Ce qui nous relie tome 2
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Ce qui nous relie tome 2

Vers un esprit transpersonnel

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Ce qui nous relie tome 2

Vers un esprit transpersonnel

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À propos de ce livre

N'avez-vous pas l'intuition, parfois, qu'il existe quelque chose de plus grand que nous et qui nous relie? C'Ă©tait aussi l'intime conviction de Gregory Bateson: « Quelle est la structure qui relie le crabe au homard et l'orchidĂ©e Ă  la primevĂšre? Et qu'est-ce qui les relie, eux quatre, Ă  moi? Et moi Ă  vous? » demandait-il. En quĂȘte de cette mystĂ©rieuse structure dynamique, d'une thĂ©orie de l'esprit, Dany Gerbinet nous invite Ă  nous relier au monde de maniĂšre pacifiĂ©e. Il nous montre l'interdĂ©pendance de tous les ĂȘtres. Cette interdĂ©pendance, qui est aussi au cƓur de la thĂ©rapie brĂšve stratĂ©gique et systĂ©mique, est illustrĂ©e par des cas cliniques. Cheminant de la biologie Ă  la cybernĂ©tique, de la communication des dauphins Ă  l'exploration de la conscience, il nous conduit aux rives du bouddhisme et du taoĂŻsme. Bienvenue sur la voie de l'ouverture au monde, Ă  vous-mĂȘme, aux autres - humains et non-humains -, et Ă  l'Esprit Transpersonnel.

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Informations

Année
2021
ISBN
9782356448972

I. L’origine d’une quĂȘte

Parmi les anciens, quelques-uns qui avaient atteint Ă  la connaissance suprĂȘme pensaient qu’il n’y a rien Ă  l’origine de l’Univers. D’autres, de connaissance moindre, estimaient qu’il y a quelque chose Ă  l’origine de l’Univers, mais que ce quelque chose ne comptait aucune dĂ©termination. D’autres, enfin, ayant atteint Ă  une connaissance encore moindre, considĂ©raient que ce quelque chose Ă©tait dĂ©terminĂ©, mais qu’il ignorait toute notion du bien et du mal.
L’apparition du bien et du mal altùre la notion du Tao.
Tchouang Tseu1
Voici la question : qu’est-qui nous relie ?
Quelle est la mystĂ©rieuse structure dynamique qui rĂ©alise cette opĂ©ration ? D’oĂč est venue Ă  Bateson cette Ă©trange idĂ©e de se lancer en quĂȘte de « la structure qui relie » ?
Pour le comprendre, il nous faut nous tourner vers l’Ɠuvre de son pĂšre, William Bateson, l’un des plus importants biologistes de sa gĂ©nĂ©ration.
Le territoire dans lequel a germĂ© chez les Bateson l’idĂ©e d’une structure qui relie est la biologie. PĂ©nĂ©trons-y.

1. WILLIAM BATESON2 OU LA QUÊTE DES LOIS DE LA FORME

Biologiste de haut niveau, William Bateson est lui-mĂȘme un homme en quĂȘte. En cette fin de XIXe siĂšcle, la biologie est une science encore jeune. Elle vient pourtant de fomenter une rĂ©volution cosmologique. Les thĂ©ories Ă©volutionnistes font vaciller sur leurs bases nos conceptions de l’homme, du monde et de Dieu.
Le diffĂ©rend n’oppose pas seulement les Ă©volutionnistes aux crĂ©ationnistes, mais aussi, Ă  l’intĂ©rieur mĂȘme du camp Ă©volutionniste, les lamarckiens aux darwiniens. Il porte sur le principe de l’évolution. William Bateson cherche Ă  en prĂ©ciser le fondement. Il estime – Ă  juste titre – que la thĂ©orie lamarckienne contient des erreurs, et selon lui, le principe darwinien de la sĂ©lection naturelle laisse certaines questions en suspens.
Insatisfait d’une thĂ©orie comme de l’autre, il cherche une base capable d’unir et de complĂ©ter les deux approches. Darwin et Lamarck affirmant l’un comme l’autre que l’évolution procĂšde par variations progressives de la forme organique, il s’agit pour lui de trouver les lois qui rĂ©gissent ces transformations. Sa quĂȘte sera celle des lois de la forme.
Son point de vue est celui de la morphologie : Il observe que les organismes vivants prĂ©sentent tous une structure externe organisĂ©e autour d’axes de symĂ©trie. Le corps humain, par exemple, prĂ©sente des axes de symĂ©trie autour desquels les organes s’articulent par paire, dont chaque membre apparaĂźt comme le reflet en miroir de l’autre (la main gauche par rapport Ă  la droite, par exemple). Ces phĂ©nomĂšnes de symĂ©trie bilatĂ©rale (ou de symĂ©trie radiale, comme chez l’étoile de mer), lui paraissent une caractĂ©ristique du vivant. Il en tire une loi qui portera son nom.
Voici ce qu’en dit son fils, Gregory Bateson, bien plus tard, alors qu’il s’efforce de replacer cette « loi de Bateson » dans sa propre perspective thĂ©orique : Il y a environ quatre-vingts ans, mon pĂšre, William Bateson, avait Ă©tĂ© fascinĂ© par les phĂ©nomĂšnes de symĂ©trie et de rĂ©gularitĂ© mĂ©tamĂ©rique qu’on peut observer dans la morphologie des animaux et des plantes. Bien qu’il soit difficile aujourd’hui de dĂ©finir les motifs de cette attirance, on peut nĂ©anmoins supposer qu’il espĂ©rait que l’étude de ces phĂ©nomĂšnes pourrait lui fournir les bases d’une conception nouvelle de la nature du vivant : il soutenait, avec raison, que la sĂ©lection naturelle ne suffisait pas Ă  dĂ©terminer, Ă  elle seule, la direction des variations des changements Ă©volutifs, et qu’on ne pouvait mettre la genĂšse des variations sur le seul compte du hasard. (
) Dans le langage d’aujourd’hui, nous dirions qu’il Ă©tait Ă  la recherche d’un certain ordre dans les caractĂšres du vivant, d’un ordre qui tĂ©moigne de ce que les organismes Ă©voluent et se dĂ©veloppent dans le cadre de systĂšmes cybernĂ©tiques (
) il a tentĂ© une classification des diffĂ©rentes sortes de modifications qu’il a pu observer. Nous ne nous arrĂȘterons pas sur cette classification, mais plutĂŽt sur la gĂ©nĂ©ralisation qu’il a pu en tirer, et qui constitue une vĂ©ritable dĂ©couverte : il s’agit de ce qui fut appelĂ© « la loi de Bateson », qui demeure encore aujourd’hui un des mystĂšres de la biologie (
) BriĂšvement et simplement rĂ©sumĂ©e, cette loi de Bateson s’énoncerait ainsi : Lorsqu’un appendice asymĂ©trique (par exemple la main droite) est redoublĂ©, le membre rĂ©sultant de cette rĂ©duplication prĂ©sentera une symĂ©trie bilatĂ©rale et se composera de deux parties, dont chacune sera le reflet spĂ©culaire de l’autre, et qui seront disposĂ©es de telle sorte que l’on pourrait imaginer entre elles un plan de symĂ©trie.3
Selon William Bateson, la thĂ©orie darwinienne pose problĂšme sur au moins un point : le principe de la sĂ©lection naturelle ne permet pas de rendre compte de maniĂšre satisfaisante de l’apparition de caractĂšres nouveaux. Pour Darwin, ces mystĂ©rieuses variations se produisent par hasard. Ensuite, les plus adaptatives sont transmises Ă  la descendance, en un processus continu. Tout comme Einstein refusait d’admettre que le hasard puisse jouer un rĂŽle en physique, William Bateson n’accepte pas qu’il intervienne dans les processus Ă©volutifs4.
Par ailleurs, il soutient que l’évolution est un processus discontinu. On trouve ici un Ă©cho du dĂ©bat entre les physiciens partisans de la continuitĂ© (les non-atomistes, puis les tenants des thĂ©ories ondulatoires) et les dĂ©fenseurs de la discontinuitĂ© (les sauts quantiques)5. Et ce dĂ©bat sur le caractĂšre continu ou discontinu des processus de changement, nous le retrouverons chez les cybernĂ©ticiens cherchant Ă  crĂ©er les premiers ordinateurs par analogie avec le fonctionnement du cerveau humain : certains, comme Wiener, plaidaient pour un codage analogique (donc continu) de l’information, d’autres, comme von Neumann, pour un codage digital (donc discontinu).
C’est alors que William Bateson prend connaissance de l’ancienne dĂ©couverte d’un obscur moine tchĂšque tombĂ© dans l’oubli : Gregor Mendel. Cette trouvaille lui fait l’effet d’une rĂ©vĂ©lation. En effet, ce que Darwin a vainement cherchĂ© tout autour du monde, un de ses contemporains, moine discret, fils de paysans6, l’a dĂ©couvert dans le jardin de son monastĂšre, en cultivant tranquillement des petits pois.
À l’époque de Darwin, la thĂ©orie dominante est celle du mĂ©lange des sangs : tel individu prĂ©sente tel caractĂšre parce que son sang est composĂ© pour moitiĂ© de celui de son pĂšre et pour moitiĂ© de celui de sa mĂšre : on a longtemps parlĂ© de « sang mĂȘlĂ©s » pour dĂ©signer des individus mĂ©tissĂ©s. C’est une hypothĂšse basĂ©e sur la continuitĂ©.
Mendel, lui, part d’une hypothĂšse fondĂ©e sur la discontinuitĂ© : il considĂšre les caractĂšres hĂ©rĂ©ditaires isolĂ©ment, un peu comme des billes qu’on prendrait de deux seaux sĂ©parĂ©s pour les placer dans un troisiĂšme.
Il procĂšde donc Ă  des croisements d’individus prĂ©sentant des caractĂšres spĂ©cifiques (la couleur des graines, la forme de la gousse, etc.).
Il observe que les hybrides ainsi obtenus prĂ©sentent certes des caractĂšres des deux « parents », mais certains de ces caractĂšres ne rĂ©apparaissent qu’aprĂšs avoir « sautĂ© » une gĂ©nĂ©ration. Il trouve l’explication de ce phĂ©nomĂšne : certains caractĂšres sont dominants, d’autres rĂ©cessifs, et leur combinaison permet d’expliquer ses constatations expĂ©rimentales.
Mendel vient de trouver la clĂ© de voĂ»te de la thĂ©orie de l’évolution. Et, sans bien s’en rendre compte, de jeter les bases d’une science nouvelle, promise Ă  un destin extravagant : la gĂ©nĂ©tique. En 1865, il publie les rĂ©sultats de ses recherches. Mais il ne suffit d’ĂȘtre un dĂ©couvreur gĂ©nial pour ĂȘtre reconnu par la communautĂ© scientifique. Mendel ne peut se prĂ©valoir que du titre de moine, aussi ses contemporains n’accordent-ils aucune importance Ă  ses recherches. Il a beau Ă©tendre ses expĂ©rimentations Ă  quatorze espĂšces de plantes et confirmer Ă  chaque fois sa thĂ©orie, ses communications sont relĂ©guĂ©es aux oubliettes de la science pour des dĂ©cennies. Mendel meurt totalement mĂ©connu.
Il faut attendre Hugo De Vries7 pour que l’on reconnaisse la vĂ©ritable ampleur de ses dĂ©couvertes. De Vries se livre lui aussi Ă  des expĂ©riences sur les vĂ©gĂ©taux et se trouve fort proche des conclusions de Mendel lorsqu’il prend connaissance des recherches de ce dernier. Il comprend que loin de ne concerner que les petits pois, les conclusions du moine peuvent s’étendre Ă  l’ensemble du rĂšgne vĂ©gĂ©tal, animal, et Ă  l’homme lui-mĂȘme.
Il procĂšde Ă  de nouvelles vĂ©rifications expĂ©rimentales, qui confirment toutes la validitĂ© des lois de Mendel. Mais il constate aussi une chose Ă©trange : des caractĂšres nouveaux, inexistants chez leurs ascendants, apparaissent chez certains individus. De Vries explique ce phĂ©nomĂšne par le concept de mutation gĂ©nĂ©tique. C’est un apport important aux thĂ©ories Ă©volutionnistes. Il amĂ©liore l’hypothĂšse darwinienne des caractĂšres nouveaux apparaissant par hasard. Il permet de rendre compte de façon plus satisfaisante de la diffĂ©renciation des espĂšces et de la naissance d’espĂšces plus adaptĂ©es.
C’est ici que nous retrouvons William Bateson. De Vries et lui sont amis. C’est par De Vries qu’en 1900 William dĂ©couvre les travaux de Mendel. Il se rend compte que les deux thĂ©ories, celle de l’évolution et celle, complĂštement mĂ©connue, de l’hĂ©rĂ©ditĂ©, ont coexistĂ© durant des dĂ©cennies. Il comprend qu’en articulant les lois de Mendel au darwinisme, on obtient une thĂ©orie de l’évolution bien plus complĂšte. Cette rĂ©vĂ©lation l’incite Ă  une dĂ©cision radicale : il renonce Ă  ses propres recherches et se consacre, pour le restant de ses jours, Ă  dĂ©velopper le mendĂ©lisme. Il baptise cette nouvelle science, dont il devine l’immense destin, du nom de gĂ©nĂ©tique.8 Et lorsqu’en 1904 naĂźt son troisiĂšme fils, il le prĂ©nomme Gregory en hommage au FrĂšre Gregor.
Rien ne dit que Gregory pensait Ă  sa propre famille lorsqu’il Ă©crivit « effets du but conscient sur l’adaptation humaine »9, pourtant son propre destin et celui, tragique, de ses frĂšres, en constituent une puissante illustration. Car le but conscient de William Bateson fut clairement que ses fils prennent le relais de ses propres recherches
Sa volontĂ© de transmission s’exerce d’abord sur son fils aĂźnĂ©, John. Mais le cours des choses en dĂ©cide autrement : fauchĂ© par un obus, John meurt quelques jours avant l’armistice de 1918.
Le second, Martin, n’entend pas se plier au projet paternel.
Il veut suivre sa propre voie, se consacrer Ă  la poĂ©sie et Ă  la dramaturgie. Mais pour son pĂšre, ne compte que la grande Ɠuvre d’art, seule valeur supĂ©rieure Ă  la science. Il admire profondĂ©ment William Blake et Samuel Butler. À ses yeux, Martin n’a pas leur Ă©toffe. Mais la gr...

Table des matiĂšres

  1. Couverture
  2. Titre
  3. Copyright
  4. Sommaire
  5. Le Manuscrit
  6. Introduction
  7. Présentation
  8. I. L'origine d'une quĂȘte
  9. II. La cybernétique
  10. III. Changement de paradigme pour penser l'Esprit : de l'énergie à l'information
  11. IV. La thérapie stratégique
  12. V. L'esprit selon Bateson
  13. VI. Conclusions
  14. Bibliographie