Comprendre la Thaïlande
eBook - ePub

Comprendre la Thaïlande

  1. 96 pages
  2. French
  3. ePUB (adapté aux mobiles)
  4. Disponible sur iOS et Android
eBook - ePub

Comprendre la Thaïlande

Détails du livre
Aperçu du livre
Table des matières
Citations

À propos de ce livre

Comprendre la Thaïlande transformera tout voyage en Thaïlande en une expérience enrichissante grâce aux observations fines et attentives de l'auteur sur les us et coutumes qui ont cours dans ce pays asiatique. Que votre voyage en Thaïlande ait un but commercial, culturel ou touristique, le livre Comprendre la Thaïlande vous permettra de nouer des relations avec les résidants, dont il présente un portrait de la vie quotidienne. Comprendre la Thaïlande s'attarde aussi aux règles de l'étiquette à respecter lors de rencontres, d'invitations ou d'événements spéciaux. Voyagez en Thaïlande en expert avec le livre Comprendre la Thaïlande, un ouvrage essentiel pour tout connaître de la culture thaïlandaise.

Foire aux questions

Il vous suffit de vous rendre dans la section compte dans paramètres et de cliquer sur « Résilier l’abonnement ». C’est aussi simple que cela ! Une fois que vous aurez résilié votre abonnement, il restera actif pour le reste de la période pour laquelle vous avez payé. Découvrez-en plus ici.
Pour le moment, tous nos livres en format ePub adaptés aux mobiles peuvent être téléchargés via l’application. La plupart de nos PDF sont également disponibles en téléchargement et les autres seront téléchargeables très prochainement. Découvrez-en plus ici.
Les deux abonnements vous donnent un accès complet à la bibliothèque et à toutes les fonctionnalités de Perlego. Les seules différences sont les tarifs ainsi que la période d’abonnement : avec l’abonnement annuel, vous économiserez environ 30 % par rapport à 12 mois d’abonnement mensuel.
Nous sommes un service d’abonnement à des ouvrages universitaires en ligne, où vous pouvez accéder à toute une bibliothèque pour un prix inférieur à celui d’un seul livre par mois. Avec plus d’un million de livres sur plus de 1 000 sujets, nous avons ce qu’il vous faut ! Découvrez-en plus ici.
Recherchez le symbole Écouter sur votre prochain livre pour voir si vous pouvez l’écouter. L’outil Écouter lit le texte à haute voix pour vous, en surlignant le passage qui est en cours de lecture. Vous pouvez le mettre sur pause, l’accélérer ou le ralentir. Découvrez-en plus ici.
Oui, vous pouvez accéder à Comprendre la Thaïlande par Olivier Girard en format PDF et/ou ePUB ainsi qu’à d’autres livres populaires dans Personal Development et Travel. Nous disposons de plus d’un million d’ouvrages à découvrir dans notre catalogue.

Informations

Année
2014
ISBN
9782765807797
1
Histoire et civilisation thaïlandaise
Histoire des origines à aujourd’hui
L’histoire de la Thaïlande, ce pays connu jusqu’au milieu du XXe siècle sous le nom de Siam, est beaucoup plus récente que celle d’autres pays d’Asie et d’Europe. N’ayant peuplé les plaines du fleuve Chao Phraya qu’à partir du Xe siècle, les Thaïs ont vécu au carrefour des civilisations chinoise et indienne, et aussi khmère, birmane, laotienne et malaise. L’histoire du pays est indissociable de celle de toute l’Asie du Sud-Est.
Nous avons divisé l’histoire de la Thaïlande en cinq grandes périodes. Nous portons une attention particulière aux événements ayant contribué à l’émergence de la nation thaïlandaise moderne au XXe siècle, ainsi qu’aux contributions culturelles des civilisations desquelles les Thaïlandais sont aujourd’hui les héritiers.
Les Thaïs et les Thaïlandais
Les Thaïs font partie d’une famille ethnolinguistique originaire du sud de la Chine, parlant des dialectes de la famille des langues tai, et dispersée aujourd’hui partout en Asie du Sud-Est continentale. On retrouve les Laos au Laos et dans le nord-est de la Thaïlande, les Shans dans le nord-est du Myanmar, ainsi que d’autres groupes minoritaires dans le sud de la Chine et au Vietnam. Cet ouvrage utilise donc les dérivés du mot « thaï » pour décrire l’ethnie et la langue de plus du trois quarts de la population de la Thaïlande, et ceux du mot « thaïlandais » pour décrire les citoyens et la culture du pays.
Le pays a toujours été habité par des groupes d’ethnies et de langues diverses. Environ 10% de la population a des racines chinoises. La diaspora chinoise, surtout présente à Bangkok et dans les zones urbaines du pays, s’est fortement intégrée à la culture locale, et tous ces Chinois parlent couramment le thaï. Cet état de fait contraste fortement avec le sort des communautés chinoises ailleurs en Asie. Plus d’un million de Malais parlant la langue yawi et pratiquant l’islam vivent dans les provinces de l’extrême sud du pays. Dans les zones frontalières du nord et de l’ouest du pays, on retrouve de nombreuses minorités ethniques, ainsi qu’une importante population de réfugiés venus du Myanmar. Au nord-est, la plupart des habitants ont des racines laotiennes ou khmères. La culture nationale reflète cependant surtout les préoccupations de la population urbaine thaïe de la capitale, Bangkok.
Origines de la civilisation thaïlandaise (de la préhistoire au XIIIe siècle)
On connaît relativement peu de chose sur la préhistoire de l’Asie du Sud-Est. Des communautés sédentaires de chasseurs-cueilleurs occupent déjà les zones montagneuses et côtières de la région lorsque la culture du riz arrive de Chine il y a un peu plus de 4 000 ans. Le bronze et le cuivre font leur apparition entre les XVe et Ve siècles av. J.-C., suivie du fer à partir du Ve siècle av. J.-C.
Les Thaïs sont originaires du sud-est de la Chine. L’arrivée, dans cette région, de Chinois venus du nord et de Vietnamiens venus de l’est au cours des premiers siècles de notre ère pousse les Thaïs à se déplacer plus au sud, d’abord dans le nord du Laos actuel. À cette époque, les Thaïs vivent de la culture du riz dans de petits villages, regroupés en muang, un réseau social et politique assurant aux familles protection en échange de travail manuel et de tribut.
Du VIe au IXe siècle, les plaines centrales de la Thaïlande actuelle sont occupées par le peuple môn. Des inscriptions en langue môn et les fouilles archéologiques ont révélé la présence à cette époque d’une civilisation dénommée Dvâravatî, pratiquant le bouddhisme et contrôlant les routes commerciales de la région. On connaît cependant peu de chose sur la structure politique et sociale de cette civilisation.
À partir du IXe siècle, les Môns sont graduellement marginalisés par de nouveaux empires dont la puissance est jusqu’alors inégalée sur le continent. À l’est, la civilisation khmère est en pleine expansion depuis plus de trois siècles. Les Khmers, originaires du Cambodge actuel, érigent une société où le pouvoir politique est de plus en plus concentré entre les mains d’un roi, qui utilise les surplus agricoles pour financer la construction d’imposants monuments religieux et pour étendre son influence. Grâce au commerce maritime, les Khmers entrent en contact avec la civilisation indienne, de laquelle ils adopteront les croyances et rituels hindous. Les rois khmers s’imposent alors comme intermédiaires entre le monde des hommes et celui des dieux. Cette conception divine de l’autorité royale influencera profondément les monarchies thaïlandaises qui domineront la vallée du fleuve Chao Phraya à partir du XIIIe siècle. À son apogée, l’empire khmer contrôle toute l’Asie du Sud-Est continentale et la péninsule malaise. Des inscriptions khmères de l’époque réfèrent déjà aux plaines du fleuve Chao Phraya sous le nom de Siam, nom que conserveront les royaumes de cette région jusqu’au milieu du XXe siècle.
L’expansion des Khmers force les Môns à se replier vers le Myanmar actuel, où ils prospéreront néanmoins au cours du Xe siècle. À cette époque, les villes môns de Pegu et Thaton sont devenues une plaque tournante du commerce maritime dans l’océan Indien. Les Môns adoptent alors le bouddhisme théravada (terme signifiant « véhicule des anciens ») venu de Ceylan (aujourd’hui le Sri Lanka) et contribuent à son essor dans la région. La culture môn influencera profondément les Birmans, peuple qui fondera l’empire de Pagan, à l’ouest de la Thaïlande.
Les royaumes de Lanna et de Sukhothai
(XIIIe au XIVe siècle)
À la fin du XIIe siècle, le territoire thaïlandais est morcelé en principautés et en cités-États, la plupart assujetties à l’Empire khmer, alors à son apogée. L’affaiblissement de la civilisation d’Angkor à l’est et de celle de Pagan à l’ouest permet aux Thaïs de s’étendre progressivement dans les plaines du centre de la Thaïlande et d’affirmer leur pouvoir politique.
Le développement de l’irrigation dans les plaines et l’abondance des récoltes de riz permettent à une élite urbaine d’apparaître. La région demeure cependant faiblement peuplée, et ce, jusqu’au XXe siècle. L’abondance de terres arables fait du territoire un enjeu politique de peu d’importance. Le pouvoir des États thaïs dépend plutôt de la capacité des familles dirigeantes à tisser des relations d’obligation mutuelle avec la population, dont le labeur est essentiel à la culture du riz.
Au XIIIe siècle, les cités-États de la région passent progressivement sous le contrôle de chefs militaires thaïs. Parmi ceux-ci, le roi Ramkhamhaeng, qui règne de 1279 à sa mort, en 1298, remporte un succès inégalé. Le troisième d’une dynastie contrôlant la ville de Sukhothai, Ramkhamhaeng entreprend de repousser les frontières de son État, au moyen de conquêtes militaires mais surtout d’alliances politiques. À son apogée à la toute fin du XIIIe siècle, Sukhothai contrôle un territoire s’étendant jusqu’à la péninsule malaise au sud. Ce contrôle est exercé par les relations personnelles qu’entretient Ramkhamhaeng avec les chefs des nombreuses villes et des petits États qui parsèment son royaume.
Ramkhamhaeng est à plusieurs égards considéré comme le père du peuple thaïlandais. C’est sous son règne que Sukhothai adopte le bouddhisme théravada comme religion d’État. Les historiens créditent le roi de l’invention de l’écriture thaïe, dérivée d’une écriture du sud de l’Inde. Une stèle découverte au XIXe siècle, datant officiellement de 1292, est considérée comme le premier document écrit en thaï. Bien que son authenticité soit encore débattue par les historiens, la stèle de Sukhothai décrit le royaume comme une société bouddhiste prospère et juste, et elle est devenue aujourd’hui un puissant symbole associé à la fondation de la nation thaïlandaise.
À la même époque, au nord de Sukhothai, le royaume thaï de Lanna fait son apparition. Le fondateur du royaume, Mengrai, réussit à unifier politiquement le nord de la Thaïlande, et à résister militairement à la pression de l’empire mongol au nord, auquel il paya néanmoins un tribut au début du XIVe siècle. Mengrai installe d’abord sa capitale à Chiang Rai, puis décide d’en créer une nouvelle, qu’il nomme Chiang Mai, aujourd’hui la deuxième ville en importance de Thaïlande. Une alliance politique entre Sukhothai et le Lanna permet aux deux royaumes de se développer et de consolider l’influence thaïe sur le territoire.
Le royaume d’Ayutthaya
(XIVe au XVIIIe siècle)
Après la mort de Ramkhamhaeng en 1298, le royaume de Sukhothai se désintègre rapidement, les nombreux États vassaux ne reconnaissant plus son autorité. Sukhothai, tout comme le royaume de Lanna, n’atteignit jamais la puissance et la sophistication des empires d’Angkor et de Pagan. Il faut attendre quelques décennies pour qu’apparaisse une nouvelle cité, Ayutthaya, capable d’unifier à nouveau le territoire thaïlandais et de devenir une puissance régionale en Asie du Sud-Est.
Fondée en 1351 par le roi U Thong (Ramathibodi Ier), Ayutthaya occupe une position stratégique sur une île au confluent du fleuve Chao Phraya et des rivières Lobpuri et Pra Sak. Les rois d’Ayutthaya purent ainsi profiter de l’essor du commerce maritime liant l’Inde et la Chine, et faire de leur capitale un port d’escale pendant plusieurs siècles, et l’une des plus riches cités d’Asie.
Tout comme Sukhothai, Ayutthaya fait du bouddhisme théravada la religion d’État. La religion et le système politique d’Ayutthaya s’inspirent également des traditions hindoues de l’empire khmer voisin, alors en déclin. La richesse d’Ayutthaya permet à ses rois de financer la construction d’infrastructures publiques et de temples. Au XVIIIe siècle, le bouddhisme théravada est si prospère à Ayutthaya que Ceylan y dépêche une délégation, demandant l’aide du royaume afin de restaurer leur communauté monastique mise à mal par le colonialisme portugais et hollandais. Les Thaïs repaient ainsi symboliquement leur dette au pays dont ils avaient importé la religion.
La structure politique et les rituels de la cour d’Ayutthaya empruntent généreusement aux Khmers. Le nom de la cité s’inspire d’ailleurs de la ville indienne d’Ayodhya, lieu de naissance du dieu Rama, dont le roi U Thong prend également le nom. Les rois d’Ayutthaya élaborent aussi des lois qui resteront en usage jusqu’au XVIIIe siècle. Certaines de ces lois officialisent la hiérarchisation de la société, établissant de fines distinctions de pouvoir et de statut entre tous les types de professions. Cette stratification sociale demeure une caractéristique importante de la Thaïlande moderne.
L’expansion du royaume d’Ayutthaya est acquise au prix d’incessantes guerres avec ses voisins. En 1431 et 1432, les armées d’Ayutthaya envahissent et pillent Angkor, mettant définitivement un terme à l’Empire khmer, en déclin depuis déjà deux siècles. Quelques années plus tard, Ayutthaya finit par annexer ce qu’il reste du royaume de Sukhothai, après un siècle de conflits. Ayutthaya n’est cependant pas exempte d’agressions, subissant à son tour les raids des armées birmanes, khmères et d’autres royaumes thaïs du nord à plusieurs reprises au cours de son histoire. En 1569, les Birmans envahissent et pillent une première fois la ville, mais quelques années plus tard, le roi Naresuan réussit à reprendre Ayutthaya et à repousser les envahisseurs.
Les Thaïs entrent en contact pour la première fois avec l’Occident par l’entremise de marchands portugais au début du XVIe siècle. En 1598, le roi Naresuan signe un accord commercial avec les Espagnols, et au début du XVIIe siècle les compagnies marchandes anglaise et hollandaise établissent des comptoirs commerciaux à Ayutthaya. Au XVIIIe siècle, la population de cette métropole cosmopolite atteint un million, ce qui en fait l’une des plus grandes villes du monde à l’époque.
Tout au long de son histoire, Ayutthaya, comme tous les ro...

Table des matières

  1. Préface
  2. Organisation du livre
  3. En couverture
  4. Histoire et civilisation thaïlandaise
  5. Le quotidien thaïlandais
  6. L’art de vivre thaïlandais
  7. Le monde des affaires et du travail
  8. Épilogue
  9. Bibliographie