001 et 2002, sert Ă  dĂ©montrer comment on peut rĂ©sumer en moins de deux pages tout un programme d’activitĂ©s, y compris les moyens dont on dispose et les enjeux (tableau 7). La premiĂšre rangĂ©e du tableau donne les Ă©lĂ©ments du cadre conceptuel ; cet axe horizontal concerne le dĂ©roulement logique : les objectifs, les rĂ©sultats et les indicateurs. L’idĂ©e principale, si gĂ©nĂ©reuse soit-elle, devra se traduire par des manifestations concrĂštes dans la rĂ©alitĂ©, manifestations que nous pourrons vĂ©rifier, mesurer. L’axe vertical rĂ©pond, lui aussi, au principe logique de la GAR ; il rĂ©capitule la chaĂźne causale. Notons que le degrĂ© de prĂ©cision s’accroĂźt Ă  mesure que l’on progresse vers le bas. Ainsi, l’impact dĂ©pendra des effets qui, eux, n’existent que par les extrants.
Il va sans dire que des informations contextuelles sont nĂ©cessaires, ne serait-ce que pour prĂ©ciser le lieu de l’intervention, le temps, les partenaires et les enjeux. Il n’en demeure pas moins que, pour le dĂ©cideur, une telle synthĂšse est facile Ă  Ă©valuer dans la mesure oĂč l’idĂ©e du projet y est prĂ©cisĂ©e. Le croisement des axes oblige Ă  en examiner la faisabilitĂ© aussi bien que la mĂ©canique de mesure. On cherche alors Ă  Ă©tablir l’adĂ©quation entre les ressources nĂ©cessaires et le financement demandĂ©. Ici encore, la dimension pĂ©dagogique sera mise Ă  l’honneur car l’expĂ©rience nous a enseignĂ© que cet exercice risque d’en dĂ©courager certains.
La volontĂ© d’expliquer doit ĂȘtre prĂ©sente chez toute personne qui prĂ©tend possĂ©der des compĂ©tences particuliĂšres. Cette aptitude pĂ©dagogique sera aussi utile lorsqu’il s’agira d’expliquer les contraintes et bĂ©nĂ©fices de l’agir communicationnel. Cette philosophie d’approche n’est jamais acquise et la logique instrumentale, qui vise l’économie Ă  tout prix, nĂ©glige souvent un tel principe. Cet espoir de rentabilitĂ© Ă  court terme sera toujours déçu ; en communication, rappelons-le, on ne cherche pas Ă  gagner sur l’autre, mais bien Ă  lui communiquer une information. La relation de toute organisation avec un auditoire ne pourra survivre longtemps si elle repose sur une logique de vainqueur, car les gens finissent par se rendre compte du rapport de force sous-jacent et le discrĂ©dit qui s’ensuit est irrĂ©mĂ©diable.
Le communicateur devra donc considĂ©rer, comme premier auditoire, le responsable de l’organisation avec laquelle il fait affaire ; ce que d’aucuns nomment le systĂšme-client, bien que cette derniĂšre expression renvoie Ă  une autre rĂ©alitĂ© organisationnelle importante. TrĂšs souvent, on doit la naissance d’un projet Ă  une « bonne chimie » entre deux individus, mais la filiĂšre d’autorisation est presque toujours beaucoup plus Ă©tendue. Un conseil d’administration, une assemblĂ©e de cadres ou un directeur de service devra trĂšs souvent se prononcer. Le communicateur devra comprendre le point de vue de l’autre tout en essayant de le faire cheminer vers les principes de l’agir communicationnel et de la communication participative. L’acceptation d’un comitĂ© de coordination, formĂ© des reprĂ©sentants des destinataires de l’information, ne pourra ĂȘtre obtenue qu’à la suite de dĂ©bats et maintes prĂ©cisions. Il faut arriver Ă  faire comprendre aux membres de ce comitĂ© que la dĂ©marche de communication sociale, bien qu’elle se dĂ©marque par la promotion de valeurs dĂ©mocratiques, est le meilleur moyen pour rĂ©unir les conditions d’une efficacitĂ© rĂ©elle.
Cet esprit de partage authentique doit toutefois se reflĂ©ter dans la relation entre le communicateur et l’institution avec laquelle il est associĂ© de façon temporaire ou permanente. L’accĂšs Ă  la documentation Ă©crite ou visuelle, l’autorisation d’enquĂȘter sur le terrain, l’enveloppe budgĂ©taire rĂ©aliste, le calendrier approximatif, l’établissement de la chaĂźne d’autoritĂ©, les ressources humaines disponibles, les responsabilitĂ©s mutuelles, etc., ce sont lĂ  tous des aspects dont on doit discuter avant de procĂ©der Ă  la rĂ©daction d’un protocole d’entente.
Le protocole d’entente peut prendre diverses formes et ĂȘtre plus ou moins dĂ©taillĂ© selon la volontĂ© des partenaires. Certains, comme dans l’exemple suivant, voudront en prĂ©ambule indiquer les principes directeurs et dĂ©crire la structure politique et administrative dont dĂ©pend la rĂ©alisation de la campagne (tableau 8).
La longue description (tableau 9) demandĂ©e par notre partenaire n’est pas fortuite, elle se veut un rappel de la chaĂźne d’autoritĂ© qui chapeaute les activitĂ©s dans le domaine de notre intervention.
On voudra mĂȘme identifier la politique nationale dans laquelle s’inscrira le projet.
Toutes ces dĂ©marches peuvent sembler Ă©loignĂ©es d’un plan de communication, mais, par expĂ©rience, nous savons que ces Ă©lĂ©ments sont essentiels pour assurer une application harmonieuse du plan de communication et Ă©viter tous malentendus entre dĂ©cideurs et acteurs.
Cette seconde partie du protocole arrime le projet aux dimensions opĂ©rationnelles proprement dites (tableau 10). On y relĂšve le nom des acteurs ainsi que leur rattachement institutionnel. La date et le lieu Ă©tablissent les coordonnĂ©es spatiotemporelles et les enjeux sont dĂ©finis grĂące Ă  l’énumĂ©ration d’objectifs gĂ©nĂ©raux et spĂ©cifiques.
Dans cette section du protocole, on retrouve un rappel de la persistance des actions entreprises (tableau 11). La volontĂ© d’action concertĂ©e va mĂȘme jusqu’à statuer, de façon trĂšs claire, sur l’existence d’un comitĂ© de coordination (COCO) et en prĂ©cise mĂȘme la composition. La communication sociale est intĂ©grĂ©e structurellement Ă  la dĂ©marche et reconnue comme telle.
Le dernier segment vient clarifier le rĂŽle attendu de chacun des partenaires. Ce sont des formalitĂ©s que tous souhaitent inutiles, mais chacun le sait, les protocoles ne sont pas rĂ©digĂ©s pour les situations oĂč tout se dĂ©roule bien

Avec de telles assises, le plan de communication dĂ©marre sur une comprĂ©hension commune, ce qui Ă©vite bien des mauvaises surprises. Les conditions de succĂšs sont explicitement mentionnĂ©es. Dans d’autres circonstances, le protocole pourra ĂȘtre moins dĂ©taillĂ©. Les grands principes demeurent identiques, mais des indicati...

Table des matiĂšres

  1. Couverture
  2. Table des matiĂšres
  3. LE PLAN DE COMMUNICATION Une approche pour agir en société
  4. Copyright
  5. AVANT-PROPOS
  6. REMERCIEMENTS
  7. LE PLAN DE COMMUNICATION COMMENTAIRES PRÉLIMINAIRES
  8. LE PLAN DE COMMUNICATION CRITÈRES ET APPRENTISSAGE
  9. LE PLAN DE COMMUNICATION LA DÉMARCHE ÉTAPE PAR ÉTAPE
  10. BIBLIOGRAPHIE
  11. ANNEXE GUIDE DE RECHERCHE