Inspiration au féminin
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Inspiration au féminin

  1. 252 pages
  2. French
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  4. Disponible sur iOS et Android
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Inspiration au féminin

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À propos de ce livre

Des histoires à succès motivantes, des tracés de vie singuliers, surprenants et empreints de courage, d'audace et de persévérance, c'est ce que nous propose Karyne Plouffe dans Inspiration au féminin.Elle a parcouru les routes du Québec afin de rencontrer, interviewer et photographier des femmes exceptionnelles, connues ou inconnues du public, dans le but de recueillir leurs témoignages à la fois touchants et édifiants. Ces femmes audacieuses, qui n'ont nullement froid aux yeux, se sont dotés de la détermination et de la résilience qui leur permettent de surmonter un grand nombres d'obstacles afin de remporter la victoire contre toute attente.Vous serez inspirés par Marcia Pilote, Marie-Josée Richer, Cora Tsouflidou, Mylène Paquette, Natacha Watier, Caroline St-Hilaire, Camille Chai, Caroline Codsi et bien d'autres.Plongez dans l'univers fascinant de femmes dynamiques qui ont ouvert la voie à tant d'autres.

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Informations

Année
2021
ISBN
9782924941508
Deux femmes aux commandes
Marie-Claire Beaulieu et Isabelle Caron
Mettre en vedette une femme pilote d’avion dans mon livre était pour moi un incontournable. En trouver une (même deux!) fut difficile, et pour cause : Il y en a très peu! Bien que le milieu soit ouvert aux femmes pilotes, très peu de femmes osent se lancer dans ce métier aux attraits plutôt traditionnellement masculins.
Bref, c’est par le biais d’un couple d’amis que j’ai connu Marie-Claire. Très humble, elle a accepté de me décrire son parcours en ajoutant que sa mentore, Isabelle Caron, serait aussi une personne exceptionnelle à faire connaître aux lecteurs.
Les deux histoires, très différentes l’une de l’autre, m’ont interpellée et comme je n’aime pas me limiter dans la vie, j’ai choisi les deux. Bienvenue dans le monde de deux jeunes femmes modernes qui ne visent jamais plus bas… que le ciel!
Marie-Claire
C’est à Québec, plus précisément à Lac-Saint-Charles, que Marie-Claire voit le jour en 1982. Que dévoile-t-elle de son petit coin de pays? Qu’il est beaucoup trop petit pour ses ambitions! Petite fille, elle rêve déjà de voyager et se demande bien comment elle fera pour y parvenir. Pour sa jeune soeur Myriam, c’est tout le contraire, elle préfère rester les pieds sur terre. L’engouement de Marie-Claire pour les voyages et les avions n’est guère surprenant puisque son père pilote de petits avions et que sa tante est agente de bord en plus d’être mariée à un pilote qui est également l’un des fondateurs d’Air Transat.
C’est à l’âge de onze ans que Marie-Claire affirme haut et fort qu’elle sera agente de bord. Elle croit à ce moment qu’une femme ne peut devenir pilote. Heureusement, sa mère intervient et lui dit : « Ma chérie, tu es une première de classe, et je crois que tu seras plutôt pilote! »
Elle a bien un oncle qui lui a dit que ce n’était pas un travail de fille, mais ce commentaire mis à part, toute sa famille l’encourage à réaliser son rêve, qui était autrefois aussi celui de son père.
Structurée et organisée, la jeune fille de quatorze ans fait déjà des choix en fonction de son objectif professionnel, celui de devenir pilote d’avion. Elle apprend l’anglais, ne consomme ni drogue ni alcool et refuse d’aller faire la fête avec ses amis préférant plutôt passer son temps sur son planeur. Cette même année, elle suit des cours de pilotage. À l’âge de quinze ans, elle effectue déjà des vols solos et elle obtient son permis un an plus tard. Elle me raconte en riant : « J’avais déjà mon permis de vol, mais pas encore mon permis de conduire officiel, que mon permis temporaire! »
La vie sourit à Marie-Claire. Elle est l’une de ces personnes qui réussissent haut la main sans avoir à étudier. Elle s’inscrit donc avec confiance au Cégep de Chicoutimi en pilotage. À son grand étonnement, c’est la première fois qu’elle doit faire face à un refus. Le milieu est contingenté et très difficile d’accès. Elle refuse toutefois de se décourager. Elle m’a dit qu’elle aurait même appliqué année après année, car il n’était pas question de faire autre chose. Mais la deuxième année est la bonne, son grand rêve est sur le point de se réaliser.
Isabelle
Née à Sept-Îles en 1972, Isabelle est une amoureuse de la nature. Aînée de la famille, elle n’a qu’une jeune soeur. Fillette enjouée et téméraire, elle n’hésite pas à sauter d’une falaise pour se donner une dose d’adrénaline.
Sa capacité d’adaptation est sa force. Elle est bien partout où elle va. Isabelle me confie que lorsqu’elle était très jeune, en vacances, elle ne voulait jamais repartir. Elle adore escalader les montagnes, faire du camping et voyager un peu partout. Dès son jeune âge, elle s’intéressait à tout ce qui lui procurait une source d’adrénaline.
Disciplinée à l’école, elle songe à devenir médecin ou du moins, à oeuvrer dans le domaine de la santé. Étudier en sciences pures lui semble une valeur sûre.
Une nuit, à l’âge de dix-sept ans, elle fait un rêve prémonitoire qui va drastiquement chambouler ses plans d’avenir. Dans son rêve, elle est aux commandes d’un hélicoptère et survole une magnifique forêt de conifères. Elle se sent super bien. Une révélation!
Son intuition lui dicte de se diriger vers l’aviation. La jeune femme est toutefois très intriguée par ce rêve puisque personne dans sa famille ne travaille dans ce domaine. Écoutant l’appel qu’elle ressent plutôt que son insécurité, elle consulte l’orienteur de son école afin de discuter de ce choix de carrière. Celui-ci lui parle de l’école de pilotage de Chicoutimi qui offre une technique reconnue par le gouvernement pour devenir pilote. Isabelle s’inscrit. Ayant reçu de nombreuses candidatures, l’école la contacte pour lui dire qu’elle se trouve sur une liste d’attente. Sur un total d’environ six cents applications, seulement quarante-quatre sont sélectionnées. Une semaine plus tard, un appel vient changer sa vie : Elle est acceptée!
Marie-Claire
La jeune femme débarque à Chicoutimi. C’est un moment important de sa vie, car elle abandonne sa zone de confort afin de vivre son rêve : « Ce fut très difficile de quitter ma famille. J’ai tellement pleuré! Heureusement, je me suis adaptée après quelques jours. Je me suis fait des amis qui sont encore dans ma vie aujourd’hui. Ces amitiés ont comblé un certain vide puisque j’étais loin des membres de ma famille. »
Bien qu’elle soit en minorité comme femme à l’école de pilotage, on prend soin d’elle. C’est en sortant de l’école que la situation se complique. Elle doit faire face à la réalité : Il y a très peu de travail. On lui propose un poste chez Aeropro, où elle doit tout faire, sauf voler. On lui promet qu’un jour on lui confiera les commandes d’un appareil, mais pas dans l’immédiat.
Patiente, elle lave des avions, réserve des hôtels pour ses collègues pilotes, achète les muffins servis aux passagers et remplit bien d’autres tâches mineures. Mais Marie-Claire n’est pas dupe. Elle voit bien que les nouveaux pilotes de sexe masculin qui entrent au service de l’entreprise ont le droit de piloter, ce qui n’est toujours pas son cas. Patiente, mais décidée, elle fait savoir à ses supérieurs qu’elle souhaite qu’on lui assigne des vols, mais en vain.
À quelques reprises, elle est désignée comme co-pilote, mais très peu de tâches lui sont assignées en vol. Elle veut de plus piloter de gros avions, mais on ne lui confie que de petits Cessna. Elle sent qu’on ne la prend pas au sérieux, malgré ses deux années au service d’Aeropro. Elle décroche finalement un poste d’instructeur et cumule plus de mille heures de vol, ce qui lui permet enfin d’avancer dans sa carrière. Elle sollicite plusieurs postes en espérant un emploi dans une compagnie qui lui donnera sa chance, celle qu’elle mérite. Un jour, le pilote en chef avec qui elle travaille démissionne de son poste pour poursuivre sa carrière chez Max Aviation, à Saint-Hubert, et il en profite pour vanter à ses nouveaux patrons les mérites de Marie-Claire, dont la candidature est retenue. Elle me décrit cette période de sa vie comme une année riche de découvertes.
« C’était génial! J’emmenais des clients à Val d’Or ou à Sept-Îles et j’étais payée pour voir des endroits uniques que je ne connaissais pas. J’étais fière d’avoir enfin réussi, car depuis la fin de mes études et ce moment-là, j’ai pensé abandonner au moins dix fois. Ce fut une longue et difficile période et, le pire, c’est que je commençais à m’endetter. »
Un an et huit cents heures de vol plus tard, elle entre chez Jazz où elle travaillera durant neuf ans. Au départ, elle est basée à Vancouver où elle pilote des avions de transport régional à réaction et des Dash 8. Elle profite de l’occasion pour perfectionner son anglais. Après plusieurs années, en 2016, à sa grande fierté, elle devient commandante de bord.
« Je suis passée à gauche, c’est-à-dire que j’occupe maintenant le siège du commandant. Tout ce qui se passe en vol, j’en suis responsable. C’est un poste à très haute responsabilité. J’ai volé vers de nombreuses destinations comme Baie-Comeau, le nord des États-Unis, les Îles de la Madeleine, Sept-Îles et bien d’autres. Ce fut de belles années!
« Par la suite, en 2017, la moitié des pilotes ont été transférés du côté d’Air Canada (dont Jazz est un sous-traitant). J’ai fait partie du nombre et j’ai dû reprendre la place du co-pilote cette année-là, cette fois dans un Embraer 190 où je m’occupais des vols vers Winnipeg, Saskatoon et Régina dont la base était située à Toronto. Ensuite, et jusqu’à tout récemment, on m’a mise aux commandes d’un 737 Max, en charge des vols à destination d’Hawaï, Londres, Los Angeles, San Francisco et l’Islande.
« J’avais souvent aperçu Isabelle dans des soirées entre collègues et nous sommes si peu de femmes dans le domaine qu’on s’en souvient lorsqu’on en rencontre une, mais nous n’étions pas encore amies. Chez Jazz, nous avons volé ensemble et nous nous sommes liées d’amitié. Nous sommes allées souper ensemble et nous avons planifié des sorties au spa. »
Un article a été publié sur les deux femmes dans le magazine Air Line Pilot Association. L’article s’accompagnait de cette photo des deux comparses :
Isabelle
Ses années passées à l’école de pilotage du Centre québécois de formation aéronautique de Chicoutimi sont pour Isabelle des années de pur bonheur. Quelques rares filles font partie des élèves. Elle n’arrive pas à croire qu’elle pratique des atterrissages en hélicoptère dans la neige folle alors que ses amis qui étudient dans d’autres domaines sont confinés dans une salle de classe. Visiblement, ce monde est le sien! Enthousiasmée, elle s’exclame : « Ces trois années ont passé beaucoup trop vite. De solides liens se sont tissés entre les élèves et les instructeurs. J’étais si heureuse d’être là! »
Isabelle obtient son diplôme de pilote professionnelle d’hélicoptère en 1993. Elle se rend compte qu’il est difficile de se tailler une place dans ce milieu, les postes y sont rares. « Une personne sur dix arrivait à se trouver un emploi, c’était vraiment très déprimant! » Isabelle décide de retourner à Sept-Îles, où elle termine ses études en sciences pures. Elle tente ensuite de faire son entrée à la faculté de médecine, mais sa candidature n’est pas retenue.
Avide d’aventure, elle rassemble ses économies afin de s’envoler pour Santiago, au Chili. Son objectif principal est d’apprendre à parler espagnol. Aventurière, elle vit des expériences intéressantes et rencontre des gens incroyables. C’est avec l’aide de certaines personnes sur place au Chili que la pilote obtient un emploi au sein d’une compagnie chilienne de transport par hélicoptère. Ne possédant que peu d’expérience des vols dans des conditions extrêmes, il lui faut beaucoup d’heures pour qu’on la considère comme étant expérimentée. Compte tenu des conditions de vol difficiles dans les Andes et la Patagonie, il faut souvent deux pilotes à bord pour parcourir les distances. Isabelle est la deuxième femme à obtenir une licence de pilote commercial d’hélicoptère au Chili. Son défi d’apprendre à parler espagnol est relevé.
Celle qui a soif d’aventure vit toute une péripétie lorsque l’hélicoptère de type Alouette III sur lequel elle travaille éprouve des problèmes mécaniques en plein milieu du désert chilien d’Atacama. Cette région compte parmi les plus arides sur Terre. Elle et son collègue n’ont d’autre choix que de dormir à la belle étoile en attendant l’arrivée du soutien technique. La situation est surréelle : l’hélicoptère au milieu de nulle part, deux personnes et un paysage à couper le souffle. Elle se souvient très bien de l’événement et, malgré la peur qu’elle a ressentie, il y a un grand sourire sur son visage lorsqu’elle en parle.
En 1995, Isabelle revient au Québec, où elle obtient sa licence de pilote d’avion professionnel afin d’augmenter ses chances de se trouver du travail.
À compter du printemps 1996, elle travaille pour des compagnies d’aviation de troisième niveau de la Côte-Nord du Québec. Son équipe de travail est géniale et il y règne une très belle fraternité. Plusieurs vols l’amènent à passer du temps à Schefferville et à Blanc Sablon. Elle aime cette période de sa vie où elle peut aisément pêcher et s’adonner à différentes activités extérieures.
« Être pilote, au début, ce n’est pas facile. Il n’y a rien là de bien prestigieux. Il faut souvent se lever très tôt le matin pour aller faire chauffer les moteurs, faire le plein d’essence, charger les bagages, analyser le plan de vol, accueillir les passagers, même nettoyer l’avion. » Elle pouffe de rire en prononçant ces mots : « Il faisait tellement froid à bord de l’Embraer 110 que je portais des bas chauffants! Au début, on travaille fort, mais j’ai adoré l’expérience, même si c’était la partie la plus difficile. Il faut être passionné! »
Aujourd’hui, commandante chez Jazz, Isabelle raconte qu’elle a travaillé pour quatre compagnies avant d’en arriver là. Elle me révèle qu’elle était très souvent la seule femme pilote au début de sa carrière. En 1998 et 1999, elle pilote l’ATR-42 pour Inter-Canadien. En 1999, alors qu’elle apprend qu’elle attend un enfant, elle se fait surprendre également par l’annonce de la faillite d’Inter-Canadien. C’e...

Table des matières

  1. PAGE DE COUVERTURE
  2. TITRE
  3. DROITS D’AUTEUR
  4. Dedication
  5. Remerciements
  6. TABLE DES MATIÈRES
  7. Avant-propos
  8. Un mot de Marcia Pilote
  9. Marie-Josée Blanchard – La femme aux projets bonheur
  10. Rachel Lapierre – Promouvoir la bonne action
  11. Lydiane St-Onge – La liberté à temps plein
  12. Brigitte Beaudoin – Une passionnée parmi les policiers
  13. Camille Chai – Une guerrière sans limite
  14. Johanne Lévesque – L’impressionnant parcours d’une intuitive
  15. Caroline St-Hilaire – Accéder au pouvoir pour changer les choses
  16. Anic Anderson – Femme de coeur et de résilience
  17. Marie-Claire Beaulieu et Isabelle Caron – Deux femmes aux commandes
  18. Karyne Arseneault – Il n’est jamais trop tard pour devenir ce que l’on aspire à être
  19. Jessey Déry – L’amour au coeur de l’entreprise
  20. Lysanne Richard – Viser le ciel
  21. Marcia Pilote – Vivre sa vie sans étiquette
  22. Natacha Watier – L’univers créatif d’une artiste
  23. Moana Lebel – Le futur dans la nature
  24. Rose Fierimonte – Pionnière de chantiers
  25. Caroline Codsi – Le parcours d’une féministe en mission pour la parité
  26. Dorothy Rhau – L’électron libre
  27. Johanne Lavoie – Changer le visage de la santé mentale
  28. Mylène Paquette – L’authentique aventurière
  29. Nancy Doyon – Changer le monde un enfant à la fois
  30. Brigitte Legault – Se laisser surprendre par les défis de la vie
  31. Jessika Lelièvre – L’évolution d’une grande leader
  32. Manon Séguin – Mélomane assumée
  33. Jennie Carignan – Contribuer à plus grand que soi
  34. Annie-Claude Roberge – Une histoire à raconter
  35. Stéphanie Méthé – Personnalité colorée, coeur bohème
  36. Élodie Bourgoin – Récolter les fleurs semées
  37. Cora Tsouflidou – À chacun son soleil
  38. Quatrième de couverture