Toute une vie d'amour
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Toute une vie d'amour

  1. 112 pages
  2. French
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Toute une vie d'amour

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À propos de ce livre

Du coup de foudre jusqu'Ă  la fin du couple, Toute une vie d'amour est nĂ©e d'une collaboration Ă©crite pĂšre–fille. Alors que Jacques Mercier nous romance les moments importants de la vie d'un couple, Sophie Mercier les explique, les dĂ©cortique et suggĂšre des pistes pour un mieux-ĂȘtre dans la relation. C'est un guide pratique de la vie amoureuse et des sentiments, proposĂ© par un Ă©crivain et par sa fille conseillĂšre conjugale.

Foire aux questions

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Informations

Éditeur
Academia
Année
2016
ISBN
9782806120823

CINQ

CĂ©cile et Pierre :
l’attente d’un enfant

JACQUES
Bien sĂ»r : il les avait vus de nombreuses fois ces signes avant-coureurs d’une grossesse ! Mais on ne s’en rend compte qu’aprĂšs coup. Oui, CĂ©cile avait Ă©tĂ© dĂ©rangĂ©e, mais ç’aurait pu ĂȘtre le foie. Oui, elle Ă©tait lunatique et parfois irritable, mais le surplus de travail aurait pu en ĂȘtre la cause. À prĂ©sent qu’elle le confirme et qu’elle demande d’en parler, Pierre se trouve devant l’évidence. Ils attendent un enfant.
CĂ©cile sort de la consultation de son amie gynĂ©co. Elle confirme la bonne nouvelle. Mais est-ce une bonne nouvelle ? Elle pense qu’elle doit d’abord ĂȘtre sĂ»re de la rĂ©action positive de Pierre. Elle-mĂȘme a mis quelques semaines Ă  s’y faire. Est-ce le bon moment ? Est-ce toujours ou jamais le bon moment ? On pressent que tout va changer.
Ils se serrent longuement dans les bras l’un de l’autre, ensuite s’installent sur le sofa du salon.
– C’est incroyable, dit enfin Pierre, je ne m’y fais pas. C’est inouï !
CĂ©cile ne l’entend pas encore dire qu’il veut aussi que leur couple s’agrandisse Ă  trois. Elle est si fĂ©brile qu’elle ne peut y croire qu’avec les mots qu’il doit dire.
– Mais, Pierre, tu crois que c’est une bonne idĂ©e ?
– Comment ça, une bonne idĂ©e ?
– On le garde ?
Elle dit ça, en sachant qu’elle le gardera de toute façon. Mais elle ne veut pas l’influencer.
– Tu es folle ! On a un enfant, CĂ©cile ! Un enfant qu’on va aimer ! Un ĂȘtre qui va confirmer notre grand amour

Elle rit et pleure. Elle est si heureuse.
– Oh, Pierre ! Merci !
Évidemment, il ne peut s’empĂȘcher de soulever son tee-shirt et de frĂŽler son ventre mĂȘme pas plus rond qu’avant, pas encore.
– Oui, il est là

– Il ?
– Je veux dire l’enfant, dit CĂ©cile. On ne peut pas encore connaĂźtre son sexe ! Tu t’en doutes

Pierre va chercher du champagne.
– Mais tu veux autre chose pour fĂȘter cette incroyable annonce ?
– Non, non, buvons à l’avenir, à la
 famille !
CĂ©cile pense qu’elle a rarement Ă©tĂ© aussi heureuse qu’en cet instant. Elle se doute qu’elle ne peut mesurer le bonheur de Pierre, son « homme », le « pĂšre » de famille ! Qu’importe, rien ne peut troubler son bonheur. Tout l’émerveille : les caresses de Pierre, les bulles de sa coupe, la lumiĂšre du ciel derriĂšre la baie vitrĂ©e

Mais la nuit tombĂ©e, alors que son homme s’est endormi, elle garde les yeux ouverts et elle rĂ©flĂ©chit.
« Mon homme », il est rare qu’elle pense Ă  Pierre avec cette appropriation « mon ». Et puis « homme », pas mari, pas compagnon, pas Ă©poux
 homme, comme s’il fallait vraiment se diffĂ©rencier. Attention, je vais me sĂ©parer de notre fusion et je dois devenir « femme ». J’ai un autre rĂŽle. On n’est plus ensemble pour cette tĂąche, cette mission. J’ai dĂ©jĂ  en tĂȘte les images aperçues : l’homme un peu inutile dans le coin de la salle d’accouchement, Ă  qui on demande de sortir, car il ne calme pas sa femme
 Ou les ongles de la femme qui s’enfoncent dans la main du mari lors des douleurs. Ou
 Elle ne veut pas y penser de cette maniĂšre, pas encore !
Pierre a fĂȘtĂ© son bonheur au bureau. Il ignore encore le sexe de son futur premier enfant et ils s’amusent Ă  imaginer les prĂ©noms. Il doit y mettre assez vite le holĂ  pour qu’on se remette au travail ! Il a envie de savoir si c’est une fille ou un garçon, ça oui ! Mais du prĂ©nom, ils en discuteront ensemble et en garderont peut-ĂȘtre le secret jusqu’à la naissance. Comme il l’entend dire souvent par les politiques en tĂ©lĂ©vision : il y aura un avant et un aprĂšs ! L’arrivĂ©e dans leur couple d’un enfant va le mĂ©tamorphoser.
Pendant le trajet du retour, il voit s’illuminer un message de sa mĂšre. Bien sĂ»r, les parents se mĂȘleront de tout !
CĂ©cile l’attend dans la cuisine. Elle irradie de bonheur.
– Tu es plus belle que tu ne l’as jamais Ă©tĂ© !
Elle a besoin d’entendre ces mots et trouve fantastique que Pierre ait pensĂ© Ă  les prononcer.
– Tu ne crois pas qu’il faut attendre encore avant de l’annoncer à tout le monde ?
Pierre dit que c’est trop tard et qu’il faut ĂȘtre confiant dans la vie
 et dans sa gynĂ©cologue.
– Il faut que je rappelle ma mĂšre, je le lui dis ? Elle devrait l’apprendre de notre bouche. Mon pĂšre va ĂȘtre si content !
– Fais comme tu le sens, Pierre ! Les miens ne vont peut-ĂȘtre pas avoir la mĂȘme rĂ©action

Les parents sĂ©parĂ©s de CĂ©cile n’ont jamais eu le sens de la famille. Elle s’attend Ă  ce qu’ils la trouvent trĂšs optimiste d’oser faire un enfant dans ce monde en Ă©bullition !
– Il paraĂźt qu’à l’annonce de mon arrivĂ©e, mon pĂšre a dit qu’ils auraient dĂ» faire attention, prendre plus de prĂ©cautions. Autant dire qu’il ne m’a pas dĂ©sirĂ©e !
– Je ne dirais pas ça, CĂ©cile. Il pensait aux difficultĂ©s d’élever un enfant supplĂ©mentaire, mais cela ne veut pas dire qu’il n’en avait pas envie.
– Il ne l’avouera jamais, c’est Ă©vident !
– Pensons à nous, plutît !
– À nous
 trois !
CĂ©cile lui sert une salade CĂ©sar, celle qu’il prĂ©fĂšre, aux anchois. Pourvu qu’il lui ressemble, si c’est un garçon, pense-t-elle, il est si beau ! Sans le savoir, Pierre pense la mĂȘme chose si c’est une fille : qu’elle lui ressemble !
Quelques jours plus tard, ils se sont mis d’accord pour transformer leur chambre d’amis en chambre d’enfant. CĂ©cile imprime les pages des catalogues qu’elle consulte sur le Net. Faut-il attendre de connaĂźtre le sexe de leur enfant avant d’en choisir les coloris ? Elle souhaite associer des couleurs froides, comme le vert ou le bleu, aux couleurs chaudes, stimulantes, comme l’orange ou le jaune ; ce sera aussi sa salle de jeux. En aucune façon, elle ne veut choisir le bleu ou le rose comme base de coloris !
– Ma mùre veut que tu utilises le berceau familial. Il date de son arriùre-grand-mùre !
– On peut le repeindre, j’espùre ?
– J’imagine

CĂ©cile perd un peu patience avec ces interventions extĂ©rieures. Elle a d’ailleurs dĂ©cidĂ© de taire dĂ©finitivement le prĂ©nom pour ne pas subir les propositions « familiales » ! De son cĂŽtĂ©, c’est presque l’indiffĂ©rence. Sa mĂšre lui a souhaitĂ© bon courage, c’est dire !
Ce soir-là, la gynéco a confirmé la bonne santé du futur bébé. Cécile a les seins un peu plus gonflés et elle montre à Pierre ses pointes bombées.
– As-tu encore envie de moi ? demande-t-elle.
Pierre l’embrasse pour lui rĂ©pondre. Il la caresse et s’attarde sur son ventre Ă  peine un peu tendu.
– Ça te gĂȘne ?
– Je ne sais pas

– Pierre, j’ai envie de toi.
Peut-ĂȘtre est-il plus attentif Ă  ses dĂ©sirs qu’aux siens ? Qui sait !
C’est le jour de la premiĂšre Ă©chographie. Peut-ĂȘtre sauront-ils si c’est une fille ou un garçon, mais la gynĂ©co dit que c’est peu probable et qu’elle le fait surtout pour vĂ©rifier si le bĂ©bĂ© est en bonne santĂ©. Lorsque Pierre et CĂ©cile l’ont vu bouger, des larmes ont glissĂ© le long de leurs joues. Ils ne peuvent encore ĂȘtre sĂ»rs du sexe, mais ils ont toute la patience du monde.
Sous le coup de l’émotion, CĂ©cile veut faire un dĂ©tour pour lui montrer une robe superbe, vue dans la vitrine d’une boutique de luxe. Pierre se dit qu’il devra rattraper le temps perdu, « perdu » façon de parler, se reprend-il dans sa tĂȘte en souriant.
– Je te l’offre, dit Pierre en lui prenant le coude pour entrer dans le magasin.
Elle rit. Il l’adore. La vendeuse n’est pas pressĂ©e de les saluer, ni d’ailleurs de leur vendre la robe. CĂ©cile est triste et son euphorie retombe aussi vite.
– Je n’en ai plus envie !
Pierre se dit que dĂ©cidĂ©ment la pĂ©riode de grossesse est un moment dĂ©licat et qu’il va devoir redoubler d’attention pour elle. Dans la voiture, elle Ă©clate en sanglots. Il lui prend la main et lui demande s’il doit s’arrĂȘter. Elle rĂ©pond que c’est le trop-plein de bonheur et qu’elle se fout de cette robe !
Suis-je normale ? Je n’ai pas envie de fraises. CĂ©cile est occupĂ©e Ă  lire les forums des sites consacrĂ©s aux naissances. J’ai envie qu’on me laisse tranquille, allusion aux messages de sa belle-mĂšre qui veut qu’on appelle le futur bĂ©bĂ© d’un prĂ©nom courant dans sa famille : Henri ou Colette. Elle n’apprĂ©cie ni l’un ni l’autre. Pour l’instant, elle se sent incapable de se battre pour ça. Il faudra que Pierre lui vienne en aide.
Lorsque Pierre rentre à la maison, il est mal à l’aise.
– Je dois absolument partir quelques jours à Berlin, annonce-t-il enfin. Pas moyen de me faire remplacer.
CĂ©cile essaie de cacher son dĂ©sarroi et d’ailleurs se demande pourquoi cela ta touche autant, habituĂ©e qu’elle est aux inconvĂ©nients de leurs mĂ©tiers. Il pleut. Elle a un peu froid. Elle grossit, peut-ĂȘtre plus qu’elle ne devrait ? Elle devra le vĂ©rifier au plus tĂŽt. « Les kilos en trop doivent se perdre aprĂšs la naissance ! ». Elle a mal dans le dos et voudrait...

Table des matiĂšres

  1. Couverture
  2. 4e de couverture
  3. Livres libres
  4. Titre
  5. Copyright
  6. Avant-propos
  7. UN – CĂ©cile et Pierre : la rencontre
  8. Le point de vue de Sophie
  9. DEUX – CĂ©cile et Pierre : la lune de miel
  10. Le point de vue de Sophie
  11. TROIS – CĂ©cile et Pierre : la « discute »
  12. Le point de vue de Sophie
  13. QUATRE – CĂ©cile et Pierre : les tĂąches
  14. Le point de vue de Sophie
  15. CINQ – CĂ©cile et Pierre : l’attente d’un enfant
  16. Le point de vue de Sophie
  17. SIX – CĂ©cile et Pierre : devenir parents !
  18. Le point de vue de Sophie
  19. SEPT – CĂ©cile et Pierre : comme d’habitude
  20. Le point de vue de Sophie
  21. HUIT – CĂ©cile et Pierre : l’ñge ingrat
  22. Le point de vue de Sophie
  23. NEUF – CĂ©cile et Pierre : nous vieillirons ensemble
  24. Le point de vue de Sophie
  25. DIX – CĂ©cile et Pierre : l’amour est Ă©ternel
  26. Le point de vue de Sophie
  27. Table des matiĂšres