Dictionnaire
A
Académies de guerre de Prusse, et de BaviÚre
FondĂ©e en 1810 par Gerhard von Scharnhorst Ă Berlin le 15 octobre 1810, dans le cadre de la rĂ©organisation de lâArmĂ©e Ă la suite des dĂ©faites de la Prusse de 1806, lâAcadĂ©mie de guerre de Prusse forme les officiers dâĂtat-major prussiens, puis allemands, jusquâen 1914. De 1818 Ă 1831, son directeur est Carl von Clausewitz*, le grand thĂ©oricien militaire. Lâexcellente formation dispensĂ©e par lâAcadĂ©mie de Berlin a Ă©tĂ© un des facteurs de la victoire de la Prusse contre la France en 1870-1871. Une autre acadĂ©mie militaire existe en BaviĂšre. FondĂ©e en 1867, Ă Munich ; elle forme les officiers dâĂ©tat-major de lâArmĂ©e bavaroise. En France, nous avons lâĂcole dâĂ©tat-major* crĂ©Ă©e en 1818. En 1876 la France crĂ©e lâĂcole supĂ©rieure de Guerre qui perfectionne les officiers supĂ©rieurs.
Algérie
Une des premiĂšres terres de lâEmpire colonial* français, conquise en 1830, lâAlgĂ©rie, qui nĂ©cessite une prĂ©sence militaire forte pour assurer la souverainetĂ© de la France, a Ă©tĂ© le territoire oĂč la plupart des officiers de lâarmĂ©e française engagĂ©s dans la guerre franco-prussienne de 1870 ont acquis leur expĂ©rience du combat. Simplement, se battre contre une armĂ©e extrĂȘmement organisĂ©e et dotĂ©e des tous derniers armements, comme lâarmĂ©e prussienne de cette Ă©poque, nâest pas le mĂȘme exercice que de combattre les arabes rebelles, mal Ă©quipĂ©s, de lâAlgĂ©rie. Cela dit, cette campagne de guĂ©rilla, comme celle du Mexique, a dĂ©veloppĂ© chez les combattants français qui y ont participĂ© lâesprit dâinitiative et le sens de lâaction.
Alimentation
Sâalimenter est une des prĂ©occupations quotidiennes du soldat en campagne et comme le disait NapolĂ©on Ier « Une armĂ©e marche avec son estomac ». Le succĂšs de la campagne dâItalie laisse Ă lâArmĂ©e française lâimpression quâil nâest pas utile de prĂ©parer cette guerre de 1870, et quâil suffit de sâorganiser en mĂȘme temps que lâon courre Ă lâennemi. Le 17 juillet 1870, le ministre de la Guerre dĂ©clare Ă lâintendant gĂ©nĂ©ral Wolff : « Jâai le plaisir de vous annoncer que lâEmpereur vous a nommĂ© Intendant gĂ©nĂ©ral de lâArmĂ©e du Rhin, mais vous nâavez que 6 jours pour organiser les services administratifs, dĂ©signer les officiers et les employĂ©s des dits services et assurer la distribution rĂ©glementaire des vivres en campagne ». Comment dans ces circonstances de dĂ©but de campagne la troupe peut-elle ĂȘtre correctement nourrie par lâIntendance* ? Pourtant, le 31 juillet les corps dâarmĂ©e sont informĂ©s que la perception des vivres de campagne commence le 3 aoĂ»t. La ration thĂ©orique par soldat est composĂ©e de : 550 gr de biscuit, 400 gr de viande fraĂźche, 60 gr de riz, 16 gr de sel, 16 gr de sucre, 21 gr de cafĂ©. En fait, le problĂšme ne va pas ĂȘtre la quantitĂ© de nourriture disponible dans les stocks de lâArmĂ©e française Ă Metz* ou Ă Strasbourg, mais leur acheminement aux rĂ©giments sur le terrain, dont par dĂ©finition on ne peut pas imaginer le parcours Ă lâavance. Certains rĂ©giments auront trop de nourriture et la gaspilleront, dâautres nâen auront pas assez.
Amiens
Voir bataille de Villers-Bretonneux*.
Anglade
Capitaine du 2e turcos* mort au champ dâhonneur le 6 aoĂ»t Ă FrĆschwiller* aprĂšs sâĂȘtre battu comme un lion, en hĂ©ros.
Angleterre, terre dâasile des Français
LâAngleterre de la reine Victoria* qui rĂšgne de 1837 Ă 1901, ne prend pas part Ă la guerre franco-prussienne de 1870. MalgrĂ© les bonnes relations quâentretiennent la Reine et NapolĂ©on III*, ce pays ne sâallie pas Ă la France dans le conflit. Une des raisons est que lâAngleterre voit dâun mauvais Ćil les revendications de la France sur la Belgique et le Luxembourg. Cela dit, lâAngleterre accueille certains Français durant cette pĂ©riode. En effet, la guerre, la chute de lâEmpire, puis la Commune* poussent des rĂ©fugiĂ©s Ă©conomiques ou politiques Ă traverser la Manche. LâEmpire britannique est au sommet de sa puissance. Certains artistes, qui ne sont pas forcĂ©ment des combattants dans lâĂąme, et qui de surcroĂźt recherchent un marchĂ© de lâart prospĂšre, quittent volontiers Paris pour sâĂ©tablir Ă Londres. Ceux qui ont fui leurs obligations militaires devront attendre la loi dâamnistie de 1878 pour rentrer en France. Certains de ces artistes en exil sont dĂ©jĂ cĂ©lĂšbres (Carpeaux, Tissot, Daubigny), dâautres vont se rĂ©vĂ©ler en enseignant leur art (Legros, Dalou) tandis que les futurs impressionnistes (Pissarro, Monet, Sisley) peinent Ă convaincre le public anglais, malgrĂ© le soutien du marchand Durand-Ruel qui diffuse lâart français Ă Londres. LâimpĂ©ratrice EugĂ©nie* dĂšs la chute de lâEmpire, puis NapolĂ©on III* dĂšs la fin de sa captivitĂ©, se rĂ©fugieront en Angleterre au chĂąteau de Camden Place Ă Chislehurst, une localitĂ© situĂ©e Ă quelques kilomĂštres au sud-est du Grand Londres. Le prince impĂ©rial Louis-NapolĂ©on*, dĂ©cĂ©dĂ© en 1879 en Afrique du Sud sous lâuniforme anglais, est enterrĂ©, comme ses parents, Ă lâabbaye Saint-Michel de Farnborough, dans le comtĂ© du Hampshire au sud de lâAngleterre, depuis 1881.
Archambault de Beaune
Adrien, Henri, Louis, Archambaud de Beaune, lieutenant-colonel au 9e cuirassier, est un habile cavalier, bien quâĂ©tant amputĂ© du bras gauche. Le 6 aoĂ»t 1870, il participe Ă la charge hĂ©roĂŻque de Morsbronn* menĂ©e par le gĂ©nĂ©ral Michel*. Il est tuĂ© au cours de cette opĂ©ration et est inhumĂ© au cimetiĂšre de Morsbronn*. Sa cuirasse, transpercĂ©e Ă trois endroits sur le devant par des Ă©clats dâobus, est exposĂ©e au musĂ©e de la cavalerie de Saumur*.
Armée coloniale
Troupes coloniales dites « La Coloniale ». Ensemble dâunitĂ©s militaires stationnĂ©es dans les colonies françaises et crĂ©Ă©es, Ă lâorigine, pour assurer la dĂ©fense des ports et des possessions outre-mer, autre que lâAfrique du Nord. Au XIXe siĂšcle lâarmĂ©e coloniale sera toutefois employĂ©e, en plus, en France mĂ©tropolitaine et au Maghreb. Les tirailleurs sĂ©nĂ©galais* en font partie.
ArmĂ©e dâAfrique
Les origines de lâArmĂ©e dâAfrique remontent au dĂ©but de la pĂ©riode coloniale en 1830. Cette armĂ©e est composĂ©e de troupes dont la mission est dâassurer la souverainetĂ© française en Afrique du Nord : AlgĂ©rie, Tunisie et Maroc. Ă partir des annĂ©es 1860, la situation sĂ©curitaire en AlgĂ©rie, compte tenu de rebellions encore rĂ©centes, oblige lâEmpire Ă maintenir des forces militaires importantes dans ces territoires. Puis le gouvernement de la France finit par mettre Ă contribution ces troupes dâAfrique pour les guerres europĂ©ennes, en 1854-1855 pour la CrimĂ©e, en 1859 pour la campagne dâItalie* contre lâAutriche. Pour la guerre franco-prussienne de 1870-1871, de nombreux moyens de lâArmĂ©e dâAfrique sont rapatriĂ©s en France, dont en particulier les zouaves* et les tirailleurs algĂ©riens*. Ces troupes traversent la MĂ©diterranĂ©e sur des bateaux de la Marine de guerre* et remontent rapidement en train sur le front de lâEst. Ces troupes assez combatives doivent toutefois se faire aux conditions mĂ©tĂ©orologiques, et surtout aux types de conflits auxquelles elles ne sont pas habituĂ©es.
Armée de Bretagne
Parmi les armĂ©es constituĂ©es en province en 1870 par le Gouvernement de la DĂ©fense nationale*, lâArmĂ©e de Bretagne est sans doute la moins connue. Elle a Ă©tĂ© rassemblĂ©e dans le camp de Conlie, dans la Sarthe, Ă partir du 3 novembre jusquâau 10 dĂ©cembre 1870. Elle compte jusquâĂ 60 000 soldats provenant des cinq dĂ©partements bretons qui se morfondent dans lâinaction et la boue. Ă partir du 23 novembre, 13 500 des meilleurs Ă©lĂ©ments de cette troupe en sont sĂ©lectionnĂ©s. Avec cet effectif est crĂ©Ă©e une division de marche sous le commandement du gĂ©nĂ©ral Gougeard qui rejoint la seconde ArmĂ©e de la Loire* aprĂšs les combats dâOrlĂ©ans*. Cette division se distingue par sa bravoure, tant au cours de la retraite infernale, que de la bataille du Mans*. Le 11 janvier elle reprend de haute lutte le mamelon ouest du plateau dâAuvours. Par ailleurs, 19 000 hommes de ceux maintenus Ă Conlie vont constituer six bataillons de soldats sans instruction et sans armement, la brigade Lalande, qui est envoyĂ©e au Mans* pour aider Chanzy* Ă garnir ses lignes. Câest sur eux que lâon fait injustement retomber la responsabilitĂ© de cette dĂ©faite française.
Armée de Chùlons
Le 17 aoĂ»t, lâEmpereur* confirme au camp de ChĂąlons*, oĂč il rĂ©side, la nomination de Bazaine* comme chef des armĂ©es françaises. LâArmĂ©e dite de ChĂąlons est mise sur pieds Ă partir dâune partie de lâArmĂ©e du Rhin* qui a subi de lourdes dĂ©faites depuis la dĂ©claration de guerre*. Mac Mahon* est nommĂ© commandant de lâArmĂ©e de ChĂąlons qui comprend : le 1er corps, le 5e corps, le 7e corps et le 12e corps. Mac Mahon* souhaite reculer sur Paris pour refaire son armĂ©e, lâImpĂ©ratrice* rĂ©gente et le gouvernement lui ordonne au contraire de foncer Ă lâEst pour secourir Bazaine* qui sâest enfermĂ© dans Metz*. Les Prussiens et leurs alliĂ©s viennent Ă la rencontre de lâArmĂ©e de ChĂąlons, et le 30 aoĂ»t les Français perdent la bataille de Beaumont* qui contraint Mac Mahon Ă renoncer de se rendre Ă Metz*. Il remonte alors vers le nord oĂč ont lieu les batailles de Bazeilles* et de Sedan*. Mac Mahon* Ă©tant blessĂ© confie le commandement de lâArmĂ©e de ChĂąlons au gĂ©nĂ©ral de Wimpffen*. LâarmĂ©e de ChĂąlons est dissoute aprĂšs la capitulation* de lâEmpereur* le 2 septembre.
ArmĂ©e de lâEst
ConstituĂ©e par le gĂ©nĂ©ral Bourbaki*, et dans lâobjectif de dĂ©livrer Belfort*. En dĂ©cembre 1870 la base de dĂ©part est une division de lâArmĂ©e de la Loire* qui sâĂ©toffe progressivement au cours de sa progression en direction du nord-est. LâArmĂ©e de lâEst est constituĂ©e des 15e, 18e, 20e et 24e corps. Le 8 janvier elle engage la bataille de Villersexel* qui est une victoire pour les Français ; le gĂ©nĂ©ral von Werder* retraite. Bourbaki*, pĂ©nalisĂ© par des problĂšmes dâorganisation et de ravitaillement, ne peut pas poursuivre lâennemi, bien que lâArmĂ©e de lâEst soit composĂ©e de 140 000 hommes, alors que les Prussiens et leurs alliĂ©s nâont que 52 000 hommes. Lâobjectif de marcher sur Belfort* est toujours Ă lâordre du jour, mais lâobstacle naturel constituĂ© par la riviĂšre de la Lizaine* est utilisĂ© par lâennemi pour empĂȘcher les Français de progresser. Le 18 janvier, Bourbaki* dĂ©cide de retraiter en direction du sud, vers Besançon, et de ne plus tenter de libĂ©rer Belfort*. LâArmĂ©e de lâEst finit sa guerre en passant en Suisse ou elle est dĂ©sarmĂ©e et internĂ©e.
Armée de la Loire
LĂ©on Gambetta*, alors membre du Gouvernement de DĂ©fense nationale*, sâenvole en ballon depuis Paris assiĂ©gĂ©e le 7 octobre 1870, dans le but de reformer lâArmĂ©e française. Il atterrit le 9 octobre Ă Tours* et commence son travail dâorganisation des armĂ©es qui doivent secourir Paris*. Gambetta crĂ©e lâArmĂ©e de la Loire Ă partir de troupes rappelĂ©es dâAlgĂ©rie* et de soldats de rĂ©serve ; cela forme le 15e corps dâarmĂ©e. Le gĂ©nĂ©ral de La Motte Rouge* prend le commandement de cette nouvelle unitĂ©, le gĂ©nĂ©ral dâAurelle de Paladines* lui succĂšdera. Les 10 et 11 octobre, lâArmĂ©e de la Loire perd les batailles dâArtenay* et dâOrlĂ©ans*. LâArmĂ©e de la Loire se renforce du 16e corps du gĂ©nĂ©ral Chanzy* et du 17e corps du gĂ©nĂ©ral de Sonis* ; elle compte alors 70 000 hommes et 150 canons. LâArmĂ©e de la Loire triomphe Ă Coulmiers* des Bavarois. Bien quâelle se renforce encore du 18e et du 20e corps, elle est battue Ă Beaune-la-Rolande* puis Ă Loigny*. Ă partir du 5 dĂ©cembre, lâArmĂ©e de la Loire va se couper en deux pour constituer lâArmĂ©e de lâEst*, commandĂ©e par le gĂ©nĂ©ral Bourbaki*, et la 2e ArmĂ©e de la Loire. Cette derniĂšre, aprĂšs plusieurs dĂ©faites Ă Auvours prĂšs du Mans, Ă SillĂ©-le-Guillaume et Ă Saint-MĂ©laine prĂšs de Laval, sera dissoute le 14 mars 1871.
Armée du Nord
Elle est formĂ©e Ă partir du 18 novembre par les gĂ©nĂ©raux Bourbaki* et Farre. Le gĂ©nĂ©ral Faidherbe* en prend le commandement le 5 dĂ©cembre 1870, Bourbaki* Ă©tant appelĂ© Ă commander lâArmĂ©e de La Loire*. LâArmĂ©e du Nord est crĂ©Ă©e Ă partir des trois divisions du 22e corps. Sây rajoutent les soldats mobilisĂ©s dans la rĂ©gion Nord, les compagnies de marche de la Garde nationale* et les corps francs*. Outre de nombreuses escarmouches avec les forces prussiennes et alliĂ©es au nord de lâĂle-de-France, une bataille se dĂ©roule Ă Villers-Bretonneux* ; câest une dĂ©faite pour la France qui abandonne Amiens*. LâArmĂ©e du Nord le 16 dĂ©cembre compte 30 000 hommes du 22e corps, plus 14 000 soldats mobilisĂ©s. Elle va participer aux batailles de lâHallue*, de Bapaume*, au siĂšge de PĂ©ronne*, Ă la bataille de Saint-Quentin*. Le 7 mars, lâArmĂ©e du Nord est dissoute.
Armée du Rhin
Câest la 1Ăšre ArmĂ©e française, formĂ©e fin juillet, dĂšs la dĂ©claration de guerre. Son commandant en chef est NapolĂ©on III*. Son major gĂ©nĂ©ral est le marĂ©chal Le BĆuf*. LâArmĂ©e du Rhin, qui est le fer de lance de lâArmĂ©e française au cours de la guerre de 1870, rassemble prĂšs de 11 000 officiers, 245 000 soldats et 56 000 chevaux. La 1Ăšre armĂ©e est constituĂ©e de la Garde impĂ©riale* et de sept corps dâarmĂ©e. La Garde impĂ©riale* est commandĂ©e par le gĂ©nĂ©ral Bourbaki*. Le 1er corps est commandĂ© le marĂ©chal de Mac Mahon*. Il est constituĂ© des troupes dâAlgĂ©rie* et des rĂ©giments de lâEst de la France ; son rĂŽle est de couvrir lâAlsace. Le 2e corps est commandĂ© par le marĂ©chal Bazaine*. Il est formĂ© des troupes du camp de ChĂąlons*. Il est orientĂ© vers Saint-Avold et Forbach*. Le 3e corps est commandĂ© par le marĂ©chal Bazaine*, puis par le gĂ©nĂ©ral Decaen*, enfin par le marĂ©chal Le BĆuf*. Il est constituĂ© des troupes de Paris, Metz* et Nancy. Le 4e corps est commandĂ© par le gĂ©nĂ©ral de Ladmirault*. Il est formĂ© avec les rĂ©giments du Nord et du Nord-Est. Le 5e corps est commandĂ© par le gĂ©nĂ©ral de Failly* et constituĂ© de lâArmĂ©e de Lyon. Le 6e corps est commandĂ© par le marĂ©chal Canrobert*. Il est formĂ© des rĂ©giments de Paris, ChĂąlons et Soissons. Le 7e corps est commandĂ© par le gĂ©nĂ©ral Douay*. Il est constituĂ© de troupes du Sud et du Sud-Est. La 1Ăšre ArmĂ©e mĂšne les combats dâAlsace et de Lorraine. Elle est ensuite partagĂ©e en deux entitĂ©s dont une qui donne naissance Ă lâArmĂ©e de ChĂąlons*. La 1Ăšre ArmĂ©e capitule le 27 octobre, Ă lâissue du siĂšge de Metz*, ville fortifiĂ©e oĂč elle sâest retranchĂ©e depuis plusieurs semaines et Ă partir de laquelle elle nâa pas vĂ©ritablement combattu.
Armée versaillaise
Ă partir du 18 mars 1871, Thiers* est chassĂ© de la capitale par la Commune* de Paris, il se replie avec son gouvernement Ă Versailles*. Il dĂ©clare Ă lâAssemblĂ©e le 1er avril 1871 quâil met sur pieds « Une des plus belles armĂ©es que la France ait possĂ©dĂ©e ». En rĂ©cupĂ©rant des militaires libĂ©rĂ©s de captivitĂ© par les Allemands, et les mĂȘlant Ă diffĂ©rentes troupes, Thiers* constitue lâArmĂ©e dite versaillaise. Ces soldats de mĂ©tier, dont le service est de sept ans minimum, sont essentiellement issus des milieux paysans. Les conseils de rĂ©vision Ă©cartent les jeunes hommes des villes pour « dĂ©ficience physique » en raison des conditions de travail que lâindustrie de lâĂ©poque impose aux jeunes ouvriers. Cette ArmĂ©e versaillaise est utilisĂ©e pour, en particulier, rĂ©duire la Commune* de Paris dont les combattants, a contrario, sont essentiellement de jeunes ouvriers parisiens, souvent chĂŽmeurs et non professionnels de la guerre. En fait, cette ArmĂ©e versaillaise mĂšne la « Campagne de 1871 Ă lâintĂ©rieur ». Qui, outre la rĂ©pression sur la Commune* de Paris, rĂ©prime les insurrections des communes en province : Ă Toulouse, Marseille, Saint-Ătienne, Bordeaux, Lyon et en AlgĂ©rie*. De la veille de la Semaine* sanglante, le 20 mai 1871, jusquâĂ la fin de la campagne Ă lâintĂ©rieur, soit le 7 juin 1871, lâordre de bataille de lâArmĂ©e versaillaise est le suivant : commandant en chef, Mac Mahon. 1er c...