Guy de Maupassant
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Guy de Maupassant

Une certaine idée de l'homme dans Le Horla

  1. 70 pages
  2. French
  3. ePUB (adapté aux mobiles)
  4. Disponible sur iOS et Android
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Guy de Maupassant

Une certaine idée de l'homme dans Le Horla

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À propos de ce livre

Christian Kunda Mutoki porte un nouveau regard sur Le Horla de Guy de Maupassant. Il est précédé d'une préface et suivi d'une postface. Il vient rafraßchir les problématiques qui touchent à la morale, à l'athéisme, à des amours tumultueuses et infidÚles... Le monde d'aujourd'hui diffÚre-t-il de celui décrit au XIXe siÚcle par l'écrivain français? La science a-t-elle amélioré la condition existentielle de l'homme? Voici quelques questions majeures qui trouvent ici un regard neuf.

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Informations

Éditeur
EME Editions
Année
2018
ISBN
9782806661531

CHAPITRE 1

TRAJECTOIRE DE GUY
DE MAUPASSANT

1. Quelques éléments de la vie de Guy de Maupassant

1.1. L’enfance

L’auteur est français. Il « est nĂ© le 5 aoĂ»t 1850, au chĂąteau de Miromesnil, prĂšs de Tourneville-sur-Arques, Ă  huit kilomĂštres de Dieppe » [https://www.fnac.com.bio]. Il connaĂźt auprĂšs de sa mĂšre une vie heureuse et acquiert une connaissance intime de la campagne normande. Malheureusement, dĂšs son bas Ăąge, il assiste aux querelles continuelles qui opposent ses parents : Gustave de Maupassant et Laure de Maupassant. Il est informĂ© des aventures incessantes de son pĂšre avec d’autres femmes de la contrĂ©e. Le jeune Maupassant Ă©tait chaque fois envahi par la panique et la terreur quand ses parents, emportĂ©s par la rage et peu soucieux du scandale, s’invectivaient, vocifĂ©raient des injures. Les parents finissent par divorcer Ă  l’amiable. Le jeune Maupassant a alors douze ans. Il sera confiĂ© Ă  sa mĂšre, aprĂšs le divorce. Toutefois, malgrĂ© cet Ă©pisode douloureux, il ne partagera pas ses souvenirs pĂ©nibles.

1.2. La formation

Maupassant fut d’abord confiĂ©, par sa mĂšre, aux maĂźtres d’un lycĂ©e parisien, puis Ă  un prĂȘtre, le vicaire d’Etretat, Monsieur l’AbbĂ© Aubourg. Celui-ci tentera de lui inculquer des rudiments du catĂ©chisme et du latin. Plus tard, le futur Ă©crivain est inscrit dans une institution ecclĂ©siastique : le sĂ©minaire d’Yvetot. Il en fut exclu pour raison de rationalisme intransigeant et pour des maniĂšres peu commodes, contraires aux rĂšgles en vigueur dans l’institution de formation. Albert-Marie Schmidt en tĂ©moigne en ces termes : « HabituĂ© aux franchises d’une existence vagabonde, il y souffre d’une sorte de psychose carcĂ©rale. [
] Maupassant cherche des moyens d’évasion. Il en trouve dans la lecture de livres dĂ©fendus » (A.-M. Schmidt, 1962 : 14-15). Guy de Maupassant termine enfin ses Ă©tudes au LycĂ©e de Rouen.

1.3. La vie sentimentale

Guy de Maupassant ne s’était jamais mariĂ©, dĂ©couragĂ© par l’expĂ©rience nĂ©gative de ses parents d’abord et la sienne : ses rencontres amoureuses ne lui procurent guĂšre l’assurance d’une union Ă  long terme. Toutefois, on lui reconnaĂźt un vagabondage sexuel Ă  l’issue duquel il a pu avoir trois enfants. Les biographes de l’auteur sont unanimes sur le fait que la vie sentimentale de l’écrivain est essentiellement une consĂ©quence des traumatismes familiaux : les conflits incessants des parents, les infidĂ©litĂ©s du pĂšre, l’échec de sa mĂšre, ont fini par lui ĂŽter l’envie de fonder une famille au sens de la morale chrĂ©tienne de l’époque : « Le souvenir de scĂšnes familiales hanta toujours la mĂ©moire de Maupassant. Plus tard, il connut Mouche, une fille rencontrĂ©e au bord de la Seine qu’il prit pour une perle. Mais Mouche n’était qu’une brave gosse qui se donnait Ă  qui la voulait. Le jeune homme fut-il plus profondĂ©ment déçu qu’il ne le laissĂąt paraĂźtre ? Sans doute l’échec de sa mĂšre, le sien, lui enlevĂšrent le goĂ»t du mariage
 » (C. MarilĂšne, 1969 : 34-35).
Il convient de rappeler aussi que Maupassant Ă©prouvait, du point de vue psychologique et du point de vue physique, un complexe devant les femmes. En 1881, il adresse ces mots Ă  GisĂšle d’Estoc : « Physiquement, je ne me sens pas beau et je n’ai point l’allure ni la tournure qui plaisent aux femmes. Je manque absolument d’élĂ©gance
 » (D. FrĂ©my, 1988 : 2). Il s’agit lĂ  d’un tĂ©moignage qui illustre bien le malaise qui accompagnera Maupassant tout au long de son existence.

1.4. Le rapport Ă  la notion de Dieu

Toute sa vie, Maupassant n’a eu de cesse de lutter contre Dieu, cet ĂȘtre qu’il considĂ©rait comme une pure invention de l’homme, peureux, incapable de dominer vraiment la nature et le monde. Il lui est mĂȘme arrivĂ© d’affirmer que la providence : « Ment, triche, vole, trompe [
] Dieu, monsieur, c’est un massacreur, il lui faut tous les jours des Morts. Il en faut de toutes les façons pour mieux s’amuser » (A.-M. Schmidt, 1962 : 72-73). Produits Ă  cette Ă©poque oĂč l’Église catholique est pourvoyeuse incontournable des prĂ©ceptes de la vie sociale et spirituelle, ces propos constituent un parjure autant qu’ils soulignent l’éloignement de l’auteur par rapport Ă  l’ordre moral Ă©tabli.
Sa vision du monde et sa conception de Dieu sont profondĂ©ment pessimistes comme il le souligne du reste dans Le DĂ©sespoir philosophique. Cela est dĂ», sans aucun doute, Ă  l’influence de ses deux maĂźtres, tous athĂ©es, dont l’allemand Arthur Schopenhauer (1788-1860) et son compatriote Gustave Flaubert (1821-1880). Il a connu les pensĂ©es du premier par ses lectures et, le second Ă©tait un ami d’enfance de sa mĂšre. C’est au fait lui qui a dirigĂ© ses premiers pas dans la poĂ©sie et dans l’amour de l’esthĂ©tique littĂ©raire.

1.5. Le parcours professionnel

Jeune journaliste, Guy de Maupassant s’engage comme garde mobile en 1870 et assiste Ă  la dĂ©bĂącle, dont il Ă©voquera les scĂšnes dans plusieurs nouvelles.
AprĂšs 1891 (?), il accepte, pour gagner sa vie, une place de commis dans un ministĂšre. Il est un observateur attentif de ce milieu de bureaucrates. Il rejoint des jeunes snobs, car il est solidement musclĂ©, pratique le canotage et frĂ©quente « guinguettes »1. Ils s’amusent au bord de la Seine. Plus tard, l’auteur se consacre essentiellement Ă  l’écriture et gagne sa vie grĂące Ă  ses publications : « Il vit de sa plume » (G. Maupassant, 1998 : 5).

1.6. Le crépuscule

Guy de Maupassant a, selon les biographes, souffert pendant une longue pĂ©riode (quinze ans) de troubles nerveux. Il Ă©tait hantĂ© par l’idĂ©e de la folie qui finit par se dĂ©clarer en 1891, aprĂšs un suicide manquĂ©. Il fut alors internĂ© dans la maison de santĂ© du docteur Blanche oĂč il mourut le 06 juillet 1893, Ă  seulement 43 ans. Le lendemain de son dĂ©cĂšs, on l’enterra au cimetiĂšre Montparnasse, sans cercueil, Ă  mĂȘme la terre, comme il l’avait souhaitĂ©, afin de nourrir la terre aprĂšs avoir Ă©tĂ© nourri par celle-ci. Quelques membres de sa famille, ses amis qui lui Ă©taient restĂ©s fidĂšles malgrĂ© son Ă©tat de dĂ©ment sont prĂ©sents. On cite notamment un de ses maĂźtres, Emile Zola qui assiste Ă  son inhumation. Aucune dĂ©lĂ©gation des jeunes, aucun personnage officiel important n’avait daignĂ© se dĂ©ranger car tous disaient : « Ne s’agit-il pas du fou ? » (C. MarlĂšne, 1969 : 32).
Le paradoxe de l’existence est que dix-huit mois plutĂŽt, l’auteur Ă©tait cĂ©lĂ©brĂ©, fĂȘtĂ© dans tous les salons parisiens grĂące Ă  la parution de Bel-amour, BelAmant
 Il a sombrĂ© comme un homme sans aucune renommĂ©e, un illustre anonyme. Et pourtant, il laisse Ă  littĂ©rature une Ɠuvre de grande envergure.

2. L’Ɠuvre

Maupassant est un Ă©crivain classique cĂ©lĂšbre, surtout en dehors du pays. Il jouit d’une singuliĂšre fortune littĂ©raire : il est considĂ©rĂ© Ă  l’étranger tout comme en France comme : « Le conteur français par excellence
 » (G. Flaubert, 2005 : 99).
C’est entre 1871 et 1880 que se prĂ©pare sa carriĂšre littĂ©raire. Il compose des poĂšmes. En 1880, il publie Boule de suif dans les soirĂ©es de MĂ©dan. À trente-sept ans, il Ă©crit trois longs romans : Une vie, Bel-Ami et Mont-Oriol. En dehors des contes et nouvelles qui l’ont rendu cĂ©lĂšbre, il est l’auteur de piĂšces de thĂ©Ăątre et d’études sur les Ă©crivains de son temps. Luttant contre la fatigue et la douleur, il Ă©crit le roman Pierre et Jean pendant l’étĂ© de 1887. D’autres Ɠuvres disponibles sont : La maison Tellier (1881), Mademoiselle Fifi (1882), Les contes de la BĂ©casse (1883), Miss Harriet, (1884), Monsieur Parent (1885), Le Horla, une Ɠuvre Ă©crite pendant sa crise de folie.

2.1. L’école littĂ©raire

L’auteur de Le Horla, faisait partie d’abord de l’école littĂ©raire appelĂ©e le rĂ©alisme de Balzac, de Stendhal
, mouvement littĂ©raire nĂ© vers 1830 et qui a connu son apogĂ©e vers 1860. Puis, il fit partie du naturalisme de Zola, de Goncourt
 mouvement nĂ© dans la deuxiĂšme moitiĂ© du XIXe siĂšcle. Et les deux Ă©coles sont nettement diffĂ©rentes. Nous y reviendrons.
Le XIXe siĂšcle français et toute l’Europe connaissent des bouleversements non seulement politiques et Ă©conomiques mais aussi des renouveaux littĂ©raires et des innovations scientifiques. Sous l’influence du positivisme, terme qui dĂ©signe chez Auguste Comte, ce qui est utile, rĂ©el palpable, par opposition Ă  ce qui est fictif, chimĂ©rique ou imaginaire, l’esprit humain ne pouvant atteindre l’essence des choses. Il doit renoncer Ă  l’absolu. Le XVIIIe siĂšcle est un siĂšcle caractĂ©risĂ© par l’athĂ©isme, l’amour de la science, et la naissance balbutiante du romantisme. Ce dernier avait dĂ©jĂ  pris ses racines dĂšs la fin du XVIIIe siĂšcle en Allemagne avec Goethe, et en France avec Jean-Jacques Rousseau. Le romantisme en Allemagne avait un caractĂšre particulier, celui de peindre l’amour suicidaire dans les textes littĂ©raires. En guise d’illustration, nous pouvons citer les textes de Jean-Paul Richier, Hölderlin, Heine, Novalis et tant d’autres. Ces auteurs s’attachaient Ă  discerner les correspondances entre l’univers et la pensĂ©e.
En Angleterre, en revanche, le romantisme privilĂ©giait plus la mĂ©lancolie, la malĂ©diction, l’autodestruction auxquelles rĂ©pond la haine du conformisme pour Ă©chapper au rĂ©el. Il s’impose en France dans la premiĂšre moitiĂ© du XIXe siĂšcle grĂące Ă  Madame de StaĂ«l.
En France justement, il s’agit de rompre avec la monotonie du classicisme (dont le mode impersonnel est remis en question) pour privilĂ©gier l’inspiration personnelle et le culte du gĂ©nie. En face du classicisme qui fait de l’impersonnalitĂ© un dogme, le romantisme se rĂ©vĂšle comme l’expression du moi intĂ©rieur dans les Ɠuvres littĂ©raires.
En effet, les romantiques ne craignent pas de laisser transparaĂźtre leurs Ă©motions dans leurs poĂšmes et parfois mĂȘme d’étaler leurs sentiments intimes. Mais l’expression de ces sentiments n’est touchante ni Ă©mouvante aux yeux des lecteurs que parce qu’elle rĂ©veille des Ă©chos dans les Ăąmes des lecteurs. Les sentiments qu’ils analysent en eux sont des sentiments universels, c’est-Ă -dire communs Ă  tous les hommes. Ces confidences discrĂštes nous Ă©meuvent parce qu’elles comportent quelque chose de profondĂ©ment humain. Quelques dĂ©fenseurs de ce courant sont Victor Hugo, Alphonse de Lamartine, Alfred de Vigny, Alfred de Musset

Le romantisme a donnĂ© naissance au naturalisme. Cette Ă©cole littĂ©raire rĂ©unit autour de son fondateur et thĂ©oricien Emile Zola plusieurs Ă©crivains, dont Maupassant, Ă  partir de 1876. Auparavant, le naturalisme dĂ©signait les savants qui Ă©tudiaient la biologie, qui expliquaient les phĂ©nomĂšnes de la nature par les lois de la science, d’oĂč les refus de la divinitĂ© (de Dieu).
Émile Zola reprend ces idĂ©es et prĂ©cise que le naturalisme littĂ©raire doit prĂ©senter la vĂ©ritĂ© de maniĂšre objective comme le fait la science. Guy de Maupassant participe au naturalisme avec Boule de suif, en 1880. Pendant ce temps, en parallĂšle, Ă©volue une autre Ă©cole : « Le Parnasse » avec ThĂ©ophile Gautier en tĂȘte, qui prĂŽne la thĂ©orie de « l’art pour l’art » en poĂ©sie, pendant que le naturalisme prĂŽne toute forme d’art qui cherche Ă  reproduire le naturel tel qu’il est, sans l’idĂ©aliser. Le rĂ©alisme en revanche soutient que reproduire exactement la vie comme le veulent les naturalistes est impossible. Pour ce courant, il faut crĂ©er l’illusion. Aller au-delĂ  de ce que l’on pense ĂȘtre le rĂ©el. Les deux courants apportent un renouveau remarquable dans le champ littĂ©raire. Ils apprĂ©hendent les mĂȘmes rĂ©alitĂ©s de la vie sociale. Seulement les rĂ©alistes mettent un accent tout particulier sur la vie des bourgeois en traitant des thĂ©matiques liĂ©es au succĂšs, Ă  l’échec, Ă  l’adultĂšre des nobles, aux problĂšmes familiaux, etc. Les naturalistes par contre s’attachent plus Ă  toutes sortes de questions qui touchent plutĂŽt la classe moyenne.
De ces Ă©coles naĂźt le symbolisme. Loin d’offrir Ă  l’esprit des perspectives illimitĂ©es, l’observateur du rĂ©el en dĂ©couvre d’autres (les symboles). Cet ancĂȘtre du dadaĂŻsme et du surrĂ©alisme a le mĂ©rite d’avoir introduit les vers libres en poĂ©sie.
Le rĂ©alisme a rĂ©agi contre le sentimentalisme romantique. Il est caractĂ©risĂ© par une attitude de l’écrivain face au rĂ©el. Il vise Ă  reprĂ©senter le plus fidĂšlement possible la rĂ©alitĂ©, y compris des aspects immoraux et vulgaires, avec des sujets et des personnages choisis dans les classes populaires. Contrairement au rĂ©alisme, le naturalisme poursuit dans la mĂȘme direction mais en y ajoutant parfois le contexte physiologique : « Le terme naturalisme, dans son acceptation littĂ©raire, s’est imposĂ© Ă  la critique europĂ©enne Ă  partir des annĂ©es 1880. L’initiateur de cette terminologie est Émile Zola qui, dans ses articles de critique autant que de thĂ©orie, a propagĂ© un terme qui a appartenu d’abord au vocabulaire scientifique et philosophique, avant d’ĂȘtre utilisĂ© dans de la critique artistique
 Mais c’est surtout le critique d’art Castagnary qui suggĂšre l’émergence d’une École naturaliste dont il dit, dans son Salon de 1863, qu’elle « affirme que l’art est l’expression de la vie sous tous ses modes et Ă  tous ses degrĂ©s, et que son unique but est de reproduire la nature en l’amenant Ă  son maximum de puissance et d’intensitĂ© : c’est la vĂ©ritĂ© s’équilibrant avec la science » (EncyclopĂ©die ThĂ©matique, 2005 : 5543).
Le naturalisme littĂ©raire s’est attachĂ© donc Ă  dĂ©crire la rĂ©alitĂ© telle qu’elle est et non telle qu’elle devrait ĂȘtre, tout en accordant une place de choix Ă  ...

Table des matiĂšres

  1. Couverture
  2. 4e de couverture
  3. Titre
  4. Copyright
  5. DĂ©dicace
  6. Du mĂȘme auteur
  7. PRÉFACE GUY DE MAUPASSANT, MAÎTRE SONDEUR DES ABÎMES
  8. AVANT-PROPOS
  9. CHAPITRE 1 : TRAJECTOIRE DE GUY DE MAUPASSANT
  10. CHAPITRE 2 : LES NOUVELLES : UNE VUE SYNOPTIQUE
  11. CHAPITRE 3 : LE PORTRAIT DE L’HOMME DANS L’ƒUVRE
  12. CONCLUSION
  13. BIBLIOGRAPHIE SÉLECTIVE
  14. POSTFACE UNE IDÉE D’UN HOMME NOUVEAU ? UNE QUESTION DE PHILOSOPHIE POSTMODERNE
  15. TABLE DES MATIÈRES