Vers une communication Homme-Animal-Machine ?
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Vers une communication Homme-Animal-Machine ?

Contribution interdisciplinaire

  1. 264 pages
  2. French
  3. ePUB (adapté aux mobiles)
  4. Disponible sur iOS et Android
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Vers une communication Homme-Animal-Machine ?

Contribution interdisciplinaire

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Table des matières
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À propos de ce livre

Cet ouvrage se situe dans le prolongement du volume Interactions et Intercompréhension: une approche comparative qui interrogeait les notions d'acceptabilité et d'intercompréhension entre l'homme, l'animal et la machine. Nous poursuivons ici ces interrogations et enrichissons la réflexion autour de la question d'incertitude en termes d'implications théoriques et méthodologiques pour optimiser à la fois l'intercompréhension et la connaissance scientifique interdisciplinaire.

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Informations

Éditeur
EME Editions
Année
2015
ISBN
9782806633262
Cet ouvrage a été publié avec le soutien de l’Université Européenne de Bretagne et de la Région Bretagne.

Introduction

Yves Chevalier1, Frédéric Pugnière-Saavedra2
1Professeur des universités en sciences de l’information et de la communication, Laboratoire PREFics, Université Bretagne Sud, [email protected]
2Maître de conférences en sciences du langage, Laboratoire PREFics, Université Bretagne Sud, [email protected]
Voici les actes de nos deuxièmes rencontres. Le recul du temps nous offre l’occasion de mesurer où nous en sommes. Lorsque, à quelques-uns, - nous étions trois ou quatre - l’idée de mettre dans le même « chaudron » des chercheurs de disciplines très diverses, nous ne savions pas exactement ce que nous « mijotions ». Mais nous avions, chevillée dans nos esprits, la conviction que nous pourrions, peut-être tous, y gagner quelque chose. Interaction. Voilà le point de départ. Informaticiens, mécatroniciens, linguistes, éthologues, philosophes, que mettions-nous dans ce concept qui nous semblait si évident, dont nous avions le sentiment de faire l’expérience immédiate ? Il fallut éviter deux écueils. Le premier se manifestait à travers le rêve positiviste de se mettre d’accord sur une définition commune. Ou sur l’inventaire exhaustif et non critique des composantes de l’interaction, chacun accordant plus ou moins d’importance à l’une ou à l’autre. Ce risque fut rapidement contourné sans que nous nous soyons privés du plaisir de la découverte de la diversité de nos approches conceptuelles respectives. A quoi bon modéliser un concept pauvre ? C’est dans les écarts distinctifs et les débats qu’ils ont engendrés, que nous avons puisé l’énergie de poursuivre. L’approche comparatiste de la première session a donc été fructueuse. Les actes en témoignent (Grandgeorge et al., 2013).
Le second écueil eut été de poursuivre nos échanges par « politesse scientifique », et parce qu’il est somme toute très agréable de se trouver de temps à autre dans un contexte de recherche largement déconnecté des enjeux académiques, avec des collègues tous passionnants. Cette deuxième édition a voulu creuser la question initiale.
L’interaction étant au principe de tous nos échanges, il peut être tentant d’évoquer ici les Conférences Macy (New-York - 1942-1953) et l’Ecole de Palo Alto. C’est en 1952, à Palo Alto, que Grégory Bateson, anthropologue, rassemble des chercheurs d’horizons divers – logiciens, philosophes, psychiatres, psychologues, philosophes, cybernéticiens, économistes, mathématiciens, … - pour un programme de recherches généreusement financées autour d’une question extraordinairement vaste : le paradoxe de l’abstraction dans la communication. Dix ans plus tôt, le même Bateson fréquentait les Conférences Macy. Il y rencontrait Norbert Wiener, père de la cybernétique, et beaucoup d’autres. La communication chez la loutre, chez les oiseaux, l’interaction artificielle entre un ventriloque et sa poupée, la schizophrénie ; tous les membres de ce que l’on a appelé le « collège invisible » se trouvent associés à des travaux originaux, parfois improbables, dans des contextes systématiquement interdisciplinaires1.
Le souci de ces différentes disciplines de s’intéresser à des processus de communication et en particulier à leurs dysfonctionnements ou aux anomalies qui les caractérisent - comme c’est le cas de l’éthologie dont l’un des pères fondateurs, Geoffroy Saint-Hilaire, rédigeait en 1832 une Histoire Générale et particulière des anomalies de l’organisation chez l’homme et les animaux – ce souci partagé marque donc profondément les travaux menés lors de nos rencontres.
Notre orgueil dût-il en souffrir, nos travaux sont plus modestes. Mais nous avons introduit trois nouveaux concepts dans notre appareil à questionner. Incertitude, interdisciplinarité et acceptabilité. L’interdisciplinarité apparaît comme une évidence de fait. Mais, entre sciences humaines d’une part, naturelles et formelles d’autre part, notre fragile projet devait aller jusqu’à interroger cette évidence même, sans se contenter de jouer sur les préfixes intra-, inter ou trans-. Et oser la question : qu’est-ce qu’une discipline au regard de nos travaux ? Entre objet scientifique modélisé, données collectées et construction institutionnelle, comment travaillons-nous nos identités ?
L’acceptabilité est apparue dès nos premiers travaux, mais accompagnée d’un déficit de crédibilité scientifique. Comment donner à cette notion une vraie pertinence scientifique ? N’émergeait-elle pas d’une volonté des sciences mécatroniques d’ancillariser les sciences humaines et sociales ? - dites-nous ce qui est « humainement » acceptable (tolérable ?) et nous réaliserons des dispositifs techniques compatibles -. Un large débat autour de « identité et différence », déjà abordé lors de nos premiers travaux, a permis de critiquer ensemble cette notion d’acceptabilité.
Comment les systèmes plus ou moins clos ou ouverts, ou pour le dire en termes plus abstraits les automates à états finis non déterministes, sont-ils capables de gérer l’incertitude ? La notion d’incertitude est apparue au cœur de nos débats. Il est impossible de l’évacuer de nos recherches, sauf à céder aux tendances positivistes récurrentes, et aux velléités de typologies closes.
Répartis selon le principe de congruence2 dans l’acceptabilité et l’intercompréhension, les articles composant l’ouvrage se divisent en deux parties : la première aborde la congruence dans son rapport aux acteurs et la seconde, dans son rapport à la visée, aux objectifs qu’ils soient de nature inter ou intra spécifique.
Cinq contributions sont regroupées pour composer cette première section, l’intercompréhension étant ici centrée et envisagée dans son rapport entre l’utilisateur et son destinataire, lequel peut être un agent virtuel avec l’article de C. Faur, C. Clavel et J.-C. Martin qui tente de mettre en évidence certaines structures et processus de la personnalité humaine pour aboutir à un modèle de personnalité applicable à des agents virtuels.
Le destinataire peut être un animal avec la contribution de R. Malassis et F. Delfour qui, à partir d’expériences sur l’otarie de Califormie, étudie le processus cognitif en jeu dans l’acquisition d’informations à partir de signaux hétérospécifiques et plus particulièrmement sur le phénomène dit d’attention conjointe. Un second article de F. Delfour et de M. Penel, prenant également appui sur l’otarie de Californie, montre au travers de tests mobilisant l’orientation du corps et de la tête entre deux soigneurs (attentif vs. inattentif) que les otaries ne sont sensibles qu’à l’orientation du corps de l’humain. L’article de P. Carlier repose, quant à lui, sur le postulat qu’il n’existe pas une mais des cognitions animales et qu’une accommodation réciproque est la condition sine qua non à l’émergence d’une intercompréhension homme-animal.
Le destinataire peut également être une machine ; F. Pecune considère que l’intercompréhension sociale humain-machine n’étant pas suffisante pour la création d’une relation à long-terme, elle peut être complétée par le biais de la théorie de la complémentarité.
Dix autres contributions sont regroupées pour composer la seconde partie de l’ouvrage centrée principalement sur la visée de l’intercompréhension : elle améliore l’efficience de la commu...

Table des matières

  1. Introduction
  2. La personnalité, catalyseur de l’intercompréhension entre un utilisateur et un agent virtuel : le modèle PERSEED
  3. Compréhension de la nature référentielle du pointage par l’otarie de Californie (Zalophus californianus)
  4. Les otaries de Californie reconnaissent-elles l’attention de leurs soigneurs-animaliers ?
  5. Quels processus cognitifs permettent le passage d’une « simple » interaction à une intercompréhension ? Le cas de la relation homme-animal
  6. De l’intercompréhension à la complémentarité des relations sociales humain-machine
  7. Plateforme de super Magicien d’Oz pour étudier l’intercompréhension entre homme et robot humanoïde
  8. Acceptabilité d’un robot compagnon dans les situations de la vie quotidienne
  9. Interaction augmentée entre un chien et son maître
  10. Quand les applications dirigent notre vie
  11. Vers des robots socialement intelligents
  12. Des singes aux Robots : chroniques du bâillement
  13. Une situation d’intercompréhension plurielle : la médiation animale
  14. Expérience du familier et mouvement de la tête et du bras lors d’une interaction imprévue avec un robot humanoïde
  15. Robots, avez-vous donc une âme ?
  16. Le couplage d’agents virtuels interactifs socialement présents
  17. Conclusion
  18. Dans la collection « Échanges » :