J'ai perdu ma montre au fond du lac, n. éd.
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J'ai perdu ma montre au fond du lac, n. éd.

Retrouver la tranquillité pour mieux gérer, mieux vivre

  1. 270 pages
  2. French
  3. ePUB (adapté aux mobiles)
  4. Disponible sur iOS et Android
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J'ai perdu ma montre au fond du lac, n. éd.

Retrouver la tranquillité pour mieux gérer, mieux vivre

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À propos de ce livre

Les meilleurs leaders ne perdent pas de temps à remuer ciel et terre. Ils savent cultiver leur tranquillité intérieure. Ils l'ont appris: plus ils sont tranquilles, plus ils sont performants.Que se passe-t-il lorsque votre montre glisse de votre poignet et tombe au fond d'un lac? Vous vous agitez. L'eau se brouille. Vous vous énervez. Vous tombez sur les nerfs de tout le monde! Et s'il suffisait de se calmer, d'attendre que l'eau redevienne limpide pour y voir plus clair?La nouvelle édition revue et augmentée de J'ai perdu ma montre au fond du lac vous fait explorer les voies du courage, de l'humilité, de l'amour et de la création pour calmer l'ego qui crie en vous et accéder à votre autorité intérieure. Son cadeau ultime: tout plein de clés pour goûter la sérénité et réduire la distance entre ce que vous êtes et ce que vous voudriez être; entre ce que vous faites et ce que vous voudriez faire; entre ce que vous avez et ce que vous voudriez avoir.

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Informations

Année
2019
ISBN
9782897588328

1. LE COURAGE

L’appel du Héros

Pendant de nombreuses années, j’ai travaillé fort à devenir le leader qu’on voulait que je sois, ce qui m’a parfois obligé à agir à l’encontre de ma nature parce que celle-ci ne convenait ni aux attentes de mes patrons ni aux modèles des écoles de gestion. J’ai dépensé une énergie folle à analyser pendant des heures le passé, alors que ma nature me disait plutôt de regarder rapidement le chemin parcouru pour mieux agir dans le présent. Pourquoi ai-je accepté de me transformer et de me conformer ainsi ? Parce que je voulais être aimé, apprécié, promu. Au fond, je souhaitais être parfait, ne pas avoir besoin des autres. Conditionné par cet environnement, j’ai naturellement demandé à mes équipes de se conformer de la sorte elles aussi.
Pourtant, l’énergie nécessaire à une telle rectitude est si monumentale ! Et puis, travailler sur ses faiblesses, et nier sa nature, a ses limites. D’autant qu’être soi-même est tellement plus apaisant. Mais la route pour y arriver demande du courage, celui d’entreprendre la découverte de soi. Car, pour devenir soi-même, il faut d’abord savoir qui on est.
Dans ce chapitre, nous apprendrons à nous connaître. Pour ce faire, nous naviguerons ensemble parmi ces éléments qui composent l’identité d’un être humain, du moins ceux que j’ai explorés.
Les écoles de gestion nous enseignent à faire le PODC (planifier, organiser, décider, contrôler), mais plusieurs ont commencé à se réinventer. Nous allons maintenant explorer comment être dans ce qu’on fait.
Qu’est-ce qu’un patron selon la vision traditionnelle ? Il se limite souvent à la somme de ses forces et de ses faiblesses. Et les faiblesses, on dit qu’il faut les cacher ou les éliminer. Nous les appelons d’ailleurs des « pistes d’amélioration ». Maintenant, je vois cela autrement.
Nous sommes tellement plus que cela : nous caressons des rêves, semons et dissipons des doutes, surmontons nos peurs, canalisons nos passions, partageons notre émerveillement et, parfois même, nous manifestons notre indignation… De plus, nous apprenons à reconnaître nos valeurs – ce en quoi on croit, ce qui est important à nos yeux – pour vivre en cohérence avec soi-même (en bon Saguenéen, je dirais, pour que nos babines suivent nos bottines). Ainsi, chacune des paroles qu’on prononce et chacun des gestes qu’on pose refléteront ce qu’on est.
Cette façon de vivre en cohérence, c’est ce que j’appelle « habiter ses gestes, habiter sa vie ». Cela signifie, pour moi, être présent à mon environnement, aux autres, à ce que je suis et dans ce que je fais. Par exemple, est-ce que j’habite vraiment mes « Comment ça va ? » du matin plutôt que de demander mécaniquement à tout un chacun comment il va ? Est-ce que je prends le temps de ralentir et de m’intéresser vraiment à la réponse de chacun de mes interlocuteurs ?
Depuis que je suis conscient de cette mauvaise habitude, il me vient des fous rires en pensant au nombre de personnes qui me demandent « Comment ça va ? » et qui se foutent carrément de la vraie réponse que je m’apprête à leur donner. Puis, à mesure qu’on commence à habiter nos gestes, nos « Comment ça va ? » se transforment en « Comment vas-tu ce matin ? », « Comment te sens-tu ? ».
Pourquoi est-ce si difficile d’habiter nos gestes ? Parce qu’ils dévoilent qui nous sommes. Et accepter de dévoiler sa vraie personnalité comporte des risques : se révéler être en marge de la ligne de parti ou de pensée, ou dévoiler ses limites et courir alors le risque qu’on décide de nous remplacer.
J’ai l’impression que, durant toute notre vie, on tente de se conformer pour être reconnu, promu, aimé. Pourtant, si je vous demande « Qui admirez-vous le plus au monde ? », vous me répondrez fort probablement : « Quelqu’un de vrai, d’authentique. » Pourquoi, d’un côté, admirons-nous les personnes vraies et, de l’autre, tentons-nous de nous conformer aux conventions et usages, quitte à nier ce que nous sommes et nos convictions ? Peut-être admirons-nous nos modèles parce que, justement, ils ont le courage d’être eux-mêmes ; notamment de sortir du rang de moutons qui se suivent sans se poser de questions, au risque de se jeter à l’eau.
Selon moi, agir constitue une façon de s’exprimer. Nos gestes en disent long sur nous. Notre amie, la chercheure et auteure Laure Waridel, illustre cela de manière éloquente lorsqu’elle parle de notre comportement de consommateur.
Elle dit : « Acheter, c’est voter. » Tout comme les produits qu’on consomme révèlent qui on est, notre style de gestion peut dévoiler certaines de nos valeurs et de nos croyances.
Plusieurs dirigeants d’entreprises différentes m’ont invité à dialoguer du pouvoir d’action avec eux et leurs équipes. Pourquoi ? À la suite de sondages internes, leurs employés avaient exprimé combien ils souffraient d’un manque de liberté pour agir selon leurs propres inspirations et prendre des décisions par eux-mêmes.
En répondant à ce sondage, ces employés avaient exprimé vouloir sortir des politiques établies, prendre des initiatives, oser une certaine marginalité pour satisfaire un client, créer un précédent pour s’adapter à la situation particulière d’un employé… Au fond, ce que les employés avaient manifesté, c’est à quel point, en général, on semble faire peu appel à leur intelligence. Et combien on semble faire peu confiance à leur capacité à trouver des solutions adéquates, voire à mettre en place des mesures adaptées aux situations particulières qu’ils rencontrent sans cesse au quotidien. Ils ont l’impression que les dirigeants ont une peur bleue de déroger aux conventions et qu’à trop vouloir protéger leurs arrières, ceux-ci ressentent le besoin de tout contrôler.
Je partage le sentiment de ces employés : nous baignons de plus en plus dans une culture d’exécution. Il nous manque de place pour réfléchir par nous-mêmes et prendre des décisions sans que nous soyons obligés de les faire valider par quatre niveaux hiérarchiques.
Comme je l’ai rappelé plus tôt, agir, c’est s’exprimer. Mais avant de pouvoir agir, il faut d’abord réfléchir ; en effet, pour exprimer une chose précise, il faut d’abord savoir ce qu’a à dire la personne qu’on est. Or, à mon sens, ce qui précède le pouvoir d’agir, c’est le courage d’être. Il n’y a pas 56 façons de s’y prendre pour passer à l’action : j’assume d’abord ce que je suis et ce que je pense, et ensuite, j’agis en fonction de cette prise de conscience de moi-même.
Ainsi, dans une entreprise où chacun peut être lui-même, les employés n’hésiteront pas à énoncer des opinions, faire des gestes et prendre des décisions qui pourraient les révéler à leurs collègues et à la direction. C’est qu’ils savent qu’ils seront accueillis et respectés. À l’opposé, dans une culture hiérarchique où il y a peu de place pour l’exception, on préfère exécuter plutôt qu’agir. Exécuter signifie « faire ce que quelqu’un d’autre m’a dicté ». Une telle culture d’entreprise est sécurisante, car si on échoue, on peut toujours invoquer qu’on ne faisait qu’exécuter un ordre. En bon français, on appelle ça « protéger ses fesses » !
Pour ma part, bien au contraire, j’incite les organisations que j’accompagne dans leur démarche à réfléchir davantage, à développer une culture où chacun peut être ce qu’il est et agir en cohérence avec lui-même.
On demande aux gens d’agir. Or, pour pouvoir agir souverainement, il faut avoir confiance en soi. Mais comment se faire confiance si on est incapable d’être soi-même ?
Par ailleurs, on se demande aussi pourquoi si peu d’employés prennent des initiatives. Réponse : parce qu’au sein de plusieurs organisations, lorsqu’on prend des initiatives, on court souvent le risque de se faire taper dessus. Pourtant, ne devrait-on pas davantage se préoccuper d’évoluer dans une organisation harmonieuse, dans laquelle on partage des valeurs cohérentes avec ce qu’on est, plutôt que de se contenter d’exécuter ses tâches d’une manière rigoureusement conforme ?
On devrait accepter que tout le monde ne travaille pas de la même façon dans une organisation, mais ne jamais tolérer qu’on manque de respect et d’écoute envers un client. Nous blâmons trop souvent nos employés pour les mauvaises raisons. Cette fâcheuse habitude leur envoie le message que la procédure est plus importante que la relation de confiance que nous entretenons avec eux. Comble du ridicule, on les envoie suivre un séminaire de perfectionnement pour améliorer la relation qu’ils développent avec leurs clients !
Comme leader, il m’appartient avant tout d’accueillir qui je suis : me connaître, m’accepter et également reconnaître ma valeur. Et je suis d’autant plus utile quand je suis moi-même et que j’offre le meilleur… des talents que j’ai développés. J’influencerai par l’exemple et j’aurai le désir de laisser le même espace de liberté à ceux qui m’entourent.
Au fil des ans, je me suis concentré sur neuf éléments de mon identité : mes rêves, mes valeurs, mes talents, mes croyances, mes connaissances, mes peurs, mes étonnements, mes intentions, ma vulnérabilité et… mon ego.
Chaque fois que j’ose, avec courage, « habiter ma vie » d’un de ces éléments – par exemple, en assumant une de mes peurs ou en réalisant un des mes rêves –, je me sens « à la maison ». Je suis plus tranquille. Explorons ces neuf éléments.
Mes rêves
Dans son livre L’alchimiste3, Paulo Coelho écrit que lorsque vous avez le courage de la grandeur de votre rêve et le courage de le partager avec les autres, l’univers conspire pour que ce rêve se réalise – je suis d’accord avec lui. Vous trouvez ça « flyé » ? Oui, en effet, ça peut l’être pour certains. Pour le moment, acceptez simplement qu’il puisse en être ainsi. Du moins, acceptez de vous mettre dans cet état d’esprit.
Rappelez-vous un de vos rêves restés inassouvis : le café du coin que vous souhaitiez racheter, la maison de votre grand-mère que vous vouliez retaper, ou le chalet que vous pensiez construire sur le bord d’un lac. Ou peut-être avez-vous rêvé d’être un artiste ou de courir un marathon ? Écrire un bouquin ? Fabriquer vos propres sushis, votre vin maison, votre pesto, votre fromage ? Passer à la télé ? Or, avez-vous déjà pris la peine de faire part de ces rêves à quelqu’un ? Bien sûr, on a parfois des rêves un peu fous, et il existe toujours, hélas, un rabat-joie autour de nous pour nous dire qu’on rêve en couleur, que ça ne se réalisera jamais, que ça n’a pas d’allure, etc. Mais je vous le dis expressément : il faut absolument que vous partagiez vos rêves, même les plus fous, avec le plus de gens possible !
Laissez-moi vous parler de l’humoriste Julie Caron. Elle s’est produite quelques fois au Festival Juste pour rire. Mais avant de monter sur les planches, Julie travaillait chez Adecco Québec, la boîte de placement de personnel que j’ai animée. Un jour, elle nous a confié ceci : « Je rêve d’être humoriste. » À cette époque, elle était déjà l’humoriste du bureau, celle qui nous faisait rire et communiquait de la joie de vivre à nos clients. Mais Julie voulait davantage. « Je veux gagner ma vie en tant qu’humoriste, comme Yvon Deschamps, comme Daniel Lemire, comme Lise Dion ! » avait-elle ajouté.
De cette heureuse déclaration (bien sentie) de Julie, je retiens deux choses. Premièrement, je me souviendrai toujours de la clarté de Julie dans l’expression de son rêve : pas de demi-mesure, pas de « J’aimerais peut-être, un jour, si c’est possible… ». Une affirmation plutôt qu’une prière sans lendemain. Julie, comme peu d’autres, était consciente de son talent et de sa passion, deux éléments qui montrent la voie. De ce moment de vérité de Julie, je retiens, en deuxième lieu, le courage dont elle a dû faire preuve pour partager un rêve qui n’avait rien à voir avec son travail de l’époque. De fait, je trouve Julie courageuse, car, à la suite de sa révélation, j’aurais pu dire à son patron : « Écoute, n’investis pas trop en elle, elle ne restera pas longtemps parmi nous. »
Julie a pris un risque en nous dévoilant son rêve, mais cela lui a servi. Car, un an plus tard, au moment où nous tentions de réinventer notre façon de communiquer avec nos clients, le rêve de Julie nous est revenu en tête. Et si nous nous mettions à communiquer avec nos clients à travers l’humour ? Nous avons créé un poste sur mesure pour elle : « Comique senior classe 3. »
Pendant un an, Julie a fait de l’animation dans les salons de l’emploi auxquels nous participions. Il s’agissait certes d’une façon originale de nous distinguer de la concurrence et d’entrer en contact avec les clients potentiels. En nous mettant au service du rêve de Julie, notre entreprise a ajouté une corde à son arc. Bref, son courage lui a servi et nous a servis tout autant. Un an plus tard, Julie présentait un premier numéro au Festival Juste pour rire.
Parlez de votre rêve à quelqu’un dès aujourd’hui, d’autant qu’on ne sait jamais qui pourrait vous aider à le réaliser ni dans quelles circonstances. C’est pourquoi il faut réfléchir à votre rêve et saisir toutes les occasions de le partager.
Je pense à cette femme qui, à l’occasion de l’une de mes conférences, avait osé répondre devant tout le monde à la question Quel est votre rêve ? : « Danser avec mon mari dans la grande salle de bal du Château Frontenac. » Il y avait alors eu, dans la salle, un silence suivi de quelques ricanements. Puis quelque chose d’extraordinaire s’était produit. Une autre dame s’était levée et elle avait dit : « Mon fils travaille au restaurant du Château, je peux peut-être vous aider à réaliser votre rêve. » Après la rencontre, les deux dames s’étaient assises ensemble pour discuter de la façon de réaliser ce rêve. Quelques mois plus tard, la dame a enfilé sa plus belle robe et a dansé avec son conjoint dans la grande salle de bal du Château. Son courage lui aura donc servi.
Dans un des groupes de réflexion que j’anime se retrouvent côte à côte une directrice de mu...

Table des matières

  1. Couverture
  2. Copyright
  3. Page de titre
  4. Mot des auteurs
  5. Les eaux troubles
  6. 1. Le courage - L’appel du Héros
  7. 2. L’humilité - L’appel du Sage
  8. 3. L’amour - L’appel du Saint
  9. 4. La création - L’appel de l’Artiste
  10. Les eaux limpides