Dictionnaire de la Guerre de 1870
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Dictionnaire de la Guerre de 1870

  1. 222 pages
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Dictionnaire de la Guerre de 1870

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À propos de ce livre

Le premier objectif de la réalisation de ce Dictionnaire est de mieux connaßtre les grandes lignes de ce conflit qui a duré neuf mois et dix jours. Son deuxiÚme objectif est de transmettre ce qu'a été cette guerre franco-prussienne méconnue en France et mal aimée par les Français. L'ouvrage s'inscrit dans les commémorations, en 2020 et 2021, des 150 ans des évÚnements de ce conflit franco-allemand. Ce Dictionnaire comporte 350 notices conçues dans un esprit pratique et pédagogique. Le préambule déroule la chronologie des événements entre le 19 juillet 1870 et le traité de Francfort du 10 mai 1871: 98 dates, qui toutes reportent à une des notices. Leur lecture permettra de connaßtre et comprendre cette guerre, et de savoir pourquoi la France l'a tragiquement perdue.

Foire aux questions

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Informations

Éditeur
SPM
Année
2020
ISBN
9782336893488

Dictionnaire

A
Académies de guerre de Prusse, et de BaviÚre
FondĂ©e en 1810 par Gerhard von Scharnhorst Ă  Berlin le 15 octobre 1810, dans le cadre de la rĂ©organisation de l’ArmĂ©e Ă  la suite des dĂ©faites de la Prusse de 1806, l’AcadĂ©mie de guerre de Prusse forme les officiers d’État-major prussiens, puis allemands, jusqu’en 1914. De 1818 Ă  1831, son directeur est Carl von Clausewitz*, le grand thĂ©oricien militaire. L’excellente formation dispensĂ©e par l’AcadĂ©mie de Berlin a Ă©tĂ© un des facteurs de la victoire de la Prusse contre la France en 1870-1871. Une autre acadĂ©mie militaire existe en BaviĂšre. FondĂ©e en 1867, Ă  Munich ; elle forme les officiers d’état-major de l’ArmĂ©e bavaroise. En France, nous avons l’École d’état-major* crĂ©Ă©e en 1818. En 1876 la France crĂ©e l’École supĂ©rieure de Guerre qui perfectionne les officiers supĂ©rieurs.
Algérie
Une des premiĂšres terres de l’Empire colonial* français, conquise en 1830, l’AlgĂ©rie, qui nĂ©cessite une prĂ©sence militaire forte pour assurer la souverainetĂ© de la France, a Ă©tĂ© le territoire oĂč la plupart des officiers de l’armĂ©e française engagĂ©s dans la guerre franco-prussienne de 1870 ont acquis leur expĂ©rience du combat. Simplement, se battre contre une armĂ©e extrĂȘmement organisĂ©e et dotĂ©e des tous derniers armements, comme l’armĂ©e prussienne de cette Ă©poque, n’est pas le mĂȘme exercice que de combattre les arabes rebelles, mal Ă©quipĂ©s, de l’AlgĂ©rie. Cela dit, cette campagne de guĂ©rilla, comme celle du Mexique, a dĂ©veloppĂ© chez les combattants français qui y ont participĂ© l’esprit d’initiative et le sens de l’action.
Alimentation
S’alimenter est une des prĂ©occupations quotidiennes du soldat en campagne et comme le disait NapolĂ©on Ier « Une armĂ©e marche avec son estomac ». Le succĂšs de la campagne d’Italie laisse Ă  l’ArmĂ©e française l’impression qu’il n’est pas utile de prĂ©parer cette guerre de 1870, et qu’il suffit de s’organiser en mĂȘme temps que l’on courre Ă  l’ennemi. Le 17 juillet 1870, le ministre de la Guerre dĂ©clare Ă  l’intendant gĂ©nĂ©ral Wolff : « J’ai le plaisir de vous annoncer que l’Empereur vous a nommĂ© Intendant gĂ©nĂ©ral de l’ArmĂ©e du Rhin, mais vous n’avez que 6 jours pour organiser les services administratifs, dĂ©signer les officiers et les employĂ©s des dits services et assurer la distribution rĂ©glementaire des vivres en campagne ». Comment dans ces circonstances de dĂ©but de campagne la troupe peut-elle ĂȘtre correctement nourrie par l’Intendance* ? Pourtant, le 31 juillet les corps d’armĂ©e sont informĂ©s que la perception des vivres de campagne commence le 3 aoĂ»t. La ration thĂ©orique par soldat est composĂ©e de : 550 gr de biscuit, 400 gr de viande fraĂźche, 60 gr de riz, 16 gr de sel, 16 gr de sucre, 21 gr de cafĂ©. En fait, le problĂšme ne va pas ĂȘtre la quantitĂ© de nourriture disponible dans les stocks de l’ArmĂ©e française Ă  Metz* ou Ă  Strasbourg, mais leur acheminement aux rĂ©giments sur le terrain, dont par dĂ©finition on ne peut pas imaginer le parcours Ă  l’avance. Certains rĂ©giments auront trop de nourriture et la gaspilleront, d’autres n’en auront pas assez.
Amiens
Voir bataille de Villers-Bretonneux*.
Anglade
Capitaine du 2e turcos* mort au champ d’honneur le 6 aoĂ»t Ă  FrƓschwiller* aprĂšs s’ĂȘtre battu comme un lion, en hĂ©ros.
Angleterre, terre d’asile des Français
L’Angleterre de la reine Victoria* qui rĂšgne de 1837 Ă  1901, ne prend pas part Ă  la guerre franco-prussienne de 1870. MalgrĂ© les bonnes relations qu’entretiennent la Reine et NapolĂ©on III*, ce pays ne s’allie pas Ă  la France dans le conflit. Une des raisons est que l’Angleterre voit d’un mauvais Ɠil les revendications de la France sur la Belgique et le Luxembourg. Cela dit, l’Angleterre accueille certains Français durant cette pĂ©riode. En effet, la guerre, la chute de l’Empire, puis la Commune* poussent des rĂ©fugiĂ©s Ă©conomiques ou politiques Ă  traverser la Manche. L’Empire britannique est au sommet de sa puissance. Certains artistes, qui ne sont pas forcĂ©ment des combattants dans l’ñme, et qui de surcroĂźt recherchent un marchĂ© de l’art prospĂšre, quittent volontiers Paris pour s’établir Ă  Londres. Ceux qui ont fui leurs obligations militaires devront attendre la loi d’amnistie de 1878 pour rentrer en France. Certains de ces artistes en exil sont dĂ©jĂ  cĂ©lĂšbres (Carpeaux, Tissot, Daubigny), d’autres vont se rĂ©vĂ©ler en enseignant leur art (Legros, Dalou) tandis que les futurs impressionnistes (Pissarro, Monet, Sisley) peinent Ă  convaincre le public anglais, malgrĂ© le soutien du marchand Durand-Ruel qui diffuse l’art français Ă  Londres. L’impĂ©ratrice EugĂ©nie* dĂšs la chute de l’Empire, puis NapolĂ©on III* dĂšs la fin de sa captivitĂ©, se rĂ©fugieront en Angleterre au chĂąteau de Camden Place Ă  Chislehurst, une localitĂ© situĂ©e Ă  quelques kilomĂštres au sud-est du Grand Londres. Le prince impĂ©rial Louis-NapolĂ©on*, dĂ©cĂ©dĂ© en 1879 en Afrique du Sud sous l’uniforme anglais, est enterrĂ©, comme ses parents, Ă  l’abbaye Saint-Michel de Farnborough, dans le comtĂ© du Hampshire au sud de l’Angleterre, depuis 1881.
Archambault de Beaune
Adrien, Henri, Louis, Archambaud de Beaune, lieutenant-colonel au 9e cuirassier, est un habile cavalier, bien qu’étant amputĂ© du bras gauche. Le 6 aoĂ»t 1870, il participe Ă  la charge hĂ©roĂŻque de Morsbronn* menĂ©e par le gĂ©nĂ©ral Michel*. Il est tuĂ© au cours de cette opĂ©ration et est inhumĂ© au cimetiĂšre de Morsbronn*. Sa cuirasse, transpercĂ©e Ă  trois endroits sur le devant par des Ă©clats d’obus, est exposĂ©e au musĂ©e de la cavalerie de Saumur*.
Armée coloniale
Troupes coloniales dites « La Coloniale ». Ensemble d’unitĂ©s militaires stationnĂ©es dans les colonies françaises et crĂ©Ă©es, Ă  l’origine, pour assurer la dĂ©fense des ports et des possessions outre-mer, autre que l’Afrique du Nord. Au XIXe siĂšcle l’armĂ©e coloniale sera toutefois employĂ©e, en plus, en France mĂ©tropolitaine et au Maghreb. Les tirailleurs sĂ©nĂ©galais* en font partie.
ArmĂ©e d’Afrique
Les origines de l’ArmĂ©e d’Afrique remontent au dĂ©but de la pĂ©riode coloniale en 1830. Cette armĂ©e est composĂ©e de troupes dont la mission est d’assurer la souverainetĂ© française en Afrique du Nord : AlgĂ©rie, Tunisie et Maroc. À partir des annĂ©es 1860, la situation sĂ©curitaire en AlgĂ©rie, compte tenu de rebellions encore rĂ©centes, oblige l’Empire Ă  maintenir des forces militaires importantes dans ces territoires. Puis le gouvernement de la France finit par mettre Ă  contribution ces troupes d’Afrique pour les guerres europĂ©ennes, en 1854-1855 pour la CrimĂ©e, en 1859 pour la campagne d’Italie* contre l’Autriche. Pour la guerre franco-prussienne de 1870-1871, de nombreux moyens de l’ArmĂ©e d’Afrique sont rapatriĂ©s en France, dont en particulier les zouaves* et les tirailleurs algĂ©riens*. Ces troupes traversent la MĂ©diterranĂ©e sur des bateaux de la Marine de guerre* et remontent rapidement en train sur le front de l’Est. Ces troupes assez combatives doivent toutefois se faire aux conditions mĂ©tĂ©orologiques, et surtout aux types de conflits auxquelles elles ne sont pas habituĂ©es.
Armée de Bretagne
Parmi les armĂ©es constituĂ©es en province en 1870 par le Gouvernement de la DĂ©fense nationale*, l’ArmĂ©e de Bretagne est sans doute la moins connue. Elle a Ă©tĂ© rassemblĂ©e dans le camp de Conlie, dans la Sarthe, Ă  partir du 3 novembre jusqu’au 10 dĂ©cembre 1870. Elle compte jusqu’à 60 000 soldats provenant des cinq dĂ©partements bretons qui se morfondent dans l’inaction et la boue. À partir du 23 novembre, 13 500 des meilleurs Ă©lĂ©ments de cette troupe en sont sĂ©lectionnĂ©s. Avec cet effectif est crĂ©Ă©e une division de marche sous le commandement du gĂ©nĂ©ral Gougeard qui rejoint la seconde ArmĂ©e de la Loire* aprĂšs les combats d’OrlĂ©ans*. Cette division se distingue par sa bravoure, tant au cours de la retraite infernale, que de la bataille du Mans*. Le 11 janvier elle reprend de haute lutte le mamelon ouest du plateau d’Auvours. Par ailleurs, 19 000 hommes de ceux maintenus Ă  Conlie vont constituer six bataillons de soldats sans instruction et sans armement, la brigade Lalande, qui est envoyĂ©e au Mans* pour aider Chanzy* Ă  garnir ses lignes. C’est sur eux que l’on fait injustement retomber la responsabilitĂ© de cette dĂ©faite française.
Armée de Chùlons
Le 17 aoĂ»t, l’Empereur* confirme au camp de ChĂąlons*, oĂč il rĂ©side, la nomination de Bazaine* comme chef des armĂ©es françaises. L’ArmĂ©e dite de ChĂąlons est mise sur pieds Ă  partir d’une partie de l’ArmĂ©e du Rhin* qui a subi de lourdes dĂ©faites depuis la dĂ©claration de guerre*. Mac Mahon* est nommĂ© commandant de l’ArmĂ©e de ChĂąlons qui comprend : le 1er corps, le 5e corps, le 7e corps et le 12e corps. Mac Mahon* souhaite reculer sur Paris pour refaire son armĂ©e, l’ImpĂ©ratrice* rĂ©gente et le gouvernement lui ordonne au contraire de foncer Ă  l’Est pour secourir Bazaine* qui s’est enfermĂ© dans Metz*. Les Prussiens et leurs alliĂ©s viennent Ă  la rencontre de l’ArmĂ©e de ChĂąlons, et le 30 aoĂ»t les Français perdent la bataille de Beaumont* qui contraint Mac Mahon Ă  renoncer de se rendre Ă  Metz*. Il remonte alors vers le nord oĂč ont lieu les batailles de Bazeilles* et de Sedan*. Mac Mahon* Ă©tant blessĂ© confie le commandement de l’ArmĂ©e de ChĂąlons au gĂ©nĂ©ral de Wimpffen*. L’armĂ©e de ChĂąlons est dissoute aprĂšs la capitulation* de l’Empereur* le 2 septembre.
ArmĂ©e de l’Est
ConstituĂ©e par le gĂ©nĂ©ral Bourbaki*, et dans l’objectif de dĂ©livrer Belfort*. En dĂ©cembre 1870 la base de dĂ©part est une division de l’ArmĂ©e de la Loire* qui s’étoffe progressivement au cours de sa progression en direction du nord-est. L’ArmĂ©e de l’Est est constituĂ©e des 15e, 18e, 20e et 24e corps. Le 8 janvier elle engage la bataille de Villersexel* qui est une victoire pour les Français ; le gĂ©nĂ©ral von Werder* retraite. Bourbaki*, pĂ©nalisĂ© par des problĂšmes d’organisation et de ravitaillement, ne peut pas poursuivre l’ennemi, bien que l’ArmĂ©e de l’Est soit composĂ©e de 140 000 hommes, alors que les Prussiens et leurs alliĂ©s n’ont que 52 000 hommes. L’objectif de marcher sur Belfort* est toujours Ă  l’ordre du jour, mais l’obstacle naturel constituĂ© par la riviĂšre de la Lizaine* est utilisĂ© par l’ennemi pour empĂȘcher les Français de progresser. Le 18 janvier, Bourbaki* dĂ©cide de retraiter en direction du sud, vers Besançon, et de ne plus tenter de libĂ©rer Belfort*. L’ArmĂ©e de l’Est finit sa guerre en passant en Suisse ou elle est dĂ©sarmĂ©e et internĂ©e.
Armée de la Loire
LĂ©on Gambetta*, alors membre du Gouvernement de DĂ©fense nationale*, s’envole en ballon depuis Paris assiĂ©gĂ©e le 7 octobre 1870, dans le but de reformer l’ArmĂ©e française. Il atterrit le 9 octobre Ă  Tours* et commence son travail d’organisation des armĂ©es qui doivent secourir Paris*. Gambetta crĂ©e l’ArmĂ©e de la Loire Ă  partir de troupes rappelĂ©es d’AlgĂ©rie* et de soldats de rĂ©serve ; cela forme le 15e corps d’armĂ©e. Le gĂ©nĂ©ral de La Motte Rouge* prend le commandement de cette nouvelle unitĂ©, le gĂ©nĂ©ral d’Aurelle de Paladines* lui succĂšdera. Les 10 et 11 octobre, l’ArmĂ©e de la Loire perd les batailles d’Artenay* et d’OrlĂ©ans*. L’ArmĂ©e de la Loire se renforce du 16e corps du gĂ©nĂ©ral Chanzy* et du 17e corps du gĂ©nĂ©ral de Sonis* ; elle compte alors 70 000 hommes et 150 canons. L’ArmĂ©e de la Loire triomphe Ă  Coulmiers* des Bavarois. Bien qu’elle se renforce encore du 18e et du 20e corps, elle est battue Ă  Beaune-la-Rolande* puis Ă  Loigny*. À partir du 5 dĂ©cembre, l’ArmĂ©e de la Loire va se couper en deux pour constituer l’ArmĂ©e de l’Est*, commandĂ©e par le gĂ©nĂ©ral Bourbaki*, et la 2e ArmĂ©e de la Loire. Cette derniĂšre, aprĂšs plusieurs dĂ©faites Ă  Auvours prĂšs du Mans, Ă  SillĂ©-le-Guillaume et Ă  Saint-MĂ©laine prĂšs de Laval, sera dissoute le 14 mars 1871.
Armée du Nord
Elle est formĂ©e Ă  partir du 18 novembre par les gĂ©nĂ©raux Bourbaki* et Farre. Le gĂ©nĂ©ral Faidherbe* en prend le commandement le 5 dĂ©cembre 1870, Bourbaki* Ă©tant appelĂ© Ă  commander l’ArmĂ©e de La Loire*. L’ArmĂ©e du Nord est crĂ©Ă©e Ă  partir des trois divisions du 22e corps. S’y rajoutent les soldats mobilisĂ©s dans la rĂ©gion Nord, les compagnies de marche de la Garde nationale* et les corps francs*. Outre de nombreuses escarmouches avec les forces prussiennes et alliĂ©es au nord de l’Île-de-France, une bataille se dĂ©roule Ă  Villers-Bretonneux* ; c’est une dĂ©faite pour la France qui abandonne Amiens*. L’ArmĂ©e du Nord le 16 dĂ©cembre compte 30 000 hommes du 22e corps, plus 14 000 soldats mobilisĂ©s. Elle va participer aux batailles de l’Hallue*, de Bapaume*, au siĂšge de PĂ©ronne*, Ă  la bataille de Saint-Quentin*. Le 7 mars, l’ArmĂ©e du Nord est dissoute.
Armée du Rhin
C’est la 1Ăšre ArmĂ©e française, formĂ©e fin juillet, dĂšs la dĂ©claration de guerre. Son commandant en chef est NapolĂ©on III*. Son major gĂ©nĂ©ral est le marĂ©chal Le BƓuf*. L’ArmĂ©e du Rhin, qui est le fer de lance de l’ArmĂ©e française au cours de la guerre de 1870, rassemble prĂšs de 11 000 officiers, 245 000 soldats et 56 000 chevaux. La 1Ăšre armĂ©e est constituĂ©e de la Garde impĂ©riale* et de sept corps d’armĂ©e. La Garde impĂ©riale* est commandĂ©e par le gĂ©nĂ©ral Bourbaki*. Le 1er corps est commandĂ© le marĂ©chal de Mac Mahon*. Il est constituĂ© des troupes d’AlgĂ©rie* et des rĂ©giments de l’Est de la France ; son rĂŽle est de couvrir l’Alsace. Le 2e corps est commandĂ© par le marĂ©chal Bazaine*. Il est formĂ© des troupes du camp de ChĂąlons*. Il est orientĂ© vers Saint-Avold et Forbach*. Le 3e corps est commandĂ© par le marĂ©chal Bazaine*, puis par le gĂ©nĂ©ral Decaen*, enfin par le marĂ©chal Le BƓuf*. Il est constituĂ© des troupes de Paris, Metz* et Nancy. Le 4e corps est commandĂ© par le gĂ©nĂ©ral de Ladmirault*. Il est formĂ© avec les rĂ©giments du Nord et du Nord-Est. Le 5e corps est commandĂ© par le gĂ©nĂ©ral de Failly* et constituĂ© de l’ArmĂ©e de Lyon. Le 6e corps est commandĂ© par le marĂ©chal Canrobert*. Il est formĂ© des rĂ©giments de Paris, ChĂąlons et Soissons. Le 7e corps est commandĂ© par le gĂ©nĂ©ral Douay*. Il est constituĂ© de troupes du Sud et du Sud-Est. La 1Ăšre ArmĂ©e mĂšne les combats d’Alsace et de Lorraine. Elle est ensuite partagĂ©e en deux entitĂ©s dont une qui donne naissance Ă  l’ArmĂ©e de ChĂąlons*. La 1Ăšre ArmĂ©e capitule le 27 octobre, Ă  l’issue du siĂšge de Metz*, ville fortifiĂ©e oĂč elle s’est retranchĂ©e depuis plusieurs semaines et Ă  partir de laquelle elle n’a pas vĂ©ritablement combattu.
Armée versaillaise
À partir du 18 mars 1871, Thiers* est chassĂ© de la capitale par la Commune* de Paris, il se replie avec son gouvernement Ă  Versailles*. Il dĂ©clare Ă  l’AssemblĂ©e le 1er avril 1871 qu’il met sur pieds « Une des plus belles armĂ©es que la France ait possĂ©dĂ©e ». En rĂ©cupĂ©rant des militaires libĂ©rĂ©s de captivitĂ© par les Allemands, et les mĂȘlant Ă  diffĂ©rentes troupes, Thiers* constitue l’ArmĂ©e dite versaillaise. Ces soldats de mĂ©tier, dont le service est de sept ans minimum, sont essentiellement issus des milieux paysans. Les conseils de rĂ©vision Ă©cartent les jeunes hommes des villes pour « dĂ©ficience physique » en raison des conditions de travail que l’industrie de l’époque impose aux jeunes ouvriers. Cette ArmĂ©e versaillaise est utilisĂ©e pour, en particulier, rĂ©duire la Commune* de Paris dont les combattants, a contrario, sont essentiellement de jeunes ouvriers parisiens, souvent chĂŽmeurs et non professionnels de la guerre. En fait, cette ArmĂ©e versaillaise mĂšne la « Campagne de 1871 Ă  l’intĂ©rieur ». Qui, outre la rĂ©pression sur la Commune* de Paris, rĂ©prime les insurrections des communes en province : Ă  Toulouse, Marseille, Saint-Étienne, Bordeaux, Lyon et en AlgĂ©rie*. De la veille de la Semaine* sanglante, le 20 mai 1871, jusqu’à la fin de la campagne Ă  l’intĂ©rieur, soit le 7 juin 1871, l’ordre de bataille de l’ArmĂ©e versaillaise est le suivant : commandant en chef, Mac Mahon. 1er c...

Table des matiĂšres

  1. Couverture
  2. 4e de couverture
  3. Titre
  4. Copyright
  5. Dedicace
  6. PrĂ©face de Jean Tulard de l’Institut
  7. Introduction
  8. Dates des 98 Ă©vĂšnements importants de la guerre franco-prussienne de 1870-1871, dont 19 sont majeurs
  9. Dictionnaire
  10. Remerciements aux personnes qui ont participé ou aidé à la rédaction de ce dictionnaire
  11. Bibliographie
  12. Musées
  13. Cartes
  14. TraitĂ© de Francfort – 10 mai 1871
  15. Carte du second Reich
  16. Table des matiĂšres