Antifascistes de l'Émilie Romagne réfugiés en France : 1922-1943
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Antifascistes de l'Émilie Romagne réfugiés en France : 1922-1943

L'expérience politique de l'exil comme héritage au service de la résistance italienne

  1. 520 pages
  2. French
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Antifascistes de l'Émilie Romagne réfugiés en France : 1922-1943

L'expérience politique de l'exil comme héritage au service de la résistance italienne

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À propos de ce livre

L'émigration italienne de l'Entre-deux-guerres est marquée par son caractère antifasciste. Ainsi, dès 1922, lors de l'arrivé e d e Mussolini au pouvoir, une vague de terreur provoque le départ d'un très grand nombre d'opposants. Cet ouvrage historique analyse notamment les flux de migrants de l'Émilie Romagne vers certaines régions de la France (le Sud et la banlieue parisienne).

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Informations

Année
2019
ISBN
9782336888613

Annexes

Annexe n. 1 au Chapitre 3

Fiches signalétiques
de 85 militants et militantes de l’Émilie Romagne
1) ANGELONI FRANCHINI Giaele,
née à Cesena le 22 janvier 1898, socialiste.
Elle est fille de l’avocat Enrico Franchini, antifasciste républicain, dernier maire de la ville de Cesena avant de l’avènement du fascisme. Mais elle sera aussi l’épouse d’un autre antifasciste : le socialiste Mario Angeloni, considéré comme un révolutionnaire dangereux par le régime de Mussolini, au point qu’il sera assigné à résidence dans les îles d’Ustica, Lipari et Ponza entre 1921 et 1928.
En 1932, Mario Angeloni expatrie de manière illégale en France. Giaele se réunira avec lui à Paris l’année suivante. En 1936, ce couple participe au conflit espagnol avec Carlo Rosselli et Camillo Berneri. À Barcelone, Giaele Angeloni travaille en qualité d’infirmière. Au mois de février 1939, Giaele Angeloni retourne en France de manière clandestine, son mari étant décédé en Espagne pendant la bataille sur le Mont Pelato.
Après la capitulation de la France, Giaele Angeloni est forcée par le gouvernement de Vichy à s’installer dans un petit village des Pyrénées. Mais elle s’enfuit et atteint la ville de Marseille. À Marseille, elle vit de manière clandestine et participe à des actions de sabotage. Au mois d’octobre 1941, elle réussit à se rendre à Alger et de là, par train, à Casablanca. Un paquebot portugais la débarque ensuite à Vera Cruz le 16 décembre 1941.
Giaele s’installe au Mexique avec le soutien des socialistes italiens exilés en Amérique Latine. Après la fin de la Seconde Guerre mondiale, Giaele revient en Italie grâce à l’aide d’Arturo Tarchiani, nouvel ambassadeur de la République italienne aux Etats-Unis. Giaele arrive à Rome au mois de mars 1946. Elle commence à travailler au sein de la direction centrale du Parti socialiste avec Sandro Pertini, Pietro Nenni et Giuliano Vassalli. Elle gardera son poste jusqu’à sa retraite (sources : ACS, CPC, Busta 2152, 1892-1933, fiche signalétique Enrico Franchini ; Sources : ACS, CPC, Busta 137, 1927-1941, fiche signalétique Mario Angeloni).
2) BALDINI Maria Luigia (mariée Nitti),
née à Ravenna le 11 mars 1911.
Fille de Nullo Baldini (député réformiste du parti socialiste, antifasciste, fondateur de la coopération italienne et belle-fille de Francesco Saverio nitti, président du Conseil des Ministres Italien en 19191920), elle a vécu longtemps en exil en France.
Diplomée en droit romain près de l’université de Bologna, puis en littérature française à la Sorbonne, Maria Luigi Baldini épousa en exil à Paris l’avocat Giuseppe Nitti (fils de l’ancien président du conseil des ministres italien). Le mari Giuseppe Nitti deviendra en 1948 député de l’Assemblée de Repubblique Italienne en servant le pays dans le parti libéral. Maria Luigia Baldini, à la reprise de la démocratie italienne, travailla dans l’organisation politique « Unione Donne Italiane » et servit le pays dans le parti socialiste. Elle soutint pour toute la vie et la pensée de son père Nullo Baldini (animateur du mouvement coopératif Italien) et du beau-père en assumant la présidence de la Fondation « Francesco Saverio Nitti ». Maria Luigia Baldini est décédée le 10 mai 2012.
A.C.S., Casellario Politico Centrale, Unità archiviste BUSTA 277, estremi cronologici 1929-1943. Annotazioni riportate sul fascicolo : iscritta alla Rubrica di frontiera. Professoressa, Antifascista, Socialista.
3) BERNERI Camillo,
né à Milan en 1897. Anarchiste, antifasciste, enseignant.
La plupart des informations dont on dispose à propos de la vie de Camillo Berneri sont conservées dans les Archives de l’Ovra, la police secrète fasciste. L’Ovra, qui a suivi le parcours de l’anarchiste italien depuis le début de son activité politique, nous donne, des informations très précises sur sa vie publique et privée. Dans la documentation conservée dans les Archives de l’Ovra, la première communication regardant Camillo Berneri date du 25 mars 1916. À cette occasion, l’attention des autorités compétentes est attirée par les activités antimilitaristes mises en place par le jeune militant. La Préfecture de Reggio Emila informe « che il noto sovversivo Berneri Camillo facente parte del comitato direttivo di cotesta Federazione giovanile socialista starebbe facendo propaganda contro la guerra ». Dès le mois de juillet de cette même année, la police intensifie le contrôle qu’elle exerce sur les activités de Camillo Berneri ayant informé le ministère de l’Intérieur de l’intention du jeune militant d’abandonner le Parti socialiste au profit de la « setta anarchica ».
Les conséquences de ce choix politique de Berneri sont immédiates : la police rédige une fiche biographique « in considerazione anche che aveva iniziato propaganda delle teorie libertarie ». Vu que la police juge nécessaire de surveiller Camillo Berneri, il est nécessaire que l’anarchiste soit identifiable.
La première fiche consacrée à l’activité de Camillo Berneri, datée du 20 juillet 1916, comporte-t-elle une description détaillée du physique du jeune anarchiste : Connotati : Statura : 1.68 ; Corporatura : snella ; Capelli : forma liscia ; Viso : colorito : pallido ; forma : lunga ; Fronte : spaziosa ; sporgenza ; Sopracciglia : arcuate ; colore : castane.
La richesse de détails de cette description physique démontre que la police veut divulguer les caractéristiques physiques du « subversif » pour qu’il soit connu de ses agents. Progressivement la nécessité de rendre reconnaissable la figure de Camillo Berneri devient de plus en plus urgente, car les forces de sécurité de l’État ne considèrent plus l’intellectuel comme un simple propagandiste des théories anarchistes, mais comme un « subversif » capable de mettre en danger le statu quo. Pour cela, le 24 mars 1927, le Casellario politico Centrale demande de réaliser 130 copies de la photo de l’anarchiste italien à la division photographique afin de les faire circuler dans toutes les préfectures des douanes du Royaume.
– A.C.S., Casellario Politico Centrale, Unità archivistica BUSTA 537, il fascicolo è diviso in tre parti. Estremi cronologici : 19161941. Annotazioni riportate sul fascicolo : iscritto alla Rubrica di frontiera. Colore politico : anarchico. Professione : insegnante. Luogo di residenza : Francia, Belgio, Svizzera, Germania, Spagna.
– Le Fond “Famiglia Berneri – Chessa” (Archives de la bibliothèque communale Panizzi de Reggio Emilia) garde un très riche patrimoine documentaire sur l’histoire de l’anarchisme italien et international où il y a nombre de données sur la vie et le parcours de Camillo Berneri, tout comme de sa famille (voir à ce propos : Storie di anarchici e anarchia. L’Archivio Famiglia Berneri – Chessa, Comune di Reggio Emilia, Biblioteca Panizzi, 2000).
4) BERNERI Maria Luisa,
anarchiste, féministe, fille de Camillo Berneri et de Giovanna Caleffi. En 1926, elle quitte la ville de Reggio Emilia avec sa mère pour se réunir avec son père en France. Le professeur Camillo Berneri est très connu en Italie et à l’étranger pour sa copieuse production journalistique et littéraire, mais aussi pour son engagement révolutionnaire et, donc, comme persona non grata par les polices de beaucoup d’États européens. Avec Enrico Malatesta et Luigi Fabbri, Camillo Berneri est un des plus importants intellectuels du mouvement anarchique italien. À paris, Maria Luisa travaille dans le petit magasin d’alimentaires géré par sa mère Giovanna et par sa sœur Giuliana. Après avoir terminé ses études à l’université de la Sorbonne, Maria Luisa part pour Londres où elle collabore comme rédactrice à la revue Spain and the World. En mai 1937, elle se rend à Barcelone pour participer à l’enterrement de son père qui a été tué par les agents de Staline. Elle rentre ensuite en Angleterre pour y dérouler une soutenue activité politique au service des exilés espagnols et à l’encontre la dictature fasciste de Francisco Franco. Elle recueille aussi des fonds pour les migrants politiques, tout en consacrant une partie de son temps à la littérature (comme sa grand-mère Adalgisa Fochi), à la peinture et à la photographie. Elle partage en outre son activité de journaliste principalement entre les hebdomadaires War Commentary et Freedom. En raison de ses activités de militante politique, la police la considère encore plus dangereuse que son père Camillo et la soumet à une surveillance permanente. En 1944, Maria Luisa publie aux éditions Freedom Press son essai sur l’Union Soviétique de Staline intitulé Workers in Stalin s Russia. En 1950, elle fait paraître sa contribution la plus importante : Journey through Utopia. Dans cet essai, elle analyse les connexions entre l’utopie et la réalité sociale. Maria Luisa meurt très jeune à Londres, le 13 avril 1949, à 31 ans. En 1988, la maison d’édition Freedom Press publiera Neither East nor West, une sélection de ses écrits rédigés entre 1939 et 1948.
Le Fond “Famiglia Berneri – Chessa » (Archives de la bibliothèque communale Panizzi de Reggio Emilia) garde un très riche patrimoine documentaire sur l’histoire de l’anarchisme italien et international où il y a nombre de données sur la vie et le parcours de Camillo Berneri, tout comme de sa famille (voir à ce propos : Storie di anarchici e anarchia. L’Archivio Famiglia Berneri – Chessa, Comune di Reggio Emilia, Biblioteca Panizzi, 2000).
5) BERTOLINI Giovanni,
né dans une famille très pauvre dans la ville de Reggio Emilia, le 1er octobre 1911. Il expérimenta la misère et l’oppression du fasciste et il trouva dans le militantisme communiste le chemin pour s’opposer aux injustices. Giovanni Bertolini grandit sous le régime et seulement à 15 ou 16 ans il commença à percevoir le poids négatif du fascisme. À la fin de l’année 1929, il adhère à la Jeunesse communiste clandestine. Au mois de février 1932, le régime fasciste s’efforce déjà de le trouver et de l’arrêter. Son nom est publié dans le « Bullettin de recherche de subversifs ». Giovanni Bertolini expatrie donc en France de manière clandestine le jour de pâques 1932.
À paris, il s’établit à l’Argenteuil, puis à Gennevilliers et il fréquenta un cours du Parti communiste de 15 jours en ayant Ruggero Grieco en qualité d’enseignant. À la fin du cours, Giovanni Bertolini fut choisi pour étudier dans l’école léniniste de Moscou. À Argenteuil, il dormait dans une petite auberge gérée par des émigrés italiens de Cavriago (village de la Province de Reggio Emilia) ; puis à Le Courneuve où il partagera une chambre de l’habitation de Vasco Mattioli en fréquentant la maison de Giuliano Pajetta. À Gennevilliers au contraire il fut reçu chez l’habitation du socialiste Ludovico Schiatti. Dans cette première période à Paris, Giovanni Bertolini rencontra et fréquenta différents camarades de sa ville de naissance avec lesquels il sera ensuite en Espagne dans les Brigades internationales. Dans la même année, Giovanni Bertolini est envoyé de Paris à Moscou pour fréquenter un cours de culture politique. Rentré en France en 1934, il vit entre Argenteuil et Gennevilliers en recouvrant le rôle de cadre politique dans les Groupes de langue italienne du PCF. En juillet 1936, le général Francisco Franco, soutenu de Mussolini et d’Hitler, il se lève en armes contre la république née par élections libres. Le 29 septembre 1936, depuis la gare d’Austerlitz, Giovanni Bertolini part avec le premier grand convoi de volontaires italiens pour la défense de l’Espagne républicaine. Après diverses péripéties, le 1er octobre 1936, il réussit à passer la frontière espagnole à Perpignan, juste le jour de ses 25 ans.
Blessé plusieurs fois en Espagne, Giovanni Bertolini revient en France en étant à l’intérieur des 400.000 réfugiés du conflit espagnol et interné dans plusieurs camps d’accueil français : Le 11 février 1939, nous franchissons la frontière, escortés par les gendarmes et nous arrivons au camp de Saint-Cyprien.
Giovanni Bertolini est interné comme nombreux d’autres anciens combattants dans les camps d’accueil français d’Argelès, Gurs et Vernet d’Ariège. Évadé du camp de Vernet d’Ariège, il servit dans la Résistance française avec le nom de Paul. Giovanni Bertolini retourne en Italie de manière clandestine en septembre 1943 et il fut entre les premiers personnages de la Résistance à Reggio Emilia. Partisan sur l’Apennin Tosco-Émilien. Depuis le ma...

Table des matières

  1. Couverture
  2. 4e de couverture
  3. coll. “Il Politico e La Memoria”
  4. Titre
  5. Copyright
  6. SOMMAIRE
  7. Préface, ALFONSO BOTTI
  8. Introduction
  9. PREMIÈRE PARTIE – Aux origines de l’antifascisme dans la région Émilie Romagne
  10. DEUXIÈME PARTIE – Le pays d’accueil : la France vue par les réfugiés émiliens
  11. TROISIÈME PARTIE – Préparer la Libération
  12. Conclusion
  13. Annexes
  14. Sources d’Archive
  15. Bibliographie de Référence
  16. Abstract. La memoria dell’esilio antifascista quale eredità politica della Resistenza e della Repubblica.Il caso dell’Emilia Romagna