Hommes d'affaires : être et devenir
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Hommes d'affaires : être et devenir

  1. 200 pages
  2. French
  3. ePUB (adapté aux mobiles)
  4. Disponible sur iOS et Android
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Hommes d'affaires : être et devenir

Détails du livre
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Table des matières
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À propos de ce livre

Ce livre est une compilation de plusieurs théories et pratiques d'entreprise et de gestion des affaires. Il donne aux jeunes entrepreneurs et aux étudiants du premier cycle universitaire en économie, en gestion, en sciences sociales, etc., les principes élémentaires susceptibles de les aider à comprendre et à maîtriser le processus qui s'étale avant, pendant et après la création d'une entreprise. Il constitue un outil pédagogique de référence aux enseignants et étudiants des cycles supérieurs.

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Informations

Éditeur
Academia
Année
2018
ISBN
9782806122025

CHAPITRE 1

ANALYSE DE LA THÉMATIQUE
ET NOTIONS DE BASE

L’analyse de la thématique et des notions de base faciliteront sans doute la compréhension de cet ouvrage. Certaines thématiques sont liées directement au contenu de l’ouvrage, et d’autres ne les sont qu’indirectement. Par ricochet, nous serons dans la logique explicative de la notion de besoin. Car cette dernière constitue le soubassement de toute activité économique et également le moyen de la satisfaire.
La disparité de besoin est à l’origine du contexte de la rareté que nous pouvons facilement observer. Au sens économique du terme, les besoins correspondent aux mobiles de l’activité économique. À la base de toute production, on trouve les besoins humains et c’est sa multiplication et sa transformation qui expliquent son évolution économique. C’est ce qui constitue l’essentiel de la partie de l’analyse de la thématique ; tandis que les notions de base entraîneront l’inclusion d’autres notions.

SECTION 1. LA COMPRÉHENSION DE LA THÉMATIQUE

I. INITIATION

a. Du point de vue anthropologique

L’initiation est une transformation dynamique que subit l’initié pour atteindre les dimensions culturelles requises. Ce qui revient à dire qu’elle est une occasion que l’initié saisit pour conformer sa manière de penser, d’agir, de réagir et de concevoir à celle des aînés. Elle est liée à une transition de l’initié au monde adulte au moyen du rite. Ce rite est une épreuve au cours de laquelle les candidats sont isolés pour être préparés à la transition. L’initiation est une mort initiatique. Le paradoxe de l’initiation est qu’elle n’est pas choisie par le candidat, elle lui est exigée dans le but de devenir pleinement membre de la société.
L’initiation est, en outre, une forme d’enculturation. L’anthropologue V. Neckebrouck démontre que l’initiation est, en effet, la partie active de la tradition. L’élément passif de la tradition est la façon dont elle se présente. L’élément actif en revanche, constitue son aspect dynamique. Il s’agit de l’appropriation de la tradition par l’initié. Sans initiation, l’homme ne pourrait participer à la pleine vie. Un aspect extraordinaire intéressant de l’initiation anthropologique est que l’initié à son tour, est appelé à initier d’autres néophytes.

b. Du point de vue psychologique

L’initiation est la fascination que l’initié subit pour modeler son comportement en rapport avec les exigences de la personnalité que lui impose la structure sociale dans laquelle il appartiendra. L’initié est introduit dans une identité culturelle et psychologique qui lui accorde un sens à sa vie. Le sujet n’invente pas sa vie, mais doit être initié dans un cadre antérieurement existant qui lui rend sa propre identité. Il participe dans le vrai sens du mot, à une tradition qui deviendra vivante en lui.
C’est ce dernier aspect qui confère à l’initiation son aspect dynamique. Il faut avouer que sans les sociétés primitives, cet aspect dynamique serait plutôt limité. De nos jours, la relation dynamique entre l’appropriation de la tradition et la transition dans la propre vie est devenue beaucoup plus importante. L’ultra individualisme de temps postmodernes condamne le sujet à une tâche psychologiquement impossible, celle d’inventer sa propre vie et son sens. Pas mal de thérapeutes constatent qu’une grande partie de gens qui souffrent de difficultés psychologiques éprouvent un manque de repères pour construire leur identité.
Au sens le plus fort du mot, les gens manquent l’initiation dans la tradition, dans la mémoire collective de l’humanité qui peut fournir des points de repère pour élaborer le sens de leur propre vie. L’homme est un être qui a besoin de racines ; de relations historiques qui le rattachent au passé et qui le donnent un avenir. Dans ce cadre précis, la curiosité scientifique est focalisée et lissée d’une part, sur les tissus comportementaux de l’individu et d’autre part, sur son degré manifeste d’intégration.
Il est impérieux de signaler que l’acceptabilité de l’initié est fonction de sa capacité d’intégration dans la société. C’est en ce moment que la société d’accueil lui tendra la main sous le principe qu’il est d’ores et déjà dans la cour de grands. L’on a le sentiment de sécurisation et de confirmation de soi. C’est en ce moment qu’on observe le changement de la part de l’initié.

c. Du point de vue sociologique

Du point de vue sociologique, l’initiation est une préparation à la cinématique de la vie à l’issue de laquelle, l’initié sera capable de défendre les intérêts de la société, sur tous les plans de la vie, et, de refléter également la vie du passé au présent sans une modification quelconque.
À l’issue de cela, l’initié sera accepté dans la grande communauté comme membre. En conséquence, il y a acceptabilité des actes de l’initié dans la société. Il se dégage une relation de confiance et d’estime de la part des anciens. Les actes d’initié sont considérés comme ceux des anciens.
L’initiation devient ainsi une manière directe d’établissement des rapports solides dans la société et une ouverture vers la société des adultes. Dans l’initiation, on ne s’attend pas à ce que l’initié innove. C’est le moment de l’initiation qui devient un passage obligé et obligatoire dans la société. L’initié a l’obligation de défendre la cause de l’ensemble de la société d’où il est venu.

II. ESPRIT D’ENTREPRISE

a. L’expression proprement dite

L’esprit d’entreprise est un état d’esprit qui anime tout celui qui s’excelle dans l’innovation d’exploitation des valeurs quelconques. Au l9ème siècle, le terme d’initiation à l’esprit d’entreprise est introduit dans le discours des sciences humaines. Mircea Eliade définit ladite expression comme un système de rite et de tradition orale qui change radicalement le statut de l’initié. Pour lui, l’initiation signifie un changement ontologique de l’existence par le chemin de l’initiation, le néophyte acquiert une autre existence que celle d’avant l’initiation. C’est pour cette raison qu’Eliade considère l’initiation comme une naissance mystique.
L’esprit d’entreprise s’appuie sur une théorie de l’économie et de la société. Cette théorie considère le changement comme quelque chose de normal, et même d’extrêmement sain. Elle estime par la suite que la plus grande tâche de la société – et de l’économie – consiste à faire quelque chose de différent, plutôt que de faire mieux ce qui a déjà existé. C’est, pour l’essentiel, ce que voulait dire J.B. Say, il y a deux cents ans, quand il a inventé le terme d’entrepreneur stigmatise Mark Casson. Ce terme voulait être un manifeste et une déclaration de dissidence car l’entrepreneur bouleverse et désorganise ; il accomplit, selon la formule de Schumpeter, une œuvre de « destruction-créatrice ».

b. Esprit d’entreprise du point de vue économique

L’esprit d’entreprise est une attitude de production libre dans un marché libre dont seul, le concept de concurrence demeure le fondement des affaires. Donc le libéralisme se trouve au centre de préoccupation. Il est appelé aussi l’économie libérale. Pour J. Ellul, cette économie se caractérise par les grandes lignes notamment le développement économique repose sur l’activité individuelle. Celle-ci doit être libre de toute entrave, de toute protection, de toute directive.
L’entrepreneur fabrique ce qu’il veut ; comme il veut ; le commerçant achète et vend au prix qu’il veut. Le contrat de travail entre l’ouvrier et le patron est libre, les salaires sont fixés par un accord individuel et/ou collectif. L’esprit d’entreprise dans ce cas n’est rien d’autre qu’une forme d’économie volontariste et individualiste.

c. Esprit d’entreprise du point de vue juridique

L’esprit d’entreprise est une disposition naturelle qu’on reconnaît à une personne d’une manière inaliénable d’entreprendre une quelconque activité selon ses aptitudes à innover conformément à la loi fondamentale du pays. Cependant, il peut arriver, que cette loi soit enfreinte par la politique ou autre considération. Dans ce cas, l’esprit d’entreprise cessera d’exister et donnera place à un système unique « monopoliste ».

d. Esprit d’entreprise du point de vue marxiste

La compréhension de l’esprit d’entreprise de ce point de vue passe par la prise en compte du mode de production et de la division du travail. Ici la classe dirigeante ou d’exploitation se caractérise par l’appropriation privée de moyens de production.
Dans cette optique, selon Sombart, l’esprit d’entreprise est une caractéristique de la bourgeoisie, nécessaire à l’avènement du capitalisme tandis que pour Marx, l’esprit d’entreprise est sans doute une forme d’expropriation et d’aliénation de la classe ouvrière.
C’est la bourgeoisie compradore qui étant déjà détentrice des moyens de production continuera à maintenir son hégémonie pour l’exploitation de la classe ouvrière. Marx trouve que l’esprit d’entreprise est un parvis du capitalisme car la concurrence entraîne la subrogation de la catégorie des prolétaires ; de même la baisse de prix est une politique d’élimination des artisans et les petits entrepreneurs qui deviendront des prolétaires nous dit J. Ellul (2000, p. 234).

e. Esprit d’entreprise du point de vue politique

L’esprit d’entreprise est la capacité de la libre adhésion ou de création des activités reconnues aux citoyens en vue de garantir la sécurité des affaires et la prospérité, et ce par le pouvoir public. La création d’une entreprise dépend de la stabilité politique du pays. Là où règne l’instabilité politique, son corollaire serait sans doute : les soulèvements populaires, les pillages, les règlements de comptes, les confiscations des biens de privés, la concussion, voire la rébellion.
Il est recommandé à quiconque voudrait investir, de tenir compte de cet aspect de fait au risque de faire un projet à fonds perdu. D’ailleurs ce qui est recommandé, c’est de voir si le climat politique commence à dégringoler, il faudrait sans hésitation, procéder au retrait progressif et stratégique de ses capitaux investis.

f. Esprit d’entreprise du point de vue sociologique

Du point de vue sociologique, cette expression est une praxie de la vision individualiste méthodologique calquée sur la recherche d’intérêt en créant soit un sens hégémonique ou un sens d’allégeance. Alain Beitone insiste sur la seule réalité observable qu’est l’acteur individualiste. Dans ce cas précis rappelons que tout phénomène social résulte de l’agrégation de comportement individuel.
Dans cette optique, c’est l’individu qui décide de son métier, de son conjoint et qui assume en toute liberté ses croyances et ses opinions. L’esprit d’entreprise se comprendra comme la bravoure qu’on a pour innover dans les grandes affaires ou émerger dans la vie. Pour le sociologue Kazadi Kimbu (2010, p. 6), au travers de son étude sur la sociologie de l’auto-détermination, l’expression « mobalité congolaise », renferme le fondement de l’esprit d’entreprise sous forme d’auto-détermination dont le principe est l’engagement libre, responsable et héroïque dans la maîtrise de la production, et le moyen de sa propre subsistance face à la concurrence.
De tout ce qui précède, nous retenons que l’esprit d’entreprise est un art de combinaison de certaines aptitudes dans le but d’atteindre l’innov...

Table des matières

  1. Couverture
  2. 4e de couverture
  3. Titre
  4. Copyright
  5. Dédicace
  6. ÉPIGRAPHIE
  7. REMERCIEMENTS
  8. AVANT-PROPOS
  9. PRÉFACE
  10. INTRODUCTION
  11. CHAPITRE 1. ANALYSE DE LA THÉMATIQUE ET NOTIONS DE BASE
  12. CHAPITRE 2. GRANDES THÉORIES D’ENTREPRISE ET DE MARCHÉ
  13. CHAPITRE 3. PRATIQUE DE L’ESPRIT D’ENTREPRISE
  14. CONCLUSION
  15. BIBLIOGRAPHIE
  16. TABLE DES MATIÈRES