Managua
Managua, linda Managua, villa valiente y graciosa como la flor olorosa, como la lluvia y el sol... Managua, belle Managua, ville brave et gracieuse comme une fleur parfumĂ©e, comme la pluie et le soleil... (traduction de lâauteure de quelques lignes de la chanson folklorique Managua, linda Managua).
Le Nicaragua peut enchanter tout comme il peut dĂ©cevoir. Parfois, ces deux sentiments se combinent pour ne faire quâun. Nulle part ailleurs cela nâest aussi Ă©vident quâĂ
Managua .
MalgrĂ© sa situation privilĂ©giĂ©e sur lâimmense lac portant son nom, Managua nâest pas une belle ville. Les stigmates du sĂ©isme de 1972 sont encore trĂšs prĂ©sents et lâarchitecture coloniale nâest ici quâun souvenir... En dĂ©pit du dĂ©veloppement soutenu, des zones entiĂšres restent Ă lâabandon; y survivent les plus pauvres dans des logements de fortune. Ailleurs, les centres commerciaux baignĂ©s par lâair conditionnĂ© ont champignonnĂ©. Le contraste est flagrant, pour ne pas dire choquant.
Lâoccupation humaine du site de Managua remonte Ă lâĂšre prĂ©historique et sâest poursuivie tout au long de lâĂ©poque coloniale. Au cours du XVIe siĂšcle, le village Ă©tait placĂ© sous la juridiction de LeĂłn. En 1846, Santiago de Managua obtint le statut de ville et, temporairement, celui de capitale du pays. Six ans plus tard, en fĂ©vrier 1852, ce titre lui fut confĂ©rĂ© de maniĂšre permanente, et elle devint le chef de file dâune prospĂ©ritĂ© Ă©conomique rendue possible par lâessor de lâindustrie du cafĂ©.
Les habitants de Managua participÚrent volontairement à la lutte contre Somoza, par des soulÚvements et par des grÚves visant à renverser son gouvernement, au cours des années 1970 et 1980. La ville étant le siÚge du gouvernement, elle fut également témoin, pendant la Révolution, de plusieurs événements importants, tels les nombreux raids contre des édifices gouvernementaux et la prise décisive du Palais national.
RuinĂ©s par les tremblements de terre de 1931 et de 1972, les habitants de Managua, comme ceux du reste du pays, ont appris Ă vivre au rythme des reconstructions. Le sĂ©isme de 1972 causa Ă lui seul des blessures Ă plus de 10 000 personnes et dĂ©truisit un secteur de 600 pĂątĂ©s de maisons dans le centre de la ville. Seule lâĂ©lite put profiter du dĂ©veloppement Ă©conomique sous le rĂ©gime dictatorial de Somoza, et les ruines laissĂ©es par les cataclysmes naturels furent livrĂ©es Ă lâabandon. Le passage du pays sous la coupe sandiniste nây changea pas grand-chose.
Entre 1990 et 1995, lâadministration municipale dâArnoldo AlemĂĄn modifia lâesthĂ©tique de la ville, en faisant construire des fontaines multicolores et dâimmenses ronds-points Ă des endroits stratĂ©giques, et en recouvrant les emblĂ©matiques peintures murales de la pĂ©riode sandiniste. Ce dernier geste fut fortement condamnĂ© en tant que destruction, pour des motifs dâordre politique, dâune forme dâart inhabituelle. De mĂȘme, avec le retour du FSLN au pouvoir en 2006, nombre des clinquants symboles de lâĂ©poque AlemĂĄn ont Ă©tĂ© Ă leur tour dĂ©truits.
Sous la gouverne de Roberto Cedeño, Ă partir de 1995, certains quartiers de Managua ont Ă©tĂ© entiĂšrement redessinĂ©s dans un esprit amĂ©ricain, avec centres commerciaux et magasins de chaĂźnes (Ă lâimage du Nuevo Centro), mais ce nouveau visage pimpant ne suffit pas Ă cacher la pauvretĂ© qui touche encore la majeure partie de la population.
Aujourdâhui, Managua et sa pĂ©riphĂ©rie comptent plus de deux millions dâhabitants. Aux yeux du voyageur, sa visite nâa rien dâune partie de plaisir, dans la mesure oĂč elle est trĂšs Ă©tendue, chaude, parfois sale, et oĂč il est difficile de sâorienter. NĂ©anmoins, cette ville, tout Ă©prouvante quâelle soit, aide Ă mieux comprendre la complexitĂ© du Nicaragua moderne. De surcroĂźt, vous pourrez presque toujours y trouver ce que vous cherchez : bons restaurants, hĂŽtels de qualitĂ©, nombreux endroits oĂč sortir, etc. La plupart des voyageurs doivent passer par la ville dâune façon ou dâune autre, et ce chapitre devrait vous aider Ă tirer le meilleur parti de votre sĂ©jour ici.
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AccÚs et déplacements
Orientation
Ă Managua, comme dans le reste du pays (voir Cliquez ici), les adresses sont inexistantes et il est donc impĂ©ratif, pour bien pouvoir se diriger, de se familiariser avec les repĂšres les plus couramment mentionnĂ©s, aprĂšs quoi le reste de la ville se mettra plus ou moins en place autour dâeux. Si lâadresse que vous cherchez indique arriba, cela signifie « Ă lâest », abajo dĂ©signant Ă contrario lâouest, et al lago (« en direction du lac »), au nord.
La ville est dĂ©limitĂ©e au nord par le Lago de Managua, prĂšs duquel se trouve le centre historique. De lĂ , lâAvenida BolĂvar, lâune des rares artĂšres qui possĂšde un nom Ă proprement parler, trace une ligne plus ou moins droite en direction du sud et de la Loma de Tiscapa (colline de Managua)...