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- French
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eBook - ePub
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Ă propos de ce livre
AprĂšs un bilan de vie douloureux et souffrant de fibromyalgie, Claire Colette, 53 ans, part Ă pied de Louvain-La-Neuve jusque Compostelle durant trois mois. Elle y dĂ©pose toute la souffrance de son corps, de son cĆur, de son Ăąme. Au retour, elle reçoit une deuxiĂšme vie, comme elle aime le dire. Une deuxiĂšme vie pour ĂȘtre plus ajustĂ©e avec elle-mĂȘme, dans ses projets avec les autres et la sociĂ©tĂ©. Ce tĂ©moignage montre comment le chemin peut transformer, pas Ă pas, inexorablement, le marcheur au long cours.
Foire aux questions
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Sujet
LiteratureSous-sujet
Literary CriticismLâouverture du cĆur
De VĂ©zelay Ă Saint-Jean-Pied-de-Port : 950 kilomĂštres
En quoi est-ce que lâimmensitĂ© de mon savoir peut
me permettre dâaimer mon prochain si jâai dans
la profondeur de moi-mĂȘme des blessures non cicatrisĂ©es
induisant des impulsions de haine, de rancune, de jalousie,
dâamertume ?
me permettre dâaimer mon prochain si jâai dans
la profondeur de moi-mĂȘme des blessures non cicatrisĂ©es
induisant des impulsions de haine, de rancune, de jalousie,
dâamertume ?
Arnaud Desjardins
*
Samedi 22 juillet : dĂ©part de Saint-Didier â kilomĂštre 650.
Sept heures du matin, jâembrasse Charlotte avec beaucoup dâĂ©motion. Une deuxiĂšme sĂ©paration, celle qui ne sâĂ©vite pas cette fois, qui nâĂ©vite plus la douleur, les larmes, les peurs, les manques contenus dans cet instant. Son Ă©motion vient chercher la mienne. Nous savons que nous ne nous reverrons pas avant deux mois, que notre chemin nâest pas exempt dâĂ©preuves ni de risques. Nous sommes tellement permĂ©ables Ă lâautre et avons un long chemin Ă faire pour guĂ©rir de nos blessures. Mon cĆur saigne, jâaccepte ces larmes qui coulent, les miennes, les siennes, avec encore tellement de retenue.
Je sais que je dois continuer mon chemin.
Partir, mĂȘme un temps, quitter ceux quâon aime et qui dĂ©pendent encore un peu de nous, câest toucher aussi Ă notre fragilitĂ©. Et si lâon nâen revenait pas ? David est adulte depuis longtemps ; sa fragilitĂ© ne vient pas faire Ă©cho de la mĂȘme maniĂšre en moi.
Marie nous prend en photo, dans les bras lâune de lâautre. Merci Marie ! Souvenir ĂŽ combien prĂ©cieux (p. 154).
Lorsque ma fille est nĂ©e, est nĂ©e chez moi une conscience nouvelle de la maternitĂ© ; est nĂ©e une capacitĂ© nouvelle de ressentir de maniĂšre vive les besoins et les fragilitĂ©s de ce petit ĂȘtre, totalement Ă la merci de la bienveillance ou de la malveillance de lâadulte. Je devenais une mĂšre bienveillante, capable de canaliser ma violence et de passer au second plan mes propres besoins au profit de ceux de mon enfant. Et je mesurais, en mĂȘme temps, combien jâavais Ă©tĂ© manquante pour mon fils, combien je nâavais pas suffisamment pris soin de lui, pas suffisamment Ă©tĂ© Ă lâĂ©coute de ses sentiments, de ses besoins affectifs, de sĂ©curitĂ©, de paix, de respect, de balises. Câest cela, la violence dont je parle, « ma » violenceâŠ
John Bradshaw explique que « Quand les parents portent en eux un « enfant blessĂ© », leur propre Ă©tat de manque les rend incapables de combler les manques de leur progĂ©niture. En ce cas, soit ils ressentent de la colĂšre face aux besoins de leur enfant, soit ils tĂąchent de satisfaire leurs propres besoins en rĂ©duisant leur enfant Ă une sorte de prolongement dâeux-mĂȘmes » (13, p. 68). Et plus loin, il prĂ©cise : « Il demeure dĂ©plorable que, enfant, nous ayons dĂ» utiliser notre dynamisme et notre ressort pour survivre plutĂŽt que pour croĂźtre et favoriser lâĂ©mergence de notre moi » (13, p. 73).
Cet enfant, qui a dĂ» utiliser son ressort pour survivre, ce fut moi, puis transmis Ă mon fils.
Bonheur, tristesse, culpabilitĂ©, remords, souffrance⊠Ăveil du discernement dans la joie de la dĂ©couverte du prĂ©sent et la souffrance du passĂ©.
Ma fille doit nĂ©anmoins se construire dans lâabsence du pĂšre, en dĂ©couvrant Ă ses dĂ©pens quelle place symbolique, psychique, Ă©motionnelle, affective cette absence prend dans sa vie, dans ses choix, dans ses Ă©preuves, de maniĂšre singuliĂšre et ce, tout au long de sa vie. Elle a en elle une brĂšche qui lâamĂšnera sur son propre chemin de croissance. Et câest de tout cela quâest empreinte la tristesse de cet instant de sĂ©paration.
En attendant, nous devons apprendre Ă nous quitter, ici, comme dans notre quotidien. Avec la diffĂ©rence quâaujourdâhui câest moi qui la quitte pour mon pĂšlerinage alors que prĂ©cĂ©demment, câest elle qui quittait la maison pour prendre son envol. Elle Ă©tait trĂšs jeune, jâai acceptĂ© sans ĂȘtre certaine que ce soit « juste ».
Marie et LĂ©onard mâaccompagnent dans cette marche du matin durant une heure ou deux, puis lâon se dit adieu. Vers neuf ou dix heures, une averse surgit, accompagnĂ©e de coups de vent violents, puis tout sâapaise, mon cĆur aussi. Lâair fraĂźchit ! Je marche le long de petites routes et de chemins forestiers ; alentour, des champs de cĂ©rĂ©ales, des prĂ©s oĂč paissent des bĆufs charolais. Charme bucolique.
Lâeffort physique devient moins douloureux, mĂȘme si mes ampoules sont encore sensibles. Je me sens franchir une nouvelle Ă©tape. VoilĂ trois bonnes semaines que je marche, un bien-ĂȘtre physique sâinstalle.
Je me dĂ©couvre une envie de rencontrer dâautres pĂšlerins, de quitter ma solitude totale, jalousement gardĂ©e, un dĂ©sir de partager lâexpĂ©rience du chemin. Je suis Ă lâĂ©coute de ce qui doit se vivreâŠ
Jâarrive Ă Varzy, petite ville endormie sous la chaleur. Tout en descendant ses ruelles Ă©troites, de vieilles enseignes peintes directement sur les murs des maisons, dĂ©lavĂ©es par le temps, tĂ©moignent des mĂ©tiers dâautrefois : chapelier, mercier, cafĂ© et bien dâautres. FrĂŽlement dâune Ă©poque qui nâest plusâŠ
Au camping, le refuge pour pĂšlerins ouvre ses portes Ă dix-sept heures trente ; une dame me propose sa tente si je ne trouve pas de solution. Un petit clin dâĆil dans la tristesse de mon cĆur !
Je questionne ma tristesse. Besoin dâune proximitĂ© avec ma fille, comme lorsque nous habitions encore ensemble ? Elle a pris son envol de maniĂšre tellement prĂ©coce que je nâai pas eu le temps de mây prĂ©parer. Tristesse de toucher du doigt la solitude ontologique de lâhumain ? Tristesse de sentir la sienne ? Tristesse dâun inachevĂ© ? Oui, dâun inachevé⊠Ma fille nâest pas sortie prĂ©maturĂ©ment de mon ventre physique, mais elle est sortie prĂ©maturĂ©ment de la maison, cet autre ventre maternel et jâai acceptĂ© son envol car je nâai pas pu dire non Ă sa demande.
â Quelle est la valeur de ton oui si tu ne sais pas dire non, me rappelait une amie, il y a peu.
Dans mon histoire dâenfant, je percevais lâautoritĂ© paternelle comme violente. Je ne me sentais pas reconnue dans mes besoins, dans lâexpression de mon identitĂ© singuliĂšre. Pendant longtemps, je nâai pas conceptualisĂ© ni objectivĂ© cette violence, je lâai absorbĂ©e en moi. Lâintrusion psychique nâest pas repĂ©rable quand, enfant, on nâa pas la capacitĂ© de prendre du recul et que les mots ne sont pas autorisĂ©s.
Grandissant, je choisissais, « instinctivement », dans mes rencontres amoureuses, le conjoint qui me ferait souffrir.
Plus tard, jâai dĂ» apprendre Ă Ă©laguer mon propre « non » de sa carapace de violence, Ă dĂ©couvrir la violence tapie dans mes comportements, dans mes Ă©motions, lĂ oĂč je ne lâimaginais pas. Jâai dĂ» apprendre Ă Ă©laguer de lâamour, de ma vision de lâamour, le poison de violence qui lui collait Ă la peau. Câest terrible comme lâamour et la violence, lâamour et la souffrance ont Ă©tĂ© intrinsĂšquement liĂ©s dans mon histoire, sans pouvoir identifier cette association.
Je nâai pas pu dire non Ă la demande dâenvol de ma fille, je pensais que cela pouvait ĂȘtre riche pour elle dâĂȘtre « hors les murs maternels » ; nous avons vĂ©cu ensemble, dans une relation fĂ©minine pour la plus grande part. Je me disais quâelle devait avoir dâautres besoins psychiques, affectifs que les seules « nourritures » maternelles. Ătre mĂšre seule est difficile, difficile de trouver la juste distance, dâapporter et lâamour qui accueille inconditionnellement et lâamour qui cadre avec fermetĂ©.
Jâai rencontrĂ© des difficultĂ©s avec la fermetĂ© car jâai craint dâĂȘtre dure. Mais je sais aujourdâhui que ce nâest pas pareil.
Ătre ferme est structurant, ĂȘtre dur est destructeur. La frontiĂšre est parfois fragile, permĂ©able. Jâai Ă©tĂ© trop dure avec mon fils et trop peu cadrante avec ma fille. Plus tĂŽt nous sommes conscients de notre histoire, de ce patchwork infini dont nous sommes construits, plus nos choix et nos engagements de vie seront justes et respectueux. Je revisite une fois de plus mon histoire, pour la nommer plus justement, la comprendre et lâĂ©laguer sur ce chemin.
LĂ , je sais que je ne reverrai pas Charlotte avant deux mois, que je ne pourrai pas lâĂ©pauler dans la prĂ©paration de ses examens ni dans son projet de dĂ©mĂ©nagement et je connais ses fragilitĂ©s.
Joie en moi, aussi, en ce moment, Ă lâĂ©vocation de notre amour partagĂ©, qui se dĂ©couvre, qui sâapprend. Quel plus beau cadeau de la vie que de dĂ©couvrir chaque jour que lâamour est prĂ©sent dans nos vies.
Que ce pĂšlerinage nourrisse en moi un nouveau regard sur la vie, pour en nourrir mes relations avec ma fille, mon fils, ma famille, mes amis, mon travailâŠ
â Regarde la vie avec les yeux du cĆur, me dit mon cĆur !
Comment fait-on ?
Lâamour nâest pas une idĂ©e pure, il doit sâincarner dans le concret de notre vie, dans notre corps, dans nos actes, dans nos pensĂ©es, pour exister dans notre cĆur et pas seulement dans les discours et les principes. Que ce chemin mâĂ©veille Ă lâamour.
Dix-sept heures trente, la responsable du camping arrive. Deux euros cinquante pour la nuit ! Un petit refuge trĂšs accueillant, composĂ© de quatre lits, une kitchenette, une table, quelques dĂ©corations. Il me semble « habitĂ© », je me sens attendueâŠ
Je dĂ©pose mes bagages, choisis ma couchette, dĂ©lace mes chaussures et me sens soudainement envahie dâune immense Ă©motion, une vague de tristesse mâinonde et je pleure lâabsence de ma fille, les souffrances de mon fils, je pleure ma solitude, je pleure mes blessures, je pleure mes erreurs, je pleure sans retenue, cette foisâŠ
On nâĂ©chappe pas Ă soi durant ce voyage : pas de musique, pas de tĂ©lĂ©vision, pas de radio, pas de bruit, personne. Une marche qui vous lamine tout lâĂȘtre. Et le profond silence qui permet Ă la pensĂ©e dâĂ©clore, Ă la conscience dâapparaĂźtre. Juste moi avec moi, seule dans cette relation au monde, Ă ma vie, Ă la vie ! La solitude et lâabsence de sollicitations extĂ©rieures conduisent Ă cette expĂ©rience puissante de rencontre avec moi, permettent lâĂ©closion dâun nouveau regard sur mon histoire, je ne peux plus fuir ce qui est, juste accueillir ce qui se prĂ©sente ; accueillir ce que jâai pu donner mais aussi ce que je nâai pas pu donner et la souffrance de ma culpabilitĂ©. Le silence et la solitude me guident vers les profondeurs de mon cĆur, elles vont droit Ă lâessentiel.
Jâai toujours Ă©vitĂ© jusquâici la rencontre avec moi-mĂȘme si je vis seule. Trop de souffrance reçue, trop de souffrance donnĂ©e, trop dâangoisses. Gouffre incommensurable. « Ne regrettez jamais votre passĂ©. Acceptez-le plutĂŽt comme le maĂźtre quâil est » (116, p. 32).
Quel maĂźtre va-t-il ĂȘtre ce chemin ?
La marche est une vĂ©ritable thĂ©rapie du corps et de lâesprit ; mon corps en a vĂ©cu lâexpĂ©rience libĂ©ratrice les semaines prĂ©cĂ©dentes. Jâentreprends maintenant un chemin de rencontre intime avec moi, avec mon cĆur, avec mes liens, avec mon histoire. Jâai le sentiment de retrouver ma maison au fond de moi dâoĂč je voudrais tellement que jaillisse une force dâamour qui ne serait plus dans le jugement. Je le sais intellectuellement ; je lâapprends ici dans ma chair, dans mon cĆur, avec tous mes sens.
Mais il y a lâĂ©preuve inĂ©vitable de cette nouvelle rencontre avec moi, la traversĂ©e de ce passageâŠ
Souper royal⊠et monastique ; royal parce que je mâen dĂ©lecte avec un plaisir royal et monastique parce quâil est plutĂŽt frugal : pain, saucisson, carottes, eau ! Je mâĂ©tends une demi-heure avant de reprendre lâĂ©criture de mon carnet de route. Jây copie une phrase lue Ă VĂ©zelay sur une affiche prĂ©sentant une exposition de calligraphie : « Aimer, câest veiller sur la solitude de lâautre sans prĂ©tendre la combler ».
La question de lâamour est partout prĂ©sente sur le cheminâŠ
Je veille sur la solitude de mes enfants, discrĂštement par moments, plus visiblement Ă dâautres ; nous nâavons effectivement pas Ă combler nos solitudes, elles doivent continuer Ă explorer la vie. Une amie mâĂ©crivait, peu avant mon dĂ©part, quâelle aimerait partir marcher mais ne pouvait pas quitter ses filles et ses petites-filles. Elles ne savent pas se quitter. Se quitter peut apporter une rĂ©elle souffrance selon le degrĂ© de dĂ©pendance affective. Mais la sĂ©paration est salutaire, elle permet de rĂ©tablir une juste distance, elle apprend lâautonomie, la libertĂ© inconditionnelle de lâautre, le risque de sa propre libertĂ©, la confiance en soi et en la vie, la dĂ©couverte de ce qui nous est singulier, Ă oser son propre chemin, Ă grandir. « On ne peut pas protĂ©ger les gens. Tout ce quâon peut faire, câest les aimer » (73).
Au retour de toute prise de distance quelle quâelle soit, la sĂ©paration enrichit la relation du partage de lâexpĂ©rience vĂ©cue, apporte du neuf, questionne la vie, rend lucide sur ce qui nâest plus adĂ©quat ; elle permet de vivre une nouvelle vĂ©ritĂ©.
« La source vitale doit toujours ĂȘtre la vie elle-mĂȘme, non une autre personne », Ă©crit Etty Hillesum (72, p. 4). Je sais que câest juste mais quelle puissante et exigeante leçon !
Je comprends que ma vie doit essentiellement se nourrir de la vie, quâelle ne peut se construire sur une dĂ©pendance Ă qui ou quoi que ce soit, quâelle doit chercher et suivre ce chemin de dĂ©couverte de lâamour.
Je sais aussi que mon bonheur ne peut pas dĂ©pendre de lâĂ©tat de bonheur de mes proches ni de celui du monde ; lĂ jâai du chemin Ă faire. JusquâĂ prĂ©sent, le malheur de mes proches et du monde influençait fortement ma capacitĂ© Ă ressentir la joie de vivre. Jâai cette tendance Ă penser : comment puis-je ĂȘtre heureuse alors quâune part du monde est dans le malheur, alors quâune part de ma famille est dans la souffrance ? Câest en mettant de la joie, de la sĂ©rĂ©nitĂ©, de lâamour en moi que, seulement alors, je pourrai ĂȘtre une force pour moi et pour les autres.
Ătre malheureux nâaide certainement pas le monde Ă ĂȘtre ni meilleur ni plus heureux ! Je pense mĂȘme que nous avons un « devoir de bonheur » ici sur terre. Je le comprends mentalement, il me reste Ă lâapprendre avec mon ĂȘtre, mon cĆur, mon corps, mon Ăąme ; je dois remettre sans cesse le travail sur le mĂ©tier pour incarner cette force.
« Des entraves, des chaĂźnes tiennent nos jeunes. Les aider demande beaucoup dâĂ©nergie et de bontĂ©. Lâimpatience, la colĂšre sont signes dâune usure. Leur violence devient vite notre violence, leurs angoisses, nos angoisses, et leur dĂ©sespĂ©rance nous dĂ©sespĂšre. Ce mimĂ©tisme intĂ©rieur devient dangereux. SâĂ©loigner permet de se recharger le cĆur de beautĂ© » (67, p. 91).
Alors, allons chercher cette force ! Mais une force qui ne sera pas imbue dâelle-mĂȘme, qui ne sera pas pouvoir sur lâautre, qui sera juste une Ă©nergie de vie bienveillante. Cela ne se dĂ©crĂšte pas, cela se construit pas Ă pas, en commençant ici pour moi et se continuant dans la vie de tous les jours Ă mon retour.
La souffrance affective me semble plus difficile Ă accueillir que la souffrance physique de ces trois semaines Ă©coulĂ©es ; elle pourrait sans doute mâarrĂȘter dans ce pĂšlerinage. Mon corps a retrouvĂ© une nouvelle santĂ©, une nouvelle endurance, mais quâest-ce que mon cĆur saigne ! Cette Ă©tape mâouvre le cĆur⊠UltrĂ©ia !
Dans le refuge, une liste des hébergements jacquaires des régions que je traverserai prochainement est...
Table des matiĂšres
- Couverture
- 4e de couverture
- Copyright
- Titre
- Exergue
- Avant de partir sur le cheminâŠ
- La guérison du corps
- Lâouverture du cĆur
- Au rythme de lâĂąmeâŠ
- Et aprĂšsâŠ
- Annexe I â Quelques mots sur la fibromyalgie
- Annexe II â Associations jacquaires en Belgique
- Bibliographie