Entre discours, langues et cultures : regards croisés sur le climat, l'environnement, l'énergie et l'écologie
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Entre discours, langues et cultures : regards croisés sur le climat, l'environnement, l'énergie et l'écologie

  1. 162 pages
  2. French
  3. ePUB (adapté aux mobiles)
  4. Disponible sur iOS et Android
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Entre discours, langues et cultures : regards croisés sur le climat, l'environnement, l'énergie et l'écologie

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Table des matières
Citations

À propos de ce livre

Élodie VARGAS, Kjersti FLØTTUM, Laurence VIGNES, Cécile OBERLÉ, Pascaline DURY, Jacqueline PERCEBOIS, Marie CHANDELIER, Ferielle PODGORSKI, Hélène LEDOUBLE, Francine BOILLOT, Emmanuel MARTY, Peggy CADEL

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Informations

Éditeur
EME Editions
Année
2017
ISBN
9782806660824
Image 4

LE DISCOURS INSTITUTIONNEL SUR L’ENVIRONNEMENT, DE RIO + 20 À L’UNEA, NAIROBI, 2014 : CONTEXTUALISATION ET ANALYSE

Jacqueline PERCEBOIS

LERMA, EA 853
Introduction
Le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE), la plus haute autorité environnementale au sein du système des Nations Unies1, a été créé en 1972 à l’issue de la Conférence des Nations Unies sur l’environnement humain de Stockholm. Par la suite, lors de Rio + 20, dénomination elliptique de la Conférence des Nations Unies sur le Développement durable qui a eu lieu à Rio de Janeiro en juin 2012, vingt ans après le Sommet de Rio de 1992, dit Sommet de la Terre, les parties prenantes ont exprimé le vœu de renforcer le rôle du PNUE comme principale autorité mondiale de l’environnement. En conséquence, a été créée l’Assemblée des Nations Unies pour l’Environnement, United Nations Environment Assembly (UNEA) ; assemblée réunie pour la première fois à Nairobi au Kenya en juin 2014. Le cadre temporel choisi pour cette étude est cette période de deux ans, de juin 2012 à juin 2014.
Sur cette période, nous évoquons dans une première partie trois documents précurseurs des Résolutions de l’UNEA 2014 : le Rapport final de Rio + 20, The Future We Want (2012), le Rapport sur la vingt-septième session du Conseil d’administration du PNUE (février 2013) et l’UNEP Post-2015 Discussion Paper 1. Version 2, intitulé Embedding the environment in sustainable development goals (juillet 2013), dont il n’existe pas de version française. La présentation en est succincte, exposant des éléments permettant de contextualiser l’UNEA 2014 et incluant quelques aspects linguistiques saillants mais volontairement parcellaires.
À partir de cette contextualisation, nous étudions dans une deuxième partie les éléments discursifs mis en œuvre pour retenir l’attention des destinataires du Rapport final de l’UNEA 2014, Resolutions and decisions adopted by the United Nations Environment Assembly of the United Nations Environment Programme at its first session on 27 June 20142 et les rallier à ses objectifs. Chemin faisant, nous comparons certains de ces éléments à ceux du Rapport final du Sommet de Copenhague 2009, COP15, lequel, n’étant pas juridiquement contraignant du fait de l’absence d’unanimité, ne constituait qu’une déclaration de bonnes intentions (Percebois 2010 : 63).
1. Documents précurseurs
Les rapports des organisations internationales sont « des dispositifs de production verbale institutionnalisés », très normés (Fairclough 2003 : 115, Krieg-Planque 2012, Gobin et Deroubaix 2014), qui « ont pour public cible les décideurs ou les conseillers politiques ou économiques, les fonctionnaires internationaux, en clair ceux qui participent des organisations internationales ou de mondes qui en sont connexes » (Maingueneau 2002 : 124-5). Pour ces experts, « ces textes ne font pas seulement sens par leur contenu, mais aussi par leur relation à un intertexte (les rapports antérieurs du même genre et des textes d’autres genres) » (Maingueneau 2002 : 126). C’est pour leur qualité d’intertexte que nous avons choisi d’aborder ci-après les trois documents antérieurs au Rapport de l’UNEA 2014 suivants (en 1.1, 1.2 et 1.3).

1.1. The Future We Want

Le document final de Rio + 20 compte cinquante-trois pages et deux-cent-quatre-vingt-trois alinéas.

1.1.1. Démarche

D’emblée, on remarque la proximité des titres de ce rapport, The Future We Want, et de sa première partie : Our Common Vision, de celui du rapport Brundtland de 1987, Our Common Future (Percebois, 2015), choix indiquant la volonté d’établir une continuité entre ces documents. Le locuteur collectif, le pronom « we » thématisé, à une exception près, en début d’alinéa, et précisé par the heads of State and Government and high level representatives, témoigne de l’importance attachée à une prise en charge collective. Il qualifie les participants d’actors and stakeholders. Le deuxième alinéa met en évidence l’objectif primordial : eradicating poverty, en insistant sur les deux fléaux de poverty and hunger. On relève vingt-trois occurrences de la collocation sustainable development and poverty eradication, répétition qui dénote la priorité de ces deux objectifs liés.
Les principes de Rio et les plans d’action antérieurs sont réaffirmés. On reconnaît le manque d’efficacité de la mise en œuvre des décisions des précédents sommets sur le développement durable (al. 12) en recourant toutefois à des pratiques de linguistic hedging3 telles que l’euphémisme « uneven progress » (al. 19) faisant référence à son évolution au cours des vingt années écoulées depuis le Sommet de la Terre de Rio. De nombreuses parties sont consacrées à l’environnement, en particulier la partie III intitulée Green economy in the context of sustainable development and poverty eradication, la partie IV, où la sous-partie C s’intitule Environmental pillar in the context of sustainable development et toute la partie V incluant de manière systématique les domaines thématiques relatifs à l’environnement (Thematic areas and cross-sectoral issues, al. 108-223).

1.1.2. Quelques notes sur le style

Parmi les nombreuses répétitions, figures d’accumulation (Fromilhague 2010 : 26-34, Robrieux 2005 : 136) et termes clés de ce rapport, on remarque les seize occurrences de environmentally sound, tandis que les trois piliers de sustainable development donnent lieu à l’emploi répétitif des adjectifs social, economic and environmental (5 occurrences), et des adverbes economically, socially and environmentally (4 occurrences). Par ailleurs, cent-quatre-vingt-quatre occurrences de including (préposition ou participe présent) déterminent un effet de style, le rapport s’efforçant d’être aussi exhaustif que possible.
On trouve les termes recherchés qui sont des formules consacrées des documents à caractère administratif, juridique ou contractuel, parmi lesquels in accordance with (vingt-huit occurences) ou with a view to (neuf occurences). Sur le plan syntaxique, on remarque la fréquente position emphatique de l’adverbe dans des split infinitives : to further mainstream, to fully implement, to proactively address, to adversely affect, ce positionnement de l’adverbe étant une pratique courante dans les textes institutionnels.
Manifestation d’économie linguistique aux aspects divers (Percebois 2009), quelques sigles présentent ici un intérêt particulier, de par leur composition, incluant par exemple des chiffres, tels que 3Rs, pour reduce, reuse and recycle (waste), aux multiples représentations iconographiques4 ou 10YFP pour 10-Year Framework of Programmes, ou de par leur caractère elliptique, comme NLBI pour Non-Legally Binding Instrument on All Types of Forests, sigle elliptique puisqu’il ne contient pas d’élément désignant les forêts5.
Huit mois après la publication de ce document final de Rio + 20 visant à lutter contre la pauvreté et à promouvoir la justice sociale et la protection de l’environnement, a lieu la vingt-septième session du Conseil d’administration/Forum ministériel mondial sur l’environnem...

Table des matières

  1. Couverture
  2. 4e de couverture
  3. Titre
  4. Copyright
  5. SOMMAIRE
  6. Présentation, Élodie VARGAS
  7. Les voix des jeunes sur le climat, l’environnement et l’énergie, Kjersti FLØTTUM
  8. Accident nucléaire en France : quand l’impossible devient probable. Étude du syntagme formulaire en discours, Laurence VIGNES
  9. Société civile et nucléaire en région frontalière : la contestation face aux centrales nucléaires de Fessenheim et de Cattenom, Cécile OBERLÉ
  10. Étude en corpus de l’implantation de quelques emprunts à l’anglais et de leurs concurrents officiels, dans le domaine de l’environnement, Pascaline DURY
  11. Le discours institutionnel sur l’environnement, de Rio+20 à l’UNEA, Nairobi, 2014 : contextualisation et analyse, Jacqueline PERCEBOIS
  12. Stratégies argumentatives du discours politique consacré à la démoustication de la Camargue : analyse des extraits rapportés par la presse régionale, Marie CHANDELIER
  13. Les enjeux sous-jacents de la vulgarisation scientifique pour les parcs nationaux, Ferielle PODGORSKI
  14. La communication environnementale et climatique, entre objectifs de réputation et d’information. Analyse d’un discours d’entreprise autour de l’introduction de véhicules électriques, Hélène LEDOUBLE, Francine BOILLOT, Emmanuel MARTY, Peggy CADEL
  15. Discours publicitaires de l’industrie automobile, environnement et Greenwashing, Élodie VARGAS