La gestion philanthropique, 2e édition
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La gestion philanthropique, 2e édition

Guide pratique pour la collecte de fonds

  1. 236 pages
  2. French
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La gestion philanthropique, 2e édition

Guide pratique pour la collecte de fonds

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À propos de ce livre

Le secteur de la philanthropie se développe et se professionnalise. L'improvisation cède la place à des stratégies et à des tactiques qui ont fait leur preuve. Des méthodes éprouvées de collecte de fonds sont dorénavant appliquées, et leur rendement est mesuré avec une rigueur sans précédent. Les attentes des donateurs sont par ailleurs plus élevées que jamais: ils s'attendent à ce que les organismes caritatifs gèrent avec compétence l'argent qu'ils leur confient et consacrent la plus grande part de leurs ressources aux activités charitables.L'objectif de cet ouvrage est d'aider les professionnels et les bénévoles des organismes de bienfaisance à atteindre un haut niveau d'efficacité et d'efficience dans leurs démarches de sollicitation. Présentant les rudiments des principaux programmes de collecte de fonds et offrant des conseils pour favoriser la réussite des activités de financement, l'auteur répond aux nombreuses questions que se posent les personnes engagées en philanthropie. Quelles sont les clés du succès de chacune des méthodes de sollicitation?? Comment aborder les chefs d'entreprise?? Quels sont les éléments de base d'une demande de financement adressée à une fondation privée?? Toutes les dimensions relatives à la gestion philanthropique sont traitées, de l'organisation d'un événement-bénéfice à la mise en place d'un programme de dons planifiés. Plus particulièrement, la 2e édition de La gestion philanthropique présente des données statistiques mises à jour en 2018 et aborde de nouveaux aspects, notamment les règles de l'Agence du revenu du Canada pour délivrer les reçus aux donateurs et les sujets d'actualité qui intéressent le milieu de la philanthropie au début de la décennie 2020 (par exemple la collaboration entre organismes et l'après COVID-19).Daniel Lapointe (M.B.A., École des Hautes Études commerciales?; M.A., sciences politiques, Université du Québec à Montréal) dirige depuis plus de 25 ans des associations sans but lucratif des secteurs jeunesse, financier, culturel et de la santé telles que Katimavik, l'Institut canadien des actuaires, la Société canadienne de l'hémophilie et La Magnétothèque. Il enseigne au certificat en gestion philanthropique de l'Université de Montréal.

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Informations

Année
2021
ISBN
9782760554306
CHAPITRE 1/
Un portrait sommaire de la philanthropie au Québec
L’auteur tient à remercier madame Gabrielle Payette-Hébert, qui a collaboré à ce chapitre.
La qualité d’une société se mesure en grande partie par la santé de sa société civile et des organismes sans but lucratif qui la composent. C’est notamment en créant et en soutenant des organisations dont la vocation vise à promouvoir le mieux-être de la collectivité que les citoyens contribuent à bâtir une société dynamique et équitable.
Les organismes de bienfaisance sont au cœur de plusieurs secteurs comme la santé, l’éducation et les arts, pour ne citer que quelques exemples. Ils incarnent la prise en charge par les citoyens des affaires qui les touchent de près. Les organismes caritatifs représentent le désir des citoyens de se responsabiliser et de prendre en mains leurs affaires. Notons qu’il existe 86 234 organismes de bienfaisance au Canada, selon les données de 2018 de l’Agence du revenu du Canada (ARC).
Les citoyens s’investissent dans les organisations sans but lucratif, comme donateurs ou comme bénévoles, afin d’agir dans le sens de leurs convictions et de contribuer au progrès social. Certains citoyens soutiennent les banques alimentaires qui soulagent le quotidien des plus miséreux, d’autres, la recherche médicale qui vise à éradiquer la maladie. Dans un cas comme dans l’autre, l’action s’inscrit dans une prise de conscience visant à faire ce qui est à notre portée pour cheminer vers un mieux-être collectif.
De plus en plus, les Québécois réalisent que la responsabilité de financer les solutions aux diverses problématiques ne revient pas seulement à l’État. Par leurs dons philanthropiques et par leur bénévolat, les Québécois s’investissent directement et ne s’en remettent plus seulement aux gouvernements pour régler les problèmes.
Quel portrait pouvons-nous tracer de la philanthropie à l’heure actuelle au Québec? Qui soutient les causes charitables? Quels sont les secteurs soutenus?
1/ Les principales causes soutenues
Les Québécois s’investissent dans des milliers d’organismes caritatifs provenant de plusieurs secteurs. Les causes soutenues au Québec peuvent se regrouper en un certain nombre de catégories principales, en l’occurrence les arts, la santé, les services sociaux, la jeunesse, l’environnement, l’éducation, la religion, les sports et l’aide au développement international.
1.1/ Les arts et la culture
Ces domaines dépendent toujours de la générosité de leurs donateurs. Sauf pour de rares exceptions, les manifestations artistiques ne sont tout simplement pas rentables du point de vue commercial. Le théâtre, le cinéma ou la danse ne peuvent pas survivre sans l’aide de l’État ou de donateurs privés. Il existe une longue tradition de soutien aux arts. Des fleurons de notre culture, l’Orchestre symphonique de Montréal et Les Grands Ballets canadiens, comptent invariablement sur la générosité de donateurs privés et de l’État pour assurer leur survie. Les responsables des organismes culturels offrent aux clients et aux abonnés de leur programmation la possibilité de s’associer à leur développement par le biais d’un partenariat philanthropique. Le spectateur d’une représentation ou l’abonné à la programmation saisonnière peut alors devenir un donateur et aider l’organisation à poursuivre sa mission culturelle.
Par ailleurs, rappelons que le rayonnement de nos institutions culturelles engendre en retour des effets bénéfiques sur le plan économique. Le soutien philanthropique profite bien entendu au secteur auquel il est destiné, mais il entraîne également des retombées positives pour l’ensemble de la société.
1.2/ La santé et l’éducation
La philanthropie dans les secteurs de la santé et de l’éducation a connu un essor considérable au cours des dernières années.
Dans le domaine de la santé, un nombre important de nouvelles fondations, notamment des fondations hospitalières, a vu le jour. Ces dernières s’ajoutent aux fondations établies depuis longtemps ainsi qu’aux organismes liés à une maladie ou à une déficience, comme la Fondation canadienne du rein, les sociétés Alzheimer et l’INCA, pour n’en nommer que quelques-uns.
Dans le registre des organisations récemment établies, citons à titre d’exemple la Fondation Jeunes en tête, vouée à combattre la dépression et l’anxiété chez les jeunes. Du côté des fondations plus anciennes, il y a la Fondation de l’Institut de cardiologie de Montréal, créée il y a un demi-siècle et dont les activités de collecte de fonds sont fermement enracinées au Québec.
En réponse aux contraintes budgétaires gouvernementales, la philanthropie devient progressivement une source de financement de base pour les activités courantes des hôpitaux. La recherche scientifique compte elle aussi de plus en plus sur la générosité de donateurs pour la poursuite de ses activités.
Le secteur de l’éducation, quant à lui, a vu émerger des campagnes majeures parmi les plus impressionnantes, comme celle de l’Université McGill, dont l’objectif se situe à deux milliards de dollars.
Le soutien des anciens à l’endroit de leur alma mater gagne en popularité au Québec, à l’instar de ce qui se voit depuis longtemps aux États-Unis, par exemple. Les diplômés du Québec reconnaissent de plus en plus qu’ils ont une responsabilité à l’égard de la mission de leur université et qu’il est normal pour les anciens de redonner quelque chose à l’institution qui leur a fourni les assises de leur carrière.
1.3/ Les services sociaux et communautaires
Dans la catégorie des services sociaux et communautaires se retrouvent les organismes dont la mission vise à soulager la pauvreté et à intervenir sur des problématiques sociales. C’est notamment la vocation que se donne Centraide, l’organisation vouée à recueillir des fonds et à les distribuer à des organismes communautaires qui cherchent à améliorer le sort des populations démunies et marginalisées. Centraide est structurée en plusieurs régions au Québec. Centraide du Grand Montréal, le plus imposant parmi tous les Centraide, vient en aide à des centaines d’organisations, dont certaines sont bien connues, comme Suicide Action Montréal, le Centre de référence du Grand Montréal, le Centre d’action bénévole de Montréal et le Centre des femmes de Montréal.
1.4/ La jeunesse
Les organismes de bienfaisance de la catégorie jeunesse incluent les Maisons de jeunes, les Carrefours jeunesse-emploi et les autres organisations semblables. Parfois, les organismes voués à la jeunesse touchent plus d’une problématique, comme c’est le cas pour la Fondation Tel-jeunes, qui revêt également une dimension propre aux services sociaux, puisqu’elle cherche à prévenir le suicide.
1.5/ L’environnement
Les organisations qui interviennent sur la problématique de l’environnement jouissent d’une attention médiatique plus grande que jamais et leurs activités de collecte de fonds rejoignent un public sans cesse grandissant, en particulier celui composé des plus jeunes. Qu’il suffise de mentionner Équiterre et la Fondation David Suzuki, des organisations phares en environnement, un secteur peu connu il y a 30 ans, mais qui aujourd’hui jouit d’une notoriété certaine.
1.6/ Le développement international
Le secteur des causes liées au développement international connaît également un intérêt croissant. Le soutien des donateurs est toutefois le plus souvent lié aux catastrophes naturelles qui affligent périodiquement certains pays, comme les incendies dévastateurs de 2020 en Australie ou le tremblement de terre de 2010 en Haïti.
1.7/ Les sports
Le secteur des sports comprend notamment des organisations vouées à la promotion du sport amateur, telle la Fondation de l’athlète d’excellence du Québec. Parfois, les organisations sportives touchent d’autres aspects, comme c’est le cas pour l’Association québécoise des sports en fauteuil roulant, qui favorise la pratique sportive en fauteuil roulant au bénéfice des personnes ayant une limitation physique.
1.8/ Le secteur religieux
Au Québec comme au Canada, ce secteur obtient une grande proportion des dollars philanthropiques. Selon l’Institut de la statistique du Québec, plus du tiers (34%) des dons de bienfaisance de la population québécoise sont dirigés vers des organismes dont les activités sont liées à la religion.
En terminant, mentionnons qu’il existe bien entendu certaines causes, comme la protection des animaux, qui ne peuvent être intégrées dans l’une ou l’autre des catégories principales énumérées précédemment, mais qui profitent néanmoins de la générosité d’une partie des donateurs. Même des quotidiens comme Le Devoir et La Presse investissent désormais le créneau de la philanthropie pour assurer leur pérennité.
2/ Les Québécois moins généreux?
En matière de dons de charité, les données de Statistique Canada et de l’Agence du revenu du Canada (ARC) montrent que les Québécois donnent moins aux organismes de bienfaisance que les autres Canadiens. Ce constat est souligné d’une année à l’autre par les experts du milieu de la philanthropie. Les médias d’information relaient la nouvelle et cherchent à comprendre pourquoi il en est ainsi.
Les données officielles et les résultats des sondages scientifiques le confirment, les Québécois donnent moins que les autres Canadiens. Force est de constater que les Québécois sont tout simplement moins enclins à puiser à même leurs ressources personnelles pour soutenir financièrement les causes charitables qui sollicitent leur aide.
Nous devons toutefois replacer ce constat dans un contexte plus large et mettre en lumière certaines particularités du Québec. D’une part, il faut garder à l’esprit qu’il existe tout de même une tradition philanthropique au Québec, dans le milieu anglophone bien entendu, mais aussi dans le milieu francophone. D’illustres familles comme les Desmarais, Chagnon et Coutu, qui ont très bien réussi en affaires au cours des dernières décennies, encouragent depuis longtemps de nombreuses œuvres de bienfaisance grâce à des dons philanthropiques substantiels. D’autre part, l’État québécois a instauré, plus particulièrement depuis les années 1960, de nombreuses mesures sociales afin de répondre aux besoins de la collectivité. La Révolution tranquille a vu l’État reprendre le rôle que jouaient jusqu’alors les communautés religieuses, notamment dans les secteurs de la santé et de l’éducation.
Par leurs choix de société, les Québécois ont vu leurs gouvernements provinciaux successifs utiliser une portion non négligeable de leurs impôts pour doter la société québécoise d’impressionnants programmes de soutien. L’omniprésence de l’État-providence semble avoir eu pour effet d’inciter les citoyens à se déresponsabiliser, les incitant davantage à réclamer l’intervention de l’État qu’à prendre les choses en main dans une perspective philanthropique pour financer les solutions aux diverses problématiques sociales.
Les habitudes philanthropiques des Québécois tendent toutefois à se modifier. Le don se fait plus fréquent et les activités de financement des organismes caritatifs sont reçues avec plus d’ouverture. Dans un avenir pas trop lointain, le Québec sera fort probablement doté de nouvelles coutumes philanthropiques.
Qu’à cela ne tienne, les données de Statistique Canada sont éloquentes au sujet du fossé qui sépare les Québécois et les autres Canadiens en matière de dons philanthropiques. Comme nous pouvons le voir dans le tableau 1.1, le montant moyen des dons des Québécois en 2018 ne représente que 41% de celui des Ontariens et 27% de celui des Albertains.
TABLEAU 1.1/ Montants moyens des dons annuels par province en 2018, 15 ans et plus
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Source: Statistique Canada, Enquête sociale générale – Dons, bénévolat et participation (cycle 33), 2018.
Les données de l’Agence du revenu du Canada, produi...

Table des matières

  1. Couverture
  2. Page légale
  3. Table des matières
  4. Remerciements
  5. Liste des figures et tableaux
  6. Liste des sigles et acronymes
  7. Introduction
  8. Chapitre 1/ Un portrait sommaire de la philanthropie au Québec
  9. Chapitre 2/ Les notions fondamentales en gestion philanthropique
  10. Chapitre 3/ Le marketing relationnel (le publipostage, le télémarketing et les courriels)
  11. Chapitre 4/ L’événement-bénéfice
  12. Chapitre 5/ Les dons et les commandites d’entreprises ainsi que les partenariats commerciaux
  13. Chapitre 6/ Les fondations privées et publiques
  14. Chapitre 7/ Les dons majeurs et les dons planifiés
  15. Chapitre 8/ La campagne majeure
  16. Chapitre 9/ Cadre administratif d’un organisme de bienfaisance
  17. Chapitre 10/ Des sujets d’actualité
  18. Annexes
  19. Bibliographie
  20. Quatrième de couverture