Le médecin et le 7e art
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Le médecin et le 7e art

Essai sur la représentation du médecin au cinéma

  1. 110 pages
  2. French
  3. ePUB (adapté aux mobiles)
  4. Disponible sur iOS et Android
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Le médecin et le 7e art

Essai sur la représentation du médecin au cinéma

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Table des matières
Citations

À propos de ce livre

Près de 180 films sortis entre 1919 et 2014 ont pour héros (ou personnage important) un docteur en médecine. C'est souvent un psychiatre ou un chirurgien qui se débat dans une histoire d'amour, se comporte comme un aventurier, un criminel ou encore un chercheur pervers. La vision cinématographique du médecin peut paraître fantaisiste à première vue mais rencontre, souvent inconsciemment, des problèmes réels inhérents à cette profession.

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Informations

Éditeur
EME Editions
Année
2016
ISBN
9782806657664

LE MÉDECIN ET L’AMOUR

1) Le médecin amoureux

Pendant longtemps, le docteur en médecine fut un mâle et l’infirmière une femelle. Les choses ont bien changé. Les jolies infirmières existent encore, mais dans une proportion croissante, elles ont de la barbe et roulent des mécaniques. Le docteur a, quant à lui, de plus en plus un corps de déesse. Bref, les deux professions ont tendance à inverser les sexes. Cela ne change rien à la vision de l’artiste, pour qui le docteur reste un mâle qui séduit l’infirmière (sa servante) alors que l’inverse est exceptionnel (peu de femmes médecins ayant épousé un infirmier). Préjugé social qui se retrouve dans le cinéma. Les hommes en blanc (1934, USA) de Richard Boleslawski en est l’illustration. Le populaire et talentueux chirurgien George Ferguson passe plus de temps en salle d’opération qu’avec sa fiancée. D’où, problèmes qui trouvent leur solution dans la liaison du chirurgien avec une jeune infirmière.
Brève rencontre (1945, UK) de David Lean est un grand classique du cinéma anglais. Une tranquille mère de famille prend le train pour aller faire des emplettes. Elle rencontre un médecin généraliste, tranquille père de famille qui fait le même trajet. Ils tomberont amoureux, mais après quelques hésitations, ils se rendent compte qu’ils ne seront plus tranquilles et refusent de vivre cet amour impossible. Non sans regret…
Le grand Charcot lui-même n’échappe pas à l’amour. Dans Augustine (2012, France) d’Alice Winocour, le neurologue étudie l’hystérie, une maladie mystérieuse à l’époque. Son cobaye favori est Augustine, âgée de 19 ans, qu’il utilise pour ses démonstrations cliniques sous hypnose. D’objet d’étude, elle devient objet de désir…
Yossi (2012, Israël) de Eytan Fox raconte l’histoire d’un cardiologue homosexuel qui trouve une échappatoire à ses déboires amoureux dans son métier. Lors d’un voyage, il va rencontrer un jeune homme qui va lui donner le goût de la vie.
Dans Les sentiments (2003, France) de Noémie Lvovsky, le médecin généraliste Jacques et sa femme font la connaissance de François et Edith. Le confrère François doit en fait reprendre la clientèle de Jacques. Les deux femmes deviennent amies, mais Jacques tombe amoureux d’Edith qui faiblit…
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Amanda (1938, USA) de Mark Sandrich est une comédie musicale. Steven a des problèmes relationnels avec sa fiancée. Il pense les résoudre en l’adressant au docteur Flagg. Elle, c’est Ginger Rodgers et lui, c’est Fred Astaire. Ils ne pouvaient qu’entrer dans la danse. Elle tombe amoureuse du fringant psychiatre qui aura toutefois le bon goût de recourir à l’hypnose, pour renforcer les sentiments de la fiancée de Steven. Peine perdue.
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Jusqu’à présent, pas de drame. Il n’en va pas de même dans L’amant sans visage (1947, USA) de Vincent Sherman. Le docteur Talbot, respecté et aimé, est un bon père de famille. Mais voilà ! Une jeune femme est victime d’un chauffard tout près de son cabinet de consultation. Le bon docteur la soigne et en tombe amoureux. Un petit verre, un bon repas, une soirée vont précipiter les choses. Talbot veut divorcer pour rejoindre la belle. Une superbe occasion va se présenter : un patient fait un arrêt cardiaque dans son cabinet. Ni une ni deux, le docteur se débarrasse du corps et s’empare de son identité pour commencer une nouvelle vie avec sa maîtresse. Manque de bol, il est victime d’un accident qui le défigure. Et sommet de l’histoire, il est arrêté et condamné pour le meurtre… du docteur Talbot.
Moins volage, le docteur John Prentice (Sidney Poitier), brillant médecin à l’OMS et professeur d’université, veut épouser Joey Drayton, une bonne blanche de 23 ans, qui décide de le présenter à ses parents, ouverts et libéraux. Ils ne s’attendent toutefois pas à recevoir « un homme de couleur » et ne sont pas moins perplexes que les parents du docteur.
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Devine qui vient dîner ce soir (1967, USA) de Stanley Kramer tente une démonstration antiraciste affaiblie par une conclusion bien-pensante.
Après ce film généreux et moralisateur, Doctors in love (182, USA) de Guy Marshall est une grosse farce dans laquelle les nouveaux internes découvrent l’hôpital, ses créatures de rêve et un gangster paralysé poursuivi par des tueurs. Satire du monde médical, pas toujours du meilleur goût.
Dans Le duel (1939, France) de Pierre Fresnay, les scènes de séduction sont nettement plus sobres. Yvonne Printemps est aimée d’un médecin dont le frère, un curé, partage inconsciemment les mêmes émotions. Ce minable ecclésiastique pousse (inconsciemment ?) la jeune femme à entrer au couvent. Encore raté. Il se résoudra à bénir son union avec son frère.
Dans Les innocents charmeurs (1961, Pologne) d’Andrej Wajda, un jeune docteur également batteur de jazz, s’ennuie ferme en compagnie d’autres désœuvrés. Jusqu’à ce qu’il rencontre Magda. Coup de foudre de la « conversation intelligente » et jeux stupides : faire tomber une boîte d’allumettes sur son tranchant… Celui qui perd enlève un vêtement. Notons que Polanski apparaît dans ce film qui donne un aperçu d’une certaine jeunesse polonaise.
Dans un pays plus chaud, ITTO (1934, France) de Marie Epstein, montre un médecin français soignant avec dévouement des membres de tribus marocaines qui s’entretuent. Il tombe amoureux de la fille d’un chef ennemi. Amour impossible dont naît toutefois un enfant que le couple séparé ne pourra assumer.
Dans Le guérisseur (1953, France), Jean Marais a abandonné la médecine pour devenir guérisseur et magnétiseur. Appelé au chevet d’une vieille dame, victime d’une crise cardiaque, il la guérit par apposition des mains (technique parfois plus invasive qu’on ne croit). Il fait la connaissance de la nièce de la patiente dont il s’éprend. Cette idylle sera gâchée par le procès que lui intentent de vrais docteurs.
Plus sérieux (L’hôpital, de Arthur Hiller, 1971, USA), le docteur Bock dirige une clinique au bord de la faillite. Il n’a pas que des soucis professionnels : sa femme le quitte, ses enfants lui tirent la gueule. Une grosse déprime le conduit aux limites de la folie. Heureusement, arrive la séduisante fille d’un patient qui lui remonte le moral et redonne un sens à sa vie. Le père de cette beauté est un faux moribond et un vrai fou qui n’est pas étranger aux ennuis de l’hôpital. L’amour triomphera.
Plus exotique, Le jardin des supplices (1976, France) de Christian Gion n’est pas mal non plus. Un jeune médecin, échoué en Chine, fait la connaissance d’une fascinante belle femme qui lui fait découvrir comment pour son plaisir et celui de son père, on torture des esclaves. De quoi refroidir son entrain. Heureusement, les bons révolutionnaires élimineront les tortionnaires.
Un peu de détente avec Jerry Lewis dans Jeu de cinoques (1964, USA) de Frank Tashlin. Le comique, fils d’un médecin de renom, souhaite suivre les traces de papa, mais ne parvient qu’à être infirmier dans un hôpital psychiatrique. Il souffre de voir les autres souffrir. Sa propension à venir en aide est à l’origine d’une série de catastrophes. Heureusement, une jeune collègue lui fera connaître l’amour. Burlesque, pathétique et même cruel.
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La route des Indes (1984, UK, USA) de David Lean est un drame sentimental dans lequel intervient le social. Cela se passe dans les années 20. Adela Quested est venue de Londres avec sa future belle-mère, Mrs Moore, pour épouser le jeune magistrat Ronny Heaslop. Elle découvre un autre monde et constate les préjugés raciaux du colonisateur. Elle fait la connaissance d’un jeune médecin indien, le docteur Aziz. Des gens pas tellement différents après tout, ce qui lui ouvre les yeux sur les préjugés de son fiancé. Le docteur, enchanté de faire plaisir à des Anglaises, leur propose une excursion dans des grottes prestigieuses. Mrs Moore, prise d’un malaise, laisse aller le docteur et Adela se ballader. Cette dernière disparaît dans une grotte. Aziz part à sa recherche. Mais voilà que la belle en sort terrorisée et ensanglantée. De retour en ville, Aziz est arrêté : Adela l’a accusé de viol. Le docteur n’en revient pas et crie à l’injustice. Le meilleur avocat aura du mal à prouver l’innocence d’Azir, mais voilà qu’en pleine audience, l’Anglaise se rétracte. Aziz devient le héros d’une population qui veut se prendre en main…
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Le fruit défendu (1952, France) d’Henry Verneuil est nettement plus érotique. Le film est basé sur « Lettre à mon juge », un roman de Simenon. Un médecin honorable (encore un) s’est remarié avec une femme aimante qui ne suscite en lui aucune passion. Lors d’un voyage, il rencontre un « volcan » dont il tombe amoureux et en fait son assistante. Il finit par se dire qu’il fait le con et retourne chez son épouse qui ne l’attendait plus. Un des rares rôles dramatiques de Fernandel et la révélation de Françoise Arnoul qui a marqué à l’époque les adolescents de ma génération.
Si Fernandel n’a rien d’un playboy, le gynécologue du Jeu de pomme (1978, Tchécoslovaquie) de Vera Chytilova, est un séducteur sans vergogne qui tombe les infirmières de son service les unes après les autres et les laisse tomber tout aussi sec. Jusqu’au jour où Anna, fraîchement débarquée de sa campagne, perturbe sérieusement le Don Juan obstétrical. Elle joue à être enceinte et le devient vraiment. Casanova furax quitte l’hôpital pour une maternité de province où il retrouve Anna et le jeu de pomme recommence (admirer en passant le jeu de mots).
Autre titre idiot, Ma femme s’appelle reviens (1982, France) de Patrice Leconte. Le docteur Bernard est lâché par sa femme et il ne comprend pas pourquoi. Pour tromper son désespoir, il fait des gardes de nuit à SOS médecins. C’est ainsi qu’il rencontre Nadine, victime d’un malaise dans un ascenseur. Elle aussi a été délaissée par un chanteur-guitariste. Devinez la suite. L’originalité est dans le casting : Michel Blanc et Anémone.
Dans Mademoiselle Vendredi (1941, Italie) de Vittorio de Sica, le médecin responsable d’un orphelinat pour jeunes filles tombe amoureux d’une pensionnaire. Cette comédie, un peu légère, contraste avec la production ultérieure d’un des maîtres du néo-réalisme italien.
Dans Le moment le plus beau (1975, Italie) de Luciano Emmer, une jeune gynécologue et une belle infirmière, tous les deux adeptes de l’accouchement sans douleur s’aiment discrètement. Jusqu’au jour où la fille devient douloureusement enceinte. Car avant d’accoucher (sans douleur) il faudrait se marier (pas indispensable diront les esprits ouverts) et là, il faut quand même gagner un peu mieux sa vie pour s’installer avec un mioche.
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Plus subtil encore : un antiquaire et commissaire priseur new-yorkais est retrouvé égorgé dans sa voiture (d’ou le nom La mort aux enchères, 1982, USA, de Robert Benton). Or cet antiquaire a révélé à son psychiatre une liaison avec une mystérieuse blonde qu’il avait engagé comme assistante. L’inspecteur Vitucci soupçonne évidemment la beauté tandis que le brave psy s’interroge et est surtout passionnément fasciné par la fille. Ce film rend hommage à Hitchcock.
L’argent ne fait pas le bonheur. Démonstration dans Tendre est la nuit (1962, USA) de Henry King. Un couple très uni apparemment et comblé par la vie se désagrège. Le secret ? Nicole a été autrefois traitée par Dick, son mari psy. C’est l’origine de cette liaison qui dérange. Malgré la rich...

Table des matières

  1. Couverture
  2. 4e de couverture
  3. Titre
  4. INTRODUCTION
  5. LE MÉDECIN AU TRAVAIL
  6. LE MÉDECIN ET L’AMOUR
  7. LE FILM D’AVENTURE
  8. GUERRE, RÉVOLUTION, ESPIONNAGE
  9. HORREUR ET ÉPOUVANTE
  10. LE MÉDECIN ET LA MORT
  11. LES INVENTEURS FOUS, PERVERS OU DEPASSES
  12. LE MÉDECIN ALCOOLIQUE
  13. MYTHES OU RÉALITÉS ?
  14. CONCLUSIONS
  15. LECTURES
  16. Table des matières
  17. Dans la collection « Médecine au Quotidien »