Les libéraux n'aiment pas les femmes
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Les libéraux n'aiment pas les femmes

Essai sur l'austérité

  1. 128 pages
  2. French
  3. ePUB (adapté aux mobiles)
  4. Disponible sur iOS et Android
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Les libéraux n'aiment pas les femmes

Essai sur l'austérité

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«Les libéraux n'aiment pas les femmes.» Voilà une proposition qui fait sourciller: les libéraux disputeraient donc aux conservateurs l'éminent privilège de s'attaquer aux droits et libertés des femmes? C'est là le dur constat de ce petit livre. En s'en prenant à la santé publique, à l'éducation, aux garderies et aux groupes communautaires, les politiques d'austérité du gouvernement Couillard frappent les femmes plus durement que quiconque.Si les libéraux n'aiment pas les femmes, c'est parce qu'ils gouvernent par et pour les nombres. Les « vraies affaires » – l'atteinte du déficit zéro en tête – relèvent d'une logique purement « économique ». Quantitative, implacable, elle est imposée sans haine ni mépris. Le sort que l'austérité réserve aux femmes s'explique par cette odieuse indifférence qui, ultimement, fera ployer l'ensemble de la population.

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Informations

Éditeur
Lux Éditeur
Année
2015
ISBN
9782895966876

CHAPITRE 1

LOIN DES YEUX, LOIN DU CŒUR

EN MARS 2015, la présidente de la Fédération des femmes du Québec (FFQ), Alexa Conradi, se présente devant la Commission des finances publiques du Québec, présidée par le ministre Carlos Leitão. Elle a peu de temps et beaucoup à dire. Elle doit résumer les conclusions d’un imposant mémoire rédigé dans le cadre d’une consultation sur le projet de loi portant sur le retour à l’équilibre budgétaire. Ce document contient les conclusions d’une étude sur les femmes et l’austérité. Avec beaucoup de patience et de pédagogie, la présidente de la FFQ s’efforce d’expliquer aux membres de la Commission en quoi le projet politique mis de l’avant par le gouvernement libéral constitue une attaque frontale contre les conditions d’existence des Québécoises. Les thèmes abordés sont nombreux, et tous bien documentés. Il y a de quoi parler pendant des jours.
Le ministre des Finances tombe des nues en écoutant Alexa Conradi. Les effets des compressions dans le secteur public sur les conditions économiques des femmes? L’augmentation de la violence sexuelle qui accompagne le développement de l’industrie extractive en régions? Les conséquences dévastatrices de l’amincissement du filet social pour les immigrantes, les handicapées, les personnes en perte d’autonomie? La hausse des tarifs en garderie et leur impact sur l’accès des femmes au monde du travail? De toute évidence, Carlos Leitão n’avait jamais envisagé ces faits avant qu’Alexa Conradi ne les évoque devant lui. Lorsqu’elle termine la présentation de son mémoire, le ministre, visiblement pris au dépourvu par les statistiques qu’on vient de lui présenter, esquive la discussion et se réfugie dans les grandes déclarations de principes: l’équilibre budgétaire n’est qu’un outil neutre et technocratique, cette politique n’a donc rien de sexiste, lance-t-il. En «contexte budgétaire difficile», tout le monde doit se serrer la ceinture. Il n’y aura pas d’exception pour les femmes. «Nous ne sommes plus en 1975», rappelle le ministre, laissant entendre que depuis cette année-là, qui fut justement l’Année internationale de la femme, la question de l’égalité entre les hommes et les femmes serait à peu près réglée, du moins au Québec. Tout au long de l’échange qui s’en est suivi, la présidente de la FFQ s’est efforcée de garder son calme, malgré son agacement devant l’indifférence du ministre envers le sort que ses politiques économiques réservent aux femmes.
Quelques semaines plus tard, interpellée sur le même sujet, la ministre de la Justice et responsable de la Condition féminine, Stéphanie Vallée, emboîtait le pas à Carlos Leitão en répondant que toute cette histoire n’était qu’une «question de perception»[1]. Bien sûr, si on se colle un bandeau sur les yeux, il est facile de soutenir qu’on ne voit pas où se trouve le problème. Mais pour qui veut le savoir, c’est flagrant: l’austérité nuit vraiment à l’égalité entre les hommes et les femmes. Récemment encore, l’Organisation des Nations Unies (ONU) s’alarmait de ce que partout dans le monde, l’austérité accable les femmes plus que quiconque[2]. Lorsque l’État se désengage de la prestation de services et démantèle les structures de protection sociale, le premier principe à être sacrifié, c’est celui de l’égalité entre les hommes et les femmes, et ce sont ces dernières qui en pâtissent.
N’allons pas croire que le Québec fait exception à la règle. Au printemps 2015, l’Institut de recherche et d’informations socio-économiques (IRIS) révélait que depuis la crise de 2008, les politiques de relance économique bénéficient d’abord aux hommes, tandis que les vagues de compression frappent surtout les femmes[3]. L’État ne distribue pas ses gifles et ses tapes dans le dos avec l’impartialité dont se pare Carlos Leitão. Au cours des sept dernières années, les budgets du secteur public ont fondu comme neige au soleil et depuis 2010, la masse salariale des employés du secteur public a été amputée de près de trois milliards de dollars. Or, au Québec, le tiers des femmes qui travaillent occupent un emploi dans le secteur public, et les trois quarts des employés de l’État sont des femmes. Ce sont donc elles qui encaissent le plus durement les coupes et les réductions de salaire qu’imposent les libéraux aux fonctionnaires. Pendant ces mêmes sept dernières années, l’économie québécoise est à nouveau entrée en crise – ce qui semble être son état normal en régime néolibéral. Pour la relancer, l’État a essentiellement arrosé de deniers publics des secteurs de l’économie privée où la main-d’œuvre est presque exclusivement masculine: ceux de la construction et de l’exploitation des matières premières[4].
Ainsi, pendant qu’on créait des emplois dans le développement d’infrastructures et l’industrie extractive, un nombre alarmant de femmes ont vu leurs emplois se précariser, lorsqu’ils n’étaient pas tout simplement supprimés. Une fois les bénéfices de la relance et les «efforts» de compression des politiques d’austérité répartis, on constate qu’un fossé de sept milliards de dollars sépare les hommes des femmes, à l’avantage des premiers, cela va de soi[5]. Si, comme le suggère Stéphanie Vallée, il ne s’agit là que d’une «question de perception», alors les libéraux sont de grands maîtres de la prestidigitation, car ce n’est pas à la portée du premier magicien venu de faire disparaître sept milliards de dollars.
Les libéraux répètent comme un mantra que «les services ne seront pas affectés» par leurs lubies austéritaires. Y a-t-il quelqu’un pour les croire? On en doute. Dans les faits, l’austérité affecte l’ensemble des citoyens, mais c’est encore pire pour les femmes, puisqu’elles utilisent plus fréquemment le système de santé, sollicitent davantage les services sociaux et comptent sur les programmes de soutien aux familles. Par ailleurs, plusieurs des institutions auxquelles s’attaquent les libéraux, dont l’éducation et les garderies ne sont pas les moindres, jouent un rôle considérable dans le chemin vers l’égalité. Ces faits laissent présager que le fossé entre les conditions des hommes et celles des femmes continuera de se creuser.
Pendant que Couillard et ses sbires étranglent l’économie publique, ils jouent l’avenir de la prospérité collective sur le marché des matières premières. On substitue le mirage des ruées vers l’or à l’édification d’un patrimoine économique diversifié, présent partout au Québec et encadré par de solides institutions sociales. Bien sûr, les femmes ont le droit et la capacité d’aller creuser des mines dans le Nord ou de forer l’île d’Anticosti, mais ces milieux de travail leur sont hostiles[6]. En plus, on observe que la violence conjugale et les agressions sexuelles tendent à exploser dans les régions qui connaissent un développement économique rapide et soudain reposant sur l’industrie extractive. Sur la Côte-Nord, par exemple, entre 2011 et 2014, le nombre d’agressions sexuelles rapportées aux autorités a pratiquement doublé, et les voies de fait perpétrées dans un contexte conjugal ont augmenté de plus de 300 %[7].
Ce n’est pas tout. L’augmentation vertigineuse du coût de la vie induite par les projets de développement extractif appauvrit les femmes qui vivent dans ces régions. Les prix explosent, et celles-ci peinent à intégrer les emplois offerts dans le secteur primaire, elles sont donc reléguées à des emplois auxiliaires qui rapportent des salaires dérisoires par rapport à ce qu’il en coûte pour se loger et se nourrir. Elles sont donc nombreuses à renoncer à travailler hors du logis lorsqu’elles ont un conjoint, et pour celles qui vivent seules, les perspectives économiques n’ont rien de très enviable. Le boom extractiviste n’est pas la panacée économique qu’on nous vante. Il nous ramène ni plus ni moins à un mode d’organisation socioéconomique issu d’un autre siècle: les hommes dans les mines et sur les chantiers, les femmes à la maison, à la cantine, dans les bars... ou déambulant le long des routes.
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Celles qui perdront leur emploi dans les prochains mois, celles dont les conditions de travail se dégraderont, celles qui s’appauvriront ou celles qui recevront des coups de pied dans les côtes pourront se consoler en disant qu’il ne s’agit là que de «perceptions». Cela vous choque? Vous avez raison. Pourtant, c’est tout ce que Stéphanie Vallée et Carlos Leitão auront à vous offrir. La philosophie des libéraux est sans équivoque: l’État n’a plus la volonté de veiller à l’émancipation, à l’autonomie et au bien-être des Québécoises, ni à ceux des Québécois, d’ailleurs. Philippe Couillard, de concert avec l’ensemble de l’élite occidentale, a déposé les armes de l’État aux pieds des puissances économiques privées; ils n’aspirent plus qu’à une gouvernance technocratique et strictement comptable du monde. Si le féminisme trouve encore une place dans ce programme politique, c’est seulement pour rappeler aux Québécoises que «chacun fait sa chance» dans cet univers «neutre» et bêtement mercantile. Dans ce monde, les femmes qui auront des enfants, mais peu de moyens pourront rester à la maison, les enseignantes devront produire de beaux «taux de diplomation» malgré les classes bondées, et les infirmières pourront toujours, en désespoir de cause, épouser des médecins spécialistes, dont les revenus – ô surprise! – connaissent des hausses vertigineuses malgré le régime austéritaire.
Pour les libéraux, tout n’est qu’une question de réussite personnelle, de force de caractère, de succès. Pour peu, ils penseraient que même les bébés devraient, tels des self-made men, se faire eux-mêmes. Pas étonnant, dans ce contexte, qu’on assiste à la montée en puissance d’un discours féministe qui prétend pouvoir se passer de tout regard sur les rapports sociaux, les inégalités ou les formes de la solidarité sociale. Le féminisme des libéraux ne serait qu’une affaire de choix personnels et d’atténuation des discriminations individuelles. On fera des lois sur la parité et, pour le reste, les femmes s’émanciperont par magie en répétant des slogans motivateurs, en faisant leur yoga et en organisant des déjeuners-causeries. Cette attitude n’est d’ailleurs pas l’affaire d’un parti politique, mais bien celle d’une classe sociale qui s’applique à masquer la lutte sans merci qu’elle livre à la classe moyenne et aux moins privilégiés.
Au mois de février 2015, quatre femmes d’affaires québécoises étaient invitées sur le plateau de l’émission Tout le monde en parle, à la télévision de ICI Radio-Canada. Elles y parlaient du lancement d’une campagne de promotion de l’ambition professionnelle au féminin. Évidemment, les téléspectateurs ont eu droit à la litanie habituelle des féministes qui s’inscrivent dans le sillage de Monique Jérôme-Forget et de Sheryl Sandberg[8]. Les femmes doivent «prendre leur place» au sein des entreprises. Elles doivent investir les sphères décisionnelles, cesser de douter d’elles-mêmes et de leurs ambitions. Elles doivent croire qu’il est possible de jouir d’une belle vie familiale tout en poursuivant une carrière ambitieuse, et ainsi de suite. Toutes ces choses sont vraies et ne sont pas mauvaises à dire, ni à penser. Après tout, les femmes sont encore sous-représentées dans les postes de direction, minoritaires dans les conseils d’administration et elles ont plus de mal à tirer leur épingle du jeu dans l’univers entrepreneurial. Il est dommage que leurs compétences professionnelles soient fréquemment sous-estimées, dans le milieu des affaires comme dans tous les autres domaines. Il est inacceptable que les femmes ambitieuses soient pénalisées parce qu’elles placent leur famille au centre de leur vie. Il est également déplorable de constater que les filles sont souvent encouragées, dès leur plus jeune âge, à modérer leurs ambitions ou à choisir des avenues professionnelles «sûres», mais avec des horizons plus limités. Cela dit, le motif invoqué pour faire la promotion de l’ambition chez les femmes était pour le moins curieux. S’il importe que les compétences et les aspirations des femmes soient davantage reconnues, disent les battantes réunies sur le plateau, c’est parce qu’elles recèlent un potentiel de développement économique formidable! Autrement dit, les femmes sont un capital humain sous-exploité par nos grandes organisations économiques.
Ce discours, tout à fait adapté à l’esprit du régime austéritaire, réduit le féminisme à un moyen pour atteindre des objectifs économiques, idéalement quantifiables. Il pervertit ainsi le postulat fondamental sur lequel repose la pensée féministe. Si les femmes doivent être aussi estimées, considérées et respectées que les hommes – pas seulement en entreprise, mais partout dans la société – ce n’est pas parce qu’il serait «dommage» de ne pas les mettre à contribution pour augmenter le produit intérieur brut (PIB). L’égalité est le moyen d’une valeur inaliénable et inconditionnelle: la liberté. Ce qu’exige le féminisme, ce n’est pas que les femmes soient perçues comme des ressources humaines utiles ou des travailleuses efficaces, mais comme des personnes libres, au même titre que les hommes. Et cette reconnaissance ne se joue pas sur le terrain de la business, mais sur celui du politique. Difficile à concevoir, cependant, pour quiconque n’obéit à rien sauf à la loi du nombre, et croit que pour faire avancer la société dans le bon sens, il suffit d’appliquer les bonnes méthodes gestionnaires.
C’est ainsi que sur le plateau de Guy A. Lepage, Sophie Brochu, présidente et chef de la direction de Gaz Métro, invitait les téléspectateurs à «éviter de se polariser autour de la question de l’austérité». Toute «féministe» qu’elle soit, elle rappelait qu’il est normal que le gouvernement, en bon père de famille (sic), cherche à équilibrer les finances publiques au moyen d’outils de gestion neutres et efficaces. Elle y est même allée, sans rire, d’une comparaison entre le budget d’un ménage et celui de l’État: si une année on creuse la piscine, on ne peut pas aussi aller à Disneyland. Soyons raisonnables! Quant à l’effet toxique des politiques d’austérité sur les femmes, on présume qu’elle n’y voyait rien de sexiste: les femmes bénéficieront elles aussi de la croissance économique en temps voulu, bien qu’on ne puisse dire quand. Avant de goûter aux fruits de l’austérité, comprend-on, chacun doit d’abord mettre la main à la pâte et faire des sacrifices. Toutefois, nulle part dans sa brève diatribe Sophie Brochu n’effleurait la question cruciale de la répartition de ces sacrifices. Or, pour quiconque se soucie de l’égalité entre les hommes et les femmes, c’est là l’essentiel.
Il est facile de ne pas «se polariser» autour de la question de l’austérité quand on gagne plusieurs centaines de milliers de dollars par année et quand les politiques économiques sont taillées sur mesure pour servir ses intérêts. Sauf que la plupart des gens sont de simples salariés, ils n’ont pas le luxe de pouvoir écoper les compressions budgétaires sans broncher. Qu’est-ce que ces «féministes» que l’austérité n’inquiète pas ont à dire aux mères monoparentales, aux bénéficiaires de l’aide sociale, aux femmes en perte d’autonomie, aux travailleuses communautaires à qui on demande de faire plus avec (ridiculement) moins? Leur suggéreront-elles de laisser leurs emplois disparaître et leurs conditions de travail se détériorer sans dire un mot, même si leur santé physique et psychologique est en jeu? Diront-elles aux femmes qui peineront à joindre les deux bouts de ne pas se laisser abattre et de «poursuivre leurs ambitions»? Ou à celles qui font la queue dans les banques alimentaires de «travailler sur leur confiance en elles» et de se lancer en affaires? Diront-elles aux enseignantes épuisées de faire du yoga, aux infirmières d’ouvrir des c...

Table des matières

  1. Couverture
  2. Faux-titre
  3. Crédits
  4. Avant-propos – Les libéraux n’aiment pas les femmes
  5. Chapitre 1 – Loin des yeux, loin du cœur
  6. Chapitre 2 – Pour en finir avec le «gouvernemaman»
  7. Chapitre 3 – Si votre seul outil est un marteau, tout ressemble à un clou
  8. Chapitre 4 – Liquider le présent
  9. Chapitre 5 – Les petites pointures
  10. Chapitre 6 – Faire plus avec rien
  11. Conclusion
  12. Remerciements
  13. Table des matières
  14. Quatrième de couverture