Renaissance de la relaxation dans le dispositif des psychothérapies
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Renaissance de la relaxation dans le dispositif des psychothérapies

Rites, Cultures et Relaxations

  1. 242 pages
  2. French
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Renaissance de la relaxation dans le dispositif des psychothérapies

Rites, Cultures et Relaxations

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À propos de ce livre

La relaxation sollicite la reconnaissance du magique et du sacralisé sinon du sacré au sein de notre pratique et du cadre culturel de celle-ci. Dans cette optique, il est comparé avec profit nos pratiques soignantes avec celles d'autres cultures permettant de discerner notre héritage à l'égard de certaines; à l'intérieur de notre culture, la comparaison s'affine en considérant les pratiques psychothérapiques des relaxations entre elles et avec les pratiques médicales.

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Informations

Année
2013
ISBN
9782336287935

Du « Biofeedback » à la sémantique corporelle : origines, croyances, universalité.

Frank SUZZONI
Résumé
Les techniques de biofeedback, qui ressortent directement de la Relaxation, ont trouvé leur raison d’être dans une théorisation cybernétique antérieure aux années soixante, cultivée depuis l’émergence du « New Age ». Si cette inauguration réveille des aspirations nettement teintées d’imaginaire, les techniques du biofeedback produisent un matériel similaire aux objets traditionnels de l’univers des Relaxations. Leur cadre particulier d’induction ménage quelques effets par surcroît, qui enrichissent le fonds commun de la Relaxation psychothérapique.
Abstract
Biofeedback techniques, which stand out directly from the Relaxations, have found their rationale in a cybernetic theory prior to the sixties. When the source of these techniques triggers the resonance of some general beliefs, what biofeedback produces is similar and indistinguishable from all objects of the universe of the Relaxations. Also, the framework of the induction that biofeedback shapes, determines some specific effects, which enrich the funds of the Psychotherapeutic Relaxations.
Mots-clés : Biofeedback, relaxation, croyances, « Nouvel Age », sémantique corporelle, intersubjectivité.
Key-words : Biofeedback, relaxation, beliefs, New Age, semantic body, intersubjectivity.
*******************************
Comme vous et moi sommes ensemble ici et maintenant, je voudrais vous intéresser à des choses qui ont débuté il y a déjà bien longtemps, très loin d’ici. Cette aventure commence bien avant le téléphone mobile, bien avant l’internet, et avant l’ordinateur personnel.
Le « feed-back » en cybernétique
Platon utilisait le terme « κυβερνητική » (kubernêtikê) pour désigner l’art de gouverner les hommes, par analogie au pilotage d’un navire. Le terme de « cybernétique » apparaît en 1834 sous la plume du physicien Ampère pour dénommer l’art de gouverner les hommes dans une classification du savoir humain. Le terme resurgit indépendamment chez le mathématicien Norbert Wiener en 1947. Il reprend les significations de gouvernail et de pilote, pour baptiser la science des systèmes autorégulés, qui s’intéresse aux interactions entre les composantes d’un système dont on observe l’évolution globale. Ce domaine sera plus tard désigné comme « la science des analogies maîtrisées entre organismes et machines ». C’est dans ce cadre de la cybernétique qu’est forgé le mot « feedback ».
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Voici un dispositif de régulation d’un phénomène, selon le principe de « feedback » établi par Wiener : le schéma de ce système représente une entrée, une sortie, et figure l’action de la sortie sur l’entrée : le feedback est l’action en retour d’un effet sur le dispositif qui lui a donné naissance, et donc ainsi, sur elle-même. C’est-à-dire qu’une valeur de sortie passée fait partie des éléments de la commande du dispositif. L’injection d’une information prélevée à la sortie du système à sa propre entrée établit une « boucle » capable de réguler son fonctionnement. Dans un sens plus restreint, on parle de feedback pour signifier qu’ « un objet est contrôlé par la marge d’erreur qui le sépare à un moment donné de l’objectif qu’il cherche à atteindre ». Les mots français sont rétroaction, rétrocontrôle, rétro-alimentation. Une traduction intéressante est le mot « commentaire » (avoir du feedback).
Le père de la relaxation progressive, Edmund Jacobson lui-même, dit : « Il est notable que les phénomènes dont on parle sous le terme « feedback » ont été observés et mesurés avant que le mot « feedback » ne devienne populaire ». Dans les années trente, il en a lui-même usé, et ne l’a pas développé.
Si ce phénomène avait déjà été observé à de multiples reprises, l’histoire officielle du bio-feedback débute en 1969, en Californie. Un noyau autour de Barbara Brown, pharmacologue et chercheur en électroencéphalographie de la Veterans Administration (« Anciens combattants » américains) a ménagé une réunion qui allait s’avérer être fondatrice (avec Gardner Murphy, et Kenneth Gaarder).
1969 : quel est le contexte de l’époque ?
A New York, Broadway, la comédie musicale Hair (the american tribal love-rock musical) annonce l’entrée dans l’ère du Verseau, Aquarius, période d’accomplissement spirituel de l’humanité, le Nouvel Age. Au Vietnam c’est la guerre, elle divise durement les Etats-Unis. Elle fera 58.000 morts et 150.000 blessés. Richard Nixon nouvellement élu, amorce le retour de 60.000 soldats. Simultanément, il entame des accords de désarmement nucléaire avec les Soviétiques. Les astronautes américains ont aluni sur la Mer de la Tranquillité. A Montréal, les Beatles composent Come Together, en soutien à la candidature du « pape du LSD », Timothy Leary, comme gouverneur de la Californie. A Cannes, le film Easy Rider reçoit le Prix de la Meilleure Première Œuvre. Dwight Eisenhower, figure de la Seconde Guerre Mondiale meurt. A Prague, 500.000 personnes manifestent, c’est l’anniversaire de l’irruption des chars soviétiques. En France, la télé en couleurs a deux ans, on peut y voir les Shadocks ; et le président Charles de Gaulle, autre figure de la dernière guerre, est éconduit par référendum dans les suites des manifestations de 1968.
1969 : Von Bertalanffy contribue à l’ouvrage General Systems Theory and Psychiatry qui compte 28 auteurs. Herbert Simon publie The Science of the Artificial dans lequel il traite à la fois des théories de la complexité et du chaos, de la science économique, et de la psychologie cognitive. Albert Bandura publie Principles of Behavior Modification. B.F. Skinner publie The Contingencies of Reinforcement. Elizabeth Kübler-Ross publie On Death and Dying : les derniers instants de la vie. En cette année de libération sexuelle, Rollo May psychologue humaniste et existentiel, traite dans Love and Will d’une opposition entre amour et désir sexuel. Richard Alpert fait une communication au congrès de l’Association de Psychologie Humaniste sur la transformation de l’homme, du scientifique au mystique, et change d’identité. Charles Tart publie Altered States of Consciousness, recueil d’articles sur les états de conscience modifiés.
Mais que se passe-t-il à cette époque sur la côte Pacifique des Etats-Unis, à la Surf Rider Inn à Santa Monica, Californie ?
Le 20 Octobre 1969, sous la houlette de Barbara Brown un rassemblement s’intéresse à la redondance du « feedback ». Le colloque est organisé en séries de rapports de recherche et de tables rondes à propos de conditionnement et contrôle des fonctions autonomes, feedback musculaire, feedback EEG, feedback et états de conscience, méthodologie du feedback, feedback : théorie et avenir, feedback chez les animaux expérimentaux, applications cliniques des concepts de feedback. Le terme « bio-feedback » n’apparaissait nulle part au programme. Les chercheurs réunis s’accordaient à devoir travailler la pertinence du rétrocontrôle. L’une des controverses de la réunion portait sur « comment nommer ce nouveau champ de recherche et de technique thérapeutique », et comment dénommer la société savante naissante ? Les termes de self-regulation, auto-regulation et feedback étaient proposés. Et bien que le terme d’auto-regulation paraisse le plus justifié sur le plan scientifique, certains trouvèrent que ce mot faisait penser à un programme gouvernemental de contrôle des automobiles. C’est ainsi que le terme « bio-feedback » a finalement été choisi, contre l’avis des chercheurs. Des années plus tard, les mêmes scientifiques (Joe Kamiya, Barry Sterman) racontent à quel point ils étaient déconcertés : sollicités pour des rencontres à propos de la régulation comportementale de la physiologie, ils avaient en face d’eux, à côté de visages connus dans la recherche, des hippies des années 60 habillés d’amples robes blanches qui parlaient de lévitation, de voyage astral et de verrouillage des chakras. Barry Sterman craignait qu’une bande de borderline ne soit venue bousiller la réunion. Finalement, il comprit qu’il s’agissait de gens sérieux qui avaient une perspective différente. Le sujet était passionnant, et la communication parfois exaspérante.
De façon répétée, dans l’histoire de cette discipline pourtant dépositaire d’une mission unificatrice, la confrontation entre science vérifiée et préoccupations spirituelles s’est soldée par le départ de savants reconnus qui s’étaient intéressés au domaine. Cette « fuite des cerveaux » a poussé à rebaptiser à plusieurs reprises la société savante mondiale (Biofeedback Research Society -> Biofeedback Society of America -> Association for Applied Psychophysiology and Biofeedback ; et sa publication : Biofeedback and Self Regulation -> Applied Psychophysiology and Biofeedback). Et bien que le biofeedback soit maintenant bien assis, mais plutôt comme « Complementary Alternative Medicine », les scientifiques notent qu’une des grandes difficultés qui persistent pour sa reconnaissance complète est le manque d’investissements publics autant que privés dans des études contrôlées. En conséquence, on a tendance à mettre en application hâtivement des procédés fondés sur des expériences isolées aux résultats remarquables ; et de ce fait, les politiques sanitaires et les compagnies d’assurances privées résistent à attribuer à ces techniques une place importante.
Définitions : on a appelé « biofeedback »
Un ensemble de situations au cours desquelles un sujet acquiert la capacité d’agir sur une variable mesurée sur son organisme, lorsqu’un reflet de sa variation lui est présenté. Il acquiert ainsi un contrôle de processus corporels naturellement automatiques.
Selon Schwartz & Schwartz (1995), il y a sept niveaux d’information, incluant une fonction pédagogique : le signal « brut », les explications sur ce signal, les explications sur les relations entre signal et physiologie du sujet, les explications sur ces relations, en rapport avec les symptômes, les propositions du thérapeute pour modifier le processus physiologique, l’information du thérapeute par l’instrumentation, permettant l’ajustement du traitement au but physiologique, l’information du patient sur les progrès réalisés, renforçateur positif sur le plan cognitif, indiquant au patient qu’il sait réguler la cible physiologique.
Avec la définition d’Olson, le biofeedback regroupe « une série de procédés thérapeutiques qui utilisent de l’instrumentation électronique ou électromécanique, pour mesurer précisément, traiter, et renvoyer à des sujets, une information qui a des propriétés renforçatrices, sur leur activité neuromusculaire et autonome, à la fois normale et anormale, sous forme de signal analogique ou binaire, acoustique, visuel ou combiné. Atteint plus complètement auprès d’un professionnel qualifié, l’objectif est d’aider l’individu à développer un plus grand discernement de ses processus physiologiques, et d’obtenir le contrôle délibéré de fonctions habituellement hors de la conscience, ou peu influençables par la volonté, ceci en maîtrisant d’abord le signal externe, puis par des manœuvres psychophysiologiques internes auto-régulatrices ».
Selon N.M. Schwartz & M.S. Schwartz, le biofeedback vise un effet « symptomatique » : appliquer les comportements à prévenir l’apparition des symptômes, les faire cesser, ou les réduire rapidement lorsqu’ils surviennent ».
En pratique,
L’information y est transmise par haut-parleur, écouteur, lampes, cadrans, écrans « moniteurs », images plus ou moins animées ; parfois il s’agit de vidéos d’allure ludiques.
Dans le domaine de la Relaxation, les signaux utilisés traduisent tonus musculaire, activité cérébrale, ou bien ce sont les r...

Table des matières

  1. Couverture
  2. 4e de couverture
  3. Collection « Psychanalyse, médecine et société »
  4. Titre
  5. Copyright
  6. Introduction
  7. Introduction-Hommage au Docteur Yves RANTY
  8. Allocutions d’ouverture
  9. Mythologie de la relaxation
  10. Les réponses du corps à des stimuli de stress au moment de l’apprentissage du Training Autogène (en comparaison avec les bêta-bloquants)
  11. Aspects évolutifs, rituels et symboliques des préliminaires du Training Autogène
  12. Sentir le corps dans la Psychothérapie Autogène : Considération personnelle et méthodologie
  13. Projection du Film INDO PINO
  14. Etats modifiés de conscience (EMC), rites, cultures et relaxations
  15. La relaxation : rite de passage et culture de la différence
  16. Relaxation, troubles de l’humeur, psychoses et médicaments
  17. Vignette clinique : la relaxation comme rite de passage au moment de la prise de retraite professionnelle
  18. Schizophrénie et relaxation
  19. De l’eau dormante à l’eau vive
  20. La relaxation comme transmission d’un "objet transitionnel"
  21. La Relaxation comme un rituel de passage de l’Adolescence
  22. Du « Biofeedback » à la sémantique corporelle : origines, croyances, universalité.
  23. Habiller son âme en fête
  24. Le rite autogène « Un aperçu historique culturel et scientifique de la recherche d’un nouveau paradigme »
  25. Analogies et différences entre Hathayoga, Magnétisme Animal, Relaxation Progressive et Training Autogène Inférieur
  26. Conclusion du Colloque
  27. DECLARATION DE LIMOGES POUR LA « RENAISSANCE DE L’INTERNATIONAL COMITEE OF AUTOGENIC TRAINING » (ICAT)
  28. Remerciements
  29. Les responsables éditoriaux
  30. Table des matières
  31. Aux Editions PENTA Hors Collection
  32. Coéditions PENTA/L’Harmattan
  33. Collection « Philosophie, sciences, psychanalyse » dirigée par Tony Brachet
  34. Adresse