CHAPITRE V
LEVOTHYROX NOUVELLE
FORMULE : LA STRATEGIE
DU MENSONGE
Afin de garantir une stabilité plus importante de la teneur en substances actives (LEVOTHYROXINE), tout le long de la durée de conservation du médicament, le laboratoire MERCK a réalisé, à la demande de l’ANSM, une modification de sa formule de LEVOTHYROX.
Il est affirmé qu’aucun changement lié à la modification de formule n’est attendu pour les patients.
Toutefois, la LEVOTHYROXINE étant une hormone thyroïdienne de synthèse à marge thérapeutique étroite, l’équilibre thyroïdien du patient peut être sensible à de très faibles variations de dose. Il n’est nullement précisé que la demande de changement de formule par l’ANSM auprès de MERCK intervient dès 2012.
On s’étonne d’une telle décision, alors que l’ANSM n’a pas pour habitude de se préoccuper de ce genre de problème, et que surtout, au même moment, elle rend un rapport dans lequel elle affirme que la fabrication et la commercialisation du LEVOTHYROX va poser des problèmes d’approvisionnement.
Il est difficile de comprendre la thèse officielle d’un changement de formule, sans s’intéresser aux brevets qui auraient été déposés par MERCK sur le médicament LEVOTHYROX, alors qu’au même moment l’usine chinoise qui produit le LEVOTHYROXINE, initiée en 2013, sera opérationnelle fin 2016…
Dire que l’équilibre thyroïdien du patient peut être sensible à de très faibles variations de dose, est une façon incomplète de voir les choses car les hormones thyroïdiennes quand elles varient, affectent toutes les autres hormones et particulièrement les surrénales par une stimulation des voies dites adrénergiques et corticodépendantes. La LEVOTHEROXYNE n’est pas un médicament en tant que tel, mais bien une pro-drogue, c’est-à-dire un précurseur du vrai médicament qui est la T 3, la triiodothyronine et qui est désodée dans le foie alors que la T 4 thyroxine contient 4 atomes d’iode.
Pour devenir actif sur les organes, il faut une réaction enzymatique. Le mannitol est l’excipient nouveau ; c’est un excipient actif et non pas neutre. Il est tellement actif qu’il devient un médicament. Il va donc jouer sur le processus de métabolisation de la T4 et T 3. Mettre au point un médicament, c’est faire des essais de phase 1, puis de phase 2, 3 et 4. Modifier un médicament existant tout en modifiant seulement l’excipient, permet d’échapper aux phases des essais 1, 2, 3 et 4.
C’est donc une façon habile de créer un nouveau médicament sans s’embarrasser des phases d’expérimentations, afin de pouvoir rentabiliser les nouveaux investissements, le plus vite possible.
Or la LEVOTHYROXINE n’est pas un médicament ordinaire. En intervenant sur les voies hormonales thyroïdiennes, mais aussi indirectement adrénergiques, il rentre comme substance dangereuse, donc vénéneuse, quasiment au sens du Code de la Santé Publique. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle, l’ANSM avait pris soin, dès 2013, de prévenir sur la nécessité pour les prescripteurs, d’assurer un suivi lors des changements de formules connaissant parfaitement bien les effets à venir.
Et pourtant, elle fera comme si elle en découvrait l’existence. En effet, Il faut d’infinies précautions pour le mettre au point. Les études de MERCK dites de « bio équivalences », c’est-à-dire non pas sur les effets du médicament, mais simplement sur la simple transformation du médicament et donc de cinétique, n’ont porté que sur 200 personnes alors qu’il est administré à des millions dans le monde.
Fabriquer un médicament nécessite des investissements énormes et implique qu’on tende à le faire à un seul endroit avec un maximum d’amortissement des coûts. Il faut des cuves énormes pour broyer le principe actif, puis il faut les mélanger et les conditionner. Ces étapes ne peuvent être effectuées ailleurs que dans le pays où le principe actif est fabriqué. Il y a donc manifestement une entente entre MERCK et les autorités françaises pour fabriquer à bas coût un LEVOTHYROX et l’imposer à tout prix aux citoyens français.
Lorsque les premières critiques des malades occupent les réseaux sociaux, le Ministère de la Santé fait mine de s’en étonner. Lorsque des pétitions circulent, que des grands noms d’artistes, telle que Annie DUPEREY se livre avec véhémence dans les médias à une charge lourde contre les pouvoirs publics, le Ministère de la Santé, fait mine de minimiser l’impact, voir même, certains médecins n’hésitent pas à parler d’effets psychologiques sur les malades.
En réalité, la procédure de changement de formule avait été prévue depuis plusieurs années, anticipée. Les pouvoirs publics et les autorités sanitaires savaient qu’un changement d’excipient, sur un médicament aussi sensible agissant sur les hormones, allait provoquer des déséquilibres et de graves effets secondaires. Une telle situation ne pouvait être ignorée.
Dans son livre « médecine Idées reçues » le docteur BOUVIER écrit :
« Seulement 22 % des principaux médicaments prescrits en ville sont produit en France. 49 % des médicaments remboursés à 15 % le sont sur le sol français de même que 55 % des médicaments qui sont remboursés à un prix inférieur à 5 %. Si ces médicaments sont déremboursés, ou voient une baisse de leur tarif, le sort de nombreuses entreprises en sera compromis. 50 % des médicaments non remboursés sont fabriqués en France. 70 % des génériques sont produits hors du territoire. 27 % des vaccins sont produits en France et 17 % des principaux médicaments utilisés à l’Hôpital le sont aussi. Les médicaments innovants et couteux ne sont produits qu’à hauteur de 13 % sur notre territoire.
En ce qui concerne les médicaments de la classe I, à laquelle appartiennent les médicaments anti cancéreux, 1 % d’entre eux sont issus d’usines françaises et 97 % de tous les anticorps monoclonaux utilisés en ville, et à l’Hôpital, sont fabriqués à l’étranger.
Sur les 130 nouvelles molécules autorisées en EUROPE entre 2012 et 2014, seulement 8 sont produites en France alors que l’Allemagne en produira 32, le Royaume Uni 28 et l’Italie 13.
Il faut savoir que, en France, seulement 40 % des investissements productifs de 2013 ont été réalisés sur des sites de production de médicaments biologiques alors qu’ils sont les clefs de l’innovation.
La France ne produit que 3 % des anticorps monoclonaux qui sont utilisés sur son territoire et doit acheter les 97 % restant, à l’étranger
Il faut également savoir que plus des 2/3 des sites de production implantés en France, n’ont pas d’homologation pour exporter aux Etats Unis, principal marché mondial des médicaments »
Dans sa thèse (L’indisponibilité des médicaments sur le marché en France : enjeux et obligations pour les laboratoires pharmaceutiques exploitants. Sciences pharmaceutiques. 2016), Manuel Macicior cite les chiffres publiés par l’European Medicines Agency (EMA), qui objective le fait que la Chine produit 52,9 % des principes actifs entrant dans la composition des médicaments et l’Inde 22,2 %. Il cite également le discours de Jean Marimbert, ancien Directeur Général de l’Agence Franç...