Les Cent merveilles de Toulouse
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Les Cent merveilles de Toulouse

  1. 274 pages
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Les Cent merveilles de Toulouse

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À propos de ce livre

Amis lecteurs, qui passez par là, venez vous perdre dans le dédale de ces pages, de la rue Alsace-Lorraine à la place du Capitole, des cariatides de la rue des Marchands aux moulins du chùteau narbonnais, en passant sur le Pont-Neuf et sous le cÚdre du Palais Niel... Un abécédaire fasciné et fascinant qui plaira à tous les amoureux de Toulouse et de l'Histoire.

Foire aux questions

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Informations

Éditeur
Fauves editions
Année
2020
ISBN
9791030217834

A

Ancely ou Saint-Michel du Touch

Si vous me le permettez – et en vous priant de m’excuser de ce plĂ©onasme –, je vais commencer par le commencement – au dĂ©triment de l’ordre alphabĂ©tique ! –, c’est Ă  dire par l’installation des Romains Ă  Toulouse dans le quartier dit d’Ancely, au temps d’Auguste. Voici, sur la carte jointe, un petit espace qu’occupent des gens depuis plus de deux mille ans
 Depuis le nĂ©olithique, disent les archĂ©ologues ! Lorsque les Romains sont arrivĂ©s, le pays Ă©tait occupĂ© par des Gaulois qu’on appelait Volques tectosages.
Ancely, c’est en mĂȘme temps la proue de Toulouse. Si vous vous promenez au nord de l’hĂŽpital de Purpan, entre le fleuve et l’avenue des ArĂšnes-Romaines, vous ĂȘtes Ă  Ancely et cet espace triangulaire se termine en pointe, au confluent de la Garonne et du Touch. Cela n’a l’air de rien, mais la rencontre du fleuve tout puissant et de la petite riviĂšre se fait au pied d’une falaise et avec du bruit. C’est plus qu’une « touche » que fait le Touch, en dĂ©valant dans la Garonne ; on pense mĂȘme que ce Touch Ă©rode la falaise et qu’il fut responsable au long des siĂšcles de l’effondrement de beaux bĂątiments construits sur ce promontoire.
Au moyen-Ăąge, il y avait lĂ  une Ă©glise dĂ©diĂ©e Ă  Saint-Michel, Saint-Michel du Touch, et un chĂąteau appartenant aux BĂ©nĂ©dictins de la Daurade. Le tout fut vendu plus tard comme biens nationaux Ă  la RĂ©volution. Au XIXe siĂšcle fut construit un deuxiĂšme chĂąteau qui devint la propriĂ©tĂ© de M. Ancely, horloger et photographe
 mais tout a disparu, sauf deux colonnes qui ornent l’entrĂ©e d’une piscine actuelle.
Figurez-vous que dans cet espace banlieusard, loin de la cité et de son administration, les Romains ont construit des ArÚnes, un Centre commercial, des Thermes et des Sanctuaires !
Les ArĂšnes1, on a vu mieux ! Elles sont un peu aplaties – elles ont servi de carriĂšre ! – et ne soulĂšvent pas l’enthousiasme ; mais ce qui est saisissant Ă  voir c’est une partie des Thermes que l’on a dĂ©couverte et conservĂ©e grĂące Ă  l’intervention efficace de mon ami, archĂ©ologue passionnĂ©, l’abbĂ© BaccrabĂšre.
Donc, depuis des siĂšcles, on a construit et dĂ©moli, reconstruit et redĂ©moli dans ce triangle d’Ancely, de cinquante hectares.
Mais en 1966, on avait besoin de ce terrain laissĂ© un peu en friche ; un promoteur l’acheta pour y implanter deux HLM. Seulement voilĂ , Georges BaccrabĂšre, curĂ© et archĂ©ologue, se penchait sur tous les trous que l’on faisait Ă  Toulouse et si, une fois sur deux, il trouvait des piĂšces de monnaie et des morceaux de cruchon, l’autre fois, il tombait sur des bĂątiments anciens le plus souvent romains.
C’est ce qui arriva : un jour d’étĂ© 1966, alors qu’il regardait un ouvrier creuser le sous-sol d’un de ces futurs HLM, Ă  1 m 50 de profondeur, l’abbĂ© BaccrabĂšre dĂ©couvrit, en mĂȘme temps que le pelleteur, un dĂ©but d’escalier ! Il dit alors Ă  ce brave homme : « N’allez pas plus loin ! ArrĂȘtez la pelle ! Il y a peut-ĂȘtre lĂ  dessous un trĂ©sor ; il va falloir y aller en douceur. Je vais voir de ce pas le promoteur. » Ce promoteur s’appelait Bruzy ; il Ă©tait bien ennuyĂ© de cette dĂ©couverte intempestive ; mais ouvert et comprĂ©hensif, Ă©branlĂ© par l’abbĂ©, il dĂ©cida de faire appel aux archĂ©ologues qui eurent vite fait de dĂ©couvrir une grande piscine.
L’escalier Ă©tait un des trois qui permettait de descendre dans cette vaste piscine de 250 mĂštres carrĂ©s (18,85 x 13,22). Elle Ă©tait revĂȘtue de mosaĂŻque noire et blanche et le sol Ă©tait carrelĂ© de tuiles plates plus grandes que nos tuiles actuelles
 On dĂ©couvrit la conduite d’arrivĂ©e d’eau et les deux Ă©gouts d’évacuation ainsi qu’une grande tĂȘte de Gorgone, la bouche grande ouverte et arrondie, probablement par l’eau qu’elle dĂ©versait dans la piscine. Mais un Ă©tablissement thermal, surtout romain, ne se limite pas Ă  la piscine de natation. À l’est de la piscine, il y avait une zone d’aĂ©ration Ă  dĂ©couvert, puis une piĂšce froide, le frigidarium (je ne traduis pas !), et deux piĂšces chaudes, trĂšs chaudes, le Tepidarium, prĂ©cĂ©dĂ© d’une Ă©tuve, vĂ©ritable sauna, ou laconicum.
BaccrabĂšre obtint que ce sous-sol fĂ»t entretenu et amĂ©nagĂ© et qu’on pĂ»t le faire visiter ! Un petit musĂ©e fut crĂ©Ă© sous un des immeubles ; il est gĂ©rĂ© par le musĂ©e Saint-Raymond. Par contre, si l’abbĂ© BaccrabĂšre rĂ©ussit par des sondages Ă  dĂ©couvrir deux autres Ă©tablissements thermaux dans ce secteur, il n’a pas pu convaincre M. Bruzy d’étendre le musĂ©e. Pour BaccrabĂšre c’est tout un ensemble qui avait occupĂ© ce lieu du temps de l’empereur Claude, avec sanctuaire et supermarchĂ© !

Académie des Jeux Floraux

On dit que c’est la plus vieille acadĂ©mie d’Europe.
C’est vrai dans la mesure oĂč sous un autre nom, il s’est crĂ©Ă© en 1323 Ă  Toulouse un concours de poĂ©sie dont le laurĂ©at devait ĂȘtre rĂ©compensĂ© par une violette d’or. Le nom de cette premiĂšre compagnie Ă©tait la compagnie (ou le consistoire) du Gay savoir, ou plutĂŽt Companhia del gai saber, en gascon, langue que l’on parlait Ă  Toulouse Ă  cette Ă©poque. De fait, le premier concours eut lieu l’annĂ©e suivante au printemps 1324, le 3 mai, dans un verger du faubourg des Augustines ; le jury Ă©tait constituĂ© de sept troubadours.2 Le laurĂ©at fut un poĂšte de Castelnaudary, Arnaud Vidal, son poĂšme Ă©tait un hymne Ă  la Vierge3.
En 1336, les Mainteneurs – c’est ainsi qu’on les appelait, ils n’étaient pas encore acadĂ©miciens – codifiĂšrent les rĂšgles du concours dans un superbe manuscrit, Las leys d’amor (les Lois d’amour), qui appartient toujours Ă  l’AcadĂ©mie.4
Au XVIe siĂšcle, cette compagnie accepta de juger aussi des poĂšmes en français, et de changer son nom en CollĂšge de RhĂ©torique, tout en continuant Ă  distribuer ses prix de poĂ©sie, sous forme de fleurs d’orfĂšvrerie, le 3 mai de chaque annĂ©e.
Et lorsqu’en 1694, Louis XIV officialisa notre compagnie en AcadĂ©mie des Jeux floraux, c’était pour qu’elle continue Ă  promouvoir la poĂ©sie et Ă  honorer, le 3 mai de chaque annĂ©e, les Ɠuvres les plus rĂ©ussies par des fleurs d’or et d’argent.
Pour ne rien vous cacher, notre compagnie avait besoin de cette intervention royale pour retrouver ses traditions et son Ă©nergie. En effet au XVIIe siĂšcle, elle s’était un peu laissĂ©e aller et se contentait de festoyer le 3 mai
 qui durait 3 jours ! Le premier pour prĂȘter l’oreille aux cadences des poĂštes, le second pour se dĂ©lasser de les avoir Ă©coutĂ©s, ...

Table des matiĂšres

  1. Couverture
  2. 4e de couverture
  3. Copyright
  4. Titre
  5. Préface
  6. 1. Ancely ou Saint-Michel du Touch
  7. 12. Baudis Dominique (1947-2014)
  8. 21. Cabanis José (1922-2000)
  9. 40. DĂŽme de la Grave (et Chapelle)
  10. 41. Ecole des Beaux-Arts
  11. 50. Garonne (le fleuve)
  12. 54. HĂŽpital Saint-Joseph de la Grave
  13. 58. Institut Catholique
  14. 59. Jacobins (Ensemble conventuel)
  15. 63. La Belle Paule
  16. 67. Minimes
  17. 75. Nougaro Claude (1929-2004)
  18. 76. Obélisque
  19. 78. Palais de Justice
  20. 84. RĂ©musat (de) Charles (1797-1875)
  21. 87. Sabatier Paul (1854-1941)
  22. 94. Terres cuites
  23. 95. VerriĂšres (ChĂąteau des)
  24. 99. Zamoyski August (1893-1970) et Zamoyska HĂ©lĂšne (1924-2012)
  25. Postface
  26. Index
  27. Chronologie
  28. Table des matiĂšres