PREMIERE GUERRE PUNIQUE OU LA CONQUETE ROMAINE DE LA SICILE
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PREMIERE GUERRE PUNIQUE OU LA CONQUETE ROMAINE DE LA SICILE

  1. 244 pages
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PREMIERE GUERRE PUNIQUE OU LA CONQUETE ROMAINE DE LA SICILE

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À propos de ce livre

La premiĂšre guerre qui Ă©clata entre Rome et Carthage dura vingt-quatre ans (264-241 avant J.-C.), sans interruption. Elle fut « la plus longue, la plus continue et la plus Ă©tendue » dont Polybe ait entendu parler, et marqua le moment oĂč Rome ambitionna de devenir une puissance extra-italienne puisqu'elle avait pour principal objectif la possession de la Sicile.

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Informations

Éditeur
Academia
Année
2017
ISBN
9782806121332
Sujet
History
Sous-sujet
World History

Chapitre Sept
Rome fait face Ă  ses Ă©preuves

À l’étĂ© 255 avant J.-C., les Carthaginois, qui avaient dĂ©robĂ© aux morts tout ce qui leur avait appartenu, rentrĂšrent euphoriques en ramenant avec eux le proconsul et d’autres Romains faits prisonniers724. Les Puniques furent reconnaissants aux dieux725 de leur avoir accordĂ© la victoire, et toute la capitale fut en liesse726.
Xanthippe quitta alors l’Afrique727.

I. Le retour de Xanthippe en GrĂšce et le siĂšge de Panorme

Polybe approuve le dĂ©part de Xanthippe car, selon son opinion, le triomphe entraĂźnait gĂ©nĂ©ralement la convoitise et les mĂ©disances. L’historien prĂ©tend pourtant que, dĂšs son retour en GrĂšce, certaines rumeurs commencĂšrent Ă  circuler728. Toutefois, son retour sur les terres hellĂ©niques fut nimbĂ© de mystĂšre.
En effet, des fables suscitĂ©es par le dĂ©goĂ»t des Romains pour leur adversaire lacĂ©dĂ©monien ou par la volontĂ© des Carthaginois d’effacer le souvenir de ses exploits afin de ne pas avoir Ă  partager avec lui la gloire de la victoire se propagĂšrent. Pour certains, Xanthippe aurait Ă©tĂ© dĂ©dommagĂ© par les Carthaginois au moyen d’une multitude de piĂšces d’argent mais, pour ne pas que le LacĂ©dĂ©monien puisse se glorifier de les avoir sauvĂ©s, ils auraient dĂ©cidĂ© de le tuer. Pour d’autres, on lui aurait fourni un bateau rongĂ© par les vers et repeint d’une couche de rĂ©sine afin qu’il se noie, mais il s’en serait rendu compte, et aurait changĂ© d’embarcation avant de reprendre la mer. D’aucuns disaient encore qu’il aurait Ă©tĂ© suivi et balancĂ© dans l’eau, ou encore qu’il aurait Ă©tĂ© noyĂ© par les capitaines des galĂšres chargĂ©s de le ramener en GrĂšce729.
Quoi qu’il en soit, Rome fit preuve de tĂ©nacitĂ©, car le temps de la lassitude n’était pas encore venu. De leur cĂŽtĂ©, les Carthaginois, qui Ă©taient disposĂ©s Ă  poursuivre leur succĂšs en s’emparant de Clupea, lĂ  mĂȘme oĂč s’étaient rĂ©fugiĂ©s les rescapĂ©s romains, se dirigĂšrent vers cette citĂ© et l’assiĂ©gĂšrent. Ils s’efforcĂšrent de la mettre Ă  sac, et de rĂ©duire Ă  leur merci ceux qui avaient Ă©chappĂ© Ă  la bataille. Toutefois, y ayant rencontrĂ© une rĂ©sistance fĂ©roce de la part de ces Romains gagnĂ©s par la uirtus, ils durent renoncer Ă  leur projet730. Un fragment de Naevius indique que les Puniques auraient proposĂ© Ă  ces courageux assiĂ©gĂ©s de favoriser leur dĂ©part, mais que ceux-ci auraient dĂ©clinĂ© l’offre731. Le fragment suivant de l’auteur Ă©pique ajoute que certains Romains Ă©taient opposĂ©s Ă  l’envoi d’une flotte pour les rĂ©cupĂ©rer732.
À la nouvelle du dĂ©sastre de Regulus, Ă  l’étĂ© 255 avant J.-C., les consuls
M. Aemilius Paullus et Ser. Fulvius Paetinus auraient commandĂ© une flotte de trois cent cinquante navires733, qui aurait pris la direction de la capitale punique en longeant la Sicile734. Carthage, quant Ă  elle, lança la construction de nouveaux bateaux, et fit rĂ©parer ceux qui Ă©taient endommagĂ©s. Au final, son escadre compta environ deux cents navires. S’étant heurtĂ©s Ă  une marine punique devant le cap HermĂ©e, les Romains la mirent en fuite au premier choc, rĂ©duisant en poussiĂšre cent quatorze bateaux735. Puis, ayant recueilli Ă  Aspis les soldats restĂ©s en Afrique, ils revinrent en Sicile736. Zonaras prĂ©cise que, sur leur trajet, ils prirent Cossura (Pantelleria)737. Selon l’abrĂ©viateur de Dion Cassius738 et Orose739, les diffĂ©rents protagonistes auraient livrĂ© une bataille dans les environs, et deux Hannon auraient Ă©tĂ© Ă  la tĂȘte des rangs carthaginois. L’abrĂ©viateur de Dion Cassius ajoute que l’issue du combat Ă©tait encore incertaine, lorsque les Romains de Clupea assaillirent par l’arriĂšre les navires carthaginois, et dĂ©terminĂšrent de la sorte le succĂšs740. Neuf mille soldats auraient trouvĂ© la mort lors de cet affrontement741. Zonaras prĂ©cise Ă©galement que Cossura (Pantelleria) fut rapidement rĂ©cupĂ©rĂ©e par les Carthaginois742. Polybe, quant Ă  lui, ne fait pas mention de cette lutte.
Les consuls tentĂšrent de regagner l’Italie en 254 avant J.-C. Eutrope stipule que les Romains se seraient arrĂȘtĂ©s dans leur avancĂ©e, car ils manquaient de nourriture743. Ils en auraient profitĂ© pour rapatrier les restes de l’armĂ©e de Regulus744. Alors qu’ils longeaient les cĂŽtes de la Sicile et qu’ils avaient franchi le dĂ©troit sans encombre, une fois arrivĂ©s aux bords de Camarine, ils furent surpris par une violente tempĂȘte. Sur les trois cent soixante-quatre vaisseaux, quatre-vingts bĂątiments seulement rĂ©ussirent Ă  Ă©chapper au fracas des flots745. Polybe prĂ©cise que ce dĂ©sastre eut lieu entre le lever de l’Orion et celui du Grand Chien, autrement dit entre le 30 juin et le 28 juillet746.
Le MĂ©galopolitain Ă©crit que les Carthaginois, ayant appris la destruction de la flotte romaine et se croyant prĂȘts Ă  renverser l’armĂ©e romaine sur terre comme sur mer, firent fabriquer davantage d’armes terrestres et navales747. Ils envoyĂšrent Hasdrubal en Sicile avec les soldats qu’il avait eus sous ses ordres, ceux qui Ă©taient revenus d’HĂ©raclĂ©e, ainsi que cent quarante Ă©lĂ©phants, lesquels furent entraĂźnĂ©s au combat. AprĂšs son dĂ©part, ils armĂšrent deux cents vaisseaux. Les Romains, mis au courant de ces faits, furent rĂ©solus Ă  ne pas cĂ©der. Ils construisirent donc cent vingt nouveaux navires en trois mois. Les nouveaux consuls de l’an 254 avant J.-C., A. Atilius et Cn. Cornelius, constituĂšrent les Ă©quipages, et prirent la mer. AprĂšs avoir franchi le dĂ©troit de Messine avec trois cents bateaux748, ils mirent le cap sur Panorme, lĂ  oĂč Ă©tait stationnĂ©e la majeure partie des effectifs puniques749. Les Romains y Ă©tablirent immĂ©diatement un siĂšge. Quelque temps plus tard, par chance, une tour situĂ©e au bord de la mer s’écroula facilement. Les milites romani purent alors pĂ©nĂ©trer dans la citĂ©. AprĂšs s’ĂȘtre emparĂ©s de celle-ci, les consuls retournĂšrent Ă  Rome en ayant pris le soin de laisser une garnison Ă  Panorme750.
Selon P. PĂ©dech, le rĂ©cit polybien du siĂšge de Panorme est, dans ses grandes lignes, semblable Ă  celui de Philinos, sans toutefois en ĂȘtre issu. Un dĂ©tail toponymique en est la preuve : Philinos distingue les faubourgs (της έÎșÏ„ÎżÏ‚ πόλΔως) et la ville ancienne (Ï„ÎźÎœ ÎŹÏÏ‡Î±ÎŻÎ±Îœ. πόλÎčÎœ) ; Polybe, la ville neuve (Îź Μέα πόλÎčς) et la vieille ville (Îź παλαÎčÎŹ). Si Polybe avait suivi Philinos, il aurait repris les mĂȘmes appellations. Il ne lui a donc rien empruntĂ© pour le rĂ©cit de ces Ă©vĂ©nements. Son attention s’est concentrĂ©e sur l’effort naval des Romains qui lancent flotte sur flotte et ne se laissent dĂ©courager par aucun dĂ©sastre751.
Un Ă©pisode quasi similaire Ă  celui de la prise de Panorme s’était produit lors du siĂšge de Carthage par Scipion Émilien en 147 avant J.-C. Une tour dĂ©serte, propriĂ©tĂ© d’un particulier, situĂ©e hors des murailles de Carthage qu’elle Ă©galait en hauteur, s’élevait non loin de l’enceinte. Scipion y fit monter de jeunes soldats audacieux qui formĂšrent un pont avec des planches dressĂ©es sur la tour et le mur. Ils renversĂšrent l’ennemi qui protĂ©geait la muraille, s’emparĂšrent de celle-ci et pĂ©nĂ©trĂšrent dĂ©finitivement dans MĂ©gara, les faubourgs de la capitale punique. Comme S. Lancel, nous admettons difficilement que les Carthaginois aient pu laisser subsister une construction toute prĂȘte Ă  servir les intĂ©rĂȘts romains Ă  proximitĂ© immĂ©diate de leurs remparts752. Pourtant, Appien et Zonaras ne semblent pas Ă©tonnĂ©s de cette nĂ©gligence753.
Diodore propose une version de la prise de Panorme qui diffĂšre de celle de Polybe. Le Sicilien Ă©crit que les Romains jetĂšrent l’ancre dans le port de la citĂ©, puis l’encerclĂšrent entiĂšrement d’une palissade et d’une tranchĂ©e. Forts de leurs connaissances en poliorcĂ©tique et Ă  l’aide de leurs machines de guerre, ils firent ensuite un trou dans la muraille754. Diodore Ă©crit que quatorze mille habitants furent libĂ©rĂ©s aprĂšs le paiement de deux mines chacun, et que les treize mille autres...

Table des matiĂšres

  1. Couverture
  2. 4e de couverture
  3. Liste des ouvrages du mĂȘme auteur
  4. Titre
  5. Copyright
  6. AbrĂ©viations des auteurs et des Ɠuvres
  7. INTRODUCTION
  8. Chapitre Premier – L’historiographie
  9. Chapitre Deux – Les traitĂ©s romano-carthaginois prĂ©cĂ©dant la premiĂšre guerre punique
  10. Chapitre Trois – Les causes de la premiùre guerre punique
  11. Chapitre Quatre – Les prĂ©mices de la guerre
  12. Chapitre Cinq – Les premiùres grandes batailles de la guerre
  13. Chapitre Six – Regulus : de la gloire au dĂ©sastre
  14. Chapitre Sept – Rome fait face Ă  ses Ă©preuves
  15. Chapitre Huit – La guerre des mercenaires
  16. Chapitre Neuf – La prise de la Sardaigne par les Romains
  17. CONCLUSION
  18. ANNEXES
  19. BIBLIOGRAPHIE
  20. Table des matiĂšres