La transmission en franc-maçonnerie
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La transmission en franc-maçonnerie

  1. 140 pages
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La transmission en franc-maçonnerie

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À propos de ce livre

La franc-maçonnerie s'est donné pour but de rapprocher les hommes et les femmes prêts à se perfectionner pour oeuvrer ensemble au bien de l'Humanité. Son originalité est de véhiculer en notre siècle une connaissance de tous les temps et de tous les lieux qu'elle transmet de manière progressive par une méthode fondée sur la transmission d'un idéal initiatique mettant en scène une symbolique propre à éveiller le mental.

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Informations

Éditeur
EME Editions
Année
2019
ISBN
9782806661876

COMMENT TRANSMETTRE ?

En mourant ! Pas en mourant physiquement, bien sûr, mais en mourant à nous-même et pour parler maçonnique : en trépassant. Pour activer cette démarche qui est enjambée, il faut tuer notre personnage en liquidant le vieil homme, cette part de notre égo qui ne saurait passer la porte étroite par manque de souplesse et d’humilité, cette porte au-delà de laquelle le présent s’élargit par sublimation du moi. Il n’est de vérité que dans la quête de vérités.
Ceux qui ont connu cette mort de leur égo, seul à seul – car cela se vit individuellement et après beaucoup d’efforts sur soi-même dans le secret de sa conscience –, vivent mieux ensemble. Bien sûr les renaissances de l’égo ravageur se représentent à chaque coin de rue et il importe de maintenir sa garde haute pour le repousser dans les ténèbres dont il est friand mais, quand on l’a vaincu une fois et dès lors goûté à la paix de l’être, il est plus aisé de lui résister, dans l’espoir d’un jour lointain peut-être ne plus voir surgir que son ectoplasme souriant.
Ce qui fait l’égrégore d’une assemblée de maîtres aptes à transmettre l’esprit aux moins confirmés est la connaissance de cet effort commun, dans le partage de l’initiation transcendée par cette expérience ineffable. Qui n’a pas ressenti la légèreté suivant notre demande d’excuses à celui que nous avons offensé ne saurait comprendre cela. Il n’est pourtant jamais trop tard pour ce bien faire, tant que vive.
Dès lors, la réunion de tous les anciens combattants de l’égo devient la garantie qu’une pensée unique ne pourra surgir au sein du groupe, que nul détenteur de vérité ne s’y montrera, que cette maturité collective saura vaincre avec douceur les retours d’acné de l’un ou l’autre en un moment d’égarement, où une multiplicité de bienveillance sera le moyen et le garant de la transmission.
Pour que germe le grain, il faut que la putréfaction de la chair soit déjà fort avancée. Ce n’est que lorsqu’elle se détachera des os qu’en cette pestilence une maigre pousse tendra ses feuilles (primordiales) vers l’azur en plein centre du charnier. De même que la pierre philosophale des alchimistes naît de la décomposition, tout renouveau implique un déchirement du passé.
Le Frère Goethe le décrivait ainsi : « Et aussi longtemps que tu n’as pas atteint ceci, ce Meurs et Deviens, tu n’es qu’un hôte malheureux sur la Terre ténébreuse ». Ainsi que toute initiation est Stirb und Werde, tout Ordre qui ne veut retourner au chaos où le ramène l’inévitable loi d’entropie doit passer par des sauts de renaissance spirituelle, sauts d’énergie qui prouvent que toute loi même naturelle peut être transgressée par l’intelligence humaine à condition de lui obéir tout en la domestiquant.
La mort que nous évoquons est bien entendu symbolique, dans la mesure où elle ne peut être totale : aucune vie n’en rejaillirait. Chaque pas en avant que nous faisons dans l’existence, un par un, par paires ou par trépas, nous fait renoncer à une forme de stabilité et est en ce sens une mort à une part de confort.
De même que pour évoluer, il faut savoir se mettre en danger pour transmettre. Aller vers l’autre exige de nous dé-vouer, de nous dé-placer, de nous dé-mettre. Il faut pour un temps mourir à nous-même en nous consacrant à cet autrui que nous fûmes et dans lequel celui qui nous a transmis renaîtra à son tour. Ainsi pourrons-nous un jour totalement mourir avec la sereine conscience d’avoir été successivement souverains et pontifes. Merveilleuse audace et sublime abnégation.
L’individu vit ce mouvement dans son temps imparti où il s’élargit le plus possible par les trois dimensions de l’espace afin que l’Ordre entre dans la quatrième : une durée seulement limitée par celle de l’esprit d’Humanité. Ainsi voyage le logos dans le cosmos per aspera ad astra : par des sentiers ardus jusqu’aux étoiles.
Soulignons la nécessité impérative de la collégialité de ce laborieux effort : l’apprenti n’a pas qu’un maître et, si l’un de ces derniers percevait prendre quelque ascendant sur le jeune initié, la sagesse devrait lui faire quérir un autre à sa place, voire trois autres pour diversifier les apports. Il faut sacrifier chaque jour jusqu’à son aura, pour entrer tous ensemble dans la Lumière. Cela permet de découvrir la part incorruptible de la matière.
Apparemment la transmission se ferait du maître à l’apprenti. Rien n’est moins certain. Évidemment le sens de la flèche des réponses, de ceux qui sont réputés savoir vers ceux qui en savent en principe moins, est logique et bien connu dans le monde profane. Mais, en milieu maçonnique, les questions sont plus importantes que les réponses car elles ont bien plus de pertinence et de permanence ! Ainsi importe-t-il que les interrogations des plus jeunes soient de qualité afin de faire tourner le flux spirituel dans la loge, qualité qui peut être suggérée par quelques maîtres attentifs à la formation initiatique des nouveaux initiés, ce dont certains sont d’ailleurs chargés, qu’ils soient parrains ou surveillants. Que le maître doive plonger toujours plus loin pour offrir des amorces de filons de pierres cachées aux apprentis est relevant pour tout l’atelier.
Et ce n’est pas seulement l’usage des outils qu’il nous faut transmettre mais aussi la manière d’en faire de nouveaux, de s’en inventer qui soient mieux adaptés à la main et à l’esprit du récepteur que ceux que nous avons façonnés pour nous-mêmes. Ainsi faut-il souvent faire silence, toujours moins en dire, éviter le verbiage et la logorrhée. Transmettre a tellement de moyens possibles qu’il faut sans cesse les réinventer.
Le maître-mot de cet acte recommencé dans chaque aurore est le verbe « aimer ». Il faut aimer pour transmettre, d’autant que c’est l’Amour qui est à transmettre. La transmission est un acte gratuit, sans attente de reconnaissance ou de remerciement. Ainsi va l’Amour le plus noble, le seul qui soit.
Le pélican meurt pour ses petits, le maître d’œuvre est assassiné pour avoir ou non transmis ses secrets, le profane s’abolit au profit de l’initié, ceci expliquant sans doute le refus de certains de transmettre. Il y a toujours une forme de sacrifice dans la transmission.
Envisager une nouvelle construction perturbe l’ancien ordre du monde, celui que par habitude tous habitent. De tout temps et en tous lieux, l’Homme voulut rendre sacré (telle est la signification du « sacrifice ») le moment de la pose de la première pierre. Végétal, animal ou humain selon l’époque et la culture, quelque chose paie le prix de la fondation et s’y coule à jamais. Il n’est donc guère étonnant qu’après le risque de se voir trancher la gorge en cas de parjure, à commencer par le simple fait de parler trop tôt, qu’après que les épis de blé aient été livrés à la terre pour y exploser de nouvelles générations, ce soit un homme (autant dire un dieu) qui soit symboliquement sacrifié pour permettre au nouvel édifice de s’élever sur sa décomposition.
Le néophyte est d’ailleurs étymologiquement parlant le nouveau plant s’élevant sur les ruines éclatées du germe enfoui sous terre, vestiges de qui l’a précédé dans sa quête de Lumière.
Alors que le monde ordinaire promet moult récompenses à celui qui travaille pour la communauté, ce qui n’est dès lors pas un sacrifice, celui qui transmet pour transmettre n’attend nul bénéfice. Aucune gloriole ne l’anime, aucune quête d’honneur quelconque ne le met en mouvement dans ce processus. Ce serait fourberie car l’esprit de sacrifice est la pierre de touche de la transmission. Qui ne connaît pas le sacrifice ne renaîtra pas et ne connaîtra pas la vie dans sa continuité. Faire le bien pour le seul but du bien lui-même est la Voie Royale, celle dont l’Amour est à la fois le moteur et l’objectif.
Pour que tout demeure, il faut que tout change dans la continuité. Une forme disparaît ; une autre point à l’horizon. Jean le Baptiste aurait dit qu’il lui fallait décroître pour que croisse celui dont témoignerait l’autre Jean. Ce Janus à deux visages est une porte dont l’épaisseur est inversement proportionnelle à l’ouverture du message comme du passage : de l’Art de Transmettre.
Car ce n’est pas tant nous qui transmettons, que la transmission qui nous transmet. Elle nous fait naître, elle nous fait vivre. Notre mort en elle lui assure l’éternité, une éternité où nous avons notre part.
Mais c’est de la vie dont que nous parlons, où jamais rien n’est acquis, où tout est toujours à réédifier. Dans une famille ou dans un groupe désirant perdurer, l’esprit ne se maintient pas dans la rigidité mais par constants réajustements : rigueur sans raideur. L’âme du groupe étant la somme de ses composants démultipliée par son nombre, plus il compte de membres, plus l’harmonie est délicate. Ainsi d’un pays par rapport à un hameau, ainsi du monde par rapport à un village : les lieux moins peuplés sont les laboratoires des autres, zones d’essai où expérimenter les possibles.
La vie se maintient autant par transmission de tradition que par tradition de transmission, cette seconde voie étant faite de changements, d’amendements, de rectifications. L’art de bâtir est intemporel mais les matériaux changent tout le temps. Piètre serait l’architecte qui ne saurait en tenir compte.
Pour que le sérum translucide qu’est la tradition devienne lymphe ou sang, il faut y adjoindre et dissoudre bien des éléments, tenir compte des individualités pour autant qu’elles aient aboli leurs égos, actualiser les messages en gardant les portées éternelles à la manière d’une modification du tempo d’une symphonie pour qu’elle vive et perdure, tenir compte des inévitables pertes de souffle par apparition de fuites dans la membrane et réinsuffler souvent de l’oxygène vers les globules épuisés.
Cela suppose de l’énergie, de l’enthousiasme, du travail. En quantité.
Cela suppose une volonté d’union et une constante attention, en un mot une « bien-veillance » de tous les instants. Ainsi le groupe pourra-t-il se revitaliser, poursuivre le chemin, continuer à rayonner et, passé sa lointaine création où il naquit indifférencié, se créer dans l’acquisition de ses différences propres et internes qui le définissent par rapport à autrui et les faire prospérer contre toute indifférence. Générant dès lors l’émulation d’autres groupes d’individus, il transmettra par la méthode et la vertu de la quête tout ce mouvement qui fait la vie pensée, mise en pratique par petits cercles s’élargissant par contacts jusqu’à bientôt englober l’Humanité entière.
Bien sûr il y a des règles, voire une Règle pour chaque groupe afin de grandir au long de ce(s) tuteur(s) et progresser en élévation mais, pour s’épanouir, les branches palissées se doivent d’épouser quelques courbes, de faire des pas de côté entre les liens, de ménager des espaces où faire mûrir leurs fruits. Rien n’est plus stérile qu’un damier noir et blanc rectiligne et bien cimenté. Il faut jeter du terreau, pour qu’un pépin éclate de germe en ce terrible désert. Quant à s’y enraciner… Il faut fendre et fissurer, se rebeller mais ne jamais perdre de vue la vie, elle qui doit toujours nous orienter depuis le premier jour qui nous fut donné et que nous devons inlassablement renouveler.
La première étape de ce processus est de reconnaître l’esprit de la société qui nous a vus naître, avant d’être capable de l’entretenir et le faire persévérer. L’échec est parfois au rendez-vous, soit que nous ne voyons pas cet esprit, soit qu’il ne nous convienne pas.
Merveille de notre époque, il nous est alors souvent possible de déménager en grandissant, quittant un groupe infertile à notre être pour en rejoindre un autre plus en phase avec l’essence de notre quête. Même si les valeurs humaines primordiales sont partout similaires, leur hiérarchie et surtout leur application diffèrent énormément, ce qui procède de la manière de transmettre et se révèle source de bien-être ou de mal-être selon l’âme de chacun, cette pierre cachée qui se dévoile avec patience et longueur de temps.
Si l’éducation se fait par paliers, la franc-maçonnerie fait évoluer par degrés. À chaque étape, un rituel ouvre des portes faisant accéder à de nouveaux mondes qui sont bien souvent d’autres façons d’appréhender celui que nous avions l’impression de connaître depuis toujours. Il faut alors s’imprégner de l’idée que ces mots, ces symboles, ces mythes sont souvent proposés depuis des décennies, voire des siècles ou des millénaires, pour faire réfléchir : c’est tout un monde d’ancêtres et de précurseurs initiateurs qui nous parlent dans ces gestes étranges et cette curieuse théâtralité. Leur esprit reprend corps sous nos yeux, visite nos voûtes crâniennes, et cette recréation devient notre responsabilité : transmettre devient notre devoir, vu que nous sommes le trait d’union entre hier et demain, alors que nous n’avons connaissance ni de l’un ni de l’autre et que nous ne vivrons jamais dans aucun des deux. Les anciens nous ont fait confiance. Nous en avons connu quelques-uns. Nous devons faire confiance aux prochains.
La masse d’information est telle que l’initiation ne peut continuer à se faire que par degrés, avec la plus prudente patience afin d’éviter qu’un barreau de l’échelle se brise soudain sous notre poids trop vite acquis et que nous les retraversions tous jusqu’au brutal retour à la terre, les quatre fers en l’air !
Pour décrire plus précisément la méthode de la transmission proposée depuis si longtemps, reprenons notre thématique de l’Art de la Mémoire telle que définie dans le De Memoria de Thomas d’Aquin, lui qui vécut au temps des premières cathédrales. Le dominicain décrit quatre préceptes pour la pratique de la mnémotechnique, que nous avons déjà partiellement évoqués.
Le premier est d’user de symboles adaptés aux éléments dont on veut se souvenir mais qui ne doivent pas être trop connus pour encore éveiller de l’intérêt. De plus, ils doivent toucher notre sensibilité profonde.
Le deuxième tient à l’ordre dans lequel il convient de les faire apparaître afin de créer un chemin de mémoire par où avancer d’un plan au suivant, le souvenir d’une chose menant aisément à celui d’une autre.
Le troisième veut que nous devions prendre soin de nous fixer avec attention sur les choses inscrites ainsi afin d’en garder l’image en profondeur.
Le quatrième et dernier sera de souvent se remémorer ce dont nous voulons nous rappeler afin que ces choses deviennent aussi usuelles que la nature elle-même.
Le but de l’époque était d’impressionner les esprits en des discours riches en images proposant d’atteindre le Ciel en craignant l’Enfer, vivantes et frappantes en leurs descriptions, dont l’homme d’aujourd’hui résume le message éternel ainsi : forger des chaînes pour le vice et tresser des couronnes à la vertu.
Utilisant l’Art de la Mémoire pour faire vivre la quête de ses idéaux de tolérance et de fraternité, la franc-maçonnerie du XVIIIe siècle a poursuivi l’usage d’un moyen ancestral en l’adaptant progressivement à l’évolution des sociétés où elle se développera.
De plus en plus ouverte à la libre interprétation des symboles et de moins en moins dogmatique en ses prescrits, elle garda jusqu’aujourd’hui comme moyen de progrès cet Art que nous avons voulu mettre en évidence et qui restera longtemps encore des extraordinaires prolégomènes à la réflexion. Nous ne voyons d’ailleurs pas par quoi le remplacer ni l’intérêt qu’il y aurait à le faire !
Ce que d’aucuns appellent la multiplication des grades en maçonnerie, eux qui sont en réalité autant de tableaux supplémentaires où progresser dans la recherche de soi-même et d’un monde amélioré, recèle par endroits des traces de cette Histoire. Il en est ainsi des degrés où sont évoqués les sept arts libéraux parmi lesquels la rhétorique, dont une branche magistrale est la mémoire. Cette trace est une empreinte du passé dans le présent, très sensible pour qui peut y réfléchir et aucunement fossile pour qui la traduit en termes contemporains.
Lorsqu’on en compte ce nombre, chacun des trente degrés successifs à la maîtrise en loge dite bleue a un rituel particulier, des légendes ou un mythe propre, des symboles et une gestuelle nouveaux. Ils mettent en action une pièce particulière du grand palais maçonnique dans une représentation inédite porteuse de nouvelles approches d’une facette de l’existence. Chacun recèle des trésors à réinventer.
Ayant beaucoup remanié les « hauts-grades », Goblet d’Alviella écrivait en 1906 dans le bulletin du Grand Orient de Belgique : « Ce qui est hors de conteste, c’est l’existence pendant le Moyen Âge et la Renaissance de groupes hermétiques et kabbalistes qui se transmettaient dans un jargon intelligible à leurs seuls initiés des doctrines, des symboles et des pratiques remontant aux premiers siècles de notre ère. Il n’est pas moins établi qu’à un moment donné ces groupes passèrent dans la franc-maçonnerie avec armes et bagages. Toute la question est de savoir si leur action s’est bornée à l’introduction des hauts-grades qui portent la marque d’une origine hermétique ou si elle s’est déjà fait sentir dans l’évolution de la franc-maçonnerie spéculative. » Avec tout le respect dû à un ...

Table des matières

  1. Couverture
  2. 4e de couverture
  3. Copyright
  4. Dédicace
  5. Préface
  6. De quoi nous parlons
  7. Préhistoire
  8. Le voyage pour mode d’initiation à la transmission
  9. S’examiner : à l’oral ou à l’écrit ?
  10. Tradition et transmission
  11. Ce lieu est aux maîtres autant qu’aux élèves
  12. La franc-maçonnerie pour conservatoire
  13. Sources d’une méthode
  14. Que transmettre ?
  15. Comment transmettre ?
  16. À qui transmettre ?
  17. Fais ce que dois, advienne que pourra
  18. Recevoir
  19. La régularité, de l’excommunication pour communication
  20. Quand l’air fait la chanson
  21. Conclusion
  22. Bibliographie succincte
  23. TABLE DES MATIÈRES
  24. Dans la collection