Roc & rail
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Trains fantômes suivi de Slague. L'histoire d'un mineur

  1. 121 pages
  2. French
  3. ePUB (adapté aux mobiles)
  4. Disponible sur iOS et Android
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Trains fantômes suivi de Slague. L'histoire d'un mineur

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À propos de ce livre

« Roc & rail » réunit deux pièces du dramaturge anglo-canadien Mansel Robinson, « Trains fantomes » et « Slague. L'histoire d'un mineur » dans une traduction de Jean Marc Dalpé. « Trains fantômes »Au chevet de son père mourant, Danny a conté ce qu'autrefois son père lui contait: ses aventures au travail sur les voies ferrées nord-ontariennes. À l'heure ultime, elles auront rapproché ce père rude et son « fils raté ». Maintenant c'est à nous que Danny la raconte, cette vie d'homme ordinaire aux dimensions pourtant mythiques. Un curieux transfert s'opère et nous devenons, comme ce père, portés par les rails du souvenir, tenus en vie par la parole. « Slague. L'histoire d'un mineur »La slague, c'est le résidu des affineries et Pierre de Lorimier lui ressemble, depuis l'accident qui l'a estropié. Sept jours dans le noir, il est resté coincé dans l'éboulement où son fils est mort. Mais est-il victime d'un accident ou de forces qui confondent jusqu'à sa soif de justice, son rêve de vengeance? Manipulation, trahison, remords... l'intrigue minière est noire, mais la parole minerai mène de la haine jusqu'à l'amour. La pièce « Trains fantômes » a été créée en 2006 par Triangle Vital et depuis, sa tournée l'a amenée dans une vingtaine de villes du Québec et de l'Ontario. « Slague. L'histoire d'un mineur », dont Jean Marc Dalpé incarne le personnage, a été créée au Théâtre du Nouvel-Ontario le 28 février 2008.

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Informations

Année
2012
ISBN
9782894235720
Trains fantômes a été créée au Théâtre la Petite Licorne à Montréal le 27 août 2006 par le Théâtre Triangle Vital.
La distribution
Danny
Musicien
Frédéric Blanchette
Aymar
Les créateurs
Texte
Traduction
Mise en scène
Musique
Interprétation musicale et musique additionnelle
Scénographie
Costumes
Éclairages et assistance
à la mise en scène
Vidéaste
Mansel Robinson
Jean Marc Dalpé
André Perrier
Stewart MacDougall
Aymar
Julie Deslauriers
Viviane Lacombe
Julie-Anne
Parenteau-Comfort
Vincent Germain
Lumière
Danny
Mon père est un serre-frein à la dérive sur la voie ferrée qui traverse le pays
il nous quitte à bord de trains chargés de billots, de marchandises, de papier journal
il roule et se rend jusqu’à la rive où commence le Vaste Monde
où scintillent cités mythiques.
Ma mère fait les cent pas sur la galerie chez nous jusqu’à ce qu’il nous revienne avec son butin: ses histoires qui vont épicer nos repas du soir.
Dans ce plat paysage de mon enfance
surgit, tel un paquebot en miniature, le Canadien.
Ses hublots défilent à toute vitesse, évoquent cartes postales exotiques :
des vies en transit d’une rive à l’autre
avec leurs qui quoi pourquoi qui sait
leurs secrets de marins.
De pirates aussi. Un quêteux qui revient de loin avec la crasse de continents entiers sous les ongles cogne à notre porte. Il empile du bois de chauffage pour un quignon de pain
pour une gorgée de bière blonde — dorée comme des doublons des Caraïbes —
puis il repart aussitôt avec quatre wagons d’avance sur les chiens de la CN
sans aucun port en vue
sur des roues d’acier, il va voguant vers le large.
De cinq à dix ans, je rêve ce rêve:
je suis sur la rive — cette rive d’épinettes noires — et j’envoie la main.
J’envoie la main et j’attends. Eux, ils voguent toutes voiles dehors.
Toutes voiles dehors, ils voguent.
*
Bonsoir. Mon nom c’est Danny Gagnon, pis moi... moi, je vole des trains.
97 Cars
97 cars rock my dreams
97 cars rolling through my veins
97 cars pulling through the morning rain
97 cars
I’ve got em all
I’ve got 97 cars
I’m gonna highball to Montreal
With these 97 cars
I’ve got a long, long train to haul
97 cars rock my dreams
97 cars rolling through my veins
97 cars pulling through the morning rain
97 cars
and they’re all mine... all mine
97 reefer cars
rolling on the CP line... mainline
97 golden cars
Just listen to those steel wheels whine
97 cars rock my dreams
97 cars rolling through my veins
97 cars pulling through the morning rain
97 cars rock my dreams
97 cars rolling through my veins
97 cars pulling through the morning rain
Danny
Voler des trains, c’est un pet. Première étape: piquer un char de police. Ça se trouve partout, plus souvent qu’autrement dans une ruelle près de l’édifice où l’officier est monté pour une petite vite avec l’épouse ou le mari (de quelqu’un d’autre), où ils sont occupés à l’intérieur à se tirer pis se licher, à se faire frétiller la matraque pis à s’amuser avec leurs menottes. Et quand enfin notre policier sort et oh! surprise, découvre que son auto patrouille a disparu, bien ça va lui prendre un petit moment pour inventer une histoire qui a de l’allure.
Toi, pendant ce temps-là — vers les quatre heures du matin — t’as conduit le char jusqu’à un passage à niveau, tu l’as immobilisé en plein sur les tracks, gyrophares full allumés. Là, toi tu t’installes pis t’attends. T’attends qu’arrive notre légendaire train de passager national: Le Canadien — The Canadian. Aussitôt que le mécano aperçoit cette auto-là en travers des rails, il va appuyer de tout son poids sur son avertisseur, faire sonner sa cloche, mais y aura beau faire crier, hurler son sifflet à tue-tête, y aura pas le choix que de tirer sur la pin pis d’enfoncer ses freins à air… les roues bloquent, les étincelles revolent, pis les bonhommes en tête de train se mettent à prier qu’ils vont réussir à arrêter leur précieux cargo avant qu’advienne le cataclysme.
Pas de danger, y ont aucune chance.
Bang! Le char de police se retrouve sous les roues de la loco qui le pousse sur un autre deux cents pieds avant que Via Un s’arrête en grinçant.
Aussitôt arrêté, le chef de train descend en bras de chemise, une tache de café chaud bouillant sur sa poitrine. Y a pas mis le pied à terre que toi, t’arrives pis tu l’arroses d’un bon coup de poivre de Cayenne, un bon coup de pulvérisateur format familial, format superéconomique, format spécial GRC pour l’OMC.
À partir de ce moment-là, t’as environ trois minutes.
Avant même que le pauvre chef de train ait posé son genou à terre, toi, tu montes direct dans le wagon-lit de la première classe. Le garçon de cabine arrive: « Que c’est ça, tabar…? » puis y s’écrase, s’écrase comme une canette de bière vide, s’écrase en braillant un blues: le Cayenne Blues! Là, tu passes des banquettes aux chambrettes aux compartiments en réveillant tous les passagers qui dormaient sur leurs deux oreilles.
Désolé ma petite madame, ceci est un hold-up. Votre bourse s’il vous plaît, vos chèques de voyage, vos cartes de crédits, vos bagues. Oui, vos boucles d’oreille aussi. Et vous, monsieur, votre portefeuille. Merci. Oubliez pas la petite monnaie dans vos poches. Merci.
Une petite vieille des maritimes se met à rire, convaincue que je suis un comédien dans un spectacle commandité par Via Rail. « Oh! mais c’est comme une fin de semaine de meurtre mystère! » glousse-t-elle en me remettant sa bourse et son collier de perles.
« C’est don’ ben l’fun, cher. »
Selon moi, ma chère madame, c’est surtout bien romantique.
Et, en vous quittant, permettez-moi de vous remercier tous et toutes d’avoir choisi Via Rail.
Last of the out-Laws
He’s the last of the outlaws
He’ll go down in the books
Wearing his watch and his chain
And his Granddaddy’s boots
The silk suits are calling him ‘sir’
While the ladies all smile
He’s gonna be going in style
If it’s just for awhile
He’s the last of the outlaws
on the CPR line
His name in the paper
It’s on the telegraph wire
He’ll burn up these rails
Before they tear up the tracks
He’s the last of the outlaws
He’s taking it back
He’s the last of the outlaws
The last of his kind
Taking his chances
Before they leave him behind
Believing he’ll never get caught
Believing in leaving with more
Then his granddaddy got.
He’s the last of the outlaws
On the CPR line
His name in the paper
It’s on the telegraph wire
He’ll burn up these rails
Before they tear up the tracks
He’s the last of the outlaws
He’s taking it back.
Danny
Bien sûr, en gros, tout ce que je viens de vous conter, c’est de la bullshit.
Je n’ai volé qu’un seul train dans ma vie. Mais c’était pas le Canadien, c’était un train de marchandises. Je suis quand même un hors-la-loi!
Selon mon père en tout cas. Bien vraiment, ce qu’il dit c’est que je suis un p’tit crotté de paresseux de soûlon qui sait rien faire de ses deux mains, mais moi je préfère hors-la-loi.
Nous ne sommes pas toujours d’accord, mon père et moi. Oh, que non! Je l’avais pas vu depuis quelque temps. On ne s’était ...

Table des matières

  1. Première de couverture
  2. Du même auteur
  3. Page titre
  4. Dépôt légal - Catalogage
  5. Préface
  6. Trains fantômes
  7. Distribution
  8. Slague. L’histoire d’un mineur
  9. Distribution
  10. Quatrième de couverture