De l'atelier de Greuze aux campagnes napoléoniennes
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De l'atelier de Greuze aux campagnes napoléoniennes

Yves Louis Le Guillou, 1758-1827

  1. 165 pages
  2. French
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  4. Disponible sur iOS et Android
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De l'atelier de Greuze aux campagnes napoléoniennes

Yves Louis Le Guillou, 1758-1827

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À propos de ce livre

Elève de Jean-Baptiste Greuze, copiste d'oeuvres d'Honoré Fragonard, miniaturiste de talent, Yves-Louis Le Guillou endossa en 1793 l'uniforme des ingénieurs géographes militaires avec lesquels il contribua à dresser les cartes indispensables aux conquêtes révolutionnaires et napoléoniennes, ainsi qu'à l'organisation territoriale de l'Empire.

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Informations

Année
2015
ISBN
9791030201604

Annexes

Note sur la triangulation
Les ingénieurs géographes militaires
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Garde de l’épée
d’Yves Louis Le Guillou avec armes
des ingénieurs géographes militaires.
Collection privée.

NOTE SUR LA TRIANGULATION

C’est sous la Renaissance que fût mise au point la méthode de triangulation. Celle-ci permit à l’abbé Picard, en 1669, de faire la mesure de la terre, puis à Jean-Dominique Cassini et ses descendants, en 1745, de réaliser, d’une façon rigoureuse, la première carte de la France.
De 1792 à 1798, les astronomes Méchain et Delambre ont mesuré par cette technique la distance de Dunkerque à Barcelone sur le méridien de Paris ; cela permit en 1799, la définition du mètre.
Les travaux des ingénieurs géographes militaires ont permis d’établir la carte utilisée par de nombreuses générations, carte appelée à juste titre « carte d’état-major » puis « carte IGN ».
Partons de la définition que le dictionnaire Robert donne de la triangulation : « Ensemble des opérations géodésiques consistant à diviser un terrain en triangles (canevas) dont on opère successivement la résolution à partir d’un côté directement mesuré (base) en utilisant le nivellement trigonométrique ».
Celle du Petit Larousse est plus succincte : « Partage d’une surface en un réseau de triangles, pour mesurer une ligne géodésique ou pour dresser la carte d’une région ». D’une façon concrète, il s’agit d’établir une chaîne de triangles à partir d’un premier triangle pour lequel :
a) on mesure au sol un côté (la base)
b) on vise, à partir des deux extrémités de la base, un point remarquable (clocher d’église par exemple)
c) cette visée est faite par un quart de cercle en position horizontale
d) la trigonométrie permet de connaître la longueur des deux autres côtés du triangle.
En complément, doivent être effectués des calculs astronomiques.
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À partir du premier triangle, on voit la possibilité d’établir une succession de triangles ; ceux-ci permettant de calculer la distance entre les sommets extrêmes de la chaîne de triangle.
Avant l’invention du GPS, les navigateurs, en vue des côtes, connaissaient leur position par le même principe, en utilisant les points remarquables de la côte pour leurs visées (les amers).

LES INGÉNIEURS GÉOGRAPHES MILITAIRES

On trouvera ci-dessous une brève histoire des ingénieurs géographes militaires ainsi que l’évolution de leur formation ayant abouti à la création de l’École impériale des ingénieurs géographes. Sont inclus le Règlement général de l’École de ingénieurs géographes du 30 octobre 1809 ainsi que le Programme de l’École pour l’année 1809.
Yves Louis Le Guillou, recruté en 1793 a connu à travers ses différentes missions sur le terrain et son activité au sein du Dépôt de la Guerre à Paris toute l’histoire des ingénieurs géographes militaires depuis 1793, époque où leur existence même était discutée, jusqu’aux décrets de 1808 et 1809 qui créaient un Corps impérial des ingénieurs géographes.
Nos recherches sur la carrière d’Yves Louis Le Guillou nous ont amenés à découvrir un certain nombre d’études sur l’histoire du corps des ingénieurs géographes militaires et la formation de ceux-ci.
Outre l’ouvrage du colonel Berthaut14, les études effectuées par Patrice Bret15 et Jean-François Brun16 nous ont permis de comprendre l’évolution de ce corps, l’indispensable formation scientifique de ses membres, leur apport nécessaire au cours des années de guerre, la précarité de leur statut en temps de paix, leur rapport difficile avec les autres officiers, ceux du génie en particulier.
1. Leur histoire et leur formation
Le Corps des ingénieurs géographes militaires est créé en 1669 par Vauban. Jean-François Brun nous décrit leurs travaux.
« Les ingénieurs géographes militaires constituent un corps d’armée ; ils établissent les plans des forteresses et les abords immédiats, développent à cette occasion les techniques topographiques rationnelles où la maîtrise de la trigonométrie s’avère aussi importante que le coup d’œil et l’expérience. Les plans reliefs sont quant à eux à la fois une représentation en trois dimensions à l’usage des néophytes mais aussi de véritables outils pédagogiques utilisés dans la simulation d’attaques et de défenses de places jusqu’à ce que les progrès dans les cartes permettent de se référer avant tout à ces dernières à partir de la deuxième partie du XVIIIe siècle ; en 1744 ces “ingénieurs spécialisés” rattachés au Dépôt de la Guerre sont dotés d’un uniforme ce qui les différencie des autres ingénieurs qui sont intégrés dans le Corps royal du génie ».
Le Dépôt de la Guerre quant à lui a été créé par Louvois en 1688, il est chargé de recueillir et de conserver les archives historiques, les mémoires militaires, les plans et les cartes, de les faire graver et de les publier ; tout ce qui concerne les opérations topographiques est de son ressort.
Si la guerre de Sept ans (1758-1763) mit en évidence leur importance, la période qui suivit, plus calme, permit aux ingénieurs géographes militaires de dresser la carte des côtes du royaume et de rédiger des comptes rendus sur les différentes parties du territoire et leurs ressources. Le nombre de ces ingénieurs spécialisés passe d’une dizaine lorsqu’ils dépendaient de Vauban pour atteindre vingt-neuf après la guerre de Sept ans puis il diminua ensuite jusqu’à la Révolution ; après celle-ci l’existence des ingénieurs géographes militaires fut de plus en plus sujette à interrogation jusqu’au 17 août 1791 date à laquelle l’Assemblée Constituante vota la suppression du Corps.
Patrice Bret met en relief les conséquences de cette mesure qui « fut à l’origine d’une grande confusion et du vide de la production cartographique qui accompagna d’abord la Révolution malgré un triple sursaut sous la Convention, laquelle rétablit provisoirement les ingénieurs géographes en 1793 et créa l’année suivante l’agence des cartes et le cabinet topographique du Comité de salut public ».
Le Dépôt de la Guerre fut pour sa part restructuré par le général Calon dont l’ambition apparaît dans le titre qu’il donne à l’organisme qu’il dirige « Dépôt de la Guerre et de la géographie » qui « est ouvert aux différentes branches de la géographie (ancienne, moderne, physique) la mise en place de la première formation initiale spécifique aux ingénieurs géographes (dont bénéficia Yves Louis Le Guillou) et la volonté de progrès scientifique que manifeste la création à côté des ingénieurs d’une division de savants dont la destination écrivait Calon en 1795 est de porter au plus haut degré de développement et de gloire les sciences de l’astronomie et de la géographie ».
La formation aux mathématiques des ingénieurs géographes militaires fut très développée par le général Calon : sous l’ancien régime « l’examen ne s’étendait que jusque et y compris à la géométrie rectiligne et sphérique ». En 1793, année où Yves Louis Le Guillou commence sa formation d’ingénieur géographe militaire, le général Calon recrute comme professeur Jean-François Callet, mathématicien reconnu, qui y enseigna jusqu’en 1796 et fut professeur de Le Guillou. Au général Calon, directeur au Dépôt de la Guerre d’avril 1793 à mai 1797, succédèrent plusieurs directeurs jusqu’à mai 1803 :
le général Dupont de l’Étang de mai à septembre 1797
le général Enouf de septembre 1797 à octobre 1798
le général Meunier d’octobre 1798 à décembre 1799
le général Clarke de décembre 1799 à août 1801
le général Andréossy d’août 1801 à mai 1803
Cette succession de directeurs, dont, pour la plupart, les fonctions furent brèves, met en évidence les difficultés inhérentes à leur mission.
Patrice Bret nous apprend que les effectifs du Dépôt de la Guerre furent considérablement réduits, les ingénieurs géographes quant à eux furent maintenus « à titre provisoire car les opérations militaires les rendaient plus nécessaires que jamais ». Cette nécessité aboutit à la mise en place d’une nouvelle organisation en 1799 dans laquelle les ingénieurs géographes étaient intitulés « artistes topographes aux armées ».
C’est sous la direction du général Clarke, nommé par Bonaparte, et surtout du général Andréossy que se transforma le Dépôt de la Guerre : entre 1799 et 1803 plusieurs projets d’organisations furent élaborés qui ne furent jamais concrétisés. Ceci n’empêcha pas le Dépôt de la Guerre de se développer et Patrice Bret nous apprend que : « Lorsque Sanson prit la direction du Dépôt, celui-ci était à nouveau tout à fait florissant, fort de quatre-vingt-dix ingénieurs géographes et d’une collection de géographie exceptionnelle : une bibliothèque de huit mille volumes, des archives de quatre mille volumes et cartons, quatre mille mémoires descriptifs, quatre mille sept cent cartes gravées, et plus de sept mille quatre cent cartes manuscrites. Des opérations considérables étaient en cours. En Bavière, Bonne et Henry venaient de mesurer avec des ingénieurs français et bavarois l’une des bases les plus longues : 21,649 kilomètres. On travaillait de même à dresser les cartes de la République cisalpine, de la Ligurie, de l’île d’Elbe, de l’Helvétie, de la Souabe et des départements rhénans annexés. Dans un climat désormais propice et avec l’aide précieuse de Pascal Vallonge qu’il conserva comme adjoint, Sanson poursuivit fermement la politique engagée par son prédécesseur et s’attacha à donner plus de cohérence à ces travaux dont les canevas devaient être coordonnés.
Il poussa même cette politique plus loin, en réunissant au Dépôt de la Guerre une grande commission topographique mixte qui, de septe...

Table des matières

  1. Couverture
  2. 4e de couverture
  3. Titre
  4. Copyright
  5. Citation
  6. Avant-propos
  7. Préface
  8. Introduction
  9. Chapitre I : LA GENÈSE BRETONNE D’UNE GRANDE DESTINÉE
  10. Chapitre II : L’ATELIER DE GREUZE : L’ATELIER DE L’ÉVEIL
  11. Chapitre III : DES GALERIES DU ROI À L’INDUSTRIE NAISSANTE DU PAPIER PEINT
  12. Chapitre IV : DESSINER POUR LA PATRIE
  13. Chapitre V : SOUS LES ORDRES DE TRANCHOT
  14. Chapitre VI : DE PARIS À LA HOLLANDE
  15. Chapitre VII : « PARLEZ-NOUS DE LUI… »
  16. Conclusion
  17. Annexes
  18. Biographie
  19. L’arbre généalogique
  20. Table des matières
  21. Bibliographie