Le marin-citoyen
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Le marin-citoyen

Chroniques de la RĂ©serve navale du Canada 1910–2010

  1. 246 pages
  2. French
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Le marin-citoyen

Chroniques de la RĂ©serve navale du Canada 1910–2010

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À propos de ce livre

Ce livre commĂ©moratif, produit Ă  l'occasion du Centenaire de la Marine canadienne 1910–2010, traite d'une double citoyennetĂ© particuliĂšre: celle des Canadiens exerçant le mĂ©tier de la mer au service du Canada, tout en rĂ©pondant aux devoirs de leurs activitĂ©s civiles, chez eux, dans leur communautĂ©. Les points de vue de ces citoyens marins Ă  temps partiel, qui ont constituĂ© la RĂ©serve navale du Canada au cours des cent derniĂšres annĂ©es, offrent une autre histoire intĂ©ressante, utile et opportune de la Marine canadienne.

La plupart des personnes ayant contribué à ce livre ont servi dans la Réserve navale du Canada, et tous sont des autorités respectées dans leur domaine. Lu isolément ou comme complément du livre Le service naval du Canada, 1910-2010: Cent ans d'histoire (Dundurn, 2009), les lecteurs trouveront beaucoup de plaisir et d'information dans cette riche combinaison de textes, de photos et d'illustrations de personnes, de navires et d'aéronefs qui ont formé une fiÚre institution nationale.

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Informations

Éditeur
Dundurn Press
Année
2010
ISBN
9781459711624

CHAPITRE 1

« Mon cher Hose 
 c’est impossible » : Un enfantement difficile

Louis A. Christ
La journĂ©e s’était bien passĂ©e Ă  Esquimalt Ă  bord du croiseur NCSM Rainbow, mais la visite du directeur du Service naval avait de quoi perturber un jeune commandant de navire. Tout de mĂȘme, elle s’était passĂ©e assez bien pour que le Capitaine de frĂ©gate Hose dĂ©cide de prĂ©senter sa proposition Ă  l’Amiral Kingsmill. Nous Ă©tions au printemps 1912 et la Marine avait dĂ©sespĂ©rĂ©ment besoin de marins, au moment oĂč la tension montait en Europe.1 « Et si on mettait sur pied une marine citoyenne — une rĂ©serve navale constituĂ©e de volontaires et qui disposerait d’unitĂ©s dans tout le pays »? Kingsmill ne s’était pas montrĂ© trĂšs enthousiaste : « Mais, mon cher Hose, vous ne comprenez pas : c’est impossible2 ».
L’idĂ©e d’une rĂ©serve navale n’était pas nouvelle au Canada, ni pour Hose. Quelques annĂ©es plus tĂŽt, celui-ci avait travaillĂ© avec la Royal Naval Reserve Ă  Terre-Neuve, un organisme composĂ© de marins et de pĂȘcheurs formĂ©s pour servir sur les navires de guerre en cas de besoin. Au Canada, le principe de « milices maritimes » et de « rĂ©serves maritimes » avait vu le jour au lendemain de la bataille des Plaines d’Abraham, en 1759. Ces milices avaient Ă©tĂ© constituĂ©es sporadiquement, pour contrer une menace donnĂ©e, souvent en provenance des États-Unis, parfois d’un ennemi de l’Empire britannique venu d’outre-mer. Toutes, mĂȘme celles ayant un rĂ©el objectif naval, avaient Ă©tĂ© dĂ©mantelĂ©es ou considĂ©rablement rĂ©duites une fois la menace Ă©cartĂ©e. FormĂ©e en janvier 1923, la RĂ©serve des volontaires de la Marine royale du Canada (RVMRC) Ă©tait diffĂ©rente. Elle avait un but stratĂ©gique Ă  long terme : assurer la survie de la Marine royale du Canada.
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La corvette à vapeur HMS Charybdis, qui connut un triste sort, en vint à symboliser la premiÚre tentative du Dominion du Canada de former une réserve navale.
La rĂ©serve de la marine fit son apparition au Canada en 1763, sous la forme d’une force appelĂ©e Marine provinciale. Elle avait Ă©tĂ© constituĂ©e pour regrouper les navires et les Ă©tablissements Ă  terre des Grands Lacs, du Saint-Laurent et du lac Champlain sous le commandement du gouverneur des Canadas et pouvait enrĂŽler des rĂ©sidents locaux pour armer ses vaisseaux. En 1780, elle comprenait douze navires de dix Ă  seize canons et deux bĂątiments lui Ă©tant destinĂ©s Ă©taient en construction. Mais, tĂŽt dans la guerre de 1812, la Royal Navy prit son poste sur les Grands Lacs et la Marine provinciale fut dĂ©mantelĂ©e. Nombre de ses membres s’engagĂšrent dans la Royal Navy pour servir Ă  bord de ses canonniĂšres. Entre 80 et 100 des 970 marins britanniques engagĂ©s dans la bataille de Put-In-Bay, le 10 septembre 1813, Ă©taient des Canadiens provenant de l’ancienne Marine provinciale.
La milice navale rĂ©apparut en 1837, aprĂšs l’effondrement de la rĂ©bellion au Haut-Canada. Certains des partisans de William Lyon Mackenzie s’étaient alors emparĂ©s de Navy Island, sur la riviĂšre Niagara. Le gouverneur du Haut-Canada mit alors sur pied une compagnie circonstancielle de « milice navale », qui comprenait quelques marins expĂ©rimentĂ©s et dont il confia le commandement Ă  un officier Ă  la retraite de la Royal Navy, le Capitaine de vaisseau Andrew Drew. Dans la nuit du 19 dĂ©cembre 1837, le groupe de Drew mit le feu au navire amĂ©ricain Caroline et coupa ses amarres, afin qu’il soit entraĂźnĂ© dans les chutes au petit matin du 20 dĂ©cembre. Ce geste Ă©quivalait Ă  une invasion du territoire des États-Unis; seules des nĂ©gociations longues et dĂ©licates permirent d’éviter une guerre.3
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L’équipage du CGS Canada en 1905 en train de l’exercice militaire naval de milice lors de sa croisiĂšre d’hiver aux Bermudes.
La Loi sur la Milice de 1846 marque la premiĂšre reconnaissance officielle par le Canada d’un corps militaire de volontaires. Cette loi fut adoptĂ©e en rĂ©action au cri de ralliement lancĂ© par le prĂ©sident amĂ©ricain « Fifty-four Forty or Fight » (Cinquante-quatre quarante ou la guerre), qui avait ralliĂ© les AmĂ©ricains Ă  l’idĂ©e de combattre la Grande-Bretagne si cette derniĂšre ne leur cĂ©dait l’ensemble des territoires situĂ©s Ă  l’ouest des Rocheuses jusqu’à la latitude 54° 40’ Nord. Cet appel suivait l’idĂ©ologie amĂ©ricaine de la destinĂ©e manifeste. La Loi sur la Milice Ă©tait innovante, car elle crĂ©ait une force volontaire officielle — ainsi que le principe de la dĂ©fense du pays assurĂ©e par des citoyens-soldats. RĂšgle gĂ©nĂ©rale, les membres de la Milice ne recevaient qu’une arme et devaient assumer les coĂ»ts de leur uniforme, de leur instruction et de leur cheval. Cette Loi autorisait aussi la crĂ©ation du premier corps officiel de volontaires navals au Canada, un « corps naval provincial », qui devait intervenir sur les Grands Lacs. Mais elle demeura lettre morte. Une seconde Loi sur la Milice, adoptĂ©e en 1855, prĂ©voyait la formation de « compagnies de marine de volontaires » composĂ©es d’un capitaine, d’un lieutenant et de cinquante hommes. Pour la premiĂšre fois, les coĂ»ts de l’instruction et des uniformes Ă©taient couverts. Encore une fois, cette loi ne produisit rien. Le nom de ces Ă©lĂ©ments changea deux fois, passant de « compagnies de marine et navales » (1862) Ă  « compagnies navales » (1863), sans grands rĂ©sultats. Ce n’est qu’au moment des raids des Fenians en 1866 que les forces volontaires devinrent actives. Des compagnies navales de volontaires de 55 Ă  65 hommes furent formĂ©es Ă  Kingston, Cobourg, Toronto, Oakville, Hamilton, Dunnville et Port Stanley. Elles armĂšrent de petits navires sur les lacs et riviĂšres du Haut-Canada — mais seulement jusqu’à ce que la Royal Navy ait fait venir des forces de la cĂŽte.
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Le Contre-amiral Charles Kingsmill pose pour sa photo officielle, peu aprÚs son arrivée au Canada pour prendre le commandement du Service naval (mai 1908).
Lorsque la menace de l’invasion des Fenians eut disparu, les compagnies navales de volontaires furent rayĂ©es de la liste des milices. Pourtant, la Loi sur la Milice et la DĂ©fense (1868) du tout nouveau Dominion du Canada prĂ©voyait bien la mise sur pied d’unitĂ©s de milice navale, composĂ©es de volontaires qui, dans le civil, travaillaient Ă  bord de navires naviguant en eaux canadiennes et d’une brigade navale d’infanterie qui pouvait ĂȘtre employĂ©e sur des navires. La 1re Division fut formĂ©e Ă  Halifax en 1868. Un an plus tard, des compagnies maritimes furent Ă©tablies au QuĂ©bec, Ă  Bonaventure, Ă  New Carlisle et Ă  Carleton. Mais comme elles n’avaient apparemment aucun rĂŽle Ă  jouer en temps de paix, elles dĂ©pĂ©rirent et furent dĂ©mantelĂ©es en 1874. En fin de compte, la Loi de 1868 « n’a abouti qu’à la construction de quelques chaloupes canonniĂšres et de cotres pour la dĂ©fense des Grands Lacs et de nos cĂŽtes ainsi que pour la protection de nos pĂȘches4 ».
La tradition milicienne canadienne, y compris celle de la milice navale, s’était construite sur la nĂ©cessitĂ© de protĂ©ger le pays d’une invasion amĂ©ricaine. Le traitĂ© de Washington de 1871 avait rendu extrĂȘmement faibles les probabilitĂ©s de guerre avec les États-Unis; mais les raids des Fenians de 1866 et la rĂ©bellion du Nord-Ouest de 1885 mirent en lumiĂšre le rĂŽle important que la milice pouvait jouer en cas d’urgence nationale. Sur les Grands Lacs, une milice maritime assurait souvent la premiĂšre rĂ©ponse (mais pas plus). Car mĂȘme ici, la sĂ©curitĂ© maritime Ă©tait toujours du ressort de la Royal Navy et n’était pas incluse de façon importante dans la planification du Canada. Le Canada considĂ©rait que sa seule responsabilitĂ© maritime concernait les pĂȘches.
Au moment de la ConfĂ©dĂ©ration (1867), c’est au ministĂšre de la Marine et des PĂȘches du nouveau Dominion que fut attribuĂ©e la responsabilitĂ© d’assurer la prĂ©sence maritime canadienne dans les eaux cĂŽtiĂšres. Cette prĂ©sence Ă©tait importante pour la souverainetĂ© du Canada, car la Grande-Bretagne se montrait rĂ©ticente Ă  faire respecter les accords de pĂȘche canadiens. En fait, elle en Ă©tait venue Ă  rĂ©gler tous ses diffĂ©rends avec les AmĂ©ricains en sacrifiant les intĂ©rĂȘts du Canada. Le Canada crĂ©a la Police maritime, formĂ©e de six goĂ©lettes armĂ©es de la Dominion Cruiser Fleet. Cette Police maritime Ă©tait chargĂ©e de la protection des pĂȘches et de la saisie des navires contrevenants. DirigĂ©s par d’anciens commandants de navires de la Royal Navy, leurs Ă©quipages Ă©taient composĂ©s de volontaires qui Ă©taient libĂ©rĂ©s chaque automne. Les diffĂ©rends internationaux et l’abrogation par les États-Unis des dispositions sur les pĂȘches du TraitĂ© de Washington en 1885 garantirent l’avenir du service de protection des pĂȘches sur la cĂŽte Est. Organisme civil, il formera les fondations sur lesquelles la marine canadienne se dĂ©veloppera.
À la mĂȘme Ă©poque, un certain nombre de facteurs — Ă©volution technologique, crises internationales et politique interne — conduisirent le Canada Ă  acquĂ©rir son premier navire Ă  des fins navales. La Loi sur la Milice (1868) et la Colonial Naval Defence Act (1865) britannique soutinrent la proposition que le Canada « ne verrait pas d’objection Ă  l’établissement d’un navire Ă  des fins d’instruction ». En 1881, alors que les tensions internationales s’intensifiaient, l’AmirautĂ© envoya le HMS Charybdis, un voilier Ă  vapeur « usĂ© par des annĂ©es de service en Chine ». Mais les tensions s’apaisĂšrent et le Charybdis rouilla Ă  son mouillage. SurnommĂ© « l’élĂ©phant blanc canadien » et le « rafiot pourri », il fut renvoyĂ© Ă  la Royal Navy, Ă  Halifax, en 1882. Auparavant, sa passerelle pourrie s’était effondrĂ©e sous les pas de deux civils, causant leur mort, et il avait endommagĂ© d’autres bĂątiments dans le port de Saint John (Nouveau-Brunswick), aprĂšs avoir rompu ses amarres lors d’un coup de vent. L’expĂ©rience du HMS Charybdis saborda l’idĂ©e de crĂ©er une marine canadienne pour une gĂ©nĂ©ration.
L’idĂ©e d’un rĂŽle plus important pour le Canada dans les affaires navales revint sur le devant de la scĂšne Ă  la fin du XIXe siĂšcle, avec la rĂ©surgence des tensions internationales et des rivalitĂ©s impĂ©riales en Europe. C’était Ă©galement un moment oĂč le jeune pays tentait de dĂ©finir sa propre identitĂ© nationale. Fournir de l’argent aux Britanniques plutĂŽt que de construire des navires au pays semblait contraire Ă  l’intĂ©rĂȘt national — sans compter qu’un soutien direct Ă  la Grande-Bretagne alimentait les soupçons des isolationnistes et des Canadiens français.5 C’est Ă  ce moment qu’entra en scĂšne la filiale de Toronto de la Ligue navale, un groupe de pression promarine fondĂ© en 1895. Dans un contexte d’intensification de la course aux armements navals entre la Grande-Bretagne et l’Allemagne, son secrĂ©taire honoraire, H. J. Wickham, publia le 20 juin 1896 un plan de dĂ©fense navale dans le journal torontois Globe. On Ă©tait Ă  seulement trois jours de l’élection fĂ©dĂ©rale qui porterait les libĂ©raux de Wilfrid Laurier au pouvoir. Wickham proposait la crĂ©ation d’une milice navale qui travaillerait en collaboration avec la milice terrestre. Elle compterait des forces permanentes et des forces de rĂ©serve et disposerait de centres d’instruction sur les deux cĂŽtes. Son plan proposait la conversion du Service de protection des pĂȘches en une force de dĂ©fense cĂŽtiĂšre. Plus tard cette mĂȘme annĂ©e, Wickham avança l’idĂ©e d’un programme supplĂ©mentaire en vertu duquel des Canadiens seraient mis Ă  la disposition de la Royal Naval Reserve pour aider Ă  armer des navires marchands en cas de crise. Wickham ne rĂ©ussit pas Ă  convaincre le gouvernement, mais il continua Ă  faire pression sur lui jusqu’en 1910.
Pourtant, il Ă©tait clair au dĂ©but du XXe siĂšcle qu’il fallait faire quelque chose pour Ă©tablir une prĂ©sence navale canadienne le long des cĂŽtes Est et Ouest. Les États-Unis Ă©taient sur le point de se hisser au statut de puissance mondiale et la Grande-Bretagne Ă©tait de plus en plus prĂ©occupĂ©e par la menace posĂ©e par la marine allemande, alors en plein essor. Graduellement, l’opinion favorable Ă  une marine canadienne distincte — et Ă  la formation d’une rĂ©serve selon le modĂšle proposĂ© par la Ligue navale — se rĂ©pandit chez les politiciens et les gens de marine. Le 24 novembre 1902, Frederick Borden, ministre de la Milice et de la DĂ©fense du cabinet Laurier, affirma publiquement, au moins deux fois, que le gouvernement Ă©tait prĂȘt « Ă  former le noyau d’une marine » au Canada.6 Ce « noyau » devait ĂȘtre une milice navale qui viendrait renforcer la Royal Naval Reserve, mais qui disposerait de navires d’instruction fournis par le gouvernement canadien. Les actions rĂ©centes de la Royal Newfoundland Reserve (voir chapitre suivant) avaient dĂ©montrĂ© l’intĂ©rĂȘt d’une telle instruction. La rĂ©serve Terre-Neuvienne Ă©tait dirigĂ©e par Walter Hose, alors lieutenant de vaisseau, qui allait devenir en 1923 directeur du Service naval du Canada.
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Alors qu’on aperçoit les coques blanches des Navires du gouvernement du Canada Canada (Ă  droite) et La Canadienne Ă  l’ancre en arriĂšre-plan, la vedette du Canada ramĂšne Ă  terre des invitĂ©s du festival d’étĂ© Ă  Canso Harbour (N.-É.), en 1910.
Le 2 avril 1903, le Globe publia un article sur l’élaboration d’un « projet de construction de remises Ă  canons sur le littoral canadien, oĂč les pĂȘcheurs pourraient recevoir une instruction en artillerie navale ». S’appuyant sur le succĂšs de la formation, en 1901 et 1903, de quelques marins du Service de protection des pĂȘches aux canons Ă  tir rapide, ce projet Ă©tait la crĂ©ation du nouveau ministre de la ...

Table des matiĂšres

  1. Couverture
  2. Page de Titre
  3. Page de copyright
  4. Table des matiĂšres
  5. Avant-propos
  6. Remerciements
  7. Introduction
  8. 1 «Mon cher Hose 
 c’est impossible » : Un enfantement difficile
  9. 2 Ces pĂȘcheurs courageux qui devinrent des marins intrĂ©pides : la division de Terre-Neuve de la Royal Naval Reserve (1900-1922)
  10. 3 La survie par la RĂ©serve : Comment la RVMRC sauva la Marine
  11. 4 La marine du peuple : Mythes, réalités et la vie dans les Réserves navales du Canada, 1939-1945
  12. 5 De la Wavy Navy aux Joyeux géants verts : 1945-1968
  13. 6 La quĂȘte de la pertinence : 1968-1990
  14. 7 « Ce n’est plus la RĂ©serve navale de papa » : Missions de pointe et force totale : 1989-2010
  15. 8 La présence navale au Québec
  16. Épilogue: « Mon cher amiral, en fait, c’est possible » : RĂ©flexion sur le marin-citoyen
  17. Appendice A: Les vaisseaux de la RĂ©serve navale canadienne
  18. Appendice B: Divisions de la RĂ©serve navale
  19. Lectures suggérées
  20. Nos collaborateurs
  21. Liste d’acronymes et d’abrĂ©viations
  22. Index