La forêt des signes
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La forêt des signes

  1. 122 pages
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La forêt des signes

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Table des matières
Citations

À propos de ce livre

« Je réclame partout une nouvelle esthétique. La quête d'une écriture au féminin est à la racine d'une pensée littéraire. Il doit bien y avoir une littérature de femmes née de la pensée et du corps féminin, une constante semblable à un courant littéraire. »Dans La forêt des signes, France Théoret retrace sa venue à l'écriture et la genèse de ses livres. Elle évoque les œuvres qui l'ont marquée (Artaud, Gauvreau, Millett, Woolf, Jelinek), ses origines sociales dont elle a cherché à s'émanciper et les mouvements qui l'ont nourrie (Refus global, La Barre du jour, le militantisme et la théorie féministes). En une puissante synthèse, Théoret creuse et met au jour les principes qui fondent son projet d'une écriture au féminin.

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Informations

Année
2021
ISBN
9782890917330

Chapitre 1 

Un langage de révolte,
né d’une pensée révoltée

Étudier les écoles littéraires, leurs choix esthétiques, ce que chacune explore, avoir le sentiment de défendre du nouveau. J’allais vers l’infini. Ce n’était pas la peine d’écrire s’il n’y avait une aventure.
J’élisais des formes, des manières d’écrire. Il y avait là une approche livresque. Je relis dans mon journal des notes datées de mes études classiques: «Après l’époque classique du XVIIe siècle, il faut attendre le romantisme du XIXe.» Ai noté: «Le XVIIIe siècle est sans littérature.» L’idéologie traîtresse, une force tranquille destinée aux jeunes filles catholiques.
Je travaille la langue. Avant, au-dessus, en deçà, écrire la langue: saisir des mots, des expressions, les mener à dire ce qui fait corps avec la pensée.
Je suis née sans langue. Dire relevait de l’urgence. Tout avait cette couleur. Ce que je refuse de juger. Apprendre, lire, écrire, exercer mon goût. Fuir l’extrême droite des Bérets blancs, Réal Caouette, les comparaisons entre les indépendantistes et les chemises brunes (ou bleues) d’Adrien Arcand, le refus de la culture, le mépris continuel des livres. Écrire cela chaque fois et une fois pour toutes. La nécessité d’un raffinement extrême que je convoque sur la page, pour longtemps. Que cesse le mensonge, que cesse le mépris d’une femme en train d’apprendre. Seulement, les bassesses existent. À force de n’en pas vouloir tenir compte, la lectrice est réduite au silence. J’élabore la tenue d’un langage. La folie a longtemps rôdé. Un grand sujet la folie, presque le seul qui importe. Je ne peux pas penser comme si cela n’existait pas, que cela m’était inconnu. La folie ne m’a pas épargnée de la réalité, ni la réalité de la folie.
Quand un écrivain sait écrire sur la folie, je le suis jusqu’au bout du texte. J’en redemande, je ne le vénère ni ne le crains. J’apprécie plus que tous et tout les écrivains qui parlent de la folie. Je le dis et redis, la folie n’est pas romantique, elle est tragique. Sans commune mesure. Longtemps j’ai pensé être atteinte de ce mal. Ainsi des jugements d’autrui, je les entendais et je les refusais en silence. J’ai mis un nombre d’années très grand à comprendre ce que c’est que le mépris, un sentiment que peut saisir une bourgeoise cultivée, pas une femme comme moi.
Il faut commencer par ce qui m’a donné l’existence. Le mépris est un aspect de la pédagogie noire, non pas sa totalité. L’idée de perfection, ainsi la nécessité de se corriger incessamment hante la pensée. La pédagogie noire, que j’appelle le plus souvent l’éducation noire, vise la réalisation de ce qui est parfait, autrement plus rien n’a de vie.
Je ne désire aucune perfection ni dans la pensée, ni dans l’écriture, ni dans l’action.
Alice Miller a été la pédagogue qui m’a appris des éléments nouveaux du savoir penser et juger.
La vie intellectuelle estimée exige un langage à la fois savant et difficile.
Je lisais Alice Miller, je lisais Elfriede Jelinek, même combat, langages très différents.
Le titre La forêt des signes est inspiré d’Elfriede Jelinek. Je ne me suis pas située devant une page blanche, ni d’aucune manière devant le blanc du langage. J’ai connu cet exercice exigeant du formalisme pour arriver à me dépouiller, dans ma main qui écrit, de cette culture aux fondements religieux et ultraconservateurs qui font voir les images d’Épinal d’un idéal livresque. Le cœur, la bonté, la perfection, ça va de soi, l’unisson, la générosité, le couple, la famille, la douceur, l’éternité, les couleurs et les manières délicates, si charmantes, la sincérité, l’amour maternel, la protection du père, le chant des oiseaux et des oisillons, la propreté et la netteté des sentiments. L’appel des émotions, de beaucoup d’émotions grandes et sublimes. En même temps, peu de langage, les mots essentiels, tout juste les principaux. Trop parler nuit. La nécessité des proverbes. Personne n’en sort. Les livres de l’école, de l’église. À la maison, pas de livres, refus des livres. Rage encore et encore contre les livres. De grandes images sans langage ont pénétré les maisons, ont livré leurs messages, ont capté l’imaginaire, ont saisi les propagandes. Les femmes et les filles enfermées dans les maisons ont de courtes références, frileuses et peureuses, de ce qu’elles doivent être. Même chargés par des horaires domestiques qui n’attendent pas, la tête, le cerveau invités au large, à prendre des visions substitutives. En voilà de belles émotions émanées d’images consensuelles. Ce sont des absolus photosensibles à l’usage du bon monde, selon le syntagme connu.
Ces images idylliques sont associées à la pédagogie noire. Je renonce à cette perfection.
Personne ne lit, pas de livres. L’objet livre a des significations. Une lectrice, comme moi par exemple, une future religieuse. Le livre est une affaire sévère à l’encontre de la vie. Le livre élève, la pensée est élevée.
Réfléchir, se creuser les méninges, renoncer aux plaisirs de l’amour pour une jeune femme. Le livre enferme dans des lieux de lecture, isole aussi. Lire est un acte insociable. Les gens qui lisent ne rient pas. Selon le cliché, ils s’opposent à ce qui n’est pas sérieux. Le livre est associé au snobisme. La snob, en l’occurrence, il s’agit d’une jeune femme, se croit supérieure aux autres, y compris lorsqu’elle se tait et s’efface. Elle signe sa disparition. L’action, la présence du livre en train d’être lu est un signe. Puisque la lectrice, sans parler, par sa seule existence, pose un jugement sur autrui, il convient de la railler, de dire tout haut ce qu’on pense d’elle, de la faire taire avant qu’elle ne soit en mesure de parler. Il faut attaquer et dénoncer le livre, s’en prendre au geste d’avoir le livre entre les mains. C’est fou ce qu’une lectrice peut se distinguer de ses congénères. Un adulte ne lit pas. Elle n’a donc pas fini de s’instruire. L’adulte s’occupe à des activités pragmatiques, c’est-à-dire concrètes. Perte de temps, perte d’argent, du sens de la famille et du sens de la responsabilité.
La lectrice perçoit le refus et la condamnation du livre. Née dans une société inculte, personne ne lui a dit que les nazis ont brûlé les livres.
L’écrivaine pense que ce serait un bon sujet de roman. Comment la société, ici au Québec, a refusé le livre. Il ne s’agit pas d’expliquer ou de justifier. Progresser, avancer, montrer, illustrer oui, avec une intrigue et des protagonistes.
Le rejet du livre fait violence. Il s’agit d’une attitude dévastatrice. Il ne faut pas croire que tant qu’on ne tue ou ne blesse pas, le malheur violent n’existe pas. Ce n’est pas vrai. Les écrivains ont beaucoup écrit sur les bonheurs du livre et de la lecture. L’idée simple qu’il est impossible de souffrir de ce qu’on ne connaît pas est inacceptable. Il peut suffire d’une citation du dictionnaire à l’école, l’illustration de l’usage d’un mot pour ouvrir à la littérature, ce qui est arrivé avec quelques autres incidences lorsque j’étais enfant.
Le bannissement du livre sert de repoussoir. On dit les fainéants lisent, les rêveurs irréalistes, les pelleteux de nuages lisent, les fous lisent – ces gens qui méprisent ne craignent pas la contradiction –, les paresseux, les incapables, les tordus de la pensée, les éternels enfants, les religieux et les irréligieux, ceux qui n’ont pas le sens commun, parfois les dégénérés, si le mot est connu, ceux qui renient leurs origines.
Les dénigrements, les procès d’intention répétés mènent aux nombreux silences à travers les années. Au mieux, la lecture est considérée comme un passe-temps, un hobby comme tout autre, collectionner des timbres, par exemple.
Le nombre de maisons sans livres est considérable. Cette réalité est impossible à questionner sans soulever de l’agressivité.
Le malaise d’être une lectrice existe. Cela accompagne dès le début.
Il y a toujours une attitude d’autosatisfaction à refuser le livre. L’existence du livre offense comme un monde différent. Ce n’était pas une femme qui pouvait conduire à penser autrement. La lecture, éliminée au nom du temps perdu, n’appartenait pas à notre monde occupé à gagner sa vie.
On peut écrire tant et plus que la lecture est une bonne chose en soi, l’idée opposée existe et s’expose de façon rageuse et belliqueuse. L’ignorance n’est pas revendiquée, on invoque plutôt la vie concrète. Lire c’est se casser la tête, renier le passé commun.
Il y a là une forme d’aliénation cruelle pour qui en fait l’expérience, en est l’objet. Si le geste de lire est pourchassé, répudié, l’acte d’écrire est simplement proscrit.
L’écriture relève de la maladie mentale. Pour cela j’ai tant appris des fous littéraires. J’étais à la recherche de ceux et de celles qui avaient été psychiatrisés, qui avaient œuvré dans la folie et les expériences extrêmes.
La lecture appartenait à la marge, aux désœuvrés, l’écriture à l’impossibilité d’être. Écrire a été une activité secrète, cachée, dissimulée, chargée de mensonges et de dénégations.
Mon désir d’écrire est venu. Je percevais des scènes que j’associais à la folie, je les ai décrites il y a peu, récemment. La folie, la démence m’atteignaient, je tendais à fuir et à transformer la folie en écriture, comme l’ont réussi des écrivains qui me passionnaient. Une œuvre de folie, je n’en ai jamais écrite. Ce n’était pas la peur de me perdre. Je suis devenue politisée. Il fallait lutter contre la folie ordinaire. Une fois de plus, je devais me surmonter et combattre la folie que je nommais, avec une pudeur coupable, la déraison.
La lectrice que j’étais ne pouvait convaincre quiconque dans ma famille de la nécessité de lire. Leur attitude me chassait. Comme ce qui se passe dans mon pays, les choses importantes ne sont pas dites.
Je tente une interprétation.
Le mépris est un sentiment. Par conséquent, ce qui est largement sous-entendu ou implicite. J’ai cherché des preuves qui ne trompent pas. Je m’y suis employée longtemps. Il reste des paroles. L’écriture exige des mots, un langage. J’ai disséminé çà et là, dans des textes, des paroles comme des outrages et des humiliations. J’en ai reçu beaucoup plus et de plus dures encore.
J’ai exercé là-dessus une attitude sage et modérée, pleine de réserve quant à l’authenticité des diverses formulations. Il y a là une erreur. Il eut mieux valu écrire avec colère ou dans la grande émotivité souffrante. Je ne l’ai pas fait. J’ai voulu des pensées froides. Je n’ai jamais pu confronter ce mal que je dénonce. Mon sentiment de ne pas appartenir à la société québécoise est né de son rejet des études et de la lecture.
Cette blessure n’a pas trouvé de solution.
L’écriture est encore proscrite. Que faire, que dire devant le silence?
Ce que j’écris est un constat dont je dois prendre acte pour continuer et avancer. Je suis couverte de silences. Aucun malentendu, aucune erreur d’interprétation n’est possible là-dessus.
Tout est atteint, y compris l’acte de parler. La folie antérieure est présente, des restes ou des traces jamais éliminés.
Je ne suis rien ou peu de choses en regard de ma race et de mes origines. Cela est un constat difficile.

Chapitre 2

Mes origines sociales

Me situer comme écrivaine, je le peux sur mes débuts. Il se trouve que je suis témoin maintenant d’un immense essor de la littérature québécoise.
Le statut des écrivaines et des écrivains a changé.
Ici, pas de discours. Les mots justes et directs.
J’ai écrit des Arts poétiques, ce qui importe, prendre acte de ma poésie.
Un Art poétique a déjà été l’équivalent d’un manifeste. Ce n’est plus.
Ce n’est pas une parole privée. De nouveau la pensée nue.
Une parole sans réponse, sans réplique.
Le vide encore le vide.
Les écrivains comme marginaux, cela n’existe plus: ce sont les sans-abri qui sont les marginaux.
Cet essai, plus ouvert qu’un Art poétique, qu’un art du roman, vise une esthétique littéraire.
La particularité liée au Québec signale une variante de la langue française et un territoire habité: l’inscription d’un espace physique, d’une société et d’une histoire.
J’étudie constamment le Québec.
Dans mon enfance, j’entendais mon père dire que nous étions de la classe moyenne. Il y avait les possédants ou les riches, suivis des locataires ou de la classe moyenne et enfin, les pauvres ou les assistés. Ces dernières catégories comportaient des sous-catégories, les ouvriers des usines, les clochards et les «quêteux».
Les gens étaient décrits en fonction de leurs qualités et leurs défauts, de leur potentiel selon leur genre, d’après la lignée familiale, représentés en regard de leur profession ou métier et de leurs possessions. L’idée d’une appartenance à un groupe social n’était pas très éloignée d’une classe.
Nous sommes en pays de classe moyenne, selon les discours politiques actuels. À l’exception des plus riches, les ultrariches, ceux qui n’appartiennent pas à la classe moyenne sont appelés les démunis. Leur revenu ne dépasse pas le seuil de la pauvreté.
Le personnage plus grand que nature, dont le nom et la réputation se perdent dans la famille, est né en 1866. Mon arrière-grand-père paternel possédait l’hôtel situé à l’angle du boulevard Pie-IX et de la rue Ontario. Son commerce prestigieux était fréquenté par les notables de la ville de Maisonneuve, qui n’était pas encore rattachée à Montréal. Les frères Dufresne, qui ont construit le château Dufresne, y venaient. Les employés des entreprises du voisinage constituaient la principale clientèle. Mon aïeul acquérait aussi des propriétés locatives où il logeait la famille de mon grand-père et plusieurs familles de ses petits-enfants, y compris celle de Roger, mon père.
La grande référence au succès est celle de cet homme qui travaillait, investissait et jouissait de ses possessions. Ses initiatives ont apporté une prospérité dont les membres de la grande famille ont tiré profit. Avoir un commerce était un gage et une promesse d’avenir. (Le capitalisme classique semblait à la portée de n’importe qui. Peu s’y engageaient. Peu s’y risquaient.)
La représentation du patriarche investisseur est demeurée intacte dans la mémoire familiale. On dit de lui qu’il était généreux. Personne ne fait allusion à ses talents et à ses audaces. Pourtant cet homme analphabète (sa femme lui avait appris à lire et à écrire) a réussi de façon exceptionnelle.
Il importe pour la famille nombreuse de paraître ordinaire.
Quelques personnes ont remémoré l’ancêtre prospère qui a fait fortune. Aucune n’en a vanté les mérites. Avoir un commerce, cela suppose de l’argent gagné facilement, selon la mémoire familiale. Ça agace les petits fonctionnaires, les salariés des services publics casés. L’ensemble de la population se composait de locataires, il n’en fallait pas davantage pour croire que l’achat d’un commerce et d’immeubles locatifs était signe de richesse illicite.
Cet homme né au XIXe siècle a pu devenir un modèle pour mon père, qui n’a jamais dit vouloir réussir comme son grand-père. Mon père a choisi le commerce, j’ignore quels étaient ses motifs et ses représentations de l’avenir. Il ne parlait pas de cela.
Né à Montréal, mon père, le fils aîné de la famille, «a été donné» à ses grands-parents paternels, selon l’expression de l’époque, une conséquence des grossesses rapprochées de sa mère, mariée très jeune et chargée de cinq enfants à vingt-deux ans. Roger a eu une enfance et une jeunesse privilégiées à l’extérieur de Montréal. Chez ses grands-parents, des gens à l’aise, propriétaires d’une dizaine de logements à Montréal, de vastes terrains aménagés au bord du lac des Deux Montagnes et d’une maison à Saint-Eustache (l’hôtel était vendu en 1920), Roger a grandi comme un fils unique, choyé et «trop gâté», ainsi dit l’histoire de la famille. Il a étudié au collège Notre-Dame, où il a terminé une douzième année commerciale, un niveau de scolarité élevé au Québec en 1935.
N’ayant pu s’enrôler dans l’armée pour cause d’obésité, il a obtenu un emploi à Valcartier, au bureau de poste de l’armée. Jeune homme trop gros, il a été au service des Forces canadiennes durant la guerre, reco...

Table des matières

  1. Chapitre 1
  2. Un langage de révolte, né d’une pensée révoltée
  3. Chapitre 2
  4. Mes origines sociales
  5. Chapitre 3
  6. Je ne croyais qu’en une démarche construite et délibérée
  7. Chapitre 4
  8. Je suis une héritière du Refus global depuis le commencement de l’acte d’écrire
  9. Chapitre 5
  10. Écrire ne guérit pas
  11. Chapitre 6
  12. Le passage d’une écriture à une autre ne s’éclaire pas entièrement
  13. Chapitre 7
  14. La langue froide et chirurgicale ou comment changer dans l’écriture
  15. Chapitre 8
  16. Une femme du XXe siècle
  17. Chapitre 9
  18. J’écris mes histoires sans plan
  19. Chapitre 10
  20. Je refusais, je protestais. Je continue.
  21. Chapitre 11
  22. Suzie, Élisabeth, Louky et Zoé
  23. Chapitre 12
  24. À part configurer des désastres dans mon existence, à quoi peut servir l’émotivité?
  25. Épilogue