Douce enclave

Julien Camille

• Éditeur: Le Lys Bleu Éditions
• Année: 2021
• ISBN:
  9791037741714
• Sujet: Littérature
• Sous-sujet: Poésie

Douce enclave est une petite balade bucolique où l'on trouve refuge auprès des anges souvent « salvateurs » qui peuvent nous accompagner un temps nécessaire.Une petite errance où on en appelle aux actes solidaires et positifs pour combattre certaines injustices bien trop communes.De simples histoires du quotidien où perdure le sentiment d'aimer.

 

 

 

 

 

Amis lointains

 

 

 

Hier j’ai envoyé une licence d’amitié ;

Des kilogrammes de jolis courriers.

Je voulais les féliciter de donner ;

Plutôt leur dire que j’les aimai.

Alors j’ai fait un envoi de paon qui se pâme ;

Où les plumages reflètent nos polymorphes âmes.

Un paquet où tu peux lire toutes les traces ;

C’est facile aux prieurs du soleil qui passe !

Un paquet qui amuse, un paquet qui abuse.

Ils me répondront c’est sur et par la ruse…

Ces gens-là sont simples comme les miens,

Ou sans le savoir, ceux à qui j’appartiens.

On reste des machines qui décaissent,

Pas des sulfureux serpents qui stressent.

Ils sont mes amis ; un repère sans pardon,

Une constellation affective sans illusion.

De fraternels fanions et tous de même plastron,

Nous appartenons tous à l’opaque « légion ».

 

Sans transaction, nous faisons vite affaire.

La rébellion ; ce gigantesque beau drapeau ;

Doctrine extrême de nos deux hémisphères,

De nos paroles non vaines était le sceau…

 

***

 

Hier le long de la route je leur ai expédié ;

2,195 kilogrammes de bonheur bien condensé.

Je voulais penser à leurs sœurs :

Alors j’y ai mis mes porte-bonheur ;

L’arborescence des colliers des pleurs.

Pour elles, pour leurs parterres d’amour,

Pour leurs quotidiens signes d’affections ;

Leurs fascinants échos et tendres directions,

Il y aura des parures, des verts pourtours

À mettre à leurs cous là, juste autour.

Comme une vérité inconnue qui se délie ;

Nous sommes sauvés par les obligés merci

Aux gents qui sont « Indéfectibles amies ».

Ces femmes aux tendresses qui dévastent ;

Savent les stellaires gestes qu’il faut fastes…

Auprès d’elles, j’ai mon usuelle albe place

Je prends ce qu’elles m’offrent ; un espace…

 

Ces amies pour sûr sont mes vénérées associées.

Plein de papiers, mais sans facture à tendre ;

Nous faisons sous l’austère tôle ondulée

Le pacte des liens qu’on peut entendre…

 

***

 

Hier j’ai voulu envoyer le plaisir d’amitié.

Ces amies fidèles, mes amis de cœur ;

Sont une candeur dans une apesanteur.

Elles sont à moi des phares luminescents,

Des flashes éclairants et même des gongs bruyants.

Du dogme du lampadaire nous sommes les adeptes ;

Sa luminance est salutaire aux pénombreuses allées.

Nous n’oublions le passé, selon notre précepte ;

Ce sont nos nébuleux vœux que l’on doit honorer…

Toutefois tous ensemble toujours on se répète,

L’hymne du rythme des facétieux dialectes.

Nous mimons à minuit les cris des libres chouettes

Qui près des réverbères sont promptes et s’y apprêtent.

Le long de ces nuits-là, nous nous faisons ascètes

Avec comme visée l’osmose avec les anges.

Nous verrons l’ange bleu si chez nous il s’arrête ;

On méditera alors pour lui faire louange…

 

On dit que c’est bien la moindre des choses

Car du tunnel de nos rêves noirs enfouis ;

Dans la grisaille les anges seuls disposent

De nos privés secrets, les insondables puits…

 

***

 

 

 

 

Hier avec toute la belle douceur nécessitée ;

J’ai donné à des artistes qui je crois méritaient…

Aujourd’hui je me sens comme ramassé,

Le sentiment éprouvé bel et bien restauré.

Leurs blessures induites seront effacées

Par mes colliers faits main ; fait pour panser.

Comme ils disent : il faut savoir s’aimer…

Ils disent il ne faut pas s’en faire de trop,

L’enfer arrive rarement de face et au galop…

Nous devons comme les rivières vont à la mer,

Devenir à vie pluriel et modestement solitaire.

Ainsi varie le cycle des humains éphémères,

Comme un sablier lucide pour des Sans horaires.

La tribu complète a un fantasque nom

Qu’ils ne prononcent qu’en fin tribun esseulé.

Il fait la loi toujours et les laisse sans façon,

Abandonné au calme ; seul, librement isolé…

Ainsi sereins, les heures pleines ils défont…

 

Si le silence est le terrain volubile et fertile

De nos intenses et sérieuses mémoires ;

La tribu aux idéaux en fête la nuit rutile,

Elle évince les malencontreux cauchemars…

 

***

Musiques étranges

Les violons venaient sous les vents

Des autres instruments qui glissaient.

Morceaux séraphiques improvisés ;

Leurs auras tramées fusionnaient.

Invité dans une danse sa...

Table des matières

• Minuit reste majestueux
• L’espoir des anges
• Ils s’y dévouent
• L’oiseau
• Et c’est ma joie d’y croire
• Une fille chantonne
• La bannière
• Amis lointains
• Musiques étranges
• Les belles
• Perlée
• Vague à l’âme
• Aspirations
• Dans un vallon
• Cérémonies
• La tisserande
• Le soleil reste vrai
• Ébahi
• Traits
• La petite ménagerie
• Elle
• Tu arrives
• Il la connaît si bien
• Daphné
• Un petit monde
• La roue
• Au fur et à mesure
• Aveu
• Petite pensée
• Ce stylo