Herbe maudite
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Herbe maudite

Une chronique médicale

  1. 142 pages
  2. French
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Herbe maudite

Une chronique médicale

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À propos de ce livre

En partant de l'observation de quelques cas insolites, l'auteur décrit l'enquête qui l'a conduit à mettre en évidence la toxicité rénale de certaines plantes de la médecine traditionnelle chinoise, un problème aujourd'hui de santé publique à l'échelon mondial. À côté de la démarche clinique, le lecteur découvrira aussi la dure réalité du monde scientifique ainsi que les dessous du négoce de ces plantes.

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Informations

VII.

Harcèlements

De la sérotonine à l’ochratoxine : première guerre et procès

Pour défendre l’innocuité des plantes chinoises dont il assurait la promotion, Jean Malak a dès le début soutenu l’hypothèse de l’administration non avouée de sérotonine aux victimes des cures d’amaigrissement dans le cabinet de l’avenue circulaire. Ainsi, le 12 avril 1994, une avocate en charge de la défense des intérêts d’une de mes patientes, me fait parvenir la copie d’un courrier que Jean Malak lui a adressé. Il y reprend les axes de sa défense :
L’hypothèse mettant en cause Aristolochia est de moins en moins plausible. Ces plantes sont connues depuis plus de quatre mille ans. Elles sont exportées à raison de milliers de tonnes vers les États-Unis, le Japon, l’Europe. Aucune toxicité n’a été décrite. La dose utilisée en Belgique est de vingt à trente fois inférieure à celle utilisée en médecine traditionnelle chinoise. De très nombreux médecins ont utilisé ces plantes en Belgique sans relever d’effets secondaires. L’acide aristolochique a été utilisé en cancérologie par voie d’injection sans provoquer de fibrose rénale. En fait, la clinique de l’avenue circulaire a essayé un nouveau médicament en mésothérapie entre novembre 1990 et février 1991. Il s’agit de la sérotonine. Le traité d’anatomopathologie de Pierre Dustin stipule que, dans des modèles expérimentaux, la sérotonine favorise la fibrose des tissus. De plus, dans le syndrome de Björk, une tumeur de l’intestin fabrique de la sérotonine, ce qui provoque une fibrose massive des valves cardiaques droites. Cela explique le cas décrit de fibrose rétropéritonéale et les atteintes valvulaires aortiques. La forme commerciale de la sérotonine est la « sérotonine créatine sulfate » qui se concentre dans le rein. La firme Belgolabo en a vendu, en Belgique, un flacon de douze grammes en 1989 et la société Rescotrade en a livré cent milligrammes à l’hôpital Erasme.
En juin 1994, le quotidien belge Le Soir mentionne que le docteur Jean Malak de Binche avait beaucoup misé sur le succès commercial des plantes chinoises. Spécialiste de la liposuccion, il disposait, précise l’article, de trois cabinets médicaux localisés à Binche, Braine-le-Comte et Bruxelles. Le journaliste ajoute que Jean Malak clamait son innocence argumentant que toutes les victimes fréquentaient le même cabinet médical et le même club de tennis et que la cause de la maladie rénale résultait de l’addition de sérotonine aux injections de mésothérapie pratiquées par les médecins de l’avenue circulaire.
Le 18 octobre 1995, un de mes amis, Thierry Appelboom, professeur de rhumatologie, me transmet une lettre que Jean Malak a adressée à un de ses éminents confrères parisiens de l’hôpital Bichat. Il y écrit que :
Plus de vingt femmes, anciennes patientes de la clinique de l’avenue circulaire, ont développé un cancer des voies urinaires. C’est pire que les effets cancérigènes de la bombe de Hiroshima. Cela suppose un produit particulièrement toxique. Les expérimentations animales montrent que les produits expérimentaux susceptibles de provoquer des cancers des voies urinaires ont le même profil électronique que la sérotonine. Ainsi, le tryptophane non seulement provoque expérimentalement des cancers de la vessie mais se transforme, en outre, en sérotonine dans les cellules tubulaires rénales. Il y a eu une administration cachée de sérotonine dans la clinique de l’avenue circulaire soit par injection soit par voie orale. Dans cette dernière hypothèse, c’est le « SP 186 ». Il s’agit d’une histoire tragique qui met injustement en cause les plantes chinoises.
Le 3 juillet 1996, un envoi recommandé m’est adressé par Jean Malak. Il a assisté au séminaire mensuel de néphrologie de mon hôpital. J’y avais présenté une actualisation de l’épidémie de néphropathies aux herbes chinoises que nous vivions à Bruxelles. Il résume d’abord mon exposé :
Vous avez fait mention de quatre-vingt-seize victimes atteintes d’insuffisance rénale. Vous avez précisé qu’un tiers de ces victimes présentaient des maladies des valves aortiques et que trois d’entre elles avaient développé un cancer des voies urinaires. Vous avez cité des cas comparables en France. Vous avez attribué la responsabilité de ces maladies aux acides aristolochiques contenus dans les plantes chinoises utilisées dans la cure d’amaigrissement prescrite par les médecins du cabinet de l’avenue circulaire.
Il m’interroge ensuite sur une autre hypothèse, en l’occurrence celle de l’ochratoxine mise en cause dans la néphropathie des Balkans de même que sur sa propre hypothèse relative à la sérotonine :
Vous avez réfuté mon hypothèse au prétexte que deux patientes ont affirmé ne pas avoir été traitées par la mésothérapie. Pourtant Jehan Taquet lui-même a confessé qu’il pratiquait la mésothérapie à toutes ses patientes et d’ailleurs deux agents de la police judiciaire sont prêts à en témoigner. Quant à Roger Lamboray, il préparait lui-même les injections de mésothérapie, ce qui veut dire que Jehan Taquet et Roger Lamboray ont fait un exercice illégal de la pharmacie. Ils fabriquaient des solutions multi doses, sans conservateur, exposant ainsi la solution de Chophytol à la prolifération de mycotoxines comme l’ochratoxine. De plus, il y a eu une administration orale de sérotonine par le « Serotonin Enhancer SP 186 ». Les patientes mentent sur leur traitement parce qu’elles y ont intérêt et qu’elles sont souvent des parents ou des amies de médecins. Pour les cas de Toulouse, auxquels vous avez fait référence, la mauvaise foi des médecins est évidente. Le professeur Montastruc est un ennemi avéré de la firme Arko qui avait distribué Stephania. Il est à la solde du concurrent de celle-ci, à savoir la firme Pierre Fabre.
Il me somme de prendre mes responsabilités et déclare informer le conseil de l’Ordre des médecins par même courrier. Il joint à son envoi, son article original non publié intitulé « Néphropathie aux plantes chinoises ou néphropathie induite par la sérotonine ? ». Selon cet article, les lésions rénales des victimes du cabinet de l’avenue circulaire sont caractéristiques de la néphropathie à la sérotonine. Il poursuit en affirmant :
Il faut aussi rattacher les maladies des valves aortiques à un autre effet de la sérotonine. À l’opposé, l’aristolactame I, métabolite des acides aristolochiques, pourrait être bénéfique puisqu’il a des propriétés antagonistes de la sérotonine.
Il se lance alors dans des considérations expérimentales et épidémiologiques pour démontrer que les acides aristolochiques ne donnent pas de fibrose rénale interstitielle chronique. Il cite une nouvelle fois les attestations des médecins qui ont traité des patientes sans effet toxique observé. L’utilisation de la sérotonine par le cabinet de l’avenue circulaire est venue, selon lui, de l’idée que cette substance pouvait servir de traitement à l’obésité. Il ajoute :
L’injection de sérotonine chez le rat donne une fibrose rénale. L’insuffisance aortique résulte de la synergie entre la sérotonine et la fenfluramine. Toutes les molécules qui donnent des cancers de vessie ont une « structure électronique » voisine de celle de la sérotonine. La seule hypothèse qui tienne la route est celle de la sérotonine.
En avril 1998, Jean Malak m’adresse une nouvelle lettre qu’il affuble du sceau de la confidentialité et dont il se croit obligé de préciser qu’elle ne peut être utilisée en justice. Il m’y informe que le Lancet publiera sous peu une lettre de sa plume dans laquelle il démontre que la néphropathie dite « aux herbes chinoises » est en fait une néphropathie secondaire à la toxicité de la sérotonine. Cette lettre n’a pas été publiée suite à l’avis que j’ai donné à l’éditeur du Lancet.
Ensuite, Jean Malak écrit que si j’avais soupçonné les plantes chinoises dans la néphropathie survenue à Bruxelles je n’avais jamais affirmé que ces plantes fussent cancérigènes. Ces cancers s’expliquent, selon lui, « par la synergie entre la sérotonine et la fenfluramine ». Il précise :
En réalité, la mise en évidence des adduits d’ADN par les acides aristolochiques dans les tissus rénaux des patientes est une fraude de vos collègues de l’Université catholique de Louvain. Jean-Pierre Cosyns a synthétisé lui-même in vitro des adduits d’acides aristolochiques qu’il a ajoutés dans les échantillons envoyés à Heidelberg.
Il reprend une fois de plus sa théorie de la sérotonine. Il me joint une publicité pour le « Serotonin Enhancer SP 186 » administrable par voie orale qui n’est autre que du 5-hydroxy-tryptophane. La publicité est issue des USA, d’une firme spécialisée dans les LIFE enhancement products. Je relève que le document porte le cachet du docteur Philippe Deprez, installé en Espagne, et qui fut son associé dans l’aventure de GDM-Green. Il conclut que « vous avez été honteusement trompé par les acteurs du drame et par les auteurs des articles biaisés ».
Le 5 avril 1998, le journal La Dernière Heure, publie les affirmations de Jean Malak :
Les plantes chinoises ne sont pas toxiques. Les médecins de l’avenue circulaire ont injecté de la sérotonine. Les atteintes valvulaires cardiaques sont dues à l’interaction entre la sérotonine et la fenfluramine.
Le 16 octobre 1998, Jean Malak m’écrit à nouveau. Il me rappelle une nouvelle fois que la néphropathie aux herbes chinoises est en fait une néphropathie à la sérotonine. Il joint pour preuve une copie de sa lettre au Journal of Alternative and Complementary Medicine52, que je connais évidemment bien par mes relations tendues avec l’éditeur de ce journal53. Il joint aussi un abstrait d’une communication présentée à la réunion annuelle de la Société américaine de néphrologie par Marc De Broe, mon collègue de l’Université d’Anvers. Marc De Broe avait injecté de la sérotonine dans la cavité péritonéale de rats. Il avait observé que, quinze jours plus tard, les reins des rats étaient rétractés dans un processus de fibrose étendue. Ce phénomène était bien connu. Marc De Broe conclut néanmoins que ses expériences pouvaient servir d’une base intéressante pour investiguer plus avant le rôle de la sérotonine dans l’étiologie de la néphropathie aux herbes chinoises. Cet abstrait n’aura aucune suite et Marc De Broe ne reprendra d’ailleurs plus jamais cette hypothèse dans un éditorial qu’il consacrera à la néphropathie aux acides aristolochiques54.
Dans une nouvelle missive, Jean Malak précise encore qu’il tient d’un distributeur de plantes chinoises en Belgique que la cause de la maladie rénale de la patiente d’Anvers55 serait plutôt à rechercher dans son passé poly médicamenteux que dans la consommation de Stephania. Il ajoute que les cas étrangers décrits en France, en Espagne et au Japon, ont été « adaptés au besoin », sans plus de précision. Enfin, il exige de moi que je lui envoie les antécédents médicaux et médicamenteux de la patiente d’Anvers. À défaut de quoi, il demandera au procureur du Roi et au président du conseil de l’Ordre des médecins de l’aider à faire la vérité dans cette grave problématique.
Le 14 janvier 1999, Jean Malak obtient un entretien avec ma collaboratrice Joëlle Nortier. Il essaye mais sans succès de la convaincre de l’innocence des herbes chinoises. Joëlle Nortier l’écoute très poliment tant et si bien qu’il lui écrira pour la remercier de son charmant accueil. Il ajoutera qu’il avait oublié de lui dire de rechercher la sérotonine dans le rein des patientes, par histochimie, au moyen d’anticorps spécifiques.
Un mois plus tard, Jean Malak envoie encore à Joëlle Nortier la copie d’une lettre que notre collègue urologue Alexandre Zlotta a envoyé en réponse à Jacqueline De Bruyn, biologiste à l’institut Pasteur de Bruxelles. Alexandre Zlotta commence par écrire qu’il suit de très près le problème des herbes chinoises et qu’il est sensible à l’intérêt qu’elle porte à ce sujet. Il note, en particulier, ses questions relatives à la causalité entre les tumeurs induites chez ces patientes ayant pris des herbes chinoises et un agent pathogène non encore défini. « Plusieurs études expérimentales sont en cours », écrit Alexandre Zlotta, « et il faudra en attendre les résultats. Je sais que la responsabilité possible de la sérotonine ainsi que de la fenfluramine est à l’étude ». Il précise à Jacqueline De Bruyne « que ses remarques et celles de Jean Malak sont tout à fait pertinentes et que les effets de causalité entre l’acide aristolochique, la maladie rénale et les cancers des voies urinaires sont loin d’être prouvés ». Jean Malak joint aussi l’article de Jean-Pierre Cosyns sur les expériences d’administration orale de plantes chinoises chez les rats sans effets sur le rein56. La copie de cet article est un fax que Jean Malak a reçu de l’institut Pasteur.
Au début de l’année 2000, Jean Malak écrit à mon collaborateur Christian Tielemans pour l’informer qu’il a découvert que la mélatonine a un effet pharmacologique intéressant, celui d’empêcher le développement de la fibrose. Il dit l’avoir expérimentée avec succès chez certains de ses patients. Il explique que c’est un peu par hasard qu’il a pensé à la mélatonine. Il confie :
En fait, mes recherches bibliographiques portent sur les effets fibrosants, mitogènes et cancérigènes de la sérotonine. C’est évidemment la sérotonine qui est responsable de la néphropathie « dite aux herbes chinoises ». La mélatonine est aussi un antagoniste de la sérotonine. Or l’aristolactame, métabolite des acides aristolochiques, est un équivalent de la mélatonine. Tous les remèdes inclus dans les Fang Ji sont d’ailleurs des agents qui agissent comme la mélatonine.
Au bas de sa lettre, il a dessiné les formules chimiques des aristo-lactames et de la mélatonine. Des flèches qu’il a tracées visent à démontrer que ces formules complexes ont en commun un groupement C=O et CH3O. Par une annotation manuscrite, il précise que ces groupements sont, dans les deux formules, à la même distance atomique et partagent le même nuage électronique. Il autorise Christian Tielemans à faire usage de sa lettre et à la montrer à qui il veut. Il l’informe qu’il a déposé plainte contre moi au tribunal civil et à l’Ordre des médecins.
En décembre 2000, Jean Malak écrit à Joëlle Nortier et lui affirme « officiellement » :
La maladie rénale et les cancers urinaires doivent être imputés à la sérotonine injectée frauduleusement en mésothérapie. Mes propres expériences répétées avec d’autres chercheurs montrent formellement que la fenfluramine induit l’expression des récepteurs de la sérotonine dans les cellules des voies urinaires des rats. Ces récepteurs sont mutagènes et oncogènes. La mélatonine empêche l’expression de ces récepteurs. J’avais d’ailleurs annoncé, en 1996, que toutes les patientes du cabinet de l’avenue circulaire allaient mourir d’un cancer. Je vous rappelle que, cette année encore, je vous ai remis des documents et fourni des arguments qui démontraient que la présence d’adduits d’ADN formés par les acides aristolochiques dans les reins et les uretères des victimes était le résultat d’une cascade de fraudes scientifiques. Ces adduits n’existent pas chez l’être humain. Je vous somme de mettre en route le traitement des patientes conformément aux « considérations scientifiques » que je viens d’énoncer et de revoir publiquement votre opinion en reconnaissant le rôle de la sérotonine.
Joëlle Nortier ne répond pas, ce qui lui vaut de recevoir la même lettre, le 22 janvier 2001, par envoi recommandé.
Le 9 avril 2008, je reçois une lettre recommandée du greffe de la chambre du conseil du tribunal de première instance de Bruxelles. Je suis ainsi informé que la chambre du conseil statuera, le 9 septembre 2008 à 9 heures, sur le règlement de la procédure qui me concerne. Cette procédure est initiée suite à un réquisitoire du procureur du Roi et à la constitution d’une partie civile par Jean Malak. Je suis informé dans le même courrier que je peux prendre connaissance du dossier qui me concerne au greffe de la chambre du conseil. Je me rends donc au greffe et j’ouvre le...

Table des matières

  1. Couverture
  2. 4e de couverture
  3. Copyright
  4. Titre
  5. Du même auteur
  6. Dédicace
  7. Avertissement
  8. I. Investigations
  9. II. Négoces
  10. III. Développements
  11. IV. Cancers
  12. V. Tracasseries
  13. VI. Démonstrations
  14. VII. Harcèlements
  15. VIII. Maintenant et autrefois
  16. IX. Notes explicatives
  17. Table des matières
  18. Parus dans la même collection