Un écologiste ne devrait pas dire cela
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Un écologiste ne devrait pas dire cela

Entre croyances et vérités scientifiques

  1. 220 pages
  2. French
  3. ePUB (adapté aux mobiles)
  4. Disponible sur iOS et Android
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Un écologiste ne devrait pas dire cela

Entre croyances et vérités scientifiques

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À propos de ce livre

L'homme est-il en train de détruire la nature et la biodiversité? La nature est-elle capable de s'adapter à l'évolution imposée par l'homme? Les produits de protection des plantes sont-ils néfastes? Les OGM sont-ils indispensables? Les abeilles sont-elles en voie de disparition? Quel est l'intérêt du bio pour l'homme et la planète?Patrick Lesaffre, agronome de formation, fort de son expérience de terrain tente de répondre à ces questions et pointe du doigt certaines idées reçues de la bien-pensance écologique. Si les préoccupations écologiques sont légitimes, elles sont souvent plus proches de puissants lobbys que de celles des populations les plus démunies de la planète. Ce livre a pour ambition de fournir aux lecteurs, les armes intellectuelles pour hiérarchiser les actions en faveur de l'écologie, afin de ne p as tomber dans le panneau de l'alarmisme imposé par les médias et protéger vraiment la planète.

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Informations

Année
2018
ISBN
9791030217148

IV. Le subtil équilibre entre l’homme
et la nature

A. LA CAPACITÉ DE LA NATURE À S’ADAPTER

1. Quand la nature s’intègre dans l’évolution des
écosystèmes.

Nos plaines, nos jardins, nos espaces cultivés, sont le fruit de travail de successions de générations de paysans qui ont défriché, travaillé le sol, aplani, amendé et fertilisé la terre. Et malgré cela, quoique l’homme fasse, la nature commande, la nature décide et contourne ce que l’homme a essayé de faire. L’exemple explicite est celui du jardinier amateur. Cela fait des dizaines, voire des centaines d’années que ses aïeux et lui, binent pour éliminer les mauvaises herbes. Logiquement, avec le temps, le potentiel de mauvaises herbes devrait s’estomper et le stock de graines diminuer. Et non, notre brave jardinier sera toujours tributaire de Dame Nature qui, d’une façon ou d’une autre, arrive toujours à renouveler le potentiel concurrentiel de mauvaises herbes des jardins.
Afin d’enfouir les mauvaises herbes, notre même jardinier bêche son jardin annuellement, excepté sous les plantes pérennes comme les fraisiers. Deux ou trois ans plus tard, si l’espace est mal entretenu, la flore est totalement inversée, des plantes annuelles se sont installées aux endroits bêchés et des plantes vivaces de type chardons, plantains, laiterons, chiendents rampants sous les fraisiers.
Ainsi, la nature a très rapidement compensé l’action de l’homme et s’est adaptée de façon remarquable. L’homme modifie considérablement l’écosystème. Le simple fait de bécher ou non, de planter telle plante ou telle autre modifie considérablement la flore et la faune du sol. Telle plante cultivée favorisera tel insecte (nuisible ou pas), une autre plante favorisera plutôt tel autre.
Quels que soient les systèmes de culture, biologiques ou traditionnels, les actions de l’homme les plus élémentaires, modifient, considérablement les écosystèmes. Personne ne conquiert pour autant la nature. L’agronome et l’agriculteur ne peuvent que lui obéir. Au mieux, avec beaucoup d’humilité, ils s’adaptent.
Cette capacité de résistance de la nature peut être comparée au monde médical. Dans ces deux mondes, le milieu naturel contourne les remèdes mis en place par l’homme. Les maladies nosocomiales en sont un parfait exemple. Dans les milieux les plus protégés, les micro-organismes ont créé des résistances obligeant l’homme à s’adapter encore et toujours.
La nature a la capacité à s’adapter et à mettre en place des mécanismes de survie extraordinaire. C’est le cas du chénopode blanc, plante dicotylédone concurrentielle dans les systèmes de grande culture. En situation normale, lors de levée en conditions favorables de printemps sans contrainte extérieure, cette plante va développer un important système végétatif qui peut dépasser 2 mètres de hauteur et produire plus de 250 000 graines. Lors de conditions difficiles et stressantes de juillet, cette même plante croît de 15 à 20 cm et produit seulement quelques graines nécessaires à la pérennité de l’espèce.
Qu’elles soient du monde végétal ou animal, les espèces ont la capacité de mettre en place des mécanismes de survie afin d’en assurer sa pérennité.
Lorsque la probabilité de mort à la naissance est élevée, l’espèce en question sera capable d’émettre un nombre de graines impressionnant pour les végétaux, ou d’œufs dans le monde animal. A contrario, lorsque le risque est faible, le nombre de « descendants » induits sera d’autant plus réduit.
Cette similitude s’observe également dans l’espèce humaine. Lors de notre histoire, même récente, ou dans les régions du monde les plus défavorisées, lorsque le nombre de décès à la naissance ou en bas âge est important, le nombre de naissance est très élevé. À l’inverse, depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale, et dans les régions plus favorisées, la mortalité infantile s’est considérablement réduite et le nombre de naissance par famille a diminué d’autant.

2. Résilience écologique

S’il en est ainsi au niveau de l’homme, il en est de même au niveau de la planète. Depuis 10 ans, une nouvelle génération d’écologues n’étudie plus l’évolution des espèces suite aux modifications des écosystèmes, mais l’évolution des écosystèmes eux-mêmes. Les exemples fourmillent de cas où Dame Nature s’est parfaitement intégrée dans l’évolution du système suite aux perturbations humaines. Buzz Holling écologue de renom, parle même de résilience écologique pour représenter cet autre type d’équilibre. L’écosystème a alors la capacité de retrouver un fonctionnement normal, après avoir connu des perturbations importantes.
Ainsi, dans les toundras arctiques de l’Alaska, la température a augmenté de 2°C en 40 ans, soit 5 fois plus que la moyenne mondiale, au risque de modifier considérablement ces étendues de lichens et d’herbacées. Surprise « Les images satellites montrent que l’ensemble de l’Arctique est en train de verdir » signale Josh Schimel de l’université de Californie et sur le terrain apparaissent arbustes et buissons. Ainsi, le réchauffement a permis d’avoir une activité microbienne plus longue, permettant de produire des nutriments favorables à une végétation plus élaborée. Il n’est pas question pour autant de se féliciter du réchauffement climatique, mais de constater la formidable adaptation de la nature lors de changements de son environnement.
Sur l’autoroute du Nord, entre Arras et Lille, les terrils, composés de schistes issus de l’exploitation houillère surplombent le paysage. En une cinquantaine d’années, la végétation a pris possession de ces terrils. D’abord les plantes pionnières de type rumex, tussilage, réséda, vipérine, pâturins ont progressivement colonisé le terrain. Puis des arbustes se sont progressivement implantés comme l’aubépine, le prunelier ou l’églantier. Enfin s’installent aujourd’hui des arbres comme les bouleaux ou les frênes. Ce substrat, au préalable totalement stérile et inerte, est devenu avec le temps, un écosystème remarquable supportant une biodiversité riche et variée.
Les exemples fourmillent. On peut citer l’adaptation des bordures maritimes bretonnes suite au naufrage de l’Amoco Cadiz en 1978. Lors de la catastrophe, 227 000 tonnes de pétrole sont déversées sur les plages bretonnes avec des perspectives de pollution immenses et durables. Les dégâts sont innombrables sur la faune et la flore et la persistance des flaques de pétrole apparaît partout entre les anfractuosités des rochers. Mais bien vite Dame Nature a repris ses droits, les bactéries ont progressivement assaini le milieu, et le nombre d’oiseaux est très vite revenu à son niveau d’origine.
Ces exemples ne doivent pas servir à cautionner la pollution, mais seulement à montrer que la nature a horreur du vide, qu’elle a la capacité énorme à s’adapter, à se modifier, à se réimplanter et même à se réinventer. Tout cela se fait avec le temps et dans cet écosystème en mutation, des espèces en seront favorisées voire introduites, d’autres vont régresser voire disparaître. Il y a des gagnants et des perdants. On assiste à l’apparition d’un autre écosystème, ni meilleur ni pire, lui-même susceptible d’évoluer.

B . L’HOMME ET LES MODIFICATIONS DES ÉQUILIBRES NATURELS.

Les équilibres naturels sont pourtant très fragiles. Ils ont ainsi été perturbés par l’homme de façon totalement innocente. La mondialisation, les échanges internationaux, les migrations humaines, le transport de marchandises, les flux touristiques font parti...

Table des matières

  1. Couverture
  2. 4e de couverture
  3. Copyright
  4. Titre
  5. Remerciements
  6. Sommaire
  7. Avant-propos
  8. I. Les croyances écologiques loin des vérités scientifiques.
  9. II. La communication écologique basée sur des croyances
  10. III. Le principe de précaution : juste mesure ou déraison ?
  11. IV. Le subtil équilibre entre l’homme et la nature
  12. Conclusion et Perspectives