Les naturalistes

A la découverte de la Suisse et du monde (1800-2015)

Patrick Kuper, Bernhard C. Schär

• Éditeur: Hier und Jetzt
• Année: 2015
• ISBN:
  9783039198993
• Sujet: Éducation
• Sous-sujet: Enseignement de l'Histoire

Die Schweiz ist global vernetzt. Zu verdanken hat sie dies nicht zuletzt den Schweizer Naturforschenden, die seit dem 18. Jahrhundert die Welt erkundet und sich grenzüberschreitend mit anderen Wissenschaftlern ausgetauscht haben. Die Forschenden selbst sind jedoch kaum bekannt. Das Buch schliesst diese Lücke. 15 Autorinnen und Autoren beleuchten die Biografien von Naturwissenschaftlern und Naturwissenschaftlerinnen. Sie erklären, wie die Forschenden zu ihren Entdeckungen, Einsichten und Irrtümern kamen und wie sie dabei in den letzten 200 Jahren den Wissenschaftsstandort Schweiz mit aufbauten. Bekannte historische Persönlichkeiten wie Louis Agassiz oder Albert Einstein werden neu beleuchtet, bislang vernachlässigte Figuren wie Clémence Royer oder Boukary Porgo werden in ihrer Bedeutung für die Naturwissenschaften und die Schweiz sichtbar.

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LA SUISS

1 On s’est notamment rendu compte du relatif succès de la place scientifique suisse lorsque la sociologue autrichienne Helga Nowotny a été nommée à la présidence du Conseil européen de la recherche (CER), en 2010. Nos voisins autrichiens se sont alors demandé pourquoi, malgré un nombre d’habitants et une puissance économique comparable, leur pays était à la traîne par rapport au nôtre. Taschwer, Klaus: «Lernen vom Wissenschaftsweltmeister», in: Der Standard, 24 août 2010; version en ligne: http://bit.ly/1j3uzyF. Une recherche en texte intégral dans les bibliographies du Dictionnaire historique de la Suisse (www.dhs.ch) a permis d’obtenir 40 résultats pour le terme «Prix Nobel». Y figurent 22 lauréats des Prix Nobel de physique, de chimie et de médecine, dont l’un d’eux – Hermann Staudinger – était chercheur à l’EPF de Zurich, sans toutefois posséder la nationalité suisse. Le Comité du Prix Nobel répertorie en effet les lauréats par pays de naissance, et non par nationalité. Selon cette classification, la Suisse compte douze lauréats en chimie, en physique et en médecine – en comparaison, la Finlande n’en a que deux, l’Italie onze, l’Autriche quatorze. www.nobelprize.org/nobel_prizes/lists/countries.html. Voir également la vue d’ensemble des résultats des universités suisses dans divers classements internationaux sous www.universityrankings.ch.

2 L’intérêt d’Alphonse de Candolle pour la science s’inscrit dans le cadre de la polémique qui l’opposa à Francis Galton, cousin de Charles Darwin et fondateur de l’eugénisme. Tous deux partaient de l’observation que la science de leur époque était uniquement pratiquée par les Européens de sexe mâle. Ils y voyaient l’expression d’une supériorité biologique et évolutive des hommes par rapport aux femmes, ainsi que des Européens par rapport aux «races primitives». Dans ce contexte, ils se demandaient pourquoi, seuls, quelques rares Européens de sexe mâle – et non pas tous – étaient de brillants scientifiques. Alors que Galton considérait le succès scientifique comme une disposition innée au sein de certaines familles européennes, Candolle croyait que des influences sociales et culturelles favorisaient les capacités scientifiques. La Suisse lui servait à illustrer cette thèse. Son succès ne reposait pas sur les facteurs génétiques de ses citoyens, mais sur divers facteurs socio-culturels tels que l’ouverture d’esprit des protestants, la petite taille des villes-républiques suisses, le caractère cosmopolite de son économie et de sa culture, ainsi que la richesse des familles patriciennes au pouvoir. Candolle, Alphonse Pyrame de, 1873: Histoire des sciences et des savants depuis deux siècles. Suivie d’autres études sur des sujets scientifiques, en particulier sur la sélection dans l’espèce humaine. Genève etc. La traduction allemande de 1911 se fonde sur la 2^e édition de 1884: Candolle, Alphonse Pyrame de, 1911: Zur Geschichte der Wissenschaften und der Gelehrten seit zwei Jahrhunderten. Nebst anderen Studien über wissenschaftliche Gegenstände, insbesondere über Vererbung und Selektion beim Menschen. Leipzig (Grosse Männer, vol. 2). Pour de plus amples détails, voir Schär, Bernhard C.: «On the Tropical Origins of the Alps. Science and the Colonial Imagination of Switzerland», in: Purtschert, Patricia; Fischer-Tiné, Harald (éd.): Colonial Switzerland. Revisiting Colonialism from the Margins, Londres (parution prévue en 2015).

3 Holenstein,André; Steinke, Hubert; Stuber, Martin (éd.) 2013: Scholars in Action. The Practice of Knowledge and the Figure of the Savant in the 18th Century. Leyde, p. 10; Fueter, Eduard, 1941: Geschichte der exakten Wissenschaften in der schweizerischen Aufklärung (1680-1780). Aarau, pp. 98-113.

4 A propos de l’histoire de la SCNAT, voir notre article en annexe de cet ouvrage.

5 Sur l’importance du savoir local des populations rurales montagnardes pour les chercheurs des centres scientifiques du Plateau, voir p. ex. Boscani Leoni, Simona: «Men of Exchange. Creation and Circulation of Knowledge in the Swiss Republics of the Eighteenth Century», in: Holenstein et al., 2013, pp. 507-533. En Suisse, aucune analyse des sciences naturelles fondée sur la théorie des genres n’a encore été réalisée. Voir, à défaut, l’ouvrage de référence sur Maria Sibylla Merian, une descendante de la famille bâloise des Merian spécialisée dans l’étude des insectes du Surinam: Zemon Davis, Natalie, 2003: Metamorphosen. Das Leben der Maria Sibylla Merian, Berlin.

6 Voir Gugerli, David; Tanner, Jakob: «Wissen und Technologie», in: Halbeisen, Patrick; Müller, Margrit; Veyrassat, Béatrice (éd.) 2012. Wirtschaftsgeschichte der Schweiz im 20. Jahrhundert, Bâle, pp. 265-316, et pour une vue d’ensemble de la recherche, Speich Chassé, Daniel; Gugerli, David, 2012. «Wissensgeschichte. Eine Standortbestimmung», in: traverse (1), pp.85-100.

7 En particulier: Kennedy, Dane, 2005: The Highly Civilized Man. Richard Burton and the Victorian World. Cambridge; Zemon Davis 2003. Harries, Patrick, 2007: Butterflies & Barbarians. Swiss Missionaries in South-East Africa, Oxford. Pour des applications réussies dans le contexte germanophone, voir Szöllösi-Janze, Margit, 2000: «Lebens-Geschichte – Wissenschafts-Geschichte. Vom Nutzen der Biographie für Geschichtswissenschaft und Wissenschaftsgeschichte», in: Berichte zur Wissenschaftsgeschichte 23 (1), pp.17-35; Habermas, Rebekka; Przyrembel, Alexandra (éd.) 2013: Von Käfern, Märkten und Menschen. Kolonialismus und Wissen in der Moderne, Göttingen. Pour resituer cette approche dans un contexte biographique: Etzemüller, Thomas, 2012: Biographien. Lesen – erforschen – erzählen, Francfort-sur-le-Main.

À L’AUBE DE L’ÂGE DE GLACE

1 L’auteur d’ouvrages pratiques et journaliste Simon Winchester se trompe quand il désigne la carte géologique de l’ingénieur et géologue britannique William Smith (1769-1839), datant de 1815, comme la première du genre. Winchester, Simon: Eine Karte verändert die Welt, Munich 2001.

2 Balmer, Heinz: «Ignaz Venetz», in: Actes de la SHSN 149 (1969), p. 213.

3 Balmer 1969, p. 214, et Lugeon, Maurice: «Jean de Charpentier....

Table des matières

• Couverture
• Titre principal
• Table des matières
• Préface – Thierry Courvoisier et Jürg Pfister
• La suisse – Un pays de naturalistes – Patrick Kupper et Bernhard C. Schär
• A l’aube de l’âge de glace – Jean de Charpentier, pionnier tragique d’une révolution scientifique – Tobias Krüger
• Comment la nature investit la ville – Augustin Pyrame de Candolle et la création des musées d’histoire naturelle en Suisse – Flavio Häner
• Le temps en tableaux – Christian Gregor Brügger et l’institutionnalisation de la météorologie – Franziska Hupfer
• Evolution, sexe et race – On the Origin of Species de Darwin dans la traduction de Clémence Royer – Bernhard C. Schär
• Au service de la science et de leur ville – Fritz et Paul Sarasin à Ceylan – Serge Reubi
• «Perdu dans les Alpes» – La réforme bibliographique de Herbert Haviland Field – Patrick Kupper
• Par les prairies du Jura et les décharges – Les «contributions» de Rudolf Probst à la flore soleuroise – Tobias Scheidegger
• La révolution après le travail – 1905 – l’annus mirabilis d’Albert Einstein – Alexis Schwarzenbach
• Zurich, laboratoire de la science raciale – Rudolf Martin, Otto Schlaginhaufen et l’anthropologie – physique – Pascal Germann
• «Après nous les employés!» – Alfred de Quervain et les débuts du Service sismologique suisse – Remo Grolimund
• Des déchets des abattoirs au laboratoire – Tadeus Reichstein et l’avènement de la chimie des substances naturelles – Lea Haller
• De la diplomatie au lieu de l’héroïsme – Robert Haefeli, la recherche polaire suisse et la Guerre froide – Lea Pfäffli
• La science durant la Guerre froide – Hedi Fritz-Niggli et la radiobiologie – Sibylle Marti
• A la recherche de Boukary Porgo – Fragments d’une histoire du savoir suisse en Afrique de l’Ouest – Lukas Meier
• Biographie d’un réseau – SystemsX et la recherche en sciences naturelles au XXIe siècle – Alban Frei
• A la découverte de la Suisse et du monde – Patrick Kupper et Bernhard C. Schär
• «Une organisation simple et sans prétention» – A propos de l’histoire de l’Académie suisse des sciences naturelles – Patrick Kupper et Bernhard C. Schär
• La Suisse, une nation scientifique – Johann N. Schneider-Ammann, conseiller fédéral
• A propos des auteurs
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