Le Pakistan et l'Islam
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Le Pakistan et l'Islam

Anthropologie d'une république islamique

  1. 226 pages
  2. French
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Le Pakistan et l'Islam

Anthropologie d'une république islamique

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À propos de ce livre

Le présent ouvrage prend le contre-pied de l'image du Pakistan véhiculée par les médias et par nombre de spécialistes en sciences politiques. Il ne s'agit pas pour autant de nier ni de banaliser les nombreux défis auxquels le Pakistan est confronté, mais plutÎt de les situer dans une approche anthropologique, notamment de la religion.

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Informations

Éditeur
TĂ©raĂšdre
Année
2015
ISBN
9782336726120

CHAPITRE 1
La gestion de la diversité religieuse

Les statistiques sont claires : le Pakistan est un pays musulman Ă  une majoritĂ© Ă©crasante. Le pourcentage officiel avoisine les 95%. Sans chercher Ă  discuter ces chiffres, qui mĂ©riteraient cependant de l’ĂȘtre, et sachant que le dernier recensement officiel remonte Ă  1998, c’est pourtant bien Ă  la question de la gestion de la diversitĂ© religieuse que ce chapitre est consacrĂ©. L’hypothĂšse de dĂ©part est que la diversitĂ© de l’offre religieuse au Pakistan est le principal facteur qui permet d’expliquer d’une part l’échec de la « chariatisation », c’est-Ă -dire de l’instauration de la charia, et d’autre part le maintien, quoique confinĂ©, du sĂ©cularisme, c’est-Ă -dire de la sĂ©paration du politique et du religieux. Parler de diversitĂ© religieuse peut impliquer l’existence de religions autres que l’islam, ce qui est bien le cas. Mais il s’agit avant tout d’attirer l’attention sur la diversitĂ© au sein mĂȘme de l’islam pakistanais. C’est un non-dit majeur qui permet pourtant de construire une argumentation significative pour comprendre la trajectoire de cette rĂ©publique islamique.
La diversitĂ© religieuse au sein de l’islam pakistanais pose avant tout le problĂšme des chiites. Ils sont estimĂ©s entre 15 et 20% de la population totale du pays qui doit avoisiner les 200 millions d’habitants. La seule rĂ©gion du pays oĂč ils sont numĂ©riquement majoritaires est le Gilgit-Baltistan, situĂ© dans le nord, oĂč ils formeraient 75% de la population totale qui est forte d’environ 3,5 millions (Ali, 2012 : 14). Les spĂ©cialistes du chiisme voient quoi qu’il en soit le Pakistan comme le deuxiĂšme pays chiite du monde par le nombre de croyants aprĂšs l’Iran. C’est encore un aspect tout Ă  fait sous-estimĂ© de la rĂ©publique islamique du Pakistan. Bien que la fourchette retenue pour les chiites soit large, il reste que leur implication dans la vie du pays lui est certainement encore largement supĂ©rieure. Jusque dans les annĂ©es 1970, les chiites duodĂ©cimains et ismaĂ©liens dominaient encore l’économie nationale. C’est Ă©galement le cas des minoritĂ©s non musulmanes, qui reçoivent l’appellation officielle de « minoritĂ©s religieuses » au Pakistan. Dans les premiĂšres annĂ©es de la rĂ©publique, les hindous par exemple exerçaient encore une quasi-domination dans certains secteurs de l’économie.

Le facteur chiite et le non-dit de la diversité musulmane

La polarité sunnite
Les sunnites reprĂ©sentent environ 75% de la population totale du Pakistan. MalgrĂ© l’importante minoritĂ© chiite, ils demeurent donc largement prĂ©dominants, ce qui permet de parler d’une polarisation sunnite. De surcroĂźt, les deux premiers chefs d’État que furent Mohammed Ali Jinnah et Liaquat Ali Khan, puis plus tard Iskander Mirza (1899-1969) et Yahya Khan (1917-1980), Ă©taient certes chiites mais ils n’exercĂšrent le pouvoir suprĂȘme dans le pays que pour une courte durĂ©e5. En tant que sunnites, les Pakistanais suivent les prĂ©ceptes de l’islam commun Ă  tous les musulmans, Ă  commencer par les cinq piliers de la foi. Il s’agit en premier lieu de la profession de foi, la shahada : « Ashhadu an la ilaha illa-llah, wa-ashhadu anna muáž„ammad rasulu-llah », habituellement traduit en français par « J’atteste qu’il n’y a de divinitĂ© que Dieu et j’atteste que Muhammad est le messager de Dieu ».
Les quatre autres piliers sont les cinq priĂšres quotidiennes (salat ou namaz), le jeĂ»ne (sawm) pendant le mois de ramadan, la taxe lĂ©gale ou zakat et le hajj, le pĂšlerinage Ă  la Mecque. Chez les sunnites, la gestion de la diversitĂ© religieuse dĂ©pend de l’école Ă  laquelle on se rattache. Le terme de « branche » ou d’« Ă©cole » restitue mal la rĂ©alitĂ© de ces subdivisions au sein du sunnisme pakistanais qui est, de surcroĂźt, encore assombrie par la primautĂ© mĂ©diatique accordĂ©e au discours islamiste. Pourtant, ce sont bien les spĂ©cialistes religieux de ces Ă©coles, les oulĂ©mas, qui fournissent le cadre thĂ©orique Ă  toute dĂ©cision concernant les musulmans et les non-musulmans du Pakistan.
2. La répartition des religions et des cultes au Pakistan6 (sur 200 millions)
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Cependant, l’idĂ©e d’école en islam fait en premier lieu rĂ©fĂ©rence Ă  des Ă©coles juridiques formĂ©es Ă  partir d’une interprĂ©tation des sources scripturaires qui a Ă©tĂ© fixĂ©e aux VIIIe-Xe siĂšcles : elles sont connues sous le nom de mazhab. Les sunnites se rĂ©partissent en quatre mazhabs qui coĂŻncident peu ou prou Ă  des zones gĂ©ographiques : les malikites, les chafĂ©ites, les hanbalites et les hanafites. En Asie du Sud, comme en Asie centrale, c’est le mazhab hanafite qui prĂ©vaut. Son fondateur Abu Hanifa (m. 767) avait insistĂ© sur l’idĂ©e que les musulmans formaient une communautĂ© et que son principe unificateur Ă©tait la Sunna. Celle-ci devait Ă©viter les extrĂȘmes et constituer une sorte de voie du milieu. Elle s’enracinait plus dans les sources scripturaires que dans des arguments rationnels. Les spĂ©cialistes religieux qui font usage du corpus hanafite sont principalement des experts juridiques, les faqihs qui sont des spĂ©cialistes du droit, le fiqh. Ceci dit, sachant qu’aucune autoritĂ© suprĂȘme n’existe au Pakistan, d’autres catĂ©gories d’oulĂ©mas peuvent accaparer cette fonction juridique et promulguer des avis juridiques, les fatwas.
Au-delĂ  de leur appartenance au mazhab hanafite, les sunnites pakistanais suivent d’autres Ă©coles de pensĂ©e qui sont nĂ©es en gĂ©nĂ©ral au XIXe siĂšcle. La finalitĂ© de l’islamisme est, il faut le rappeler, l’exercice du pouvoir suprĂȘme. Une grande partie des islamistes provient de l’école deobandie qui reste une des Ă©coles de pensĂ©e les plus influentes au Pakistan. Les deobandis reprĂ©senteraient 15% des musulmans sunnites, et 11% de la population totale du Pakistan. Ce groupe est fondamentaliste en ce qu’il s’appuie sur un retour aux sources scripturaires que sont le Coran, la Sunna, ainsi qu’à la charia7. En 1867, deux oulĂ©mas, Rashid Ahmad Gangohi (1829-1905) et Muhammad Qasim Nanawtawi (1833-1877), dĂ©cidĂšrent de fonder une nouvelle madrasa Ă  Deoband, une bourgade situĂ©e non loin de Delhi. Plusieurs parmi eux Ă©taient fonctionnaires dans l’administration britannique et ils avaient Ă©tudiĂ© le fonctionnement des institutions Ă©ducatives de leurs maĂźtres. Ayant constatĂ© leur efficacitĂ©, ils avaient dĂ©cidĂ© d’utiliser leurs mĂ©thodes d’enseignement pour former des oulĂ©mas qui puissent ĂȘtre Ă  Ă©galitĂ© avec eux (Metcalf, 1982 : 94).
Leur programme restait cependant basĂ© sur le Dars-e Nizami8 mais ils en inversĂšrent les prioritĂ©s : ils accentuĂšrent l’enseignement sur les hadiths, au dĂ©triment de celui sur les sciences rationnelles. La seconde spĂ©cialitĂ© de Deoband Ă©tait le fiqh. À l’origine, les fondateurs Ă©taient opposĂ©s Ă  l’enseignement des sciences rationnelles, parce qu’ils estimaient qu’on ne pouvait pas raisonner sur des textes rĂ©vĂ©lĂ©s. Mais, compte tenu de leur importance pour obtenir un emploi, la logique et la philosophie furent finalement enseignĂ©es. En revanche, ni la langue anglaise ni aucune science occidentale n’étaient dispensĂ©es. Les fondateurs ne voulaient pas doubler les Ă©coles gouvernementales et ils considĂ©raient que chacun Ă©tait libre d’y poursuivre des Ă©tudes aprĂšs Deoband.
À la veille de l’éclatement de l’empire britannique des Indes, l’éducation chez les musulmans avait largement subi ce que Jamal Malik qualifie de « colonisation » (Malik, 1998). Les mĂ©thodes mais aussi, quoique plus partiellement, les programmes Ă©taient inspirĂ©s par le systĂšme britannique. Progressivement, les Deobandis allaient dominer le systĂšme Ă©ducatif. La principale innovation qu’ils y avaient apportĂ©e Ă©tait l’indĂ©pendance vis-Ă -vis du pouvoir. Les Deobandis estimaient qu’aucun pouvoir, fut-il colonial ou musulman, n’était qualifiĂ© pour dicter les programmes ou mĂȘme les objectifs d’une institution d’éducation religieuse. Or, de toute Ă©vidence, le meilleur moyen d’échapper Ă  ce contrĂŽle Ă©tait d’ĂȘtre financiĂšrement indĂ©pendant. Les autres Ă©tablissements scolaires Ă©taient gĂ©nĂ©ralement soit subventionnĂ©s par l’État colonial soit patronnĂ©s par des roitelets locaux ou des fĂ©odaux. À ce sujet, des rajas hindous pouvaient tout Ă  fait financer des institutions Ă©ducatives musulmanes. L’indĂ©pendance de l’Inde n’allait guĂšre modifier ce schĂ©ma, sachant que le pays proclama la laĂŻcitĂ© comme principe fondamental dans la constitution adoptĂ©e en 1950. Le cas du Pakistan, officiellement crĂ©Ă© pour les musulmans du sous-continent, Ă©tait d’une toute autre nature.
Une autre Ă©cole d’influence au Pakistan est celle des Barelwis. De nos jours, prĂšs de 60% des Pakistanais sunnites suivraient cette Ă©cole. Ce groupe traditionaliste a Ă©tĂ© fondĂ© par Ahmad Riza Khan (1856-1921) en 1880. Le mouvement cherchait avant tout Ă  dĂ©fendre une conception traditionaliste de l’islam. Les membres de cette Ă©cole, qui se dĂ©signent comme Ahl-e Sunnat wa’l Jama’at (Les Gens de la Tradition et de la CommunautĂ©), combattent les mouvements rĂ©formateurs sunnites comme les Deobandis. Ahmad Riza Khan allait jusqu’à considĂ©rer les Deobandis comme des kafirs, des non musulmans. Le principal point de dĂ©saccord entre Deobandis et Barelwis porte sur le culte des saints. Alors qu’il est strictement interdit par les Deobandis, les Barelwis le pratiquent en affirmant que les saints ne sont que les imitateurs de la vie du prophĂšte Muhammad. Les tendances rĂ©centes du mouvement barelwi vont dans la direction d’une assimilation de plus en plus forte aux rĂ©seaux soufis. Quoique leur leadership appartienne au groupe des ashrafs9, au demeurant comme chez les Deobandis, l’implantation des Barelwis est urbaine, mais Ă©galement rurale, dans une plus large mesure que leurs rivaux deobandis (Philippon, 2011 : 38 passim).
3. Les principales branches de l’islam pakistanais
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Un autre groupe traditionaliste sera reconnu officiellement comme interlocuteur par l’État pakistanais : les Ahl-e Hadith. Plus radicaux que les prĂ©cĂ©dents, ils rejettent le hanafisme et ne reconnaissent comme source religieuse que le Coran et la Sunna. CrĂ©Ă© par Sayyid Nazir Hussein de Delhi (m. 1902) et Siddiq Hasan Khan de Bhopal (1832-1890), le mouvement des Ahl-e Hadith a comme les deux autres mouvements mis l’accent sur l’éducation mais il a concentrĂ© ses efforts sur les Ă©lites musulmanes. Ils rejettent catĂ©goriquement le soufisme, contrairement aux Deobandis. Dans les annĂ©es 1920, ils ont ouvert un centre Ă  Srinagar, dans le Cachemire. C’est avec Ehsan Elahi Zahir (1945-1987) que le mouvement a connu un renouveau. NĂ© dans une riche famille d’industriels penjabis, Zahir crĂ©a un rĂ©seau de mosquĂ©es et d’écoles islamiques. Un dernier mouvement provient d’une scission avec les Ahl-e Hadith, les Ahl-e Quran : comme leur nom l’indique, ils ne reconnaissant que le Coran comme source religieuse.
Le facteur chiite (duodécimain)
Les chiites se subdivisent en plusieurs branches. Au Pakistan, les deux branches principales sont reprĂ©sentĂ©es : le chiisme duodĂ©cimain et le chiisme ismaĂ©lien. La grande majoritĂ© des chiites pakistanais sont des duodĂ©cimains (isna ashari), parce qu’ils reconnaissent douze imams Ă  partir de Ali. Dans une fourchette haute, il y aurait 50 millions de chiites au Pakistan, et 30 millions dans une fourchette basse, contre 77 millions en Iran. Le troisiĂšme pays chiite par la population serait
 l’Inde, avec entre 20 et 30 millions de chiites, talonnĂ©e de prĂšs par l’Irak. Les chiites souscrivent aux cinq piliers de la foi sunnites, auxquels ils ajoutent toutefois des Ă©lĂ©ments, comme la formule « wa Ali wali Allah », « et Ali est l’ami de Dieu », Ă  la shahada10. Les chiites ont une dĂ©votion particuliĂšre pour les Ahl-e bayt, les « Gens de la Maison », c’est-Ă -dire Muhammad, sa fille Fatima, son gendre Ali et leurs fils Hasan et Hussein.
La priĂšre canonique, gĂ©nĂ©ralement appelĂ©e namaz, est rĂ©citĂ©e trois fois par jour au lieu de cinq. Deux autres piliers sont Ă©galement ajoutĂ©s : le khums, soit 1/5 de taxe prĂ©levĂ©e sur chaque revenu qui ne correspond pas Ă  un travail ou un hĂ©ritage (dons, offrandes rĂ©compenses, primes...) et le jihad. Pour ce dernier terme arabe, il faut se souvenir qu’il provient d’une racine qui signifie « faire un effort » et dans ce contexte, la finalitĂ© est que le croyant amĂ©liore son comportement. On ajoute Ă©galement comme pilier la justice divine (adl). Les chiites duodĂ©cimains possĂšdent leur propre Ă©cole juridique spĂ©cifique dĂ©nommĂ©e jafarite, du nom du sixiĂšme imam Jafar Sadiq (m. 765) qui codifia le droit.
On peut trouver dans le droit chiite des divergences avec le droit sunnite, par exemple en matiĂšre d’hĂ©ritage et de mariage. En ce qui concerne ce dernier, les chiites duodĂ©cimains acceptent le « mariage de plaisir » (muta), d’aprĂšs lequel un homme peut Ă©pouser une femme pour une durĂ©e dĂ©terminĂ©e qui est inscrite dans le contrat de mariage. Enfin, une derniĂšre pratique est caractĂ©ristique des chiites, bien qu’elle ait pu ĂȘtre acceptĂ©e par les sunnites : la doctrine de la « dissimulation mentale », taqiyya en arabe et ketman en persan. En fonction de cette thĂ©orie, les chiites peuvent dissimuler leur appartenance au chiisme en cas de danger pour leur vie. Cette pratique en dit long sur les persĂ©cutions qu’ils ont subies et elle est nĂ©e de la nĂ©cessitĂ© pour les chiites de continuer Ă  vivre dans un monde hostile : en mentant sur leurs croyances, en rĂ©alitĂ©, ils les prĂ©servent. C’est pourquoi certains penseurs musulmans, que les sunnites croient des leurs, sont en rĂ©alitĂ© des chiites.
Le principal point de divergence entre sunnites et chiites porte sur la question de l’imamat. Pour les chiites, aprĂšs la mort du prophĂšte Muhammad en 632, une autre forme de direction spirituelle s’est imposĂ©e Ă  la communautĂ© musulmane : l’imamat. L’imam pour les chiites se situe donc dans le prolongement de la prophĂ©tie et fin...

Table des matiĂšres

  1. Couverture
  2. 4e de couverture
  3. Titre
  4. Copyright
  5. Sommaire
  6. DĂ©dicace
  7. FIGURES
  8. Préambule
  9. CHAPITRE 1 – La gestion de la diversitĂ© religieuse
  10. CHAPITRE 2 – L’islam et le rapport de force idĂ©ologique
  11. CHAPITRE 3 – L’islam et les formes de la domination sociale
  12. CHAPITRE 4 – L’islam comme culture vernaculaire
  13. CONCLUSION
  14. GLOSSAIRE
  15. SIGLES
  16. REPÈRES CHRONOLOGIQUES
  17. BIBLIOGRAPHIE