Sorties de crise en Afrique (Tome 2)
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Sorties de crise en Afrique (Tome 2)

Le jeu politique des acteurs

  1. 462 pages
  2. French
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Sorties de crise en Afrique (Tome 2)

Le jeu politique des acteurs

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À propos de ce livre

La réflexion sur la sortie de crise n'a pas souvent pris en considération le rÎle des institutions qui exercent une contrainte sur les maniÚres de faire, de penser et d'agir pour les rendre prévisibles et durables. Cette réflexion éclaire les processus institutionnels de sortie de crise. Qu'est-ce qui explique la sortie de crise par les institutions en CÎte d'Ivoire et en RDC? Cet ouvrage y répond à partir d'une étude comparée des processus institutionnels de sortie de crise dans les deux pays.

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Informations

Éditeur
Academia
Année
2015
ISBN
9782806120182

DEUXIÈME PARTIE
Le jeu politique des acteurs dans les institutions de sortie de crise

De maniĂšre gĂ©nĂ©rale, on peut dĂ©finir le jeu comme un affrontement au cours duquel chacun fait de son mieux pour « gagner » : le comportement des adversaires est alors dĂ©crit Ă  l’aide de termes tels que « lucide », « judicieux », « raffinĂ© » , et se « ramĂšne en fin de compte Ă  la recherche des rĂšgles permettant de s’assurer les meilleures chances de succĂšs »8. La sortie de crise en CĂŽte d’Ivoire et en RDC s’insĂšre dans la catĂ©gorie des « jeux mixtes » dans lesquels, bien que l’élĂ©ment de conflit soit Ă  l’origine de l’intĂ©rĂȘt dramatique, l’interdĂ©pendance des protagonistes est partie intĂ©grante de la structure logique du jeu et impose une certaine forme de coopĂ©ration ou de tolĂ©rance, implicite ou explicite, mĂȘme s’il faut le souligner, cette coopĂ©ration se limite en fin de compte Ă  parer au risque de destruction mutuelle. La particularitĂ© et la complexitĂ© de la sortie de crise tiennent au fait qu’il s’agit d’un jeu oĂč s’associent conflit et interdĂ©pendance, mieux coopĂ©ration pacifique et coopĂ©ration conflictuelle. En cela, elle abrite un « jeu de stratĂ©gie », compris ici comme un jeu de comportement dans une situation oĂč la meilleure dĂ©cision de chacun des acteurs de la transition dĂ©pend de l’idĂ©e qu’il se fait du choix Ă©ventuel de son vis-Ă -vis9 ; un « jeu de coordination », qui d’un point de vue technique est un jeu de stratĂ©gie, mais qui dans le cas d’espĂšce signifie une situation correspondant Ă  une mise en commun des intĂ©rĂȘts10 ; mais Ă©galement un « jeu Ă  somme non nulle »11 constituant un cas limite et pouvant aller jusqu’au pur conflit, Ă©tant donnĂ© que la violence est l’« autre moyen » de la politique12. En nous inspirant de Thomas Schelling, on pourrait valablement assimiler la sortie de crise Ă  « un jeu Ă  motivation mixte »13. L’expression « motivation mixte » souligne l’ambivalence des relations entre les acteurs de la transition, le mĂ©lange de dĂ©pendance rĂ©ciproque et de conflit, et la complexitĂ© du comportement des rivaux associĂ©s.
La sortie de crise est un effort de collaboration entre les acteurs du conflit au sein des formules institutionnelles, duquel ces derniers entendent tirer des gains. C’est dire que la dĂ©cision de chaque acteur du conflit de s’engager dans un processus institutionnel de sortie de crise en CĂŽte d’Ivoire et en RDC est fondĂ©e sur le postulat de maximisation. Les institutions de transition sont alors des « formes institutionnelles utiles et avantageuses ». Elles sont utiles Ă©galement parce qu’elles produisent des « mĂ©canismes de coordination »14 qui dans la sortie de crise, sont construits afin de corriger une faiblesse institutionnelle et systĂ©mique (CĂŽte d’Ivoire) ou une obsolescence institutionnelle et systĂ©mique (RDC). Le jeu des acteurs et leurs prĂ©fĂ©rences sont indissociables de la marche des institutions au cours de la sortie de crise. Les institutions de transition sont une ressource pour les acteurs en vue d’atteindre leurs fins qui sont soit la fin de la sortie de crise, soit la perpĂ©tuation d’une situation de neutralisation bĂ©nĂ©fique pour eux, soit enfin la victoire militaire au terme d’une concurrence guerriĂšre nĂ©e de l’échec de la concurrence pacifique.
Deux idĂ©es fortes Ă©mergent de cet argument : la premiĂšre est que les institutions s’adaptent au grĂ© des objectifs des acteurs ou de l’évolution du rapport de force entre eux. Dans cet ordre d’idĂ©es, les diffĂ©rentes transformations dont sont l’objet les institutions de transition dans la sortie de crise sont liĂ©es Ă  la volontĂ© des acteurs du conflit d’amener ces derniĂšres Ă  produire les rĂ©sultats qu’ils leur avaient assignĂ©s lors de leur crĂ©ation15 ; Ă  titre d’illustration, les gouvernements de transition successifs en CĂŽte d’Ivoire participent du souci des acteurs politiques d’arriver Ă  une institution de transition qui encadre efficacement les intĂ©rĂȘts des acteurs dans la sortie de crise dans ce pays. D’autre part, les acteurs qui sont conscients du basculement du rapport de force en leur faveur Ă  un moment donnĂ© de la sortie de crise, se lancent trĂšs souvent dans l’adaptation des institutions de transition afin que ces derniĂšres reflĂštent l’évolution de l’environnement politique de ce moment16. À titre d’illustration, les accords de Ouagadougou sont le fait de l’évolution de l’environnement politique de la sortie de crise en CĂŽte d’Ivoire17, la sortie de crise Ă©tait demandeuse d’une nouvelle adaptation pour tenir compte du rapport de force en CĂŽte d’Ivoire, c’est-Ă -dire entre les deux forces dĂ©tentrices des moyens de puissance dans ce pays. Les dynamiques d’interactions stratĂ©giques entre les acteurs dans la sortie de crise, permettent de penser le pouvoir dans les ordres politiques en voie de sortie de crise comme un attribut fluctuant ou dynamique entre les diffĂ©rents groupes et acteurs qui participent au conflit de transition. Cela dit, la notion d’équilibre comme principe directeur des institutions18 est Ă©pisodique et en perpĂ©tuelle renĂ©gociation au cours de la sortie de crise.
Les institutions de transition en CĂŽte d’Ivoire et en RDC sont le lieu des rapports de forces dĂ©cisifs Ă  la fois en tant qu’élĂ©ments de mobilitĂ© ou de dynamique sociale et politique, mais aussi en tant que cadres de luttes pour la dĂ©finition de la forme, du sens et de la hiĂ©rarchie pendant ou aprĂšs la transition. Le rapport de force se rapportant lui-mĂȘme Ă  des luttes desquelles se dĂ©gagent ou non des consensus qui apportent des rĂ©ponses Ă  la sortie de crise. Conçue comme un processus institutionnel de pacification politique marquĂ© par une dynamique d’économisation de la violence, la sortie de crise n’a que peu de liens avec l’activitĂ© stratĂ©gico-tactique des acteurs du conflit ; ces derniers y sont le plus souvent poussĂ©s par la conjoncture, et mĂȘme les processus institutionnels de pacification politique par les accords de paix sont parfois gĂ©nĂ©rateurs et constituants de crise. DĂšs lors, la sortie de crise par les institutions de transition est caractĂ©risĂ©e, en gros, par une sĂ©quence historique du type « intĂ©gration-dĂ©sintĂ©gration-rĂ©intĂ©gration »19 qui parfois voit les engagements politiques et psychologiques s’effriter ou s’effondrer, diluant ainsi le compromis des accords prĂ©cĂ©dents, et rendant de ce fait, les acteurs du conflit Ă  nouveau disponibles Ă  la pratique de la discrimination ami-ennemi.
Ainsi, saisir les processus de sortie de crise Ă  partir du jeu politique des acteurs, c’est Ă©viter de faire le bilan du dĂ©ploiement des institutions de transition en CĂŽte d’Ivoire et en RDC, c’est Ă©viter de faire un rĂ©capitulatif qui permettrait de conclure Ă  un succĂšs relatif de la sortie de crise en RDC et Ă  une sortie de crise par la concurrence guerriĂšre en CĂŽte d’Ivoire. Notre approche dĂ©senchantĂ©e de l’action des institutions de transition au cours de la sortie de crise, permet de comprendre ce qui se joue au sein de celles-ci ; pourquoi la sortie de crise a non seulement traĂźnĂ© Ă  parvenir Ă  sa fin et s’est soldĂ©e sur un constat d’échec en CĂŽte d’Ivoire et qu’est ce qui explique le succĂšs relatif de la sortie de crise en RDC ? Pourquoi les processus institutionnels de sortie de crise apparaissent si laborieux, si incertains voire si alambiquĂ©s ? ApprĂ©hender les processus institutionnels de sortie de crise en CĂŽte d’Ivoire et en RDC sous le prisme du jeu politique des acteurs contribue davantage Ă  Ă©clairer ces processus. Il s’agit pour nous de dire en paraphrasant l’ancien prĂ©sident ivoirien, Laurent Gbagbo, qu’« on ne sort pas d’une guerre, comme on sort d’un dĂźner-gala ». Cette analyse est Ă©galement partagĂ©e par AndrĂ© Guichaoua et Claudine Vidal qui soutiennent que : « Les logiques de guerre cĂšdent difficilement la place aux logiques de paix lorsque les leaders retirent leur autoritĂ© et leur lĂ©gitimitĂ© des crises et des comportements sĂ©curitaires qu’elles induisent »20.
Il en dĂ©coule que les situations de sortie de crise en CĂŽte d’Ivoire et en RDC correspondent Ă  des jeux d’intĂ©rĂȘts ou Ă  des motifs mixtes, c’est-Ă -dire des situations de coopĂ©ration coexistant avec des situations conflictuelles. Ainsi, apprĂ©hender le jeu politique des acteurs dans les institutions de sortie de crise nous amĂšnera Ă  envisager la sortie de crise Ă  la fois comme une conjoncture d’expression de la faiblesse relative des institutions (chapitre III), et une conjoncture de poursuite de la concurrence qualifiante entre acteurs (chapitre IV).

8 Schelling (Thomas C.), Stratégie du conflit, Paris, PUF, 1986, p. 15.
9 Idem, p. 115.
10 Ibidem, p. 119.
11 Le jeu Ă  somme nulle est un jeu dans lequel les prĂ©fĂ©rences des acteurs sont en parfaite corrĂ©lation « inverse », la victoire de l’un conditionnant la dĂ©faite de l’autre.
12 En cela la perspective schmittienne adoptĂ©e plus haut est aussi clausewitzienne. Pour une rĂ©cente analyse des implications de la pensĂ©e schmittienne, lire Jouin (CĂ©line), « Violence de l’universalisme ? Les internationalismes du XXe siĂšcle au miroir de la pensĂ©e schmittienne », UniversitĂ© de Rennes I, Centre Marc Bloch, Berlin, 2009.
13 Schelling (Thomas C.), Stratégie du conflit, op. cit., p. 119.
14 Thelen (Kathleen), “Historical Institutionalism
, op. cit., p. 381.
15 Idem, p. 56. Pour plus de développements sur les problÚmes de renégociation, voir Farrell (Joseph), Maskin (Eric), « Renegotiation in Repeated Games », Mimeo, Harvard University, 1986 ; voir également Pearce (David G.), « Renegotiation-Proof Equilibria : Collective Rationality and Inter-temporal Cooperation », Mimeo, Yale University, 1987.
16 Pierson (Paul), “The Path to European Integration : A Historical Institutionalist Perspective”, Comparative Political Studies 29, 1996, pp. 123-163.
17 La victimisation des peuples du Nord musulman face aux populations du Sud chrĂ©tien Ă©tant devenue moins pertinente avec le temps, la dĂ©cision n° 2005/01/PR du 5 mai 2005 portant autorisation Ă  titre exceptionnel des candidats Ă  l’élection prĂ©sidentielle de 2005 ayant rĂ©solu la question de la candidature contestĂ©e d’Alassane Ouattara Ă  l’élection prĂ©sidentielle.
18 Sur les thĂ©ories du choix rationnel appliquĂ©es Ă  la science politique et particuliĂšrement Ă  l’étude des transitions politiques, Shepsle (Kenneth A.), « Studying Institutions : Some Lessons from the Rational Choice Approach », Journal of Theoritical Politics, vol. 1, n° 2, 1989, pp. 131-147.
19 Dobry (Michel), Sociologie des crises politiques, op. cit., p. 18.
20 Guichaoua (André) et Vidal (Claudine), « Les politiques internationales dans la région des Grands Lacs africains », Politique africaine, n° 68, décembre 1997, Introduction, pp. 3-10, p. 7.

CHAPITRE III
La sortie de crise, conjoncture d’expression de la faiblesse relative des institutions

Dans les ordres politiques en voie de sortie de crise en CĂŽte d’Ivoire et en RDC, les institutions n’ont pas brillĂ© par leur capacitĂ© Ă  façonner le procĂšs politique ou Ă  produire les rĂ©sultats politiques comme en tĂ©moignent leur inscription laborieuse dans le processus de pacification politique et leur renĂ©gociation permanente et constante au cours des processus de paix dans les deux pays. La sortie de crise en CĂŽte d’Ivoire et en RDC est une conjoncture qui permet de relativiser les travaux des tenants de l’institutionnalisme historique qui insistent sur la force des institutions, sur leur capacitĂ© Ă  orienter le comportement et les actions des acteurs et Ă  transformer les normes sociales21. Elle est donc une conjoncture spĂ©cifique qui s’inscrit en faux contre le fĂ©tichisme institutionnel de ces auteurs pour qui, les institutions ont la capacitĂ© de modeler les contextes dans lesquels elles prennent place et d’imposer des configurations politiques spĂ©cifiques22. Certes la perspective dĂ©veloppĂ©e par ces auteurs n’occulte pas les acteurs, leur subjectivitĂ© et leur impact, cependant, elle ne met pas suffisamment l’accent sur le jeu des acteurs, mieux elle sous-estime les rapports de forces dĂ©cisifs en tant qu’élĂ©ments de dynamique sociale et cadres de dĂ©finition de sens.
Aborder la sortie de crise comme conjoncture d’expression de la faiblesse relative des institutions, veut dire que nous restons fidĂšle Ă  notre postulat de dĂ©part, celui du dĂ©terminisme relatif des institutions dans les processus de sortie de crise en CĂŽte d’Ivoire et en RDC. Cette perspective ne prĂ©tend pas que les institutions seraient devenues inutiles au cours de ces processus. Elle insiste sur l’importance de l’environnement dans lequel se dĂ©roule le processus et du jeu politique des acteurs dans la dĂ©finition ou non des consensus qui apportent des rĂ©ponses Ă  la sortie de crise. Elle souligne que la sortie de crise en CĂŽte d’Ivoire et en RDC ne se produit pas dans un vide institutionnel, mais que le contexte gĂ©nĂ©rĂ© par les institutions de transition tout en posant des contraintes, offre des possibilitĂ©s d’action qui sont dĂ©terminantes pour ce processus. De plus, la nature intrinsĂšque des institutions de transition explique en partie la faiblesse relative de ces derniĂšres au cours de la sortie de crise en CĂŽte d’Ivoire et en RDC.
Ainsi, la sortie de crise comme conjoncture d’expression de la faiblesse relative des institutions est rĂ©vĂ©lĂ©e par la difficile affirmation des institutions comme rĂ©alitĂ© objective et subjective en CĂŽte d’Ivoire et en RDC (Section I). Par ailleurs, cette faiblesse relative des institutions au cours de la sortie de crise dans les deux pays est rendue possible grĂące aux influences de l’environnement interne et externe (Section II).

SECTION I : La difficile affirmation des institutions comme réalité objective et subjective

Selon Jacques Chevallier, tout processus d’institutionnalisation se dĂ©roule en trois temps : l’intĂ©riorisation par lequel les institutions se dĂ©tachent des individus qui les ont fait naĂźtre ; l’objectivation, par lequel elles acquiĂšrent l’apparence d’une rĂ©alitĂ© objective et l’extĂ©riorisation, au terme duquel elles sont incorporĂ©es au vĂ©cu de chacun23. Cependant, la sortie de crise en CĂŽte d’Ivoire et en RDC se rĂ©vĂšle comme une expĂ©rience particuliĂšre d’institutionnalisation. En effet, la conjoncture politique particuliĂšre (le conflit) qui a prĂ©sidĂ© Ă  leur mise en place et les rapports de forces particuliers qui ont caractĂ©risĂ© le processus de cristallisation des institutions de sortie de crise expliquent en partie leur faible capacitĂ© Ă  rendre la sortie de crise effective.
Ainsi, contrairement Ă  ce qu’écrit Paul Pierson24, une fois que les processus institutionnels de sortie de crise se sont extĂ©riori...

Table des matiĂšres

  1. Couverture
  2. 4e de couverture
  3. Copyright
  4. Titre
  5. Parus dans la mĂȘme collection
  6. INTRODUCTION – Ce que les acteurs font de la sortie de crise
  7. DEUXIÈME PARTIE – Le jeu politique des acteurs dans les institutions de sortie de crise
  8. CONCLUSION GÉNÉRALE – Les issues multiples de la sortie de crise
  9. Bibliographie
  10. Table des matiĂšres