Questions sur le travail
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Questions sur le travail

  1. 81 pages
  2. French
  3. ePUB (adapté aux mobiles)
  4. Disponible sur iOS et Android
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Citations

À propos de ce livre

Le thème du «Travail» a été abordé dans la plupart de ses composantes: individuelle, collective, sociale, matérielle, symbolique, historique, philosophique, culturelle. Les améliorations proposées (formation et enseignement) ont pour but l'efficacité économique et la justice sociale pour ce qui constitue souvent une part importante de la vie des hommes. Les esquisses de l'avenir sont à la fois mesurées et raisonnables, les risques étant pesés à l'aune de la dignité humaine.

Foire aux questions

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Informations

Éditeur
EME Editions
Année
2019
ISBN
9782806661654

La Pierre Blanche (Namur) :
S’interroger sur la fonction du « travail »

Animateur : Guy Jucquois.
Membres du groupe de réflexion : Richard André, Michel Brassine, Jean-Marie Furnémont, Georges Gooskens, Guy Jucquois, Philippe Pirson, André Possot.
Orateur : Michel Gooskens.
Le texte présenté par l’orateur lors de la tenue commune a été une synthèse improvisée des quatre documents fournis par le groupe de Namur. Sans dévaloriser l’habileté de l’exercice, il nous a paru indispensable de reproduire intégralement les contributions originales.
État, Citoyen et Travail
L’objet du présent document est de s’interroger sur la fonction du « travail », sur la place qu’il occupe au sein de nos sociétés, sur son articulation avec les notions d’État et de Citoyen et sur la valeur qu’il a pour les Hommes. Ensuite nous aborderons les défis auxquels il est soumis face aux évolutions que sont le transhumanisme et la robotisation ; enfin sera abordée la capacité qu’a l’Enseignement de préparer les jeunes à affronter ce monde en évolution constante.
L’État est généralement perçu comme la structure de gouvernance qui régit une organisation sociale (la société) faite d’individus (les citoyens). L’État régule les interactions entre ces deux composantes : la société et les citoyens, au travers de droits et de devoirs. Il est le garant des notions de démocratie et de citoyenneté qui permettent aux individus de vivre ensemble. Par ailleurs, la société a été façonnée par des Hommes et pour les Hommes ; ainsi elle accompagne l’évolution des êtres humains tout au long de leur vie. L’enfance est en effet, principalement consacrée aux apprentissages, l’âge « adulte » est dédié au travail et l’âge mûr réservé à la transmission. Or, c’est sur cette tranche d’âge médiane (généralement la plus longue de la vie) que repose la majeure partie du temps que nous donnons à la société à travers l’exercice d’un travail.
Le travail occupe donc une place centrale dans notre vie, il est un vecteur majeur de reconnaissance, créateur de lien social, objet de rémunération, etc. Plus encore, il y définit le rôle des individus, leur place dans la société : songeons à la réponse que nous donnons lorsqu’on nous demande : « Que faites-vous dans la vie ? ». En miroir à cela, la perte d’un travail peut entrainer la perte de la reconnaissance sociale menant dans des cas extrêmes à un sentiment d’exclusion de l’individu.
Les fonctions de régulation qu’effectue l’État autour du travail sont si nombreuses qu’il serait hasardeux d’en tenter une énumération. Toutefois, il convient de s’attarder un instant sur les mécanismes régulatoires car ils sont mis à mal par les mutations actuelles. En effet, dans une société qui évolue au gré des apports technologiques, ces procédés de régulation (sur lesquels reposent une partie de la confiance des individus envers leur société) semblent désormais inadaptés. Un mot qualifie cet état de fait, c’est « la disruption ». Il relève à la fois de l’innovation suscitée par les avancées technologiques et du malaise créé par la perte des repères que cette même innovation provoque.
Ce changement de paradigme sociétal est malheureusement à l’origine de beaucoup de souffrances. Il nous questionne mécaniquement sur les valeurs qui, pour les individus que nous sommes, nous permettent de faire encore société. L’abandon progressif d’un modèle résolument productiviste, principalement axé sur la possession, la valeur matérielle, le tangible, vers un modèle plus orienté vers les services, la connaissance et l’immatériel crée des groupes de « laissés pour compte » dans des proportions significatives au regard des progrès attendus. Ce tableau noir ici dressé n’est heureusement pas définitif, les évolutions technologiques sont généralement bien intégrées chez les plus jeunes et l’éducation prend progressivement en compte les changements évoqués pour créer, nous l’espérons, de nouvelles formes de sociétés qui permettront aux générations futures de s’épanouir.
Le sens du travail
Par le passé, le travail avait pour but de répondre aux besoins primaires de la population. Qu’en est-il aujourd’hui ? Les progrès techniques ont profondément modifié la société en moins de deux siècles. Depuis une quarantaine d’années, l’informatique est apparue. Réjouissons-nous de ces progrès. Voyons aussi les conséquences de ces évolutions rapides sur la société et sur l’être humain. Jusqu’en 1980, les luttes sociales avaient pour objet d’alléger la charge contenue dans le travail et d’en réduire la durée. Depuis, la société de consommation et les objectifs de croissance incitent, non plus à travailler moins, mais à gagner toujours plus.
Le travail source de revenu.
Le revenu est le moyen principal et obligatoire d’assurer sa subsistance. Il est également source de pouvoir ou d’assujettissement.
Dans ce contexte, ce qui est important, c’est la différence, parfois extrême, entre les niveaux différents de revenus. Globalement, on peut considérer que le revenu assure les deux premiers niveaux de la pyramide de Maslow, à savoir les besoins primaires et les besoins de sécurité pour assurer la survie. Dans de nombreux cas, le revenu du travail ne suffit plus pour assurer ces deux besoins et il devient nécessaire de recourir à des soutiens extérieurs. Cela est encore bien pire lorsqu’il n’y a plus de revenu du tout.
On constate, d’une part, un nombre croissant de personnes privées de travail et d’autre part, un nombre important de professions où il y a pénurie de main d’œuvre. La liste de ces professions a été établie. Que peut-on en tirer comme conclusions ? Quelles sont les raisons de cette discordance ? De la part des employés ? De la part des employeurs ? Nous sommes nombreux à penser qu’il y a lieu d’accorder plus de place à l’enseignement et aux formations.
La reconnaissance sociale
L’exécution d’un travail permet de se valoriser au travers de la satisfaction de s’être dépassé pour réaliser un objectif et être utile à la société. Cela correspond au 4e degré de la pyramide de Maslow, à savoir la reconnaissance par autrui, l’estime de soi. Mais comment être valorisé si on est privé de travail ? Il devient manifeste que de plus en plus de catégories de personnes seront exclues du travail. La reconnaissance sociale est un droit pour chaque être humain. Il importe donc qu’elle soit acquise indépendamment du statut conféré par le travail.
Il est donc important d’avoir une reconnaissance sociale au travers des valeurs de la personne et de ce qu’elle peut apporter à la société. Dès lors, comment découvrir ces valeurs et les exploiter au profit de la société ?
L’intégration sociale.
Il est vrai que la nature du travail rassemblait traditionnellement ceux qui partageaient une même activité ou les mêmes compétences.
Aujourd’hui, la flexibilité ne permet plus de créer et d’entretenir, ni ces liens interpersonnels, ni la loyauté envers l’entreprise. Nous constatons que ce qui était la base de l’intégration dans la société est devenu un facteur d’exclusion pour ceux que n’ont pas accès à un travail décent.
Beaucoup doivent « s’accomplir dans l’incertain » !!! Cela est-il possible ? N’est-ce pas utopique ? N’est-ce pas un accomplissement au rabais ?
La société de loisirs est incapable de permettre la création de ces liens car elle réduit l’individu à l’unique condition de consommateur. Ce rôle n’est plus rempli par la famille qui connaît un mouvement de désintégration, ni par l’État qui se dilue sous la pression de l’ultralibéralisme.
L’ascension sociale
Il est bien évident que l’égalité entre humains est un mythe. La valeur du travail constitue un incontestable critère de distinction, en particulier par le niveau de revenu qu’il génère. Ces valeurs positives accompagnent un travail effectué dans des conditions idéales.
Mais qu’en est-il pour ceux qui ont un travail pénible, insalubre, dangereux, sans intérêts ? Pour ceux-là, l’unique contrepartie est d’avoir un revenu qui permette leur survie. Nous constatons que les aspirations des jeunes générations par rapport au travail sont en train de changer. La recherche d’épanouissement personnel aurait tendance à devenir ou redevenir une valeur importante. Cependant, cette recherche d’épanouissement est réservée aux plus nantis, car cela nécessite une diminution du temps de travail ou une réorientation de la carrière. Pour pouvoir se permettre cela il faut accepter de gagner moins d’argent, donc cela signifie que ceux qui n’en gagnent déjà pas beaucoup se voient fermer cette perspective de changement de cap.
La diminution du temps de travail
S’il n’est plus possible de fournir du travail à tous, la solution de diminuer le temps de travail pour pouvoir le partager entre tous pourrait-elle être une solution ? Les employeurs sont-ils prêts à engager deux personnes trente heures par semaine au lieu d’une seule forcée de subir la charge de 60 heures par semaine ? Cela demande une organisation différente et une répartition des compétences qui risque de compliquer la vie de l’entreprise.
Quant à travailler moins, oui mais avec un salaire moindre ? Le travail ne constitue plus aujourd’hui le principal facteur de production. Il est supplanté dans ce rôle par l’enseignement et par la formation d’individus extrêmement compétents qui suffisent, seuls, à produire tout ce qui est nécessaire.
Selon la SOFRES, l’individu moyen ne consacre plus que 10 % de son temps éveill...

Table des matières

  1. Couverture
  2. 4e de couverture
  3. « Réflexions contemporaines »
  4. Copyright
  5. Titre
  6. Préambule
  7. Union et Fraternité (Dijon) : Revisiter le travail
  8. La Pierre Blanche (Namur) : S’interroger sur la fonction du « travail »
  9. L’Atelier écossais (Étampes) : La philosophie du Travail
  10. Conclusion du Vénérable de la loge organisatrice
  11. Conclusion générale
  12. « Pas de côté »
  13. Sommaire
  14. Adresse