Langues et éducation en Centrafrique
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Langues et éducation en Centrafrique

Préface de Philippe Blanchet

  1. 146 pages
  2. French
  3. ePUB (adapté aux mobiles)
  4. Disponible sur iOS et Android
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Langues et éducation en Centrafrique

Préface de Philippe Blanchet

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Table des matières
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À propos de ce livre

Cet ouvrage présente une synthèse inédite de la situation linguistique et éducative de la République centrafricaine. Il étudie les rapports aux langues chez les élèves et chez les enseignant.e.s. Il montre l'importance de la formation des enseignant.e.s et de la communication avec les familles pour réussir une transformation vers une éducation bilingue français-sango. Au-delà de son intérêt majeur pour l'éducation en République centrafricaine, cet ouvrage constitue un exemple précieux d'élaboration d'une politique linguistique éducative plurilingue.

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Informations

Éditeur
EME Editions
Année
2020
ISBN
9782806662071

PREMIÈRE PARTIE : PANORAMA
GÉNÉRAL

Introduction

La République Centrafricaine, appelée aussi la Centrafrique, à l’instar des autres pays africains dispose d’un environnement géographique et possède une histoire particulière. Elle a été une des colonies de la France. Au niveau linguistique, son environnement est caractérisé par la coexistence du français et des langues locales.
Les limites des frontières étant conventionnelles, elles n’ont pas pris en compte les réalités ethniques, linguistiques ou économiques ; elles s’expliquent de la manière suivante : au sud, le cours de l’Oubangui, prolongé sous le nom de Mbomou, délimite la RCA et la République démocratique du Congo (RDC) depuis les traités du 14 août 1894. À l’est, la ligne de partage des eaux entre les bassins du Congo et du Nil a servi à la fixation de la frontière avec les deux Soudans (le Soudan du Nord à l’extrême nord de la Centrafrique et le Soudan du Sud, au sud-est du pays) par une convention franco-anglaise du 8 septembre 1899. À l’ouest, une partie importante de la frontière avec le Cameroun (convention franco-allemande du 18 avril 1908) suit le tracé des affluents de la Sangha et du Logone occidental. Les délimitations avec le Tchad et le Congo-Brazzaville, définies dans le cadre de l’Afrique-Équatoriale Française (AEF) créées en 1910, ont été modifiées à plusieurs reprises par simple décision administrative dont la plus récente remonte à 1942 pour la frontière tchadienne.
La République Centrafricaine, après tous ces travaux de délimitation des géomètres en herbe, couvre aujourd’hui une superficie de 623 000 km2 avec une population avoisinant 4 303 356 habitants selon les statistiques du Recensement Général de la Population de 2006, et une densité moyenne de 6,4 habitants/km2. Le découpage administratif fait ressortir 16 préfectures qui sont : l’Ombella Mpoko, la Lobaye, la Mambéré Kadéï, la Nana Membéré, la Sangha Mbaéré, l’Ouham Péndé, l’Ouham, la Nana Gribizi, la Bamingui Bangoran, la Vakaga, la Kémo, la Ouaka, la Haute Kotto, la Basse Kotto, le Mbomou et le Haut Mbomou. Bangui est la capitale de la République. La République Centrafricaine a un relief montagneux, fortement marqué par le massif du Yadé au nord-ouest et le massif de Bongo et du Dar Challa près de la frontière de la République du sud Soudan. Le massif du Yadé culmine à 1410 mètres au mont Ngaoui. Ces sommets montagneux atteignent environ 1300 mètres d’altitude.
Deux réseaux hydrographiques principaux drainent la Centrafrique : le réseau du fleuve Oubangui qui marque la frontière avec la République Démocratique du Congo au sud d’une part et celui du Chari et du Logone, cours d’eau qui se jette dans le lac Tchad d’autre part. Le pays connaît deux saisons : la saison sèche qui théoriquement s’étend de la mi-novembre à mi-mai et la saison pluvieuse couvre la période de mi-mai à mi-novembre. Pour ce qui est de la végétation, on note l’existence des forêts humides au sud du pays et des savanes qui occupent la majeure partie du pays notamment dans le nord. La population de la RCA est caractérisée par une proportion élevée de jeunes. Les niveaux et les tendances de la mortalité sont marqués par la combinaison ou succession d’événements propices à une tendance à la hauteur des niveaux de mortalité et une réduction de l’espérance de vie. En effet, les difficultés de trésorerie de l’État avec son corollaire l’accumulation des dettes et la perte du pouvoir d’achat des ménages, la destruction du secteur agricole, les crises politico-militaires, les années blanches, la propagation du VIH/SIDA, sont autant de facteurs explicatifs. À l’exception des groupes bororos et pygmées, la majorité de la population centrafricaine est sédentaire. Une participation accrue de la population à l’activité économique est l’un des facteurs déterminants de la lutte contre la pauvreté.
Contrairement à ce que d’aucuns pensent, l’histoire de la République Centrafricaine est marquée par des événements riches en informations, car le pays a fait l’objet d’un peuplement très ancien. Cette histoire a commencé avec la présence des Européens en Oubangui-Chari à partir de 1800, date à laquelle Ngoura, leader des Kogobi, a fondé la nation Zandé. Il va sans dire que la Centrafrique fait l’objet d’un peuplement très ancien, et la thèse de Bayle des Herman en 1975, qui déclare avoir trouvé dans le sud-est du pays des galets de l’époque préacheuléenne, en est une confirmation. Il a été aussi signalé, dans le nord-est, l’existence des peintures rupestres. De même, la recherche de Pierre Vidal en 1976 montre la présence d’une civilisation mégalithique à Bouar dans l’ouest du pays. D’après les expressions de Pierre Kalck, la République Centrafricaine représente : « La dernière tache blanche qui subsistait sur les cartes de l’Afrique aux environs de 1885 » (1976 : 127). Ce qui revient à dire qu’à cette période, le sol était inoccupé. Ces propos ne sont pas justifiés, car avant cette date, comme nous l’avons précisé ci-dessus, la nation Zandé avait été déjà fondée (1800), le peuple Mandja avait été installé au nord de l’Oubangui en 1825, on parlait de l’immigration des Banda en 1830 partant de Fertit vers le sud et l’Ouest. On allait jusqu’à assimiler les habitants aux « hommes à queue » dont l’ouvrage de J. D. Penel, Homo caudatus (1982) démontre les rouages.

Chapitre 1 :
Histoire de l’introduction du français en Afrique et en Centrafrique

Il est connu que le français est introduit en Afrique par le biais de la colonisation, à ne point s’en douter. Le cas de la Centrafrique qui nous intéresse n’est pas un cas isolé en Afrique. C’est pourquoi il nous serait intéressant de jeter un regard panoramique sur les motivations historiques et profondes de cette pénétration d’abord, ce qui nous permettra par la suite, de traiter des stratégies mises en place pour la diffusion et l’appropriation de cette langue. Les territoires historiques, à savoir l’Afrique Occidentale Française et l’Afrique Équatoriale Française, terrain de la pratique des exactions et d’exploitation coloniale, placées sous l’autorité directe de la France Métropolitaine, qui ont favorisé la diffusion de la langue française seront régulièrement cités.

1.1. Les raisons de la pénétration de l’Afrique

La conférence de Berlin a constitué un tournant décisif dans l’avenir de l’Afrique et de la langue française. Elle a consisté au partage de l’Afrique entre les Européens, en l’absence des Africains, à des fins économiques et politiques.
À cette rencontre historique tenue de novembre 1884 à février 1885 sur initiative du chancelier allemand Bismark, il avait été prévu des séries de mesures qui devaient présider à l’exploitation de l’Afrique, car le mouvement des explorateurs était devenu purement politique. C’est à ce moment que l’idée de partage de l’Afrique a germé. Confiant de sa stratégie militaire pour la conquête d’une bonne partie de l’Afrique, Bismark a imposé des règles de libre accès commercial aux grands bassins fluviaux, avec l’obligation d’une occupation effective d’un territoire avant de le revendiquer. Cette mesure a donné l’occasion aux Britanniques, Français, Allemands, Belges, Portugais et Italiens de se partager la grande Afrique entière en moins de quinze ans, et c’est le scramble for Africa.
Il ne fait aucun doute que ces prétextes ont permis aux pays participants (l’Allemagne, l’Autruche-Hongrie, la Belgique, le Danemark, l’Espagne, la France, la Grande-Bretagne, les Pays-Bas, le Portugal, la Russie, la Suède et l’Empire ottoman) à ce rendez-vous de l’histoire, de disposer allègrement de l’Afrique.
Le tour est joué, les explorateurs devaient se précipiter pour la conquête de la nouvelle espace afin de mieux la disposer. Afin de consolider leur position dans les pays conquis comme en Afrique, mais pas uniquement, les explorateurs vont s’appuyer sur une science, vieille comme le monde, la toponymie et prétendre attribuer des noms à des lieux, des eaux, des montagnes pour montrer qu’ils sont les premiers à découvrir ces lieux, sans chercher à savoir si ces lieux n’étaient pas occupés et qu’ils ne portaient pas déjà des noms.
« C’est sur cette toile de fond toponymique, sur cette cartographie précoloniale, que va se dérouler l’introduction du français en Afrique, et tout d’abord au Sénégal » (Calvet, 2013 : 12).
Dans la tradition africaine, la toponymie est une science que les Africains maîtrisent parfaitement. Lorsque l’enfant naît, les parents lui attribuent un nom pour l’identifier. Ces noms peuvent être ceux que portaient des parents, des grands-parents, des personnes autres que la famille à cause des précieux services rendus ou pour toutes autres raisons propres aux parents de l’enfant. Les Africains se sont servis de cette science depuis des temps anciens pour nommer des montagnes, des eaux… Malheureusement, cette pratique semble être nouvelle aux explorateurs, qui, arrivés en Afrique et pensant qu’ils sont les premiers à découvrir ces endroits, ont commencé à les nommer, les baptiser selon leurs grés et à tour des bras. Ainsi donc, l’orgueil aidant, et :
« Découvrant ce qu’il croyait être les Indes et qui était en fait la mer des Caraïbes, Christophe Colomb fut saisi d’une véritable fureur baptismale : les îles, les caps, les baies, il baptisait tout, sans se demander si les indigènes Caraïbes ou Arawaks, n’avaient pas déjà nommé leur environnement. » (Calvet 2013 : 10).
L.J. Calvet fait aussi savoir que la toute première intervention du français notamment en Afrique centrale a consisté à attribuer des noms aux continents, aux eaux, aux localités… À cet effet, et pour illustrer les arguments de toponymie avancés, quelques exemples de l’application de cette science méritaient d’être étalés, selon les traces de Louis Jean Calvet (2013).
Des noms des continents, des pays et des fleuves en Afrique, beaucoup, pour ne pas dire tous, ont été nommés par des explorateurs, des personnes qui n’ont aucun lien historique avec le continent. Le terme Afrique, dont l’origine reste douteuse, et donc diversement apprécié : mot d’origine latine, africa terra, terre des Afri, soit grecque, aphriké, sans froid, soit berbère, ifri, grotte. Ce qui est vraisemblable, c’est ce terme a été longtemps utilisé par les occidentaux, il y a des années, et le navigateur s’en est servi pour l’attribuer au continent à peine débarqué sur les lieux.
Le cas du Cameroun, du Zaïre et bien d’autres ne constituent pas non plus l’exception à la règle : Pour ce qui est du Cameroun, le navigateur portugais, arrivé sur le fleuve WURI, et s’apercevant que le fleuve était rempli des crevettes, lui attribua immédiatement le nom Rio dos Cameraos, ce qui signifie fleuve des crevettes. Ce nom, avec l’évolution est devenu Kamerun en allemand, puis en anglais Cameroon et en fin Cameroun en français.
Si les noms de certains pays n’ont aucune coloration locale, d’autres comme nzéré qui deviendra Zaïre, le Congo, qui provient du nom du royaume Kongo le sont. Karinou, nom du lac, est l’ancienne appellation de Tchad. De même Niger, viendrait du tamasheq, fleuve des fleuves. Aussi, le nom Oubangui-Chari, Haute Volta n’ont rien de local, ce qui a justifié chez le politique le changement de nom. Et donc l’appellation de Centrafrique, par rapport à sa position géographique en Afrique, se comprend.
C’est suite à cette conférence de Berlin, qu’on allait assister à une ruée des Occidentaux en Afrique. Et donc l’AOF et L’AEF en Afrique noire étaient devenues le théâtre du mercantilisme, et ceci dans le XVe siècle.
C’est au XVe siècle que les navires des Occidentaux ont visité pour la première fois les côtes du Sénégal, avec des idées précises, exercer le commerce de l’or, de la gomme arabique, et des esclaves. Il a fallu attendre longtemps après pour que l’école soit accidentellement créée.
Lorsque le gouverneur Schmaltz a été affecté en AOF, les instructions reçues de sa hiérarchie étaient de bien conduire la colonisation dans toutes ces formes administratives. Il avait aussi comme mission d’encourager l’évangélisation. De toutes ces instructions, aucune ne concernait l’école ; autrement dit la création d’une école n’était pas inscrite à l’ordre du jour. Mais le gouverneur Schmaltz se rendit très vite compte de ce, pour mener à bien sa politique, il lui faut former des cadres intermédiaires, des Africains sachant parler, lire et écrire le français. L’urgence pour le gouverneur général était de former des interprètes, ce qui motivera la création d’une école qui sera chargée de la formation des cadres subalternes en vue de répondre aux besoins pressants de l’heure, et aussi et surtout de mieux gérer son administration.
Suite à une demande motivée à a hiérarchie, le Gouverneur général, vit sa demandehonorée avec la mise à disposition de M. Jean Dard, instituteur expérimenté, auteur d’une brochure sur l’enseignement mutuel, ou monitorial system, qui a fait ses preuves sous d’autres cieux. En mars 1817, à peine lui avoir confié une classe, il s’est rendu aussi tôt compte de la grave difficulté qu’il a, pour faire passer son message. La difficulté est liée au bilinguisme, au cas de contact français/langue wolof ou bambara. Enseignant expérimenté, très vite, il s’est intéressé à ces deux langues parlées au Sénégal ; et a produit un dictionnaire wolof-français et une grammaire wolof. Les résultats qu’il a obtenus en fin d’année étaient tellement éclatants et encourageants qu’il verra son traitement mensuel augmenter sensiblement. Jean Pierre Makouta-Mboukou, auteur du livre « Le français en Afrique noire, paris, Bordas, 1973, le dédie en ces termes :
« À la mémoire de Jean Dard, l’instituteur français qui a compris, dès l’abord, que le français qu’il enseignait aux jeunes Wolofs était une langue étrangère. » (L. J. Calvet, 2013 : 25)
Incontestablement, Jean Dard est le précurseur de la linguistique contrastive, en Afrique francophone, pour avoir considéré les langues africaines à travers le wolof comme tout autres. Les efforts consentis par l’enseignant ne laisseront pas des traces pour longtemps car très vite, il sera victime d’un complot de l’Église catholique orchestré :
« Par le préfet apostolique au Sénégal, l’abbé Giudicelli, qui l’accuse de vivre en concubinage avec une femme noire qui lui a donné un enfant, de faire des affaires en exportant de la gomme, du corail, en important des vêtements, d’être corrompu… Dans sa violente attaque, le prêtre signale que, selon lui, la moitié des élèves a déserté l’école, parce que les parents en ont assez d’être rackettés par l’instituteur et également parce que : Le Sieur Dard, pour s’instruire lui-même de la langue du pays (jargon informe), au lieu de la langue française fait apprendre et continuellement parler le wolof à ses élèves… » (Calvet, 2010 : 20-21).
Depuis les origines, les complots des confessions religieuses portent souvent soit sur les détournements des aumônes soit des viols des femmes. Un abbé en pleine homélie au Congo-Brazzaville répondait aux attaques des fidèles en disant que les hommes de Dieu sont des hommes et comme tous les hommes et à ce titre ils portent sur eux tous les attributs d’un homme.
On comprend aisément que le rapport carabinier du prélat catholique était sans fondement et donc proviendrait du succès des élèves de Jean Dard à l’école. On verra par après que l’école sera confiée aux bons soins des catholiques. Une entreprise qui était florissante, l’État y mettait de l’argent surtout pour payer des enseignants.
Faidherbe alors gouverneur général en A.O.F. avait un attachement particulier pour les langues africaines à l’exemple de Jean Dard ; sa particularité est qu’il ne privilégiait que l’enseignement de la langue française. Ainsi donc, d’autres modèles d’école ont pu voir le jour, tels sont les cas de l’école des otages pour les fils des chefs, de l’école William Ponty (1903) qui formait des instituteurs et des interprètes. Après la création de l’A.O.F. le 16 juin 1895, ce fut la naissance de l’AEF, dont l’acte a été signé le 15 janvier 1910, avec comme capitale Brazzaville. Elle regroupait le Gabon, le Moyen-Congo, l’Oubangui-Chari et le Tchad. L’organisation de cette colonie en quatre territoires a été l’œuvre du gouverneur Marial Merlin (1860-1935). Premier gouverneur de l’AEF, il a tenté par un arrêté du 4 avril 1911 d’organiser les services de l’enseignement, mais n’y est pas arrivé. Et le gouverneur général Raphaël Antonetti a pris la relève à travers une circulaire relative à l’organisation de l’enseignement en AEF En AEF, il n’y avait pas d’école publique, elle était aux mains des congrégations et l’État n’y intervenait que par délégation pour imposer l’usage de la langue française. Ainsi donc, on verra en Oubangui-Chari, l’actuelle Centrafrique, la création des différentes écoles dont les détails seront présentés dans les pages réservées à l’introduction du français en Centrafrique : l’école du village, l’école régionale, l’école primaire et supérieure. Ici comme aille...

Table des matières

  1. Couverture
  2. 4e de couverture
  3. Copyright
  4. Sommaire
  5. Remerciements
  6. Préface
  7. PREMIÈRE PARTIE : PANORAMA GÉNÉRAL
  8. DEUXIÈME PARTIE : REPRÉSENTATION DU FRANÇAIS ET DU SÄNGÖ
  9. TROISIÈME PARTIE : ENJEUX ET PERSPECTIVES DE L’ENSEIGNEMENT DU FRANÇAIS DU SANGO EN CENTRAFRIQUE