À l'ombre de la mine, tome 2
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À l'ombre de la mine, tome 2

Clara et Yuri

  1. 521 pages
  2. French
  3. ePUB (adapté aux mobiles)
  4. Disponible sur iOS et Android
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À l'ombre de la mine, tome 2

Clara et Yuri

Détails du livre
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À propos de ce livre

Au milieu des années 1950, les familles de Marek et Kristoff Rudenko, des immigrants ukrainiens installés au Québec quarante ans plus tôt, sont bien établies. Ils y vivent toujours dans leur Abitibi d'adoption avec leurs enfants, se relevant comme ils le peuvent des épreuves qui les ont marqués. Ce deuxième tome nous plonge dans les tourments vécus par la génération suivante, qui a ses propres combats à mener et ses drames à surmonter.De son côté, Yuri, le fils de Kristoff et de Jeanne, poursuit une quête désespérée pour connaître l'identité de ses véritables parents, une démarche qui pourrait exposer ses membres à une douleur inimaginable – un scandale, même. Clara, quant à elle, découvre que l'amour, aussi magique puisse-t-il être, peut aussi devenir un fardeau bien lourd à porter. Un apprentissage que vivront aussi Teodor et Victoria, chacun à leur manière…Amours impossibles, secrets de famille explosifs, dur labeur, grands espoirs: suite et fin d'une magnifique saga qui a séduit des milliers de lecteurs dès la parution du premier tome.

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Informations

Année
2019
ISBN
9782897586225

Chapitre 1

22 mai 1955
(16 ans après la fin du premier tome)
Les gens sortaient de l’église Saint-Sauveur-les-Mines, sur la 3e Avenue, en laissant échapper un discret soupir de soulagement.
— Pas trop tôt, grogna Yuri en lorgnant sa mère Jeanne, qui marchait quelques pas devant lui.
Comme il s’y attendait, la femme de 43 ans fronça les sourcils d’un air sévère. Mais en voyant le clin d’œil échangé entre son fils adolescent et son mari Kristoff, la jolie rousse comprit que les deux se moquaient d’elle et de sa pratique religieuse fervente.
— Oh vous deux… murmura-t-elle en levant un index ganté.
Mais comme toujours, ses yeux devinrent humides lorsqu’ils se posèrent trop longuement sur son grand garçon, qui atteignait déjà la taille de son père. Jamais depuis l’arrivée de cet enfant dans leur vie n’avaient-ils regretté leur choix ! Puisque Kristoff et elle n’arrivaient pas à concevoir, ils avaient adopté Yuri quelques jours après sa naissance, en juillet 1938. Jeanne renoua son foulard rose à son cou et s’apprêtait à dire autre chose lorsque les portes de l’église laissèrent passer le fils du défunt, Émilien Gontran. Du coin de l’œil, la femme aperçut aussitôt son épouse, Ann Polovitz, qui le suivait, et elle s’empressa de s’éloigner vers le trottoir. Moins elle voyait la Polonaise, mieux elle se portait. Depuis maintenant plusieurs années, les deux femmes n’avaient guère eu de contacts et Jeanne comptait maintenir cette distance. Le pied sur le parvis, l’homme glissa sans délai une cigarette dans sa bouche aux lèvres trop minces.
— Une bonne affaire de faite ! On va pouvoir passer à autre chose ! se réjouit Émilien en s’avançant près d’un groupe de mineurs venus soutenir l’un des leurs dans la douleur.
Mais les hommes de la mine Lamaque s’étaient vite rendu compte que le départ de Valérien Gontran, à près de 64 ans, n’était pas ressenti aussi difficilement qu’ils s’y attendaient par son fils cadet. Ce dernier avait pourtant travaillé toute sa vie auprès de son père dans les souterrains de la Lamaque. Quand son maigrichon paternel avait développé un cancer des poumons, deux ans plus tôt, il n’avait eu de cesse de rager contre les dirigeants de la mine à cause de son état, malgré les travaux d’amélioration de la ventilation effectués plus d’une décennie auparavant.
Émilien remonta son foulard sur le bas de son visage. Depuis l’explosion qui avait ravagé le côté gauche de sa tête, en décembre 1937, l’homme avait toujours pris soin de cacher ses cicatrices le mieux possible en public. Tous les membres du groupe de travail de son père étaient présents : Jack-Édouard Boutin, 58 ans, toujours célibataire, malgré les œillades continues de toutes les femmes seules de Bourlamaque à Malartic ; Anatole Viau, le corpulent shaft leader, à la retraite depuis quatre ans ; Taras Bloszak et sa femme Elizabeth, qui discutaient avec Kristoff et Jeanne, avec lesquels ils entretenaient une relation amicale qui s’était épanouie avec les années. Il faut dire que leurs garçons, Teodor et Yuri, étaient unis comme des frères. Taras expliquait justement à son ami que son fils envisageait d’aller étudier en Ontario en septembre.
— Hein ? Pour vrai ? Il veut étudier quoi ?
— Tu sais que Teodor veut être vétérinaire ?
— Oui. Mais il y a de bonnes écoles pour ça au Québec, non ?
Kristoff fixa l’adolescent châtain qui riait près de son fils. Les deux étaient unis par cette complicité qu’il avait eue, autrefois, avec son frère Marek. Mais depuis long-temps, son cadet n’était plus que l’ombre de l’homme qu’il avait été plus jeune. C’était un être taciturne, sans aucune joie de vivre. Avant même la naissance de son premier enfant, Marek avait commencé à développer une sourde colère, qui s’était transformée en rage après la découverte de l’identité du meurtrier de leur père, au printemps 1938. Taras mit sa main usée par le roc sur l’épaule de l’autre avant de poursuivre avec fierté :
— Oui, mais Teodor veut étudier en anglais. Il dit que ça peut lui ouvrir les portes d’une carrière pas mal plus intéressante.
L’homme s’exprimait à présent dans un français presque parfait. Kristoff éclata de rire avant de plaquer sa main sur sa bouche. Il lança un regard d’excuse à sa femme, qui se trouvait un peu plus loin. Les conventions en matière de funérailles, elle s’y connaissait, sa Jeanne ! Il se pencha donc vers le grand frisé brun pour chuchoter :
— Ton gars me fait rire avec ses idées de grandeur ! Il a toujours voulu plus que ce que Bourlamaque pouvait lui offrir !
— En effet ! Mais je suis qui, moi, pour l’empêcher d’aller au bout de ses rêves ? C’est sûr qu’Elizabeth préférerait qu’il aille étudier à Saint-Hyacinthe. Pour moi, Guelph, c’est juste 115 milles de plus à parcourir ! De toute manière, il faut attendre de voir s’il sera accepté avant de faire des projets.
— Tu as bien raison. Moi, j’avoue que je pense comme ta femme. En plus, en Ontario, ils ont la manie de vouloir soigner tous les animaux, même les chiens ! Au moins, à Saint-Hyacinthe, Teodor apprendrait ce qui est le plus important : traiter les vaches et les chevaux.
Taras haussa ses épaules. Il savait bien ce que voulait dire son ami. Si le gouvernement de Maurice Duplessis avait investi autant dans l’enseignement vétérinaire, c’était surtout pour que les praticiens prennent soin des animaux de ferme. Jeanne, qui s’approchait d’eux avec Elizabeth, se mêla à la conversation.
— Venez donc faire un tour à la maison. La famille désire se retrouver seule pour la mise en terre.
Le ton de la rousse voulait tout dire : déjà que les fils de Valérien Gontran avaient omis les trois jours de veillée funèbre, voilà qu’ils modifiaient aussi les rites autour de l’enterrement de leur père. À l’étonnement de tous, Émilien et ses trois frères, venus d’ailleurs en province pour quelques jours, avaient d’abord choisi d’exposer le corps du vieux Gontran au « salon funéraire » de la 3e Avenue. En effet, trois ans plus tôt, le cordonnier Gustave Laguay, connu sous le nom de « Gus », avait aménagé à l’étage de son commerce le premier endroit du genre en Abitibi. De plus en plus de familles optaient pour cette formule, moins contraignante que la veillée dans la maison du défunt. Toutefois, le lieu n’était pas idéal, les porteurs devant faire des acrobaties pour descendre le cercueil dans l’escalier trop étroit. Mais si Jeanne déplorait leur choix de funérailles, elle appréciait le fait qu’elle n’aurait pas à se trouver dans la même maison qu’Ann Gontran. Charlotte, qui suivait sa belle-sœur et portant un bébé joufflu sur la hanche, grogna :
— Ça fait bien mon affaire, moi ! Les petits sont pas du monde !
Elizabeth et Jeanne sourirent en voyant la risette du garçon de huit mois qui gigotait contre la courte femme de 44 ans. Avec les années et le retour de Marek à Bourlamaque, les enfants s’étaient ajoutés à un rythme effréné dans la maison de la rue Lemieux. Outre Pavlo, Victor et Clara, l’Ukrainien et son épouse avaient aussi Juliette, 16 ans, Oksana et Marko, les jumeaux de 10 ans, Polina, huit ans, Constancia, cinq ans et ce petit dernier, Bogdan, dont le prénom signifiait « cadeau de Dieu ». Ce qui avait fait dire aux voisins, entre les murs de leur maison :
— Pas sûr que le Seigneur leur rende service en les greyant d’un autre bébé ! Me semble qu’ils ont assez de misère à arriver de même !
Pour l’instant, si plusieurs s’étaient étonnés de constater l’absence de Marek aux funérailles de Valérien Gontran, peu de gens avaient osé aborder le sujet. Après tout, l’homme à l’humeur irascible ne manquait à personne. Mal à l’aise à cause de la présence de sa belle-sœur à leurs côtés, Jeanne n’eut d’autre choix que de lui proposer la même invitation :
— Si ça te dit de venir aussi à la maison…
— Bien je dis pas non ! Je suis tannée de parler juste à des enfants, par bouts ! Ça va me faire changement !
Kristoff posa son regard sérieux sur la femme mal habillée en taisant sa culpabilité, comme chaque fois qu’il réalisait à quel point son frère prenait peu soin de sa famille. Le hurlement aigu de Charlotte fit grimacer les gens sur le parvis :
— ALLEZ, LES PETITS, GROUILLEZ-VOUS ! On s’en va chez matante Jeanne !
Sous le soleil de ce jour de mai, les mineurs et leur famille se dispersèrent pour s’éloigner de l’église. Tous profitaient de cet après-midi de congé octroyé par la mine pour leur permettre d’accompagner un compagnon de travail vers son dernier repos. Seul Marek avait préféré rester à la mine en marmonnant que de toute manière, Valérien Gontran et lui ne s’étaient jamais entendus. Émilien, le fils, avait craché sur le sol en réponse à cet affront.
* * *
Assis à la table de pique-nique installée dans la cour de sa maison, Yuri riait aux éclats devant les simagrées de sa cousine Clara et de son meilleur ami Teodor. Juliette se balançait un peu à l’écart en les observant avec curiosité. Les trois adolescents adoraient ces moments passés ensemble, surtout que le jeune Bloszak ne revenait à Bourlamaque que la fin de semaine, puisqu’il étudiait au Collège classique de Rouyn. Mais autant Clara était extravertie et attirait les gens par ses envolées verbales, autant sa cadette d’un an était peu loquace et solitaire. Comme si Juliette, dans le cocon qu’avait été le ventre de sa mère lors de l’accident qui avait tué sa sœur Cécilia, avait trop été meurtrie par la peine qui s’était ensuivie. Charlotte avait tant pleuré la mort de sa fillette qu’elle avait peut-être contribué à ce côté réservé qui caractérisait Juliette. Sans jamais se mêler au trio d’amis, elle les écoutait de loin. Elle observait sa sœur Clara, en souriant devant ses mimiques et ses expressions grandiloquentes :
Où me conduis-tu ? Parle, je n’irai pas plus loin, clama la blonde adolescente, les mains sur le cœur.
Note bien ! répondit Teodor très sérieux.
J’écoute.
L’heure est presque arrivée. Où je dois, dans les flammes sulfureuses de mon tourment, m’en retourner.
Hélas ! pauvre ombre ! s’exclama Clara les bras au ciel.
Teodor allait poursuivre lorsque Yuri cogna sur la table de bois.
— Pitié, implora-t-il en riant, je comprends rien à vos niaiseries ! Vous allez me faire mourir !
Clara s’approcha, l’index levé et la mine sévère :
— Quoi, pauvre inculte, tu connais pas Hamlet, prince du Danemark ? Comment puis-je même me trouver en ta présence ? ricana l’adolescente.
— Niaiseuse ! Mais sérieusement, voulez-vous bien me dire comment vous faites pour retenir des paroles aussi compliquées ? Moi, j’ai de la misère à me souvenir de mon numéro de téléphone, rigola Yuri avec tout de même une pointe de respect.
Sa cousine Clara, du haut de ses cinq pieds, le toisa avec arrogance. La jeune fille avait le même caractère bouillant que son père Marek et ne se gênait pas pour dire sa façon de penser à ceux qui se mettaient en travers de son chemin. Depuis un an, elle suivait des cours de théâtre dans une petite école ouverte sur la rue Germain, à quelques pas de la librairie où avait jadis travaillé sa tante Jeanne. Deux soirs par semaine, elle s’y dirigeait dès la vaisselle du souper terminée. Elle passait alors les plus beaux moments de sa semaine, à donner la réplique à d’autres acteurs amateurs passionnés comme elle de cet art noble. Heureusement, le vieux curé Poirier, qui ne voyait pas d’un bon œil cette jeunesse se déplacer dans les rues de la ville une fois le soir tombé, avait cédé sa place au jeune Jean Jacques. Ce dernier, beaucoup plus conciliant, ne passait pas son temps à réprimander ses ouailles. Grâce à cette activité passionnante, la dynamique blonde oubliait ainsi l’atmosphère étouffante de la maison familiale. Juliette, sa confidente, l’écoutait presque chaque soir pratiquer les rôles qu’elle affectionnait particulièrement.
— Tu as juste à m’accompagner à mes cours, mon cher ! répliqua Clara à son cousin en s’affalant aux côtés de celui-ci sur le banc. Tu te coucherais plus savant le soir !
— Bof, répliqua son voisin. Sais-tu quoi ? J’aime mieux rester un peu niaiseux ! Juliette ! cria-t-il aussi en direction de l’adolescente, viens donc nous rejoindre au lieu de rester dans ton coin !
Il leva le bras pour inciter la jeune châtaine à se mêler à leur groupe. Cette dernière les fixa gentiment avant de réagir :
— Non, c’est bon.
— Non c’est bon ! Tu parles d’une réponse, marmonna Yuri en haussant ses épaules étroites.
— Laisse-la donc tranquille ! Tu sais bien qu’on la fatigue ! répliqua aussitôt Clara.
Elle posa son regard sérieux sur sa sœur cadette et lui fit un doux sourire. C’était la seule qui ne la dérangeait pas dans cette famille. Jamais Juliette ne se mêlait de ses projets ni ne donnait son avis sur ses ambitions. Ce qui arrangeait Clara, qui pouvait lui confier tous ses secrets sans craindre qu’elle n’aille la dénoncer, comme les plus jeunes de la fratrie. Yuri lança une œillade hilare à sa cousine avant de s’écrier :
— ON la fatigue ? TU la fatigues, tu veux dire ! Un vrai moulin à paroles !
Depuis leur tout jeune âge, les deux Rudenko passaient leurs moments libres ensemble. Lorsque le brun se sentait en mal de compagnie, il traversait les deux cours pour aller jeter quelques cailloux à la fenêtre de la chambre de sa cousine. Si, par malheur, une des plus jeunes filles de la maison se trouvait dans la pièce, Clara et Yuri se voyaient contraints de l’emmener avec eux au terrain de jeu de la rue Allard, où ils pouvaient passer des heures à se balancer, pendant que les gamines jouaient avec leurs poupées. Parfois, Clara réussissait à s’éclipser sans qu’aucune de ses cadettes s’en rende compte. À ce moment-là, les deux jeunes se faisaient une grande joie d’aller en courant jusqu’au magasin de David Hill, où ils prenaient de longues minutes à choisir quelques bonbons qui leur étaient servis dans un cône de papier brun.
— On prend des lunes de miel ? Des réglisses rouges ? hésitaient-ils, le torse penché sur le comptoir vitré.
À l’occasion, le marchand leur lançait avec bonne humeur :
Try these baby bats who have a taste of licorice with these new coco balls3.
Les cousins se faisaient alors un plaisir de revenir au village en marchant bras dessus bras dessous, en savourant leurs gâteries, sous les saules arrivés au début des années 1940. Des arbres transportés par bateau sur l’Harricana et plantés approximativement au coin des maisons, procurant une ombre agréable pendant les mois chauds de l’été. Les concepteurs de la ville minière avaient eu espoir de voir ces alignements d’arbres de la même essence donner l’impression de créer un plafond de verdure lorsque les cimes se rejoindraient à maturité, créant même une voûte au-dessus des rues de Bourlamaque*.
Profitant du fait que sa mère Charlotte était allée coucher ses frères et sœurs, tous bien plus jeunes, Clara sortit justement un petit sac de la poche de sa robe gris foncé. Elle avait rechigné un peu à porter un...

Table des matières

  1. Couverture
  2. Page de titre
  3. Copyright
  4. Prologue
  5. Chapitre 1
  6. Chapitre 2
  7. Chapitre 3
  8. Chapitre 4
  9. Chapitre 5
  10. Chapitre 6
  11. Chapitre 7
  12. Chapitre 8
  13. Chapitre 9
  14. Chapitre 10
  15. Chapitre 11
  16. Chapitre 12
  17. Chapitre 13
  18. Chapitre 14
  19. Chapitre 15
  20. Chapitre 16
  21. Chapitre 17
  22. Chapitre 18
  23. Chapitre 19
  24. Chapitre 20
  25. Chapitre 21
  26. Chapitre 22
  27. Chapitre 23
  28. Chapitre 24
  29. Chapitre 25
  30. Chapitre 26
  31. Chapitre 27
  32. Chapitre 28
  33. Chapitre 29
  34. Chapitre 30
  35. Chapitre 31
  36. Chapitre 32
  37. Épilogue
  38. Notes de l’auteure
  39. Liste des personnages
  40. Remerciements
  41. À venir dans la prochaine série