L'écotourisme, entre l'arbre et l'écorce
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L'écotourisme, entre l'arbre et l'écorce

De la conservation au développement viable des territoires

  1. 440 pages
  2. French
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L'écotourisme, entre l'arbre et l'écorce

De la conservation au développement viable des territoires

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Comment analyser un projet à caractère touristique? est-il écologiquement soutenable? socialement viable? économiquement durable? À quelles conditions l'écotourisme peut-il créer une richesse collective, une plus-value sociale Pour réfléchir à ces questions, nous avons privilégié: des trajectoires plurielles, en provenance de la France, des Caraïbes, de l'Australie, du Costa Rica, du Nunavut et du Québec, tantôt sous l'angle économique, social ou culturel, tantôt sous l'angle de l'écotouriste, de l'opérateur, du parc ou de la communauté ou encore sous celui de la forêt, de la terre ou de la mer.

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Les parcs nationaux: produit d’appel de l’écotourisme
Vers un développement viable des communautés?
Tourisme et communautés d’accueil1
Attitudes des communautés à l’égard des développements écotouristiques dans la région de Gascoyne, en Australie-Occidentale
Ross K. Dowling, Ph. D.
Foundation Professor and Head of Tourism
Edith Cowan University

Résumé

La participation de la communauté d’accueil est fondamentale dans la planification et la gestion du développement touristique, principalement en ce qui a trait aux problèmes environnementaux. La recherche sur les attitudes des communautés envers le tourisme est en général assez bien développée, mais il est peu fréquent de voir leurs opinions utilisées dans le processus de planification. La planification participative et citoyenne du tourisme favorise la conservation de l’environnement, le développement de communautés viables et une attitude positive envers le tourisme de même qu’elle minimise les impacts négatifs. La planification du développement touristique doit servir à réduire les conflits d’usage entre les visiteurs et des objectifs de conservation de l’environnement aussi bien que ceux pouvant exister entre les visiteurs et les résidents, étant donné qu’ils utilisent les mêmes ressources. Ce chapitre fera ressortir quelques approches environnementales et touristiques pour ensuite décrire comment la communauté d’accueil d’une région d’Australie-Occidentale, désignée comme site du patrimoine mondial, voit le développement touristique, et comment ses perceptions se répercutent sur l’environnement naturel et le tissu social.
La participation des communautés d’accueil est une base essentielle du processus de planification et de développement touristique (Cooper et Wanhill, 1997; Richards et Hall, 2000). A. S. Travis (1980, p. 82) affirme que « la population hôte et les services locaux sont très importants en soi, mais ils constituent en plus, il faut bien le dire, les ressources qui sont à la base de la relation avec les touristes ». Le Programme des Nations Unies sur l’environnement (PNUE) recommandait en 1986 que l’industrie touristique soit soumise à un programme de planification écologique et d’aménagement de l’environnement devant tenir compte du bien-être de la population locale qui, trop souvent par le passé, s’est vue contrainte d’accepter une grande affluence de touristes sans avoir pu, au préalable, se prononcer à ce sujet. Les gens souhaitent maintenant voir leurs préoccupations faire intégralement partie du processus de prise de décision. C’est ce qui a favorisé l’émergence de programmes de participation publique et rendu dorénavant nécessaire la préparation des études d’impact environnemental.
Au cours d’une vaste étude, Liu et al. (1987) ont cherché à savoir comment les populations résidentes de Hawaii, du Pays de Galles et de Turquie percevaient l’impact du tourisme sur l’environnement. L’étude illustrait à quel point il est important, à l’étape de la planification, de prendre en compte le point de vue des résidents dans l’évaluation des effets du développement touristique. Les habitants d’Hawaii et du Pays de Galles ont mis la protection de l’environnement en tête de leurs priorités, classant celle-ci avant les bénéfices culturels, les coûts sociaux et même les gains économiques. Les conclusions tirées de cette étude étaient que l’impact du tourisme sur l’environnement est une préoccupation universelle; selon la culture, on peut avoir des perceptions différentes des impacts négatifs et environnementaux du tourisme; les communautés d’accueil entrevoient les nombreux avantages que peut apporter l’industrie touristique comme, par exemple, la préservation des sites historiques; il faut donc inclure le point de vue des communautés d’accueil quand vient le temps d’évaluer les effets du développement touristique pour fins de planification.
La participation du grand public à la planification touristique est importante pour plusieurs raisons. Elle permet, entre autres, de mieux connaître les attitudes et les perceptions correspondant aux points de vue (à l’opinion) des résidents sur leur environnement, sur le développement touristique, sur les aspirations de leur communauté et des touristes eux-mêmes. Dasmann et al. (1973, p. 115) avancent que « plus la population locale retire d’avantages du tourisme, plus elle tirera profit d’un engagement visant à préserver les caractéristiques naturelles qui attirent les visiteurs ».
Une deuxième raison de consulter la population est liée au fait que les communautés ne sont pas toutes favorables au développement touristique. La planification touristique devrait toujours se faire en étroite collaboration avec les populations locales susceptibles d’en subir les effets. De Kadt (1979) déplorait qu’aucun pays, à sa connaissance, ne prenait la peine d’évaluer des solutions touristiques de rechange dans le but de sélectionner celle permettant de maximiser les avantages sociaux pour les populations d’accueil. Il recommandait une planification contrôlée par la communauté, une planification axée sur l’avenir, tout à l’opposé de la méthode habituelle de planification corrective. Quelques années plus tard, Murphy (1985) et Getz (1986) lui ont fait écho en insistant aussi sur la participation des communautés pour leur propre profit.
Une troisième raison en faveur de la consultation communautaire réside dans le fait que les populations locales sont effectivement celles qui ont le plus à perdre ou à gagner dans les décisions politiques. Le PNUE (UNEP, 1986, p. 2) suggère de « toujours faire la planification touristique en étroite collaboration avec les habitants des lieux, car ce sont eux qui sont les plus susceptibles d’en subir les conséquences ». Murphy (1983) affirme que le tourisme s’épanouit grâce aux ressources de la communauté locale et qu’il faut donc tenir compte de l’opinion des gens qui habitent une destination touristique. Il ajoute qu’on prend de plus en plus conscience de la dépendance accrue du tourisme envers la communauté d’accueil et de ses responsabilités envers cette dernière. Par conséquent, il recommande de concevoir à l’avenir la planification dans une optique d’industrie communautaire ayant des comptes à rendre à la communauté qu’elle cherche à vendre. C’est aussi l’avis de Getz (1986), qui affirme qu’un plan de développement touristique devrait comprendre des clauses spécifiant comment le tourisme doit contribuer à l’atteinte d’objectifs plus généraux favorisant le développement de la communauté, le renforcement de l’identité, le bien-être de la société, ainsi que l’installation et la maintenance de loisirs, d’infrastructures et de commodités.
La quatrième raison de connaître le point de vue de la communauté au moment du processus de planification, c’est que l’on peut ainsi se faire une idée de la perception que les hôtes (résidents) se font des visiteurs (touristes). Mathieson et Wall (1982) suggèrent aux planificateurs de tenir compte des opinions discordantes émises par les membres de la communauté d’accueil, et Romeril (1989) affirme que les cultures hôtes présentent un degré variable de résistance ou de souplesse face à l’impact du tourisme. Plusieurs individus impliqués dans l’industrie touristique vont très vraisemblablement accueillir les touristes à bras ouverts, tandis que d’autres peuvent ne pas supporter leur présence et leurs comportements.
En résumé, la participation de la communauté d’accueil au développement touristique, principalement en ce qui a trait aux problèmes reliés à l’environnement physique, fournit une approche plus équilibrée que les approches de développement traditionnelles. La recherche sur les attitudes des communautés envers le tourisme est en général assez bien développée, mais il est peu fréquent de voir ces opinions utilisées dans le processus de planification (Pearce, 1989). Il est cependant essentiel d’en venir là si l’on veut assurer la conservation de l’environnement, minimiser les conséquences inacceptables et favoriser la croissance des communautés et une attitude positive envers le tourisme. La planification touristique doit servir à réduire les conflits de toute sorte entre les visiteurs et l’environnement aussi bien que ceux pouvant exister entre les visiteurs et les résidents, étant donné que tous revendiquent les mêmes commodités (Knopp, 1980). Ce conflit potentiel peut être résolu en grande partie si l’on cherche à connaître les opinions des résidents et des touristes et si l’on en tient compte à la phase de planification. L’adoption par l’industrie touristique d’une attitude proactive offre des perspectives plus vastes que la position réactive actuelle de la plupart des communautés (Gunn, 1987). Il appert donc qu’une partie importante de tout processus de développement touristique consiste à chercher à connaître l’opinion des membres de la communauté d’accueil sur les problématiques physiques, sociales et culturelles soulevées par le tourisme. Pour y parvenir, il importe de bien comprendre les différentes approches vis-à-vis les questions environnementales. Dans ce chapitre, nous ferons ressortir quelques approches environnementales et touristiques pour ensuite décrire comment la communauté d’accueil d’une région d’Australie-Occidentale désignée comme site du patrimoine mondial voit le développement touristique, et comment tout ceci se répercute sur l’environnement naturel et le tissu social.

1. L’ENVIRONNEMENT

L’environnement se définit simplement comme étant « ce qui nous entoure ». Généralement, cependant, le terme sert à désigner l’environnement terrestre, qui comprend à la fois les éléments biophysiques et des éléments fabriqués par l’être humain. L’environnement biophysique, appelé aussi environnement physique, c’est la biosphère ou la couche externe de la Terre. Il comprend l’atmosphère (l’air), l’hydrosphère (l’eau) et la lithosphère (le sol). La biosphère contient tous les organismes vivants, et ce qui fait la variété parmi les nombreux organismes s’appelle la diversité biologique ou biodiversité. L’environnement biophysique englobe à la fois l’environnement terrestre (la terre) et l’environnement marin (l’eau), divisés en trois grandes zones climatiques: les régions polaires, les régions tempérées et les régions tropicales. Dans les latitudes plus élevées (polaires), c’est la température qui revêt le plus d’importance, alors que dans les zones tempérées et tropicales, les précipitations déterminent les différenciations. À l’intérieur de chaque grande région climatique, on retrouve plusieurs environnements (ou écosystèmes) différents, notamment les déserts, les prairies et les forêts.

1.1. LES DIFFÉRENTES APPROCHES ENVIRONNEMENTALES

Selon leur façon de voir le monde, les gens ont des opinions variables du degré de gravité de nos problèmes environnementaux (Miller, 1994). Ces visions du monde sont de plusieurs natures, mais les deux plus communes se distinguent selon qu’on place ou non l’être humain au centre de toutes choses. Deux exemples illustrent ces façons de voir: il y a la vision centrée sur l’humain (anthropocentrique), sous-jacente à la plupart des sociétés industrielles et la perspective écocentrique (centrée sur la vie). Les principes clés de l’approche centrée sur l’humain sont que les êtres humains forment l’espèce la plus importante de la planète et que nous sommes une espèce à part qui est responsable du reste de la nature. Cette vision suppose que la terre recèle des ressources illimitées auxquelles nous accédons par le biais de la science et de la technologie. D’autres pensent que toute vision du monde centrée sur l’être humain, même en termes de responsabilité, est une vision insoutenable à terme (non durable). Ils nous suggèrent d’élargir notre vision du monde afin de reconnaître une valeur inhérente et in...

Table des matières

  1. Couverture
  2. Collection Tourisme
  3. Faux-titre
  4. Presses de l’Université du Québec
  5. Titre
  6. Copyright
  7. Table des matières
  8. Remerciements
  9. Introduction L’écotourisme Une innovation durable pour le développement viable des communautés locales?
  10. PARTIE I L’écotourisme sous tension
  11. PARTIE II Les parcs nationaux: produit d’appel de l’écotourisme Vers un développement viable des communautés?
  12. PARTIE III Forêt, terre et mer L’activité écotouristique, une alternative pour la mise en valeur des ressources?
  13. PARTIE IV L’écotourisme Un nouveau marché?
  14. Conclusion De l’écotourisme à l’éthique : retrouver le sens unitaire du monde
  15. Les auteurs
  16. Dans la même collection
  17. Couverture arrière